Citations de Jon Kabat-Zinn (289)
Dans un monde où tout va de plus en plus vite, il est difficile d'évoquer la beauté et la richesse intemporelles de l'instant présent. Mais plus les choses s'accélèrent, plus il est important de se plonger dans l’intemporel, voire de l'habiter, afin de ne pas de couper de certaines dimensions de notre humanité qui marquent la frontière entre bonheur et tristesse, sagesse et folie, bien-être et agitation corrosive du mental, du corps et du monde. […]
À une époque d'accélération exponentielle, il est plus important que jamais d'apprendre à habiter l’intemporel et à y puiser consolation et clairvoyance.
A Athènes Socrate était célèbre pour dire: « Connais-toi toi-même. » On raconte qu’un de ses étudiants lui dit un jour: « Socrate, tu vas partout disant « Connais-toi toi-même », mais toi, te connais-tu toi-même ? » Socrate répondit: « Non, mais je comprends quelque chose de cet état de non-connaissance.
Avec nos téléphones portables et nos agendas électroniques, nous pouvons désormais être en contact à tout moment, avec tout le monde et n'importe qui. Mais en même temps nous courons le risque de n'être jamais en contact avec nous-mêmes.
En général, nous voyons ce que nous voulons voir plutôt que ce que nous avons sous les yeux. Nous regardons mais sans forcément appréhender ni comprendre. Peut-être nous faut-il accorder notre vision comme nous accordons un instrument, pour augmenter sa sensibilité, sa portée, sa clarté? Il s'agirait alors de voir les choses telles qu'elles sont réellement, et non telles que nous voudrions ou redouterions qu'elles soient, ou ce que nous sommes conditionnés socialement à voir ou à ressentir.
Il est tellement facile de regarder sans voir, d'écouter sans entendre, de manger sans rien sentir, d'ignorer le parfum de la terre humide après une averse, et même de toucher les autres sans être conscient des émotions que l'on échange.
Dans la pleine conscience, aussi étrange cela puisse-t-il paraître, nous n'essayons pas de régler quoi que ce soit, ni davantage de résoudre nos problèmes. Curieusement, les contenir dans la conscience, d'instant en instant, sans porter de jugement, conduit parfois à ce qu'ils se dissolvent d'eux-mêmes au fil du temps. Vous en viendrez peut-être à voir votre situation sous un jour nouveau, qui révèle des manières nouvelles et plus créatives d'être en relation avec elle. Cette nouvelle perspective viendra de votre plus grande stabilité et clarté d'esprit, ainsi que du soin apporté à ce qui est le plus important.
C’est l’amour farouchement protecteur que j’éprouve pour mes enfants qui m’a incitée à accomplir ce travail intérieur qu’on nomme « être parent en pleine conscience ». J’en tire des plaisirs et des bienfaits imprévus. Il m’a aidée à voir mes enfants plus clairement, tels qu’ils sont, sans les voiles qu’interposent mes craintes, mes attentes et mes besoins, et il m’a permis de voir ce qui pourrait être nécessaire à chaque moment. Être parent en pleine conscience, c’est aussi un moyen de me voir moi-même, de travailler sur les moments difficiles et sur les réactions automatiques qui naissent alors si aisément en moi, réactions qui sont souvent dures, restrictives ou destructrices pour le bien-être de mes enfants.
la méditation n'est ni une technique ni un ensemble de techniques mais plutôt une façon d'être.
La méditation n'est pas un but atteindre mais plutôt le chemin à prendre.
«Dans une premier temps surviennent des événements provoquant chez nous vexation et aversion, deux mots que les bouddhistes de certaines traditions utilisent volontiers et qui, selon moi, décrivent précisément les émotions qui s'emparent de nous quand les choses ne vont pas dans «notre sens». [...] Nous en faisons immédiatement une affaire, un problème -en général «mon» problème- qui réclame une solution. Si nous ne sommes pas vigilants, la solution peut être bien pire que le problème.»