AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Joël Parnotte (194)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Aristophania, tome 2 : Progredientes

Deuxième tome de la série Aristophania, Progredientes, comme son titre obscur le montre pourtant, décrit les progrès que vont faire ou ne pas faire, Basile, Victor et Callixte, pris malgré eux dans une guerre de magicien entre le royaume Azur et le roi banni.

Les deux frères et la sœur sont sous la protection d’Aristophania depuis le premier opus, et alors que les forces obscures du roi banni se montrent de plus en plus puissantes, elle doit absolument permettre à ces trois enfants de découvrir leurs part d’Azur en eux. C’est à dire devenir de vrais magiciens. Mais cela ne s’apprend pas, cela se découvre. Et les enfants ne comprennent pas pourquoi elle leur donne des énigmes à percer et des travaux absurdes à réaliser. Comme si les enseignements de Monsieur Miyagi dans Karaté Kid rejoignaient celui de maître Yoda de l’Empire contre attaque.

Mais élevé dans un monde humain jusque-là, les trois enfants sont-ils réellement les derniers espoirs de l’Azur comme le pense Aristophania ?

Pendant qu’ils semblent inaccessibles à la magie, les sbires du roi banni paraissent eux de plus en plus forts. Le temps presse. L’espoir s’effrite.

Le scénario de Xavier Dorison est toujours aussi bon.

Après un premier tome d’exposition mais déjà sacrément addictif, le deuxième nous plonge dans le vif du sujet. Une sorte de roman d’apprentissage fantasy - belle époque - provençal.

La comparaison avec la guerre des étoiles faite par Alfaric est très juste. On peut aussi penser aux X-men ou aux Chroniques du Grimnoir de Larry Correia.

Aristophania, le personnage qui donne son titre à la série, prend elle aussi un peu plus d’épaisseur. De figure un peu lointaine, elle devient plus humaine (ce qui pour une sorte de sorcière est un peu paradoxal). Les trois enfants, eux, sont en train de venir plus adultes. Leur compréhension du monde très compliqué dont ils découvrent quelques bribes au fur et à mesure de leur apprentissage accélère ce passage, mais ne les rend pas pour autant sensibles à l’Azur. A moins que …

Joël Parnotte est encore une fois très à l’aise dans cette histoire sombre et magique à la fois. Il passe de planches lumineuses sous le soleil de Provence à des moments plus sombres et parfois glauques avec une aisance absolue. Les décors sont fouillés et détaillés, les personnages ont tous du caractère et ce roi banni représenté comme un Jean Valjean sortit des Misérables, réussit à nous inquiéter pour le sort des enfants et celui du royaume d’Azur.

Nous sommes maintenant à la moitié de l’histoire, à l’aube de la guerre et une fois n’est pas coutume, le clan maléfique semble avoir une longueur d’avance sur les héros. Vite le prochain épisode !
Commenter  J’apprécie          1090
Aristophania, tome 3 : La source Aurore

Microscopique baisse d’appréciation.



C’est qu’à la fin, je finis par être un brin agacé par les emprunts à Star Wars. L’Azur, c’est comme la Force, l’odeur du thym et du romarin de Provence en plus. Il faut abandonner ses émotions pour pouvoir se plonger en elle et le maîtriser, et la colère vous envoie direct dans l’Azur Noir, tellement plus séduisant et puissant. La reine d’Azur ressemble à Yoda, aussi sûre d’elle et aveugle au danger représenté par le roi banni. Ce dernier joue le rôle de l’empereur. Les enfants se partagent entre des Luke Skywalker qui suivent docilement les conseils de leur prof Aristophania, et un Anakin séduit par le côté sombre qui peut devenir un Dark Vador à tout moment.

Ça fait beaucoup.



Sauf que, à y regarder de plus près, c’est plus complexe, moins manichéen. Si ses séides sont de gros salopards qui aiment faire souffrir, le roi banni n’est pas un simple vilain assoiffé de pouvoir. C’est son envie d’aider les pauvres, les petits de ce monde qui l’a menée là. Le massacre de la Commune de Paris, qu’il n’a pas pu empêcher, l’a écœuré. La colère, la vengeance le guident à présent. Il veut faire payer tous les nantis. Ses bonnes intentions l’ont mené à un extrémisme, c’est certain. Mais j’ai désormais du mal à le détester, alors que l’obligation de neutralité d’Azur – qui ne veut influencer qu’en sourdine – laisse perpétrer tous les massacres.

