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Critiques de Jose Angel Manas (26)
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On ira tous au paradis

Je ne sais pas si " On ira tous au paradis " mais , ce qui est certain , c'est qu'au moment du " Grand Départ " , ce livre ne fera pas partie de ma PAL , et , s'il est plus difficile de parler de ce que l'on n'a pas aimé, je vais toutefois vous livrer quelques unes de mes réflexions qui porteront aussi bien sur le fond que sur la forme car tout , selon moi , appelle ici commentaire.

Sur la forme , il faut bien se souvenir que ce livre a été écrit par un espagnol et qu'il s'agit donc d'une traduction . Alors , allons - y et disons - le tout net , j'ai eu l'impression de lire un long devoir peu travaillé , traduit trop littéralement, avec des phrases sans relief , bien loin de ce qu'un lecteur est en droit d'attendre d'un " objet culturel ".Pour moi , un langage bien maîtrisé , poétique , enlevé " porte " l'histoire .Point de tout cela ici , non , des phrases à " l'emporte - pièces ", un vocabulaire bien faiblard , trop " populiste " et fort décevant...Voilà ça , c'est fait , passons à l'histoire...

Autant vous le dire tout de suite , vous allez assister à une avalanche de dramatiques péripéties toutes plus invraisemblables les unes que les autres . Pour ne rien révéler , au cas où vous désireriez prendre " connaissance " du spécimen ,vous allez accompagner Sergio , Paz et leurs deux enfants , Iker et Yago en vacances . Sur l'autoroute , leurs quatre vélos se détachent et tombent sur la chaussée ....Sergio ne s'arrête pas ....et l'orage éclate ( oui , bon , quand je dis ça, c'est pour l'image , hein .). Et c'est du lourd , croyez- moi , on se demande quel esprit embrumé peut bien inventer de telles inepties .Non , vraiment , c'est trop quand même....

Un mot pour les personnages : vides , transparents , sans âme, rien , le néant...Une mention spéciale pour Paz , la mère qui , selon moi , " touche le fond " ....Je vous laisse juges .

Je suis navré de me montrer aussi dur d'autant plus que ce livre m'a été offert .Pourtant , je me dis que nous sommes si souvent séduits et gâtés qu'il nous faut bien admettre que tout le monde n'a pas forcément le même talent et que lire des ouvrages " de série B " est formateur aussi pour nous , simples et modestes lecteurs .

"Nous irons tous au paradis", Diable !!! (OUPS !!! ) et pourtant Paz , elle va y aller , elle , alors....tous les espoirs sont permis...

Et comme aurait dit le grand Coluche " ," ils le vendent cher , çà ? ...............Ah , oui , quand même !!!"

Mon admiration envers les auteurs a des limites mais m'oblige à être sincère et surtout respectueux . J'espère l'avoir été mais ...vous n'êtes pas obligé(e)s de me croire...
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Je suis un écrivain frustré

L'écrivain frustré du titre, c'est J., narrateur. Professeur de lettres à l'université de Madrid et critique littéraire reconnu, il rêve de passer de l'autre côté de la barrière et de devenir un écrivain célèbre. Mais, comme le dit le titre, il n'y arrive pas, la pression de la page blanche l'empêche d'aligner plus de deux phrases dignes d'intérêt.



Une frustration d'autant plus grande que Mozart, l'un de ses collègues et ami (pour combien de temps encore...) publie, quant à lui, des succès littéraires à la chaîne, et, vexation ultime, file le parfait amour avec Carmen, la belle que J. a toujours convoitée.



Pour évacuer son ressentiment, J. ne se prive pas de se montrer odieux avec Ana, sa fiancée de consolation, avec ses collègues et ses étudiants, ou de noyer son amertume dans l'alcool avec Marta, une autre de ses collègues, la seule personne qui semble trouver grâce (malgré qu'elle soit très laide) à ses yeux.



