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Critiques de Joost de Vries (24)
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Leurs ailes de géants

Deux frères, deux égocentriques,

Edmund , un jeune homme devenu très riche grâce à “ un appli “ qui permet avec un simple smartphone de vivre dans le passé de son choix, le lieu de son choix. Vu qu'il est célibataire et riche et a du temps, il glande de par le monde à la recherche du sens de sa vie. Un passionné d'Histoire qui aurait aimé vivre dans différentes périodes du passé.

Sieger, correspondant de guerre, un zigoto qui« peut regarder une étape de montagne du Tour de France cinq heures d'affilée, assis sur le bord de sa chaise, et quand le premier arrive au sommet, faire non de la tête et dire : « Tous dopés ! ». le zigoto voulant écrire un papier sur un « politicien, homme d'affaire » russe disparu, va se retrouver en cavale ayant aux trousses des services secrets de tout bord.

Et Siri, la femme de Sieger, une sud-africaine, qui tourne des séries TV , et qu'Edmund va aller retrouver à Malte......

Une faune assez excentrique aux relations complexes, des spécimens typiques de nos société soi-disant capitalistes, où « un appli » peut rendre un garçon dans la vingtaine multimillionnaire du jour au lendemain avec des demandes infinies de master class, ateliers, conférences à sa suite, un milliardaire russe du gaz, tycoon de l'Internet qui peut être retrouvé mitraillette à la main en Ukraine,....et des femmes ambitieuses et malicieuses.

Nous voilà en pleine ére Facebook, Google ou autres, où l'argent n'est plus que jamais objet de fascination et de curiosité, où les notions de temps et lieu sont brouillés, où plutôt tout nos repères sont brouillés , pour ne pas citer la dernière calamité abattue sur notre monde depuis janvier.

Le jeune auteur néerlandais avec une plume tonique et ironique nous décrit un monde où la démesure et l'absolu sont en voie de devenir la norme, éloignant toute possibilité de paix et de bonheur, à moins d'en changer leurs définitions.

Un livre dans l'air du temps, divertissant et brillant, parsemés de références littéraires et dont la photo de couverture reflète bien son esprit.



Un grand merci à Net Galley France et surtout aux Éditions Les Escales qui m'ont donnée cette année l'opportunité de lire d'excellents livres.

#Leursailesdegéants#NetGalleyFrance
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Leurs ailes de géants

J'ai été attirée par la très belle couverture, mais également par le résumé qui promettait quelques voyages et péripéties. Je n'y ai malheureusement pas trouvé ce que je pensais.

Je n'ai jamais réussi à entrer dans l'histoire, j'ai souvent décroché. J'ai persévéré en me disant que j'allais finir par y trouver plus d'intérêt mais ça n'a pas été le cas. Même le résumé ne reflète pas vraiment le récit. Je n'y ai pas trouvé l'humour, les différents pays traversés ne m'ont pas fait voyager, l'épouse disparue n'est pas vraiment disparue et je cherche toujours les liens pouvant relier un chapitre à l'autre. Mais bon, comme je l'ai dit, j'ai décroché plusieurs fois, donc j'ai peut-être tout simplement loupé des choses. L'aventure ne m'a pas passionnée.

Merci quand même à NetGalley et aux éditions Les Escales pour ce partage.
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Leurs ailes de géants

Leurs ailes de géants , le titre du livre fait penser au poème L’albatros de Baudelaire ´ Leurs ailes de géants les empêchent de marcher ´

Leurs ailes de géants c’est le premier roman d’un jeune auteur néerlandais, c’est un roman original , atypique qui nous raconte la vie romanesque , épique , de deux frères , Sieger et Edmund .

Enfant , Edmund a toujours pensé que leur mère préférait l’aîné , il en a beaucoup souffert .

Pourtant , enfant , le frère aîné l’a toujours protégé plus même que la plupart des frères aînés .

Adultes , il y a toujours entre eux une rivalité qui ne se dit pas , Edmund est d’ailleurs secrètement amoureux de la femme de son frère ,la mystérieuse Sarie .

Beaucoup de rencontres insolites comme celles de la reine des Pays bas , enfin l’ex reine des Pays bas , la reine Béatrix, ce passage est l’un de mes préférés, entre nostalgie et anticonformisme des relations avec l’ancienne souveraine .

Si vous cherchez un roman différent , poétique , qui doit s’apprivoiser petit à petit celui ci est pour vous .

