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Citations de Joseph Boyden (375)


Tu voyais que la vie tout entière est comprise dans le cercle ; et qu’on revient toujours, d’une façon ou d’une autre, aux lieux où l’on est déjà passé.
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La folie, c' est d' abord de nous envoyer aux tranchées. La folie, c' est de nous apprendre à tuer ; c' est de récompenser ceux qui le font bien.
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"Nous aurons passé toute la guerre côte à côte pour nous perdre aux tous derniers jours. Un obus est tombé trop près. Il m'a lancé dans les airs et, soudain, j'étais oiseau. Quand je suis redescendu, je n'avais plus ma jambe gauche. J'ai toujours su que les hommes ne sont pas faits pour voler."
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Je circule parmi les invités, buvant une gorgée par-ci, par-là, et tenant l’autre flûte comme si elle était destinée à quelqu’un de sorte que je n’ai pas à m’arrêter pour parler aux gens. Il y en a partout, qui boivent et qui rient, qui m’observent au passage et qui certains, avancent la main pour me toucher.

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Trois voix qui "sonnent vraies" pour un roman magnifique.
La succession des 3 narrations donne du rythme à l'ensemble et les différences de point de vue enrichissent considérablement et plutôt habilement le roman de Boyden.

C'est sauvage, beau, froid, chaleureux aussi, épique ; je n'ai pas lâché le fil de l'action. Dans le grand cercle du monde fait partie de ces livres auxquels on pense pendant longtemps.
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J'ai eu une vie très dure, et je suis parfois si fatigué de perdre ce que j'aime qu'il me paraît plus simple de renoncer et de partir.
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Niska (indienne Cree) :
Le rhum est une arme aussi rusée que puissante : j'ai passé ma vie à la regarder noyer mon peuple.
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On nous déplace au nord avant le nouvel an. L'endroit s'appelle la crête de Vimy ; un paysage vallonné autour d'une ville en ruine, Arras. On devine que c'etait autrefois une belle campagne ; il n'en reste que de la terre retournée. Je regarde les décombres autour de moi ; je me demande si ces lieux guériront jamais.
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Il y a un côté unificateur et libérateur à se vautrer dans le linge sale des voisins, à le ramasser pour en exhiber les taches et à le renifler presque en jubilant, en quête de l'odeur du chagrin.
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C' est comme à la télé, mon oncle, des immeubles gigantesques, des sirènes de police qui hurlent, des gens partout.../...Les piétons se pressent, se bousculent, sentent le parfum ou la transpiration, et ils sont nombreux ceux qui ont l' air de désirer d' être ailleurs.Ce qui à moi me paraît le plus bizarre, c' est que la plupart ne te regardent jamais en face.(p80)
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Quand il avance, ses gestes sont lents, comme s'il marchait sous l'eau ou contre une bourrasque : c'est peut-être pour ça qu'il se débrouille si bien dans les bois. Ma mère disait que Gitchi-Manitou n'a jamais créé un être sans le doter d'un talent particulier : le talent de Francis, c'est de connaître les voies du bush. Il approche un orignal ou un caribou par-derrière avant que la bête ait remarqué sa présence, il lui touche pratiquement le cul. Et je me rappelle une chose dingue que j'ai vue un jour d'hiver, en chassant : Francis qui cavalait parmi une horde de caribous comme s'il en faisait partie. Les bêtes ne bronchaient pas, comme on tolère un ami envahissant. Dink peut rester dans les bois des jours entiers. Il trouve son chemin en silence parmi les plus épaisses broussailles, cueillant au passage des plantes et des baies pour se nourrir et il repère les bêtes avant que les chasseurs les plus aguerris ne sachent de quoi il retourne. Il a un don, Dink, mais dans une culture à l'agonie. Autrefois ce talent-là aurait valu tous les trésors de la terre aujourd'hui, il ne rapporte que quelques centaines de dollars la semaine, lâchés par des Yankees qui montent du Michigan ou du Minnesota. Dans les bois, Dink n'a plus rien d'un gosse ingrat : c'est un maître.
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Il y a tellement de morts enterrés là-bas que si les arbres repoussent, les branches porteront des crânes.
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Or, ce monde ne contient rien qui ait besoin de nous pour survivre. Nous ne sommes pas les maîtres de la terre. Nous en sommes les serviteurs.
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Le bonheur survient quand tu partages seulement ce que l'un et l'autre, vous savez avoir besoin de partager. (P. 445)
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Je dis que les humains sont les seuls dans ce monde à avoir besoin de tout ce qu'il contient. Or ce monde ne contient rien qui ait besoin de nous pour survivre. Nous ne sommes pas les maîtres de la terre. Nous en sommes les serviteurs.
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Sa peau, dans le couchant, a la couleur du thuya en cendres.
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La kookum (la femme) se tenait à côté de son râtelier à poisson, le regard fixé vers le large. En ce bel après-midi, le changement de direction du vent annonçait du mauvais temps. Elle savait que j’étais là, et elle me montrait par son attitude détendue… Sans prononcer un mot, je me suis avancé et j’ai déposé le sac à côté de leur râtelier à fumage, puis je me suis assis dans le sable, comme eux le regard rivé sur le large, frottant ma mauvaise jambe et humant le changement de vent… Je voulais qu’il prenne la parole en premier mais ils se taisaient…
J’étais plus jeune qu’eux. C’est moi qui ai fini par briser le silence. « Sale temps » …… et voilà nous étions amis. Le vent d’ouest a forci, froid et dangereux.
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Au début, c’est comme la dernière fois, puis ça devient plus fort. Une demi-heure plus tard, j’ai l’impression d’avoir du mal à respirer, comme s’il n’y avait pas assez d’air dans tout l’espace du loft. Les filles se lèvent et quittent la pièce. Je reste seule dans mon fauteuil dont j’agrippe les accoudoirs. Je ne veux pas être seule ici. Je veux flotter avec elle. Je veux parler. Je regarde dehors, et je crois être capable de compter les lumières qui s’allument à travers la ville.
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Je sais que là-bas, le tireur est en train de recharger, qu'il va faire feu d'ici à quelques secondes. Mon arme vise juste au dessus de l'endroit où le canon émerge et, sans plus réfléchir, j'enfonce la détente. Il y a la détonation, le recul. Quand la fumée se dissipe, je vois que le fusil au dessus duquel j'ai visé, git maintenant de guingois.Peu à peu, la conclusion s'impose. Je guette un mouvement dans ma lunette, mais je sais déjà qu'il n'y en aura pas.
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Je vois la fumée avant de sentir, portée par le vent, une odeur que n'ai pas sentie depuis longtemps et que je ne peux que décrire comme celle de l'homme chrétien, celle de la civilisation. Tannerie, cabane de boucher, laine, coton et cuir du tailleur, fumier de l'écurie, je respire à pleins poumons tous ces effluves mêlés, et mes yeux se gonflent de larmes à l'idée que je suis de retour dans un endroit que je croyais ne jamais revoir, un îlot d'humanité au sein de ces terres sauvages.
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