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Citations de Joseph Boyden (375)


Ce sera Lucifer qui vous chuchotera à l'oreille. Les feux de Lucifer sont de la glace. Ils ne vous réchaufferont ni le corps ni l'âme. Alors que les ténèbres, qu'un pâle soleil ne parvient pas à percer au milieu des arbres, nous engloutissent, je réalise que le Père supérieur n'a aucune idée de ce qu'est réellement le froid.
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Je me dis que l'existence d'un soldat consiste à contempler le ciel ; à ramper sur terre pendant la nuit ; à vivre sous terre durant le jour.... Tu m'as enseigné, Niska, que tôt ou tard, chacun de nous devra descendre, trois jours durant, le chemin des âmes ; et j'en viens à me demander s'il existe des liens entre leur monde et le mien. Il faut que je découvre si nous avons quelque chose en commun, une certaine magie, peut-être. Cela pourrait m'aider à m'en sortir.
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Autour de nous, les familles se livrent au même rituel. Le silence règne et on n’entend plus que quelques sanglots étouffés. Nous avons soigneusement emmitouflé nos morts, nous leur avons donné tout ce dont ils auront besoin, espérons-nous, et nous leur murmurons que nous les rejoindrons bientôt, aussi les prions-nous de guetter notre arrivée quand nous passerons à notre tour de l’autre côté.
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Chacun se bat sur deux fronts à la fois, l’un contre l’ennemi, l’autre contre ce que nous faisons à l’ennemi.
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Les Blancs ont donné bien des choses aux Indiens. Le hockey, l'électricité, les maisons en préfabriqué, les motoneiges, les chaussures de course, les camionnettes, les trottoirs, les réserves.
Les Indiens leur ont fait quelques présents en retour. Le jeu de la crosse, les cheveux longs. Le maïs, les calumet de la paix. Des noms, pour leurs équipes de base-ball. Les pow-wows et Tonto. Un destin pour Custer. Des terres. Beaucoup de terres. Thanksgiving.
Mais les présents dont on ne parle jamais : ce sont ceux-là qui comptent.
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- Tu veux que je te dise, ma tante ?
Et je reprends un peu d'eau :
- Il y a tellement de morts enterrés là-bas que si les arbres repoussent, les branches porteront des crânes.
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La solitude envahissait tout comme de la mousse, et elle rampait sur mes jambes et mes bras.
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Chief Joe disait toujours que l'alcoolique, c'est celui qui persiste à remonter sur ce cheval-là après en être tombé la veille.
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Voici où m'a conduit ma vie. Cela m'apparait aussi clairement que si j'avais suivi un sentier bien tracé, commençant aux rivières qui coulent chez moi, dans le nord, pour traverser tout ce pays qu'on appelle Canada, pour arriver à l'océan, que l'océan se soit ouvert devant moi, comme dans cette vieille histoire de Biblique les bonnes soeurs m'ont forcé à retenir quand j'étais petit, pour me mener ici, précisément, dans ce lieu étrange où confluent et explosent tous les malheurs du monde.
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La main de Petite Oie descend vers mon entrejambe. J'essaie de l'arrêter, mais je renonce avec un gémissement.
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Il est plongé dans la mer de son désespoir , et je ne peux que le regarder se débattre comme un enfant au milieu des vagues qui menacent de l'emporter.
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Quand il ne restait plus de Pepsi pour mon whisky, mes nièces, il y avait toujours du soda. Pas de soda ? Il y avait l'eau de la rivière. L'eau de la rivière est légère, un peu entre les deux. Et l'eau de la Moose River est froide. Froide comme la vie entre deux couleurs. Comme la vie dans cet endroit. Quand le whisky était du Crown Royal, l'eau brune de la Moose River faisait un très, très bon mélange. Vous savez que j'étais un pilote de la forêt. Le meilleur. Mais le meilleur doit avoir des accidents. Et j'en ai eu, moi. Trois.
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La pluie bat sur le sable autour de moi, ce soir, la pluie imprègre peu à peu la laine de cet uniforme que je n'ai pas quitté, et il monte une odeur animale qui me ramène aux champs de bataille. Je ne veux plus y retourner.
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"Il y a tellement de morts enterrés là-bas que si les arbres repoussent, les branches porteront des crânes. " L'idée me fait rire ; rire me fait mal. "J'ai déjà vu cela. Un jour, on a laissé un champ couvert de nos morts. Quand nous sommes repassés quelques mois plus tard, le champ était couvert de fleurs plus rouges que le sang. Il en poussait partout. Jusque sur les cadavres."
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La forêt l'a changé. On dirait qu'il a grandi: pas tant d'un point de vue physique - même si, c'est vrai, il paraît plus costaud - , mais dans son amour-propre. Cela se voit à sa démarche. Autrefois, il rasait les murs comme un chien battu; désormais il avance la tête haute, parlant à quiconque veut bien l'écouter. Et les choses qu'il raconte! Plusieurs personnes m'ont rapporté qu'il se moque de mes frères et de moi, de ce que nous lui avons fait. Il affirme que la dégelée n'a réussi qu'a déchaîner ses pouvoirs. Il dit que là-bas, dans les bois, il a pu se changer en orignal; qu'il a couru entre les arbres toute la nuit; qu'il a couvert une femelle au matin, près d'une fondrière. A d'autres, il a raconté qu'il s'était changé en corneille et qu'il avait survolé la réserve quelques jours plus tôt. Il a parlé à Zachary Goodwin de l'esturgeon que celui-ci sortait alors de l'eau; et informé la voisine, la vieille Koostachin, que le trou de son toit s'agrandissait. Elle s'est signée avant de s'éloigner sans un mot. Je crois que Dink lui a vraiment flanqué la frousse.
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(...) les humains, sous tous leurs divers aspects, sont une bande indisciplinée, sujets à des accès de grande générosité, et plus encore, à des accès de grande cruauté.
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“Les vieux s'expriment par énigmes, mes nièces, mais si on les écoute bien, il se peut qu'ils aient des choses importantes à nous dire.”
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- Notre monde n’est pas le même que le tien. Les animaux de la forêt ne se donnent à nous que s'ils jugent bon de le faire.
- Tu prétends donc que les animaux sont capables de raison ? Qu’ils ont une conscience ?
- Je dis que les humains sont les seuls dans ce monde à avoir besoin de tout ce qu’Il contient. Or, ce monde ne contient rien qui ait besoin de nous pour survivre.
Nous ne sommes pas les maîtres de la terre. Nous en sommes les serviteurs.
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Le charbon dans mes entrailles consume les franges de mon profond chagrin. Ses flammes lèchent ma souffrance que je sens devenir aiguisée comme le bord d'une coquille de clam. Je la sens se changer en quelque chose qui a les couleurs du sang et du charbon de bois, et ces couleurs soulagent un tout petit peu ma douleur.
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Quand je suis devenu pilote de la forêt, mon père a été bouleversé comme je ne l'avais jamais vu. Il n'était pas du genre à me dire ce que je devais ou ne devais pas faire. Il appartenait à la vieille école. Il observait avec attention, mais de loin. Construire un askihkan pour s'abriter durant l'hiver. Couper du bois. Poser un collet pour les lapins. Chaque fois que nous étions dans la forêt, je ne le quittais pas des yeux. Il ne donnait son avis que si je le lui demandais. Les souvenirs que j'ai de nous deux, c'est comme regarder un de ces vieux films muets. Le silence, mais un silence qui m'enveloppait comme d'une couverture.
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