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L'héritier

Présenté comme le romancier le plus brillant de la nouvelle génération néerlandaise, Joost de Vries démontre que ce statut n'est pas usurpé, tout du moins dans la première partie de L'héritier, son premier livre traduit en français. Son narrateur, Friso de Vos, est responsable d'une revue très intellectuelle et l'ami de Josip Brit, une sommité dans son domaine : le métadiscours sur Hitler. A la mort brutale de son mentor(Brit, pas Hitler), de Vos se fait voler la vedette en tant qu'héritier spirituel du maître par un inconnu qu'il n'aura de cesse de vouloir discréditer. Autant la première moitié du livre est ébouriffante, gorgée d'un humour parfois "limite", autant la deuxième se perd dans un dédale de péripéties sans grand intérêt dominé par la confusion. La satire universitaire, qui rappelle de loin les écrits de David Lodge, est pourtant savoureuse et la documentation autour du Führer fort impressionnante. Dommage que cette quête identitaire : comment exister dans l'ombre d'un grand homme et surtout comment survivre après sa disparition, est noyée dans un récit qui mêle vie intime et image publique, auprès de "happy few", intellectuels et chercheurs et même espions non identifiés. Le rendez-vous avec Joost de Vries est à moitié manqué mais lui donner une nouvelle chance avec une éventuelle future parution est plus qu'envisageable.
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Leurs ailes de géants

Par un point de départ prétexte de jeu du chat et de la souris, qui, comme l’on le comprend bien vite, ne mènera pas du tout le lecteur où il le pense, Joost de Vries nous présentent deux frères, Edmund et Sieger van Zeeland, l’un passionné d’histoire, qui a réussi à devenir fortuné par un gros coup de chance, l’autre grand reporter qui va prendre la relève de son « mentor » dans une sombre affaire. Bien qu’ayant fait des choix très différents et ayant bien du mal à s’entendre, ils ont un point commun qui les rapproche, point commun qui va aller crescendo au fil du récit, point commun qui va donner tout son sel et son intérêt au roman : ils sont à tel point imbus d’eux-mêmes que leur vie n’est qu’une course à la grandiloquence et à la démesure. Tels des Prométhée des temps modernes, ils considèrent que tout leur tombe, forcément, dans les bras : amour, réussite… quitte à se brûler les ailes – ou, pour rester dans la comparaison, à se faire dévorer le foie indéfiniment – à ne pas se soucier des conséquences de leurs actes.



Le roman commence ainsi avec Edmund, qui, suite à une demande maternelle, est à la recherche de Sieger, ne donnant plus signe de vie. Alterneront alors, tout du long, les aventures simultanées de nos anti-héros de frères, face à des situations de plus en plus cocasses qui demanderont un minimum d’humilité, ce qu’ils n’ont bien sûr pas, et qui les entraîneront donc au summum de l’absurdité de leurs orgueils démesurés, sans qu’ils n’en tirent, finalement, une quelconque leçon avant un bon moment.



J’avoue que j’ai d’abord été séduite par ces deux personnages – je trouve que l’on manque, actuellement, d’anti-héros -, et très vite je me suis laissée en plus emporter par leurs aventures, bien rythmées, qui plus est ponctuée de petites pointes de sarcasme quant aux milieux qu’ils traversent – surtout le journalisme et la télévision (émissions qui y sont tournées, séries…) – que j’ai franchement appréciées. C’est frais, c’est drôle, c’est bien écrit – du moins bien traduit -.



Je remercie les éditions Les Escales et NetGalley de m’avoir permis de découvrir Leurs ailes de géant : j’ai passé un très bon moment de lecture en compagnie de ce roman.
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L'héritier

L'Héritier (titre original de Republik, La République, publié en néerlandais en 2013)



Avec beaucoup d'ironie, l'auteur se moque de toutes ces publications sérieuses et parfois rocambolesques qui paraissent encore chaque année sur Hitler, d'autant qu'aux Pays-Bas - pays de l'auteur - ce sujet est encore un sujet sensible et pris très au sérieux. C'est aussi une façon d'introduire un sujet de fond plus intéressant, qui est la prise de conscience du comment nous revisitons en permanence l'histoire.



L'image que nous nous faisons d'un évènement historique est fortement influencée par la fiction au point ou par exemple, il ne nous est plus possible de penser au D-Day sans immédiatement voir des scènes de Saving Private Ryan (Il faut sauver le soldat Ryan).

La fiction transforme les évènements historiques et cela va de pair avec une réflexion sur l'usage politique qui est fait de l'histoire.



