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Citations de Joyce Mansour (234)


Je fais fausse route. L'érotisme du vieillard ne saurait être le but à atteindre.
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Le lendemain, elle partit de la montagne à la recherche du dieu des neiges qui, sous la forme d'un gigantesque singe, vivait depuis l'aube des temps de la chair humaine que lui portait le vent.
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Il y avait quelque chose de perdu dans le regard de cet homme nouveau, incertain de son poids.
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La mère s'aperçut qu'elle était folle quand les rideaux beiges de sa chambre, jusque-là sans personnalité, se mirent à bander.
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C'était un genre de paradis peuplé de rêves dissous.
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L’empire du serpent
extrait 5
  
  
  
  
Des arbres fantômes flottent sur la houle immobile
Invisible dans ses racines pleurant leurs feuilles exsangues
Arbres sans terre ni volonté de rêverie
Arbres disparus depuis combien de lunes
Dans le velours avide
Du désert de la nuit

Vient le jour
Le feu cristal
Le ciel moutarde masure déserte
Le soleil tourne son aiguille
Vers la mort

Puissent ces bénédictions se répandre
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L’empire du serpent
extrait 4
  
  
  
  
Il y a pulsations passion plaintes et prière
Au cœur de ces rocs austères
Bornes qui ornent le désert armé
Le désert armé de son haleine granitique
Soufflant soufflant frénétiquement absent
Il harcèle la momie accroupie dans ses bandelettes
Il dépouille la dépouille de ses rêves impubères
Décapant le squelette ivre de solitude
Il claque des dents et
Les dunes s’effritent le sol perd ses écailles
Qui dit qu’une tombe est ouverte ou fermée ?
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L’empire du serpent
extrait 3
  
  
  
  
Le chaos appelle l’aigle et le vautour
Qui planent au couchant
Mirage d’une délivrance, dites-vous ? Non
Un point dans le cercle dans le carré et le triangle
Un renard pâle une idée nombre
Un volcan qui se vide
Comme un ventre à l’envers
Crachant sa haine beuglant sa bile
Sur l’horizon ourlé de Nazsca
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L’empire du serpent
extrait 2
  
  
  
  
Tout est propre dans le désert
Le ciel le sable le scarabée
Qui pousse son désir devant lui comme un grand
Soleil noir
Tout est simple satanique
Telle la morsure du scorpion loin de tout secours utile
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L’empire du serpent
extrait 1
  
  
  
  
Dormir sans fermer l’œil sous la voûte immodeste
Écouter le vent hurler ses entrailles
Retrouver sa jeunesse là où rien ne vit
Mettre sa clef dans la serrure d’un cercueil habité
Par l’image de la mort en route vers la poussière
Attendre la nuit à l’abri des intempéries
Passer de son vivant le pont vers l’autre rive
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Les dialogues qui se nouent aveuglément
Comme des ceps comme des signes
Un mot suit l’autre sans connaître son visage

(Je chassais j’avais faim)
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Des méduses par milliers envahissent les petites heures
La fête est un roc qui sonne creux au matin
Quand les eaux profondes viennent la remplacer
Sur la toile de nos paupières closes

Que viennent les prédateurs

(1973)
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Si les morts pouvaient contempler leurs têtes après quarante jours de silence
Ils se vengeraient des miroirs
Si l'amoureuse pouvait fuir la vaste main de l'homme
Qui doit jouir
Elle se vengerait des prêtres
Si la forme lisse et lente qui divise la tendre Afrique
Pouvait s'étendre sans limites entre la forêt et l'orange sonore
Je retournerais dans mon pays
Inconsolée et plaintive
Sur la route du décembre éternel

-de trace de pas de trace de-
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J'ai vu monter les poils roux électriques
De mon ventre vers ma gorge déplumée d'oiseau
Et j'ai ri.
J'ai vu vomir l'humanité dans la cuvette instable de l'église
Et je n'ai pas compris mon cœur.
J'ai vu le chameau en chemise partir sans larmes pour La Mecque
Avec les mille et un vendeurs de sable et le monstre écaillé des foules noires
Mais je n'ai pas pu les suivre
Car la paresse a gagné sa course contre ma ferveur
Et la routine a repris sa danse disloquée
D'orteil.
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"Venez, ne bafouez pas mes bras. Suivez-moi, âme ailée, dans l'emportement extatique de la masturbation, venez, mes organes vous appellent. " Le perroquet enlevait son tablier et plongeait dans la femme ouverte. Après des heures de sourires figés et d'attouchements sournois, Marie fourrait son mamelon dans le bec jauni par la jactance, et engageait le langage désespéré, inhumain des yeux. Le perroquet cédait toujours. Il devenait rose, grassouillet, ses plumes s'éclipsaient, son bec aussi. Du lait gonflait le sein offert et Marie était enfin soulagée. Les pensées de la femme et de l'oiseau miroitaient sur les murs; même les tapis se tatouaient de vice.
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Je ne veux plus Je ne veux plus de votre visage de sage
Qui me sourit à travers les voiles vides de l’enfance
Je ne veux plus des mains raides de la mort
Qui me traînent par les pieds dans les brumes de l’espace
Je ne veux plus des yeux mous qui m’enlacent
Des cratères qui crachent leurs spermes froids de fantômes
Dans mon oreille
Je ne veux plus entendre les voix chuchotantes des chimères
Je ne veux plus blasphémer toutes les nuits de pleine lune
Prenez-moi comme otage comme cierge comme breuvage
Je ne veux plus maquiller votre vérité
Je ferais le grand écart pour vous impressionner
Seigneur.
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Joyce Mansour
Les vices des hommes
Sont mon domaine
Leurs plaies mes doux gâteaux
J’aime mâcher leurs viles pensées
Car leur laideur fait ma beauté.
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Joyce Mansour
Vainement je cherche un reflet de ma joie
Dans le trou où je pensais trouver ton coeur
J'ai creusé ce trou au centre de ton corps
D'ébène et d'ivoire de soif et de sang
Pour y cacher mes lunettes pour y griffonner ma peur
Pour savoir si vraiment il y a des fraises pour le déjeuner
Ou seulement du boudin noir
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Croissant de brume



extrait 1

Malade malade
Sur mon lit de mort toujours frais
Telle une mouche sur un fromage blanc
Je me console à l’idée que vos yeux me survivront
Qu’ils recaresseront nos animaux faméliques
Qu’ils reverront nos plages
Et que les cheveux des fillettes au fond de l’eau grise
Qui se balancent et se pavanent au passage des poissons
Charmeront comme toujours vos prunelles vinifères
Je pense en souriant à vos yeux à leurs regards sans adresse
Ni excédent de larmes
Vos yeux qui se reposent là sous mon drap comme une bouillotte
  ancienne
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Laisse-moi t’aimer.
J’aime le goût de ton sang épais
Je le garde longtemps dans ma bouche sans dents.
Son ardeur me brûle la gorge.
J’aime ta sueur.
J’aime caresser tes aisselles
Ruisselantes de joie.
Laisse-moi t’aimer
Laisse-moi sécher tes yeux fermés
Laisse-moi les percer avec ma langue pointue
Et remplir leur creux de ma salive triomphante.
Laisse-moi t’aveugler.
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