Et Aristophania a elle-même « fauté » en cédant à des émotions amoureuses, comme Anakin et Padmé dans Star Wars. Faut-il devenir des robots pour accéder à Azur, comme à la Force ?



Donc, de gros emprunts, mais bien et mal plus emmêlés. Je me demande comment tout cela va finir…

Commenter  J’apprécie          220
Le maître d'armes

L’avis de C



Cette bande dessinée nous embarque aux temps mouvementés du XVIe siècle, alors que les langues « vulgaires » tendent à remplacer la langue latine : entre traditions et nouveautés, entre anciennes croyances et théories nouvelles, entre Aristote et Vésale, entre un catholicisme bien ancré et un protestantisme fraîchement né : TOUT CE QUE J’AIME !



Ce one-shot – un atout supplémentaire pour moi, pas besoin d’attendre la suite ! – est une vraie pépite, qui nous tient en haleine du début à la fin, au fil de dessins d’une grande finesse.



On en redemande !



L’avis de T



C’est une bonne bd. Mais… mais je reste un peu sur ma faim, parce que le scénario laisse la place à une série de questionnements. Pourquoi Malestraza semble-t-il savoir qu’il va retrouver Hans Stalhoffer en suivant le manuscrit ? La poursuite prend une place très importante dans le livre, mais celui-ci ne s’arrête pas à la fin de celle-ci : en effet, l’histoire se poursuit au-delà, remettant au cœur du récit la rivalité entre les deux maîtres d’armes. La fin semble même être un raccourci, en quatre cases et trois bulles.



J’aurais pu adorer, et j’aurais adoré adorer. Mais j’ai seulement apprécié…
Lien : https://ogrimoire.com/2017/0..
Commenter  J’apprécie          20
La Sang des Porphyre - Intégrale cycle 1

Soizik est une jeune sauvageonne ramasseuse d’épaves. Dans la Bretagne du XVIII, elle tente de survivre parmi les rustres qui la convoitent, aguichés par sa beauté et sa jeunesse. Après une terrible tempête elle trouve le corps d’une femme, noyée, sur le rivage. Elle lui subtilise alors son médaillon, scellant impitoyablement son destin par ce geste irréfléchi.



Je ne suis pas très emballée par cette BD. L’histoire est somme toute intéressante, mais après…



Déjà, il est difficile de comprendre les motivations des personnages que ce soit dans l’intrigue principale, comme dans les histoires « romantiques ».



Ensuite, le dessin en noir et blanc est grossier, pas très attrayant. Les vages et le décor en pâtissent le plus. J’ai ouïe dire que c’était mieux dans la série originelle puisqu’elle était en couleurs.



Enfin, il est parfois très difficile de comprendre ce qui est écrit. En effet, tout le monde ne parle pas le Breton et tout n’es pas toujours traduit. Difficile donc de suivre parfois.



Pour finir je pensais que c’était une intégrale unique. Je suis quand même un peu frustrée de ne pas connaître la fin de l’histoire. Assez pour lire la suite ? Peut-être pas…
Commenter  J’apprécie          20
Aristophania, tome 2 : Progredientes

Je mets trop de temps entre le moment où je termine une BD et celui où j’écris le billet. Du coup, les impressions à chaud s’effacent.

Mais je peux dire que je me suis encore régalé. Cet épisode est essentiellement consacré à l’éducation de nos trois jeunes « des bas quartiers » à la magie de l’Azur. Une éducation qui doit être rapide. Aristophania n’a que quelques jours pour révéler leur potentiel, après quoi les jeunes seront jetés dehors, ordre de la reine d’Azur.



Et c’est pas de la tarte. C’est une éducation façon « énigme asiatique » : ils doivent résoudre des problèmes avec un minimum d’indices. Et la logique n’est pas vraiment l’outil idoine pour atteindre les solutions. On le sait, la magie c’est brumeux. Ça ne s’explique pas, ça se comprend par les tripes. J’ai vraiment ressenti leur frustration provoquée par leurs échecs successifs comme si c’était la mienne (surtout que le seul amateur des méthodes analytiques et rationnelles se fait renvoyer sur le banc de touche, non mais oh !).