Une vie d'aigreurs et de mépris, donc, jusqu'au jour où Marian, l'une des étudiantes insignifiantes de J., lui confie son manuscrit, pour avis. Dès les premières pages, J. comprend qu'il tient là un chef-d'oeuvre. LE chef-d'oeuvre qui ferait de lui l'écrivain de l'année, du siècle, celui qui enverrait ce cher Mozart aux oubliettes de l'histoire littéraire et ses livres au pilon. L'occasion rêvée d'assouvir les frustrations d'une vie et d'enfin exister. J. est incapable de résister à cette tentation et décide de s'approprier le roman. Et par conséquent de se débarrasser de Marian...



« Je suis un écrivain frustré » est un thriller psychologique qui met en scène un personnage sociopathe, arrogant, immoral, égoïste, violent, machiavélique, pathétique, en un mot : ignoble. On ne peut que le détester et le mépriser autant qu'il méprise lui-même le reste de l'humanité. Paranoïaque, il glisse de plus en plus dans la folie (le succès lui monte littéralement à la tête) et dans l'horreur dans son comportement avec Marian. Un texte efficace, rapide, cruel, drôle (si si), cynique vis-à-vis du monde de l'édition, et peu flatteur à l'égard des femmes, qui ne seraient attirées que par le succès, l'argent ou le sexe. Cette lecture est par moments éprouvante, mais s'avère une plongée fascinante dans un esprit sérieusement détraqué.
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Je suis un écrivain frustré

Le syndrome de l’écrivain raté. Je me contente d’écrire des chroniques sur des bouquins, j’y rencontre même un certain succès, des assidus et assidues à mes mots, à mes saloperies, à mes obsessions. Et si j’écrivais un livre, comme un vrai écrivain. Je m’installe à mon bureau, sort une feuille blanche, aussi immaculée que les neiges éternelles, aussi laiteuse que mon sperme après maturation de plusieurs jours. Je me sers un verre de Quilmès, sentant les encouragements dans les yeux et le sourire d’Ana. Mais rien n’y fait, ni son cul ni ses jambes ne remplissent les pages d’un quelconque intérêt. Allons boire un verre dehors. Allons voir les étoiles scintiller dans le ciel, cette lune plonger son regard dans le décolleté d’Ana pendant que je lui soulève sa jupe. Je n’arrive pas à écrire mais peut-être que je pourrais quand même la baiser, pour vider ma frustration et gicler un flot d’inspiration à sa figure encore souriante.



Marian et son insolente jeunesse. Elle me prend pour un Dieu avec mes critiques salaces et bourrées de mon sentiments, abandonnant les images éculées du romantisme pour les remplacer par de l’instinct, du primitif et de l’Amour, avec un grand A comme bAise et bAnde. Elle veut que je lui corrige son manuscrit, la prétentieuse. Mais que veux-tu, elle a une belle paire de jambes et un sourire qui rend si bête un homme assoiffé par une envie irrépressible de lui écarter ses cuisses. Dès les premières pages, j’ai la conviction de tenir en main l’instrument de ma renommée, un chef d’œuvre qu’elle ne pourra pas signer de sa propre main trop frêle, trop jeune. Elle ne le mérite pas, alors que moi…



Moi, je bascule dans la folie, je m’enferme dans mon bureau, retape les pages de son manuscrit et échafaude un plan diabolique, à mon sens. Je m’apprête à faire un crime parfait. Marian ne doit plus être. Je dois la séquestrer jusqu’à ce qu’elle comprenne que c’est uniquement pour son bien si je lui « emprunte » ses mots, ses phrases, ses idées. Jusqu’à ce qu’elle me remercie même parce qu’elle tombera forcément amoureuse de moi, un jour. Jusqu’à ce que j’en ai marre de lui ramasser la merde qu’elle défèque si odieusement dans cette cave insalubre qui lui sert de cachot temporaire. Et un jour, je serais encore plus célèbre que Bukowski, plus respecté surtout et plus admiré par une horde féminine prête à baiser mes pieds et à descendre mon pantalon en lin.
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Je suis un écrivain frustré

Voici l'histoire de J., qui est, comme le dit si bien le titre de l'ouvrage est "un écrivain frustré". Bien qu'étant un excellent critique ainsi que professeur de fac, lorsqu'il se retrouve devant son ordinateur pour se consacrer à sa passion qu'est l'écriture, là, c'est "l'écran blanc" (eh oui, il faut vivre avec son temps, ce n'est plus le trac de la page blanche mais celui de l'écran qui reste indubitablement blanc).