Allégorie de l'Histoire? Tout au long du roman, une sorte de jeu de rôle se met en place, une usurpation d'identité où Friso, le personnage principal, se fait passer sans difficultés pour l'autre, celui qu'il considère comme l'usurpateur, celui qui manque de profondeur mais qui se fait interviewer par les medias, alors que lui, le véritable expert, est oublié. A la fin du roman les limites entre le jeu, l'ironie et le ‘pour de vrai' deviennent floues. Et peut-être que sa perception de l'autre était finalement trop fortement influencée par le chagrin d'avoir perdu son mentor, le ‘roi' Josip Brik. le roi est mort. Friso et son amie Pippa qui partent en vélo publier leurs bans, ce sont les affranchis, la république (titre original du roman) d'une société postmoderne qui doit faire face au populisme montant représenté ici par Geert Wilders.



Mon seul bémol serait pour quelques traductions un peu trop littérales et parfois curieuses, et des chapitres qui ne s'emboîtent pas toujours avec la fluidité et la cohérence que le lecteur aimerait trouver. L'apparition soudaine d'experts notoires dans les médias, venus de nulle part, est totalement d'actualité.
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Leurs ailes de géants

Leurs ailes des géants est un roman qui, malgré son titre superbe et son style impeccable, m'a laissée complètement de marbre.

Partout, les critiques parlent de Joost de Vries, son auteur, comme de « la relève post-moderne » des Lettres contemporaines, ayant commis « un roman ironique, prometteur et intelligent ».

Il est clair que je ne partage pas ce point de vue et que ces louanges me paraissent largement exagérées.





J'avais été attirée, à la librairie, par sa couverture soignée, à la fois onirique et originale, et m'étais laissée emporter par le résumé que les Editions Les Escales en faisaient.



Elles présentent le livre comme confirmant le talent époustouflant de Joost de Vries qui signe un roman cocasse et picaresque, traversé de références littéraires et de la culture pop, de Dostoïevski au Seigneur des anneaux en passant par Nietzche et Haribo. Je me suis au contraire retrouvée entre les pages d'un roman sans queue ni tête,

saturé par la présence de deux personnages aussi imbus d'eux-mêmes que détestables,

bardé de références qui n'apportent rien

et enfermé dans une intrigue sans intérêt dont les seuls points captivants se trouvent au mieux esquissés, au pire non-abordés.





Le résumé évoque une épouse disparue à la recherche de laquelle Edmund se lance, mais c'est à se demander si l'éditeur a lu le roman tant il n'est jamais question d'une réelle disparition avec ce que cela implique. Edmund se retrouve également acteur dans le tournage d'une série à succès au cours duquel les accidents pleuvent sans pour autant parvenir à intéresser un tant soit peu le lecteur.

De la même façon, le fait que Sieger soit recherché par tous les services secrets d'Europe suite à un attentat transparait à peine entre les lignes du roman. J'ai eu le sentiment de me noyer dans ses réflexions égocentrées, ses coups de chance sortis de nulle part et ses atermoiements avec son journal.

Les deux frères sautent enfin d'un paysage à l'autre, d'une ville à l'autre, d'un pays à l'autre sans que nous ne parvenions à en saisir l'essence. Seul l'intitulé du chapitre situe l'action mais pas un paragraphe, pas une ligne, pas même un mot ne nous permet de nous plonger dans une ambiance quelconque.





Aucune émotion donc, autre qu'un profond ennui, n'a accompagné ma lecture.

Alors si c'est cela la relève post-moderne de la Littérature contemporaine, j'avoue passer mon tour sans grand désarroi.
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Leurs ailes de géants

Après L’Héritier, j’étais curieuse de découvrir le nouveau roman de Joost de Vries, écrivain néerlandais au style décidément très atypique. Ici encore, il surprend avec un roman familial mettant en scène deux frères, brillants et égo-centrés, vivant chacun sa vie de son côté, tout en devant composer avec l’intrusion de l’autre dans son quotidien personnel. Chacun se retrouve bien vite englué dans une affaire, amoureuse ou politique, qu’il ne contrôle pas le moins du monde, jusqu’à révéler les travers qu’ils auraient préféré continuer à ignorer eux-mêmes.