Les méchants, surtout le Roi Banni, sont nettement plus développés que dans le tome 1. Ce gars a, en plus de ses dons, une sacrée dose de ruse perverse dans sa besace, et une excellente intelligence stratégique. Il y a une ressemblance avec le Palpatine de Star Wars – et d’ailleurs la naïveté d’Azur me fait penser à celle des Jedi.



J’ai tiqué sur de petites choses quand même, comme la vitesse de résolution des énigmes par les trois jeunes après des jours de galère. Mais c’est vraiment négligeable.



Pas facile de dire qui est le mieux placé à la fin, des héros ou des autres. Donc le suspense reste entier.

Commenter  J’apprécie          223
Aristophania, tome 1 : Royaume d'Azur

Déambulant dans une librairie, j’ai choisi ce titre un peu par hasard, en me basant sur la brève 4e de couverture (brèves, elles le sont de plus en plus souvent en BD, vous avez remarqué ?).

Eh bien le hasard a rudement bien fait les choses. J’adore ce contexte de fantasy de l’ombre, caché derrière ce début de XXe siècle.

Xavier Dorison et Joël Parnotte jouent avec les contrastes, entre une région parisienne couverte par les fumées crasseuses des cheminées d’usines qu’absorbe la boue du sol et le soleil de Provence, entre deux frères et une sœur indigents quoique fiers et une vieille dame au port aristocratique qui pourrait être la sœur de Mary Poppins, entre un Bien azurée et un Mal sale et couvert de rats.

Le contexte Bien propre contre Mal dégueu est assez classique, mais il porte des personnages principaux qui ont des personnalités marqués. J’apprécie bien évidemment plus le jeune Victor qui adore les sciences et adore lire. Le dessin joue beaucoup sur ces fameux contrastes ville crasse contre mas provençal ensoleillé, pour notre plus grand plaisir.

Me voilà hameçonné, et je ne cherche pas à fuir.

Commenter  J’apprécie          259
Le maître d'armes

Dorison et Parnotte emmènent le lecteur dans une période trouble et troublée de l'Histoire de France et des religions. Nous sommes en 1535, c'est l'hiver. Et l'homme arrive au terme de plusieurs cheminements. C'est le moment de grands bouleversements.



La religion d'abord. C'est la Réforme. La bible ne doit plus s'écrire en latin, mais en français, disent les uns. Hérésie, crient les autres. A la cour du roi de France, les influences font basculer vers le latin et l'intransigeance à l'égard des Réformistes.



Ce conflit religieux se double d'une opposition d'hommes et de styles... pour savoir qui sera le maître d'armes du roi. Celui que le roi écoute et qui peut réclamer une faveur ultime.



Il faut bien avouer que depuis l'invention de l'arme à feu, on ne combat plus de la même manière. Querelle d'écoles, bagarre de styles. Il y a les nostalgiques, en faveur d'armes du passé. Et les progressistes, en faveur de nouvelles armes, de nouveaux styles. Hans Stalhoffer, fait partie des premiers, il a été le maître d'armes. Il manie l'épée, à deux mains. Suite à quelques "déconvenues", il a pris sa retraite, loin dans le Jura, à la frontière suisse. Mais son ennemi juré le Comte Maleztraza n'a pas mis fin à sa haine pour Stalhoffer. Le tome débute d'ailleurs par un duel dans le passé, un affrontement fondateur de cette haine, entre Maleztraza et Stalhoffer.



Un bel exemple de ce conflit de styles. Stalhoffer avec une épée à deux mains... et Maleztraza avec une rapière. Une arme de bourgeois maniérés, une arme de faibles pour Stalhoffer.



Stalhoffer va être rejoint dans sa retraite par un vieil ami et son assistant qui souhaitent faire passer une bible en français en Suisse pour la faire éditer. La Suisse... l'El Dorado des libres penseurs. Stalhoffer accepte de les guider à travers les forêts et la neige vers la terre promise. Cette Suisse rêvée et qui signifie tant pour le trio va être difficile à rejoindre. Elle va constituer le point de mire. Vont-ils passer la frontière? Rien n'est moins sûr... car les trois compagnons vont rencontrer des contrebandiers opposés à la Réforme et Maleztraza va aussi débouler, avec ses hommes et sa haine viscérale des Réformistes et de Stalhoffer.



