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Critiques de Judith P. Butler (42)
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Trouble dans le genre : Le féminisme et la su..

J'ai dû lire ce livre pour un partiel, ce qui ne m'a sûrement pas mis dans les meilleures dispositions pour le comprendre.

Je dirais que le gros point faible de "Trouble dans le genre", si je peux le dire ainsi, réside dans le style d'écriture de Butler. Elle est vraiment très difficile à suivre et, pour être honnête, je n'ai jamais été aussi perdue en lisant un livre alors que je considérais avoir l'habitude des lectures compliquées. Une meilleure connaissance des théories féministes et de la philosophie doit sûrement aider puisqu'il y a beaucoup de références, mais je suis convaincue que le livre pourrait être plus clair. La deuxième partie a été particulièrement éprouvante.

Malgré tout, les théories exposées sont extrêmement intéressantes et apportent une nouvelle perspective sur nos sociétés et sur le combat féministe. Les nombreuses préfaces et notes nous alertent cependant sur l'actualité de ces théories, que Butler a modifié par la suite. Un classique à mettre en perspective.
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Sujets du désir

Un étude du désir chez Hegel en lien avec la dialectique du maître et de l'esclave, puis sa réception en France (Kojève, Hyppolite, Sartre, Merleau-Ponty, Lacan, Foucault, Derrida, Deleuze, etc). J'ai trouvé que c'était peu concis et répétitif - mais ce n'est pas le sujet que je voulais qui était présenté ici.
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Trouble dans le genre : Le féminisme et la su..

J’ai ce livre depuis plus de 5 ans peut-être même 10 et je n’ai jamais pu le finir. Il demande d’être déjà bien calé sur le féminisme, ses débuts et sa philosophie, j’ai eu beau lire et relire les mêmes phrases, je n’en comprenais pas le sens. La philosophie et l’écriture y sont complexes.

« Les différences entre les positions matérialistes et lacaniennes (et post-lacaniennes) apparaissent dans le cadre d’une controverse normative sur la question de savoir si l’on peut recouvrer une sexualité soit « avant » soit « en dehors » de la loi sur le mode de l’inconscient ou, « après » la loi, sur celui de la sexualité post-génitale. » (P102)

Le livre parle de genre dans la dualité femme-homme, la question d’un spectre plus large n’y est pas vraiment évoquée, je me suis fait avoir sur le titre à l’époque, j’y cherchais un essai sur les transgenres.

L’auteure est une figure de proue du féminisme, le livre saura sûrement vous intéresse à condition d’avoir plus que les bases.
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Trouble dans le genre : Le féminisme et la su..

[Lecture interrompue]

Une critique très difficile à faire pour moi car Judith Butler est considérée comme une grande figure, un incontournable féministe.

Mais il a bien fallu que j'accepte la réalité: je traîne ce livre depuis des mois comme un boulet, je renacle à l'idée de l'ouvrir, peinant à le lire, ne le comprenant que partiellement et n'en voyant pas vraiment l'intérêt.



L'approche de l'autrice est une approche de philosophe, pas de psychologue, pas de sociologue, pas de scientifique et son langage m'est non seulement inconnu mais incompréhensible pour l'essentiel. J'avais mis une demie heure à comprendre un passage que j'ai ensuite mis dans les citations, quelques jours plus tard à l'occasion d'un commentaire je le relis et me rend compte que je ne le comprends à nouveau plus. Je ne suis pourtant pas bête, mais rien à faire, je ne comprends pas Butler, ni ce qu'elle veut dire, ni où elle veut en venir.



Après plusieurs mois, je me retire cette épine du pied, je laisse tomber, je reconnais que je n'aime pas, ne comprends pas, ne voit pas l'intérêt de cette lecture. Et à l'idée de cet abandon je ressens une pointe de culpabilité, une bonne dose de vexation et une grande portion de soulagement.



PS: oui, il y a quand même des choses intéressantes
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Trouble dans le genre : Le féminisme et la su..

Je dois avouer que ce livre m'était "imposé" et que je ne l'aurais sans doute jamais lu sans cela. Je suis plus rarement essai que récit de fiction... et encore moins essai philosophique. Malgré tout, le fait de savoir qu'il était à l'origine de la théorie du genre qui a tant fait parler en France il y a quelques années m'a tout de même donné un petit intérêt à l'entame de cette lecture.