Intrigue surprenante donc pour ce roman qui semble parfois ne pas en avoir, et qui nous entraine dans un jeu du chat et de la souris déroutant et parfois difficilement compréhensible. Comme dans le précédent opus, Joost de Vries rivalise de références historiques, littéraires et culturelles en tout genre, donnant à ses personnages un côté « intello » parfois franchement énervant, parfois très drôle – pour peu qu’on ait, nous aussi, ladite référence. Avec ses dialogues décalés et même ponctuellement sans queue ni tête, il reste dans un style littéraire étonnant, tout en arrivant à véhiculer un suspense indiscutable et des réflexions profondes sur des thèmes tels que l’amour, l’estime de soi, la réussite ou encore la solitude.



C’est donc avec un avis mitigé que je referme ce livre, aimant toujours autant le style de Joost de Vries, son côté intelligent, ses phrases bien pensées et bien tournées, son humour noir désabusé, mais ayant moins accroché sur une intrigue un peu bordélique, où les rebondissements semblent un peu trop souvent saugrenus les uns par rapport aux autres. Auteur à suivre donc, même si ce livre ne restera pas gravé dans ma mémoire.
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Leurs ailes de géants

Visiblement je suis passée à côté de ce roman , en effet je ne l'ai pas apprécié et j'ai eu du mal à le terminer.

J'ai trouvé un texte un peu compliqué au début du moins car deux récits s'alternent, se superposent, se confondent, deux vies pourtant différentes mais qui se croisent voire se superposent aussi. Au début j'ai confondu les personnages, j'ai dû relire pour bien entrer dans leurs vies : celles de deux frères autour desquels les jalousies, les rancoeurs tissent une relation compliquée.

Le thème est intéressant : les vies simultanées de ces deux frères, le thème des frères ennemis revu et revisité, malheureusement je n'ai pas réussi à me laisser happer par l'histoire. J'ai trouvé l'atmosphère pesante et lourde, l'écriture aux phrases longues et tristes ne m'a pas enchanté.
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L'héritier

La fascination pour la personne d'Hitler est loin de disparaître même si les années passent et si les rescapés de la seconde guerre mondiale disparaissent peu à peu, laissant l'histoire se charger de transmettre la leçon du passé. Le satiriste allemand Timur Vermer avait écrit en 2011 un livre d'une drôlerie féroce intitulé "il est de retour" mettant en scène la réapparition du dictateur après un très long sommeil.

Joost de Vries aurait-il été inspiré par ce texte pour l'écriture de son roman "l'héritier" mettant en scène avec une complaisance, parfois non dénuée d'humour, une bande d'universitaires se consacrant à l'étude d'Hitler, sa vie, son oeuvre et les traces qu'il a laissées dans l'imaginaire contemporain, littéraire et cinématographique?

Josip Brik est un enseignant fantasque et génial qui a consacré toute sa carrière à étudier "le phénomène Hitler" et a connu ainsi une notoriété planétaire. Il est soutenu dans ses recherches par Friso de Vos, un jeune homme qui lui voue une admiration éperdue et éprouve pour lui un sentiment quasi filial, à tel point qu'avec sa compagne Pippa, ils se consacrent à son bien être et entretiennent sa notoriété.

Quand il décède subitement à Amsterdam, alors que Friso se trouve en Amérique du Sud pour interviewer un homme dont le titre de gloire est de porter le prénom d'Hitler, c'est la vie de Friso qui s'écroule et ce d'autant plus, qu'il apprend qu'un autre homme a pris sa place comme "héritier" de Brik, un jeune universitaire Philip de Vries qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau .

Friso décide de se rendre à Vienne pour assister à un congrès où se réunissent historiens et intellectuels qui ont pour spécialité les différents aspects du métadiscours sur Hitler et il compte bien retrouver l'imposteur et le confondre.

Sauf qu'arrivé sur place, il se contente d'endosser son personnage et se fait passer pour celui qu'il honnit , ce qui donne lieu à un jeu de miroirs plutôt risqué qui pourrait s'avérer lourd de conséquences.

Nous rentrons alors dans une intrigue bien invraisemblable qui met en scène agents secrets et espionnes perverses, un objet disparu qui suscite une convoitise sans limites, tout ceci dans le cadre d'une ville où le souvenir de Hitler parait planer à chaque coin de rue.

On pourrait s'interroger sur la complaisance manifestée par l'auteur dans le développement de certaines thématiques mais heureusement l'humour sauve la mise, notamment avec l'épisode hilarant consacré au Front de libération du bras droit.

Les chapitres qui paraissent les plus crédibles sont ceux consacrés aux relations personnelles entre Friso et Pippa qui ponctuent l'intrigue principale.

Ce roman qui paraissait d'emblée présenter de grandes qualités, m'a paru décevant et j'ai du reprendre certains passages de la seconde partie pour tenter de comprendre où l'auteur voulait en venir. Je suis néanmoins restée perplexe malgré une relecture attentive.

Dommage car certains éléments historiques (véridiques ou fantasmés ?) présentaient un réel intérêt et le style fluide et élégant laissaient présager une lecture agréable.
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Leurs ailes de géants

Me voilà bien désemparée car si je reprends quelques-uns des qualificatifs utilisés dans les critiques précédentes, je ne trouve rien qui corresponde à ma propre lecture.

Original, atypique, sarcastique, captivant, compliqué, pesant, ennuyeux, sans queue ni tête...

Pour moi, c'est un roman assez classique, qui met en scène une relation compliquée entre deux frères, c'est ni très bon ni très mauvais, ni original ni ennuyeux. J'ai apprécié la psychologie de ces deux frères qui surestiment leurs qualités mais qui souffrent aussi de solitude, mais j'ai trouvé que les dernières pages étaient bâclée par rapport à l'intrigue.

Bref, ça se lit, comme je le dis généralement d'un livre qui ne m'a ni emballée, ni fait perdre mon temps.
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Leurs ailes de géants

Je crois que je vais avoir beaucoup de mal pour résumer l'histoire des deux frères Edmund et Sieger van Zeeland. Ils sont fascinants, Edmund avec sa connaissance historique phénoménale, Sieger est un journaliste de talent.Ils sont aussi assez détéstables, chacun se pensant un peu roi de leur univers. Au milieu il ya Sarie, une femme qui est un équilibre entre les deux frères.



Et du coup l'histoire ? Je n'arrive pas réellement à ressortir une vraie histoire, c'est pour ça que je suis bien embêtée à résumer cette ouvrage. C'est surtout l'étude des personnages que je retiens. Et de ce point de vue là, j'ai vraiment trouvé que c'était très réussi, c'est drôle, cynique, vraiment l'écriture est très agréable. Et du coup on se laisse envouter par ce livre qui, à mon avis, détonne vraiment dans ce qui se fait actuellement. Peut-être que certains n'aimeront pas, mais je pense que c'est réellement le genre de livre qu'il faut tenter pour sortir de sa monotonie de lecture.



Merci à Netgalley et aux Editions Les Escales pour cette lecture.
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Leurs ailes de géants

Difficile de savoir par où commencer pour vous parler de ce livre. Tout du long de sa lecture, il m’a tout à la fois paru insaisissable, indescriptible, et par ailleurs captivant, presque enchanteur. Je me suis surpris au cours de ma lecture, n’arrivant pas à reposer ma liseuse alors qu’il était déjà deux heures du matin, de me dire qu’il y avait sûrement une dose de magie noire, de sorcellerie dans ce livre. Et la magie, en littérature, ça ne prend pas toujours avec tout le monde, mais je ne peux que vous conseiller de tenter l’aventure aux côtés de ces deux frères qui vous emmèneront dans des aventures inattendues de part le monde.



Edmund et Sieger van Zeeland sont deux personnages atypiques, charismatiques, qui ont probablement autant de points communs que de divergences flagrantes. Edmund se laisse vivre sur une fortune confortable amassée un peu par hasard en ayant été au bon endroit au bon moment lors de la genèse d’une appli mobile qui fit un carton. Solitaire, il se repaît de son savoir encyclopédique aussi impressionnant qu’inutile, créant admiration comme irritation autour de lui. On le retrouvera auprès de la femme de son frère Sieger qu’il partira retrouver sans vraiment la connaître, sur le tournage de la série de cape et d’épée du moment, aux confins de l’Europe, déguisé en conquistador sur une caravelle à Cuba, empêtré dans une relation née sans désir dans son immense appartement.



Son frère lui, est journaliste et se retrouve de son propre chef désigné héritier d’un grand reporter venant tout juste de passer l’arme à gauche. Personnage flamboyant et énigmatique, il mènera tour à tour une scission dans sa rédaction à Amsterdam en apprenant que son frère est sur le point de se voir confier un cahier central d’un nouveau genre, une cavale qui n’en est pas vraiment une après un attentat dans un lieu ultra sécurisé à Berlin, une enquête tumultueuse sur les traces d’un oligarque russe en pleine guerre d’Ukraine, une discussion sans faux semblants avec l’ancienne reine Beatrix, autour d’une clope.



Je vous avais prévenu : Leurs ailes de géants est un roman difficile à résumer en quelques phrases, mais le talent de son auteur que j’ai découvert grâce à cette lecture est incroyable, il réussit à vous emmener en voyage au fil des pages même si vous n’avez aucune idée de ce qui vous attend dans le chapitre suivant. Laissez-vous embarquer, j’espère que comme moi vous serez conquis !
Lien : http://www.hql.fr/leurs-aile..
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L'héritier

Spécialiste du métadiscours sur Hitler, largement obèse et surtout friand de bons mots, Josip Brik est un personnage unique. Plus particulièrement pour son ami et collègue, Friso de Vos, rédacteur en chef du Somnambule, La revue du métadiscours sur Hitler depuis 1991, et admirateur inconditionné de la pensée de Josip Brik. Privilégié parmi les privilégiés, Friso de Vos a eu la chance d’accompagner Josip Brik dans nombre de ses voyages, jusqu’à aller avec lui voir sa vieille mère près de Belgrade, il a partagé de nombreux moments avec son mentor, et peut se vanter de le connaitre mieux que personne… Jusqu’à ce que Josip Brik meure d’une défenestration à Amsterdam et qu’un inconnu au bataillon, Philip de Vries prononce un touchant discours à son enterrement, auquel Friso de Vos a été dans l’incapacité d’assister – fièvre chilienne oblige. Mais d’où sort ce type? A l’occasion d’un congrès à Vienne où les deux héritiers de Brik sont conviés, Friso est confondu avec l’usurpateur, et il n’hésite pas à jouer de cette confusion pour ridiculiser son adversaire, donnant lieu à des scènes dignes d’un vaudeville moderne.

Un roman à l’humour noir, dont ne sait parfois s’il faudrait en rire ou en pleurer. Joost de Vries n’hésite pas à dégainer les blagues sur le nazisme, sur l’holocauste, à ridiculiser Hitler et même à illustrer son roman avec des images tirées de things that look like Hitler! On aime le second degré, le côté légèrement loufoque de l’histoire, où les personnages ont parfois des discours sans queue ni tête, des tocs singuliers et plutôt ridicules. C’est à la fois drôle et intelligent, subtile et documenté – grand nombre de blagues ont un fond historique, mais reste accessibles au lecteur non averti.

Au delà des scènes et personnages comiques, l’auteur pose des questions essentielles sur l’héritage du passé, l’héritage du nazisme plus particulièrement, et notre façon à chacun de l’appréhender, de le comprendre et de le porter. Il s’intéresse également au processus du deuil, à la façon dont les hommes dépassent la perte d’un être cher, parfois par l’imagination, parfois en ce rattachant à ceux qui restent. Certains perdent les pédales, s’inventent une vie différente où la perte n’existe plus, d’autres s’imaginent des scènes rendant hommage au défunt dans de superbes moments émouvants. Friso de Vos a-t-il tout inventé? Jusqu’à quel point? Est-ce que l’autre, ça ne serait pas lui? Est-ce un hasard si l’autre s’appelle « de Vries » comme l’auteur?

Finalement, ce roman nous fait réfléchir tout en nous faisant rire, nous instruit tout en nous amusant, nous perd tout en nous guidant doucement vers le dénouement. J’avoue n’avoir pas forcément compris le message de l’épilogue, mais j’ai le sentiment que c’est précisément ce que recherche l’auteur, en laissant une fin ouverte, où chacun peut comprendre ce qu’il souhaite, où chacun peut s’imaginer, lui aussi, à la place de Friso de Vos.

Merci aux Editions Plon et à Masse Critique pour cette découverte !
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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L'héritier

Il y a un peu de bon et du moins bon dans ce roman de Joost de Vries.



Les avis que j'avais lus m'avaient vanté une critique du fonctionnement et du milieu universitaire, que je n'ai finalement que très peu retrouvée. Le sujet principal n'est pas, en effet, les recherches sur Hitler qui jalonnent et conditionnent l'histoire, mais bien la filiation. C'est sur ce sujet-là que des questions intéressantes émergent: comment se manifeste la filiation intellectuelle? Que vaut-elle et comment peut-elle être reconnue (ou pas) aux yeux du monde? La question de la "fantasmagination" (mot de l'auteur) est également intéressante: comment fantasmons-nous notre image de l'histoire, d'une part, et la perception de notre propre image chez les autres, d'autre part?



Ces points m'ont cependant semblé noyés dans une intrigue invraisemblable entre Friso de Vos, son double "public" Philip de Vries (tiens, le même nom que l'auteur: Friso serait-il dès lors son double "fantasmaginé?"), des agents secrets à la recherche d'une maquette historique qui serait peut-être fausse mais pas sûr, etc. Bref: un récit lent, un peu décousu et manquant de rigueur, malgré ses bonnes idées de fond. Dommage.
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Leurs ailes de géants

Pour commencer j'ai un gros problème avec le résumé :



Hilarant: morts diverses, attentat, tabassage par une foule acharnée m'ayant rappelé une très triste actualité...HA HA HA je suis morte de rire. Picaresque: on a bien deux antis héros, mais ils sont loin d'être miséreux et de se rebeller contre le système capitaliste. Au contraire ils sont des nantis. Partir à la recherche d'une épouse disparue et qui se trouve être sur son lieu de tRavail...Quant à Sieger le fait d'avoir les services de sécurité à ses trousses est à peine effleuré.

Les personnages sont volontairement antipathiques, les autres personnages ne se privant pas de le leur dire et ils le disent l'un de l'autre sans voir que cela s'applique à eux-mêmes.



L'auteur fait dire à un de ces personnages s'adressant à Ed '' tu fais un show pour la galerie. Tu te sers de moi pour être ton public. J'y vois de la vacuité. Ce n'est pas encore une parole authentique'' C'est parfaitement ce que j'ai ressenti avec ma lecture.



Certains y ont vu une écriture intelligente et bien tournée pleine d'une ironie mordante. Pour moi c'était pompeux, parfois compliqué avec des phrases longues (qui fait des parenthèses de 15 lignes ?).



J'ai eu l'impression de prendre l'histoire en cours de route, de ne pas toujours comprendre qui ? Où ? Quand ? Je ne comprenais pas ou voulait en venir l'auteur, le cheminement n'était pas clair. Et au final il semble qu'il voulait dénoncer ce que sont Ed et Sieger ainsi que le système en place. Pour moi ce n'est pas une réussite : trop d'ironie tue l'ironie. J'ai trouvé que tout desservait le récit, jusqu'à l'arrogance d'Ed qui dessert les nombreuses références historiques, littéraires qu'il évoque (fait étalage) durant tout le récit.
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L'héritier

Un roman un peu décousu, voire même franchement.



La première partie m’a intéressée, qui place les personnages et l’histoire de chacun. Mais la seconde moitié du roman m’a franchement déçue.



Le personnage principal, Friso de Vos, est l’assistant personnel de Josip Brik, un éminent universitaire et penseur qui m’a fait penser à Umberto Eco, je ne sais pas pourquoi. La première partie du roman raconte donc les aventures de Friso avant qu’il n’apprenne que Josip Brik est décédé. Ensuite, il n’est question de de Brik : Brik par-çi, Brik par-là, Brik par-çi, Brik par-là, Brik par-çi, Brik par-là…. Ca n’en fini plus. Si, cela a fini par me lasser.



De même que les constantes références à l’oeuvre de Tolkien Le Seigneur des Anneaux. Une fois, ça va, mais pendant tout un roman, il faut savoir varier les plaisirs.



Le méta discours autour des travaux universitaires sur Hitler aurait pu être humoristique, mais j’avoue que cela ne m’a pas fait rire.



Pour couronner le tout, Friso, le personnage principal, se fait passer pour un certain Monsieur de Vries, qui s’est auto-proclamé héritier de Brik, et qui a le même nom de famille que l’auteur.



A la fin du livre, dans les remerciements, l’auteur annonce que des extraits du roman sont paru ici et là précédemment sous forme condensé ou abrégé. J’ai enfin compris pourquoi ce roman me paraissait décousu.



L’image que je retiendrai :



Celle de Mme Carlson, une riche américaine, obligeant Friso à dépenser son argent grâce à sa carte de crédit noire qu’elle lui a prêté.
Lien : http://alexmotamots.fr/lheri..
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L'héritier

« Brik ne s’intéressait pas à notre imagination ou à notre imaginaire, mais à notre pouvoir de fantasmagination. Ce sont deux choses différentes. Au cinéma, ce qui le fascinait, c’était la reviviscence du passé…. La Liste de Schindler. ‘D’abord il y a eu la guerre, puis il y a eu le récit de la guerre. La guerre était grave, mais le récit qu’on en a fait l’a rendue encore plus grave’».

Le roman ‘De Republiek’ en néerlandais a été traduit en France sous le titre ‘L’Héritier’. Les traductions allemande et italienne ont conservé le mot république. Il devait moins bien passer en France où la République est sacro-sainte.

Le narrateur du roman, Friso de Vos, est un jeune intellectuel néerlandais rédacteur de ‘Somnambule, La revue du métadiscours sur Hitler depuis 1991’. La revue serait basée aux Etats-Unis où enseigne le légendaire Josip Brik, qui semble être, selon moi, une sorte de Slavoj Zizek et/ou Alain Badiou.

Friso est le protégé de ce génial Brik, mais aspire clairement à en être l’héritier.

Le début du livre, où règne en maître la figure de Brik, est fascinant. Puis Brik meurt, et les ennuis, dans tous les sens du terme, commencent pour Friso et pour nous lecteurs.

Que veut dire le ‘métadiscours sur Hitler’? Il pourrait s’agir d’une préoccupation intellectuelle à l’intérêt évident, puis douteux. Zizek et Badiou parlent de Robespierre ou du communisme et leur discours alimente un genre de ‘métadiscours du communisme ou de la Terreur’, mais plutôt sans l’horreur, les flots de sang et de mensonges. Brik et la revue Somnambule sont au carrefour de l’étude du métadiscours sur Hitler; le concept, l’image, l’écho dans la culture contemporaine.

Comme dans le marketing, il faut se trouver une niche, un marché spécifique, porteur, quoique restreint.

‘L’Héritier’ est un voyage dans le marketing académique où le buzz compte plus que le fond. Cela compte car cela confère une identité et lance une carrière. C’est absurde et cela impacte les vies personnelles de Friso l’héritier, Pippa sa petite amie, et son rival supposé dans le secteur. Des agents secrets rôdent, ressemblent à l’équipe du Mossad, qui a retrouvé Eichmann en Argentine. Geert Wilders, le Le Pen néerlandais, passe dans un couloir d’hôtel. Le récit devient brouillon à la fin.

Le début reste magistral, les conversations, entre jeunes européens bien éduqués, sont brillantes. Friso s’échappe d’un moment de folie, lors d’un congrès à Vienne, rassurez vous, ce n’était pas celui de 1815, et retrouve Pippa, désormais la femme de sa vie qui continue, après l’ultime apparition du fantôme Brik qui demeure le socle de l’œuvre.

L’auteur, né en 1983, serait en train de travailler sur un livre qui relaterait des rencontres fictives avec Henry Kissinger. Sans doute une contribution au métadiscours sur le géant de la diplomatie amorale qui aura hanté le monde à partir de sa nomination à un poste important par le Président Nixon en 1969. Encore un terreau favorable ‘pour notre pouvoir de fantasmagination’. En espérant qu’il ne fera pas oublier les vraies victimes de cette figure encore vivante, toujours en liberté, mais déjà mythique.

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L'héritier

Mi-figue mi-raisin

Un roman qui m'a laissé sur mon appétit.

Quelques idées très intéressantes qui auraient pu nous amener plus loin sur le plan de l'intrigue. Une narration qui se cherche par moments (une impression bien personnelle de ma part)...



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Leurs ailes de géants

Ce roman met en scène deux frères néerlandais Edmund et Sieger Van Zeeland. Ils sont deux imbus d'eux-mêmes qui tentent de se frayer un chemin dans le monde et la vie sociale malgré cet "handicap". Ils sont intelligents, brillent par leurs raisonnements, leurs savoirs, mais ils sont seuls. Ils oublient leur entourage et la relation ne leur sert que de faire valoir. Il n'y a finalement que lorsqu'ils se retrouvent tous les deux qu'ils se comprennent même s'ils ne se supportent pas.

Le récit se dessine sur fond de journalisme et de cinéma, mêlant quelques réflexions intéressantes sur la politique, ou même l'amour du savoir, l'intelligence et les relations humaines.



J'ai été perdue dans ce livre. Je n'ai pas réussi à m'abandonner à la plume de l'auteur, je n'ai pas compris où il voulait en venir. Quelques éléments comme une enquête, une relation, et quelques citations m'ont accrochée mais je n'ai pas complètement mordu à l'hameçon.

Je mets cela sur le compte d'un écrit qui demande du lâcher prise, un peu d'abstraction mais aussi peut-être sur l'origine de l'auteur : un nouveau type d'écriture que je ne connaissais pas et qui est peut-être culturelle. Mais ce n'est qu'une hypothèse.
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