J. partage sa vie avec Ana mais il commence à devenir de plus en plus violent et même vicieux envers sa propre belle-soeur. De plus, il ressent un énorme complexe d'infériorité devant son collègue Mozart. En plus d'être beau comme un dieu, celui-ci est marié avec une femme qu'il a longuement convoité et, contrairement à lui, a déjà été publié plusieurs fois.

Tout change le jour où l'une de ses étudiantes lui confie son manuscrit afin de savoir ce qu'il en pense et là...le grand bouleversement : le manuscrit de son élève est tellement bien écrit qu'il décide de se l'approprier. Cependant, un problème de taille s'oppose à lui : son auteure.



Roman très vite lu et qui part d'une très bonne idée, celle du fait de s'octroyer tous les mérites d'un autres mais qui m'a laissé un léger goût amer dans la bouche. En effet, l'auteur est tellement précis dans ses descriptions qu'il en fait par moments un peu trop. En plus d'employer régulièrement des mots crus (cela passe encore), la fin est carrément dégoûtante, au point de vous donner la nausée. Certes, cela prouve la prouesse de celui-ci mais toujours est-il que, même si on peut lui attribuer de très belles méditations sur la vie de l'homme et de son désir de laisser une trace de son passage sur terre après sa mort, les derniers passages du roman sont vraiment très durs ! A découvrir néanmoins pour ses beaux passages mais attention, âmes sensibles, s'abstenir !
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L'Affaire Karen

Moi qui avait tellement hâte de découvrir un jeune auteur espagnol nous parlant modernité, urbanité...Ce sera pour une autre fois. Entre lumières et ténèbres, chroniques modernes d'un milieu fermé, d'un milieu où seul les initiés peuvent entrer, celui de l'édition, des écrivains/artistes, du succès ou de la recherche de celui-ci. Des intellectuels imbus d'eux mêmes, se croyant sophistiqués, avant-gardistes, supposément évolués, vivant des uns et des autres. On retrouve le cadavre de Karen, tête d'affiche des libraires, auteur à succès, sur le trottoir, défenestrée. Suicide ou meurtre ? Commence alors pour les deux enquêteurs une longue série d'entretiens avec les proches de Karen, amis/ennemis. Chacun, à tour de rôle, nous parlera de Karen, de leur relation toujours et pour chacun, oscillant entre l'amour, la haine, la désillusion. J'étais contente d'être totalement désatbilisée par la narration. Jusqu'à ce que celle-ci, peu conventionnelle, devienne compliquée, lourde, labile. On se sent perdu alors que cela aurait dû donner du relief et un certain rythme au récit. Comme au théâtre, le programme nous informe de l'entrée en scène des personnages et de leur rôle. Heureusement car le procédé narratif de Manas nous permet peu de faire des liens entre eux. "Pourquoi ne peuvent-ils raconter les choses sans toutes ces fioritures, sans tout ce verbiage..." nous dit un policier à la page 162. Oui pourquoi ? Ici José Angel Manas aurait dû l'écouter.
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L'Hispano

Ce roman historique raconte le siège de Numance, point final de la 3ème guerre entre les romains et les celtibères lors de la conquête de la péninsule ibérique(de -153 à -133 av JC). Cette conquête intervient après la chute de Carthage et la récupération des possessions puniques en Espagne par les romains. Cette bataille est l’équivalent mythique d’Alésia chez les Gaulois pour les Espagnols.



Je n’ai pas l’habitude de ce type de littérature très martiale mais j’ai beaucoup aimé en apprendre plus sur l’organisation de l’armée romaine à l’époque (hastiaires…) et sur Scipion l’Africain, petit-fils de Scipion qui défit Carthage à la bataille de Zama en 202 av JC). Le vrai héros du roman est en fait bien Scipion l’Africain, vainqueur de Carthage et de Numance et on découvre aussi sa vie politique à Rome. On découvre les alliés romains (les Numides et leurs éléphants m’ont en particuliers marquée) et la férocité des guerriers Arévaques (“la mort plutôt que la défaite”).