Tout d'abord, dire que la lecture est ardue, et plus particulièrement la première moitié qui jongle avec les concepts psychanalytiques... pour moi qui ait du mal à m'en sortir avec juste deux balles ! C'est sans doute le propre de la philosophie que de jouer avec les concepts et même d'en inventer, mais la lecture en est donc rendue très difficile, d'autant qu'il ne s'agit pas de mots que l'on ne comprend pas mais bien d'articulations de phrases assez originales. L'auteur le reconnait bien volontiers dans une préface publiée 10 ans après l'ouvrage et tenant compte des différentes remarques des lecteurs. Elle fuit la clarté et la transparence, estimant que leur recherche, dans un but d'accessibilité, est pour elle également gage de perte de sens ou tout au moins de sens trop guidé par l'utilité. Le fait de le savoir rassure sur sa propre capacité de compréhension... mais n'aide malgré tout pas à tout bien saisir.



Dire ensuite que, quel que soit l'opinion que l'on peut avoir sur le sujet, il est toujours salutaire de se questionner sur les évidences, même si elle sont autant fondatrices que celles des genres et des sexes (et d'autant plus parce qu'elles sont fondatrices). Ce trouble dans le genre que cherche à provoquer l'auteur est bien là, et le fait de le ressentir n'est pas forcément désagréable puisque le propre de la philosophie est bien le questionnement et la remise en cause des certitudes. La présentation partielle des positions d'auteurs majeurs comme Kristeva, Foucault, Lacan ou Levi Strauss et la découverte d'auteurs moins connus en tout cas pour moi comme Wittig ou Rivière sont également un des aspects positifs de l'ouvrage.



Dire aussi que l’œuvre n'est pas exempte des critiques qu'elle propose des différents auteurs. Elle aussi parle en partant d'elle-même et son regard est donc forcément biaisé. Elle le reconnait d'ailleurs dans son introduction de 1999, il y a une personne derrière l'auteur. Ses expériences personnelles la poussent à rechercher un mode de pensée qui permette à chacun de bien vivre son genre, et plus particulièrement ceux pour qui cette question ne vas pas de soi, ceux qui s'interrogent sur les assignations que la société pose comme naturelles. Le principe de l'hétérosexualité obligatoire apparait très régulièrement et on sent qu'il heurte particulièrement l'auteure. Aucune théorie philosophique ne peut se prétendre purement objective... mais ça va mieux en le disant.



Dire enfin que l’œuvre n'est là que pour venir questionner ce qui existe mais clairement pas pour apporter des solutions aux problèmes qu'elle soulève. L'auteure là encore vient nous dire que ce n'est pas son rôle et qu'elle serait bien incohérente de chercher à imposer à tous une vision idéale qui viendrait tout solutionner... alors qu'elle vient justement de contester cette idée d'un idéal qui s'imposerait à tous et ne tiendrait pas compte de la spécificité de chacun.



Une lecture âpre donc, mais enrichissante si on accepte le principe de l'effort.

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Rassemblement

Au fond, la principale contribution de Rassemblement consiste à saisir le conflit démocratique à la racine.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Soulèvements

Si le thème de cette exposition a été présenté au pluriel ce n'est pas par hasard.

Car le soulèvement c'est le fait d'être porté vers le haut mais c'est aussi une agitation ou un mouvement collectif et massif de révolte.

Alors ce beau livre des « Soulèvements » permet d'apprécier des oeuvres très variées présentées au jeu de paume à Paris du 18 octobre 2016 au 15 janvier 2017.

Ce sont des images qui accrochent, celles des forces qui nous soulèvent, physiques, corporelles, sociales. Les images et les mots nous entrainent dans une sorte de tourbillon. C'est surprenant et assez original mais ce que j'ai préféré, ce sont les images d'insurrection : La grève de Sergueï Eisenstein ou les marches de résistance des mères et des grand-mères à Buenos Aires.





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Trouble dans le genre : Le féminisme et la su..

J'ai trouvé ce livre incompréhensible pour une profane comme moi., mais certainement intéressant pour les philosophes.

En revanche, il est bourré de citations de grands auteurs, féministes et philosophes (Beauvoir, Foucault, Winnig,...).
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Qu'est qu'une vie bonne ?

Qu'est-ce qu'une vie bonne? La question est redoutable et l'auteure bien entendu n'y répond pas par une sorte de manuel de savoir-vivre ou de savoir-être. Elle préfère prolonger la question : qu'est-ce qu'une vie bonne dans une vie mauvaise? Comment ceux qu'elle appelle les sans deuil, les déclassés, les laissés pour compte, peuvent-ils mener une vie bonne alors qu'ils se trouvent, sans qu'ils en soient responsables, dans une vie mauvaise? Comment peuvent-ils tout simplement mener leur vie? La question morale d'emblée devient une question sociale, économique et politique, parce qu'on ne mène pas sa vie seul, parce que pour mener une vie bonne, certaines conditions sont nécessaires. La difficulté, c'est donc de concilier la dimension individuelle, morale, et la dimension collective, politique. Il ne s'agit pas de se sacrifier pour une cause commune. Il s'agit d'agir sur la société et sur l'économie pour qu'elles créent les conditions de la liberté pour tous et pour chacun. Suffit-il de se révolter, de protester et - le mot est à la mode - de s'indigner? Cela est certes nécessaire, mais c'est insuffisant. Il faut aussi créer une vraie démocratie, une politique qui retrouve le sens du bien commun, une économie qui permette à chacun de vivre. On ne mène une vie bonne que si l'on a une vie.
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Vers la cohabitation: Judéité et critique du si..

La fonction de ce livre n’est sans doute pas de décrire [...], mais de révéler le début d’une discussion publique sur la dissociation entre judéité et politique. En ce sens, la démarche pourra être perçue, par certains, comme éclatante, et présente au minimum un intérêt heuristique. Mais elle peut demeurer également une figure de style, une métaphore [...].
Lien : http://www.laviedesidees.fr/..
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Qu'est qu'une vie bonne ?

Qu’est-ce qu’une vie bonne ? est le texte du discours que Judith Butler a prononcé en 2012, en Allemagne, lorsque lui a été remis le prix Adorno. Ce texte de circonstance examine pourtant une question qui concerne des problèmes et enjeux centraux dans son œuvre : « comment mener une vie bonne dans une vie mauvaise » ?
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Vers la cohabitation: Judéité et critique du si..

A l’heure où la bouffonnerie et la grossièreté antisémites ont fait le buzz, voire plus, en France, Butler signe un ouvrage nuancé et intelligent qui critique le sionisme mais pense avec la judéité.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Qu'est-ce qu'un peuple ?

C'est pour ne pas laisser le peuple au populisme ambiant que cet essai militant a vu le jour, donnant la parole à d'autres figures de proue de la gauche critique et radicale comme Alain Badiou et Judith Butler.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Trouble dans le genre : Le féminisme et la su..

Il est maintenant acquis que vous avez là un ouvrage de référence sur le questionnement du genre.

Cependant, comme le livre commence à vieillir un peu, il ne saurait être lu indépendamment des précisions et approfondissements de l'auteur que vous retrouvez dans la suite de ses écrits ; je pense par exemple à "Défaire le genre".

De plus, il faut prêter attention à ne pas réduire l’œuvre de Judith Butler à ses travaux sur le genre ; car le genre est chez elle finalement la porte d'entrée vers une philosophie beaucoup plus conséquente qu' un simple discours spécifique sur le genre.

Dans tous les cas, avec ce livre, vous mettez les pieds dans le plat, en rentrant dans la pensée de l'une des philosophes incontournables de notre temps.
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Humain, inhumain : Le Travail critique des ..

Ce livre d'entretiens avec la philosophe Judith Butler est un livre assez facile à lire, et qui permet de comprendre rapidement en quoi la pensée de cette auteur(e) ne se cloisonne pas du tout aux questionnements du genre.

Comme le titre l'indique, et comme le magnifique dessin d'Henri Michaux en couverture le montre, c'est bien de l'humain dont il est question ici.

Plus précisément, il est question de la manière problématique dont nous nous référons à l'autre en tant qu'il incarne une potentialité plus ou moins forte et visible à satisfaire cette notion de l'