Le récit se transforme alors en un affrontement entre Stalhoffer et Maleztraza. Ce ressort de l'aventure est moins intéressant. Car il est prévisible et assez convenu. Il est de plus fort manichéen. Bons, méchants, etc. Cela dit, Dorison est un orfèvre et il s'y entend bien à distiller le suspense. Le récit est pesé, millimétré pour faire durer... même si on n'a que peu de doutes sur la fin. Dorison est aidé par Parnotte qui fait des prouesses au dessin (et à la mise en couleur, qui est impeccable) afin de magnifier le scénario.
Commenter  J’apprécie          100
Aristophania, tome 3 : La source Aurore

Franchement, une belle lecture, une belle aventure, c’est un beau scénario mais on peut faire un petit reproche de simplicité dans la profondeur de l’histoire avec un grand H. J’ai aimé qu’en conclusion l’extrémisme des bons et des méchants ne mène à rien, ne change rien. Bon, aussi je n’ai pas aimé cette idée qui revient dans toutes les histoires, que rien ne peut changer finalement, à moins d’avoir le pouvoir, la connaissance même si c’est un pouvoir d’azur de quelque chose de foncièrement beau. Seul, les initiés peuvent avoir l’azur, c’est un peu énervant ;-). Mais l’avantage de ce type de scénario mêlant histoire, société et « féerie » c’est qu’il raconte la vie des gens, de ceux qui tentent de faire changer la société. On ressent bien toute la sensibilité qu’a voulu donner le scénariste à ses personnages, et c’est réussi. Dorison est un grand scénariste épris de justice et d’humanité. La fin m’a un peu déçu, un peu trop rapide à mon gout.

Et le dessin est absolument superbe, le trait et les couleurs sont magnifique.

Commenter  J’apprécie          30
Aristophania, tome 2 : Progredientes

Franchement, une belle lecture, une belle aventure, c’est un beau scénario mais on peut faire un petit reproche de simplicité dans la profondeur de l’histoire avec un grand H. J’ai aimé qu’en conclusion l’extrémisme des bons et des méchants ne mène à rien, ne change rien. Bon, aussi je n’ai pas aimé cette idée qui revient dans toutes les histoires, que rien ne peut changer finalement, à moins d’avoir le pouvoir, la connaissance même si c’est un pouvoir d’azur de quelque chose de foncièrement beau. Seul, les initiés peuvent avoir l’azur, c’est un peu énervant ;-). Mais l’avantage de ce type de scénario mêlant histoire, société et « féerie » c’est qu’il raconte la vie des gens, de ceux qui tentent de faire changer la société. On ressent bien toute la sensibilité qu’a voulu donner le scénariste à ses personnages, et c’est réussi. Dorison est un grand scénariste épris de justice et d’humanité. La fin m’a un peu déçu, un peu trop rapide à mon gout.

Et le dessin est absolument superbe, le trait et les couleurs sont magnifique.

Commenter  J’apprécie          20
Aristophania, tome 1 : Royaume d'Azur

Franchement, une belle lecture, une belle aventure, c’est un beau scénario mais on peut faire un petit reproche de simplicité dans la profondeur de l’histoire avec un grand H. J’ai aimé qu’en conclusion l’extrémisme des bons et des méchants ne mène à rien, ne change rien. Bon, aussi je n’ai pas aimé cette idée qui revient dans toutes les histoires, que rien ne peut changer finalement, à moins d’avoir le pouvoir, la connaissance même si c’est un pouvoir d’azur de quelque chose de foncièrement beau. Seul, les initiés peuvent avoir l’azur, c’est un peu énervant ;-). Mais l’avantage de ce type de scénario mêlant histoire, société et « féerie » c’est qu’il raconte la vie des gens, de ceux qui tentent de faire changer la société. On ressent bien toute la sensibilité qu’a voulu donner le scénariste à ses personnages, et c’est réussi. Dorison est un grand scénariste épris de justice et d’humanité. La fin m’a un peu déçu, un peu trop rapide à mon gout.

Et le dessin est absolument superbe, le trait et les couleurs sont magnifique.