Je pense que je retiendrai bien cette chute de Numance et si l’histoire de Rome avait pu m’être contée comme ça lors de mes études, par des focus sur des batailles et des généraux, je l’aurais peut-être mieux retenue. Même si j’étais au départ un peu sceptique sur l’aspect plus romanesque du récit, l’auteur s’en justifie par moment dans le texte (c’est un procédé très étonnant mais qui fonctionne très bien car il apporte un peu de distance permettant en fait de trouver la bonne distance pour apprécier au mieux son histoire) et j’étais à la fin conquise par le ton trouvé par l’auteur et le mélange de romanesque et d’érudition. C’est très efficace même si ça manque parfois d’envolées lyriques…



Bref, je suis moi-même étonnée d’avoir autant apprécié ma lecture et je la recommande à tous ceux que l’histoire de Rome ou de l’antiquité intéresse (on retrouve les généraux carthaginois, numides, l’historien Polybe, le monde celtibère ou encore la plupart des peuplades conquises par Rome, l’Urbs à l’époque)

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La Nuit des Morts

Merveilleuse écriture, bravo donc au traducteur louangé par l'auteur lui-même, rencontré à la Comédie du Livre de Montpellier. Cette élégance, cette érudition et la poésie qui s'en dégage me font classer cette méditation, car s'en est une, à coté des "mémoires d'Adrien"de Margueritte Yourcenar. Méditation sur le sens de la vie, la fatalité et la prédestination mais aussi sur la beauté et la cruauté toutes deux nécessaires.
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Je suis un écrivain frustré

Un professeur de lettres ne parvient pas à écrire lui-même un roman, à l'inverse d'un ami d'enfance, également professeur de littérature au même endroit.



Je ne vais pas rentrer dans le vif du sujet, mais il y a de ces propos crus ou violents, comme l'on peut en imaginer dans la bouche d'amateurs de tauromachie, que j'ai bien été incapable de prendre l'absurde comme vitesse de croisière. Cela doit pourtant être la seule solution pour apprécier ce livre. Et je n'ai pu que rester au ras des pâquerettes, ce qui rend le livre indigeste.
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Je suis un écrivain frustré

José Angel Mañas né en 1971 à Madrid, est un écrivain espagnol. Il a fait des études d’Histoire contemporaine à l’Université autonome de Madrid, mais également dans le Sussex en Angleterre et en France à Grenoble. Après un premier roman paru en 1994 il est aujourd’hui fort d’une œuvre d’une grosse quinzaine d’ouvrages, dont quatre traduits en français, comme ce Je suis un écrivain raté qui date de 1996. Ce roman a été adapté au cinéma en 2005 par Patrick Bouchitey sous le titre Imposture.

Le narrateur, professeur d’université, critique littéraire reconnu mais écrivain en mal d’écriture et alcoolique, sèche devant la page blanche. Jusqu’à ce que l’une de ses étudiantes lui soumette un manuscrit du roman qu’elle vient de rédiger. Pour « J. » le narrateur, la solution à son problème d’écrivain en panne est toute trouvée…

Un tout petit roman au vu de la pagination, qui se lit très vite et très bien car très réussi, mais je dois le reconnaitre aussi, qui m’a constamment agacé tant le personnage principal, ce « J. » est un fieffé connard pour ne pas dire un sale con ! Traité en mode thriller sur un rythme rapide, je ne révélerai aucun secret en disant que le professeur va voler le manuscrit de l’étudiante et qu’à partir de là, il sera logique si l’on peut dire, que cette jeune fille soit mise hors circuit pour que le professeur tire gloire et profit de son méfait.

L’écrivain réussi à caser beaucoup de monde dans ce petit bouquin, de nombreux personnages très agités autour de « J. » : Ana sa fiancée qu’il maltraite comme un sagouin, Véro sœur d’Ana qu’il zieute, Marta sa collègue prof nymphomane barjot, Mozart son ami/ennemi professeur mais écrivain à succès qu’il jalouse, Carmen femme du Mozart qui finira dans son lit et Marian, la malheureuse étudiante, seul personnage « normal » de ce roman. Le « héros » de ce roman évolue du macho bien lourdingue avec Ana, au paranoïaque avec Mozart en passant par le simple d’esprit avec son stratagème foireux vis-à-vis de Marian, pour finir dans la folie totale. Je vous le chuchote au coin de l’oreille pour que personne ne m’entende mais j’ai vu dans ce « J. » quelque chose que je ne saurais définir précisément mais qui l’apparente vaguement aux héros des romans de Michel Houellebecq. N’allez pas le répéter, ce n’est juste qu’une impression…

José Angel Mañas glisse aussi dans son texte quelques réflexions et vacheries bien venues sur le monde de l’édition, « Peu importe si le roman n’est pas très bon, c’est ce qui compte le moins. Avec le succès du premier, le deuxième se vendra sans problème ». Et le tout doit être envisagé sous le mode de l’humour (noir) bien entendu.

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Je suis un écrivain frustré

Un professeur, critique littéraire ne réussit pas à écrire plus de 2 lignes alors que son grand rêve est de devenir écrivain.

Finalement, le roman de sa vie ne viendra pas de lui mais d'une de ses élèves qui lui apporte un jour son manuscrit à relire.

Convaincu de tenir là un chef d'oeuvre, il va se l'approprier et va aller jusqu'à kidnapper son élève pour conserver ce manuscrit.



Mon avis:

J'ai adoré, surtout les dialogues.

Ca fait un bien fou de rire grâce à un livre.
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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La Nuit des Morts

José Angel Manas retrace la folle épopée d’Alexandre le Grand dans une grande fresque tragique alternant la relation des batailles, des drames et des complots qui parcourent la vie du Conquérant, et le récit des fantômes qui se rassemblent pour le juger au crépuscule de sa vie.

L’auteur fait vivre avec force et brio les mœurs, les croyances, les splendeurs et les décadences du monde antique, depuis la Grèce jusqu’à l’Inde, tout en livrant une fine analyse de la psychologie humaine, de sa beauté à sa cruauté, en passant par ses doutes, ses faiblesses et sa folie. On y trouve aussi une méditation poétique sur la fatalité, la prédestination, la loyauté et le devoir, le tout écrit par une très belle plume.

C’est beau, c’est poignant et c’est triste, à l’image d’une tragédie antique.
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On ira tous au paradis

Un couple, accro au boulot et deux enfants, belles situations, belle maison près de Madrid. La période des vacances est toujours pour eux une période de stress car ils vont devoir cohabiter comme une vraie famille, ce à quoi ils ne sont pas doués.

La veille du départ, Sergio veut absolument prendre les 4 vélos que son frère accroche sur un nouveau porte vélos.

Le long de l'autoroute, le porte vélos se décroche. Sergio hésite, continue, il ira voir la police dès que possible, Ils apprennent que l'obstacle a fait un mort et un blessé grave. Pris de remords Sergio veut se rendre, Paz ne veut pas qu'il aille en prison et que les enfants grandissent sans père.

S'ensuit tout un enchainement de circonstances.

J'ai lu ce livre sans m'arrêter tant je voulais connaître la fin.

Ce qui m'a le plus ébahi, oui c'est le mot , c'est le manque de culpabilité de l'héroïne. C'est presque la faute des autres si elle agit de cette façon.

Le livre est épatant.
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On ira tous au paradis

c'est le début des vacances pour Sergio, Paz et leurs deux enfants .

Alors qu'ils roulent sur l'autoroute en direction de Bilbao, le porte velo cède : les 4 vélos tombent sur la chaussée .

Sergio décide de continuer sa route : c'est trop dangereux pour s'arrêter.

Mais le lendemain ,Paz apprend que ce "banal" incident a provoqué un grave accident et qu'une personne est décédée .

A partir de ce moment les vacances tournent au cauchemar , l'insouciance a fait place à la culpabilité aux remords, aux interrogations : se rendre à la police ? ne pas se rendre ?

Aussi va s'enchainer une série d'événements plus dramatiques les uns que les autres .

Au début j'ai été happé par l histoire montrant qu'une mauvaise décision prise au mauvais moment peut transformer la plus banale des vies en cauchemar .

Mais j'ai trouvé tous ces rebondissements rocambolesques voire hallucinants: c'était un peu gros !

Dommage j'ai adoré l'écriture vive et acérée de l'auteur : une plume parfois froide en parfaite adéquation avec la psychologie des personnages .



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Je suis un écrivain frustré

Publié en Espagne en 1996 et traduit en français en 1998, "Je suis un écrivain frustré" est un roman de l'écrivain espagnol José Angel Manas, également auteur des romans "Historias del Kronen" et "Mensaka" (tous deux adaptés au cinéma).



J. le dit lui-même : s'il est bon professeur et excellent critique, il est aussi un piètre écrivain, incapable d'aligner deux phrases sans se voir confronté à la page blanche.

Une situation d'autant plus frustrante que J. côtoie au quotidien son ami Mozart, professeur de littérature tout comme lui mais surtout écrivain à succès ayant en plus épousé Carmen, la femme dont tous deux étaient amoureux à l'Université.

Que ne donnerait-il pas pour pouvoir lui clouer le bec et connaître enfin la gloire ?

C'est alors que Marian, l'une de ses plus brillantes élèves, lui demande si il accepterait de lui donner son avis sur le roman qu'elle a écrit...



Introverti, asocial, envieux, vulgaire, désagréable, jouisseur très porté sur le sexe et la bibine, à défaut de pouvoir prétendre au talent, J. a tout de l'écrivain frustré et insupportablement égocentrique.

Si sa conscience le taraude souvent, ce n'est que pour attiser en lui la peur paranoïaque d'être découvert, et non pour le remettre sur le droit chemin.

Car si il est une chose de plus en plus évidente au fil du roman, c'est que J. ne s'embarrasse pas de questions morales et préfère se protéger en affirmant qu'il agit au nom de l'Art !

Dès le moment où il s'enthousiasme pour le roman écrit par Marian, J. glisse de plus en plus dans la folie, allant jusqu'à se persuader que ce roman est le sien.

Le pire c'est qu'il parvient à décrocher un prix littéraire ! L'occasion pour l'auteur d'aborder un milieu qui dans ce cas-ci s'avère peu regardant.



Malgré tout le mépris que j'ai pu ressentir pour cet homme, je me suis demandée jusqu'où celui-ci était prêt à aller pour assouvir sa soif de reconnaissance (comment fera-t-il pour le second roman ?)

Très loin, croyez-moi ! J'ai d'ailleurs trouvé la dernière scène avec Marian vraiment scabreuse même si je reconnais qu'elle n'est pas si étonnante que cela quand on connaît le bonhomme...

Tout au long de ma lecture, j'ai ressenti comme un malaise du fait que le roman est écrit sous la forme d'une longue confession. Je me sentais comme la complice de la folie de J., pourtant incapable de faire quoi que ce soit. Une sensation étonnamment contrebalancée par l'humour de l'auteur qui, à travers la légèreté de son personnage, réussirait presque à faire oublier toute l'injustice et la cruauté qui se jouent dans ce roman.



"Je suis un écrivain frustré" ou quand la réalité rejoint la fiction. A moins que ce ne soit l'inverse ?

A lire :)
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Je suis un écrivain frustré

le troisième roman du jeune espagnol José Angel Manas, "Je suis un écrivain frustré", l’histoire effrayante d’un homme qui a toujours rêvé d’être l’idole de la littérature moderne.



Et vous, seriez-vous prêt à tout pour éditer LE roman du siècle ?



Huis-clos étouffant, on y voit J. sombrer inexorablement dans la folie, désireux de reconnaissance publique à n’importe quel prix, tandis que Marian, silencieuse et martyrisée, s’étiole peu à peu.


Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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On ira tous au paradis

Un livre qui se lit tout seul tellement les enchaînements se révèlent tragiques et que le lecteur est pris dans l'engrenage des évènements et des décisions prises par les personnages principaux. Le tout tourne à l'invraisemblable quoique dans le monde de la justice, tout est possible.
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On ira tous au paradis

J'ai bien aimé ce bouquin. Je l'ai acheté complètement par hasard après avoir lu la première page qui avait été une des rares de l'étalage à conserver mon attention.

Vraiment, j'ai trouvé que l'intrigue tenait la route et la plume de l'auteur m'a convaincu. Il y a de jolies descriptions qui restent en tête et les sentiments évoqués dans ce récit m'ont paru plutôt humains, sensibles et cohérents.

Je le relirai avec plaisir une autre fois.
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Je suis un écrivain frustré

Dans ce roman déjà ancien (il est paru en Espagne en 1996, deux ans plus tard en France), José Angel Mañaz fait la chronique jubilatoire d’une chute dans le crime des plus originales.

La critique sur mon blog !
Lien : https://litteraemeae.wordpre..
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L'Hispano

Je remercie Babelio et les éditions Anacharsis pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique.



J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce livre. de l'histoire, à L Histoire en passant par les personnages et la plume de l'auteur, rien ne m'a déçu. J'ai été captivée par le récit de ce siège. J'ai aimé me retrouver à l'époque romaine. Je ne connaissais pas du tout le siège de Numance, mais j'ai aujourd'hui envie d'en découvrir plus.

L'apport de citations historiques est également très appréciable et permet au lecteur de découvrir cette époque de manière plus "directe".



Le rythme de cette lecture, qui pourrait sembler hachée à cause des nombreuses parties dans chaque chapitre, est en fait frénétique. J'ai vraiment été happée par ce livre et j'avais du mal à le reposer dès que je commençais la lecture d'un chapitre ! Comme l'auteur le souligne lui-même, il y a effectivement quelques digressions, mais elles sont toutes utiles, car elles nous permettent de découvrir les personnages plus en profondeur. C'est indispensable, car si du côté des Numantins le rôle de chacun est assez clair, du côté des Romains, il y a une certaine hiérarchie, un certain degré d'importance qu'il est nécessaire de comprendre. J'avoue m'être parfois un peu emmêlée les pinceaux avec tous ces noms et ces surnoms, mais je retombais vite sur mes pattes.



Si vous aimez L Histoire, je ne peux que vous conseiller ce livre. de plus, en complément de cette fiction fortement inspirée d'une histoire vraie, nous retrouvons à la fin de ce livre les lettres de l'un des historiens qui nous aura permis de connaître Numance et sa résistance incroyable face aux Romains. Cela ancre véritablement ce roman dans la réalité et ne le rend que plus émouvant.
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On ira tous au paradis

Paz s’est construit la vie dont elle rêvait. Et elle y tient.



Et soudain, dans des circonstances complètement absurdes, survient la tragédie et cet homme entre en scène.



Cet homme? Un détective, policier à la retraite, qui n’a rien de recommandable, engagé par les beaux-parents de Paz suite à la disparition de son mari. Il lui dit qu’il sait tout. Elle sait que personne ne croira la vérité, alors elle évalue ses possibilités. Se débarrasser de lui.



Tout ça à cause d’un porte-vélos qui lâche, libérant les 4 vélos sur l’autoroute…



Les vacances commencent bien! Les vélos perdus sur l’autoroute, un incident somme toute banal. Sauf que Paz apprend le lendemain par le journal que l’incident a créé un accident. Et ils ne se sont pas arrêtés… Bien sûr, Paz n’imagine pas à quel point cela va gâcher et bouleverser ses vacances. Elle ne sait pas encore dans quel engrenage elle a mis le doigt.



Bien qu’un peu irréaliste, j’ai bien aimé l’histoire. La façon dont Paz appréhende les choses, les scénarii qu’elle imagine, la façon dont elle espère se tirer d’affaire, et les choix très « judicieux » qu’elle fait et qui sont à chaque fois un pas de plus dans le gouffre qu’elle creuse elle-même.



Pourtant, à chaque étape de son effondrement, elle est bien persuadée que c’est la solution pour s’en sortir et échapper à sa culpabilité et à ses responsabilités.



La femme parfaite qu’elle semblait être se délite page après page, découvrant une psychopathe en puissance. Mais, hélas pour elle, il y a bien un moment où la réalité va la rattraper…
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