Commenter  J’apprécie          50
Aristophania, tome 2 : Progredientes

Dans ce tome, les enfants doivent résoudre des exercices pour devenir écuyers dans le royaume d’azur tout cela pour sauver leur mère. On rencontre également le roi banni et ses laquais.



L’intrigue est toujours aussi bien avec diverses histoires selon enfants. Chacun a un caractère différent et cela permet de s’attacher à chacun d’eux.

C'est écrit de telle façon qu’à la fin on veut toujours en savoir plus.
Commenter  J’apprécie          30
Aristophania, tome 1 : Royaume d'Azur

J’ai beaucoup apprécié cette bande dessinée. Un ouvrier meurt en 1900, une femme âgée rend alors visite à sa femme et ses enfants pour leur dire de déménager et leur donne un dé pour la prévenir en cas de danger. Des années plus tard leur mère est arrêtée et les enfants jetent le dé.



L’intrigue est bien ficelée, assez lente c'est un tome d’introduction on n’à pas toutes les réponses. On découvre cet univers en même temps que les enfants. En tout cas c’est bien écrit et nous donne envie d’en savoir plus.

Les dessins sont assez réalistes et m’ont donné envie de continuer à lire.
Commenter  J’apprécie          40
Aristophania, tome 1 : Royaume d'Azur

Quand on commence une BD scénarisée par Xavier Dorison, on se dit que la qualité devrait être là et on n’est pas souvent déçu (jamais ?). Avec Aristophania, j’avoue avoir eu quelques doutes. Une fantasy historique (début XXe siècle) dans la Provence de Pagnol, le mélange me semblait un peu osé. Et bien, pas du tout.

Au début, on se croirait dans un récit social à la Zola sur la condition des ouvriers dans une usine marseillaise, mais on découvre assez rapidement des êtres aux pouvoirs fantastiques qui se battent à mort au nom de rois bannis ou de la Cour sombre. Et dans cette ambiance glauque et féerique à la fois, trois enfants essayent de survivre avec leur mère. Trois enfants qui vont comprendre au fur et à mesure ce qu’il se passe alors qu’ils sont envoyés dans l’arrière pays provençal pour être « protégés ». On découvre en même temps qu’eux, le mystère qui secoue cette France de la Belle époque.

Alors, comme toujours chez Dorison, c’est prenant dès le début avec une introduction en fanfare et l’intrigue nous tient en haleine tout au long de l’album avec ce qu’il faut de rebondissements et de questions mystérieuses pour qu’on ait envie d’aller plus loin. Il s’agit clairement d’un tome d’exposition (des personnages, des mystères) mais cela reste tout de même très vif et dynamique.

On s’attache aux trois enfants et on comprend leurs motivations dans un contexte pourtant fantastique.

Le dessin de Joël Parnotte est à la hauteur du scénario. Le jeu sur les couleurs rappellent les films de Jean-Pierre Jeunet. Le gris l’emporte à l’usine dans un climat poisseux et humide. Le sombre et le noir dans les entrailles des vieux bâtiments provençaux et la clarté intense des décors de l’arrière pays.

Un début de série très prometteur, donc, et qui donne envie de lire la suite.
Commenter  J’apprécie          390
Aristophania, tome 1 : Royaume d'Azur

Une très chouette découverte !



Aristophania mêle magie et réalité. Nous y suivons l'histoire de 3 jeunes orphelins qui suite au décès de leur père et à la disparition de leur mère, se retrouvent pris en charge par l'étrange comtesse Aristophania qui les emmène au royaume d'Azur. Seule règle à respecter, ne jamais rentrer dans le château et ne jamais sortir du royaume.



C'était un premier tome très sympa, les planches et l'histoire sont vraiment prenantes.



J'ai hâte de me plonger dans la suite de cette saga !



Commenter  J’apprécie          40
Aristophania, tome 3 : La source Aurore

« Je fis un feu, l’azur m’ayant abandonné ».

En toile de fond, les maisons brûlent. Ils sont cinq et ils avancent en groupe, armés et goguenards. Dans la nuit incendiée, les brutes sont sûres d’elles. Les valets de Gédéon, le roi banni, acculent les derniers hérauts du royaume d’Azur dont Aristophania qui espère encore que les trois enfants recueillis trouveront enfin la source Aurore mais déjà Calixte, l’un d’eux, est approché par le patelin Gédéon.

Le troisième et avant-dernier tome de la série Aristophania est centré sur la lutte entre l’amour et la haine, le royaume d’Azur et l’Azur noir, entre Aristophania et Gédéon. Le passé des principaux personnages est révélé et les relations antagonistes s’expliquent. Bien que les récitatifs soient parfois verbeux, l’histoire avance et les scènes d’action rythment l’ensemble. La force de frappe du scénario est de déplacer l’angle de vue sur les protagonistes et de faire douter le lecteur sur leurs valeurs morales et le bien fondé de leurs motivations. Le dessin de Joël Parnotte demeure charnu et nervuré avec un trait précis et de fines hachures. La mise en couleur de Bruno Tatti prend le relais sans heurt de Parnotte dans les précédents volumes et avive les ambiances, jouant sur les contrastes entre clarté et obscurité, calme et violence.
Commenter  J’apprécie          40
Le maître d'armes

. Album « one-shot » de 2016 du duo belge Dorison/ Parnotte. Cadre temporel : le début du XVIème siècle ,sous le règne de François 1er au moment de la diffusion de la Réforme . Cadre spatial : les montagnes du Jura en hiver. L’intrigue se déroule sur deux plans : l’un personnel met en scène l’affrontement entre deux hommes pour la place de maître d’armes du Roi et la primauté de leurs conceptions personnelles sur le rôle du guerrier . L’autre plus historique met en avant la diffusion des idées de la Réforme ( traduction de la Bible en français) et les affrontements et persécutions entres catholiques et Réformés. La forme du récit , une poursuite ponctuée de combats (très peu de flash back) donne un rythme trépidant . Le ton est résolument épique : personnages d’une résistance et d’une habileté hors du commun (mais pas monolithiques) , violence des sentiments, esprit de sacrifice , valorisation des objets emblématiques (l’épée, le manuscrit). Sur le fond il y a dénonciation du fanatisme (sans manichéisme) , exaltation de la solidarité et de la fidélité. Au total c’est excellent et le dessin magnifie l’ensemble.
Commenter  J’apprécie          111
Le maître d'armes

Moi qui pensait que les duels ne servaient qu’à régler les différends entre nobles personnes ou sauver l’honneur de preux chevaliers. Et bien non , les duels permettaient aussi de désigner le Maître d’armes du Royaume.

Place donc aux échanges de coups d’épées et autres poignards dans cette aventure placée sous le signe de la rédemption.

Dorison nous offre une nouvelle fois une nouvelle fois un scénario sans faille. Riche en rebondissements et moments de bravoures, servis par les planches de Parnotte, au diapason de l’histoire.

Un plaisir de lecture à ne pas bouder.

Foncez.

Bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          40
Aristophania, tome 1 : Royaume d'Azur

Une bonne série de fantastique avec un premier tome encore assez mystérieux. On ne sait pas trop quelle direction ça va prendre, le surnaturel est encore assez discret.

J'aime en particulier les enfants qui apprécient le cadre naturel du vieux château où ils s'installent, même s'il ne savent pas encore pourquoi ils sont là.
Commenter  J’apprécie          10
Aristophania, tome 1 : Royaume d'Azur

Un très bon premier tome pour une saga fantasy très prometteuse. Les personnages et l'univers sont bien introduits dans ce premier volume. On a envie de connaître la suite. Le style de dessin est précis et agréable. J'ai bien aimé. A voir si la bonne surprise se poursuit sur la suite !
Commenter  J’apprécie          20
Aristophania, tome 3 : La source Aurore

Beaucoup d'action dans ce tome 3, chaque personnage prend sa place et choisit son camp. Des explications sont données sur les liens entre certains personnages et le pourquoi des divergences où l'on retrouve un côté politique et social. Les dessins et couleurs toujours au top sauf sur certains visages.
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Joël Parnotte (615)Voir plus

Quiz Voir plus

Oh, Antigone !

Comment se prénomme la sœur d'Antigone ?

Sophie
Hermine
Ismène

10 questions
3107 lecteurs ont répondu
Thème : Antigone de Jean AnouilhCréer un quiz sur cet auteur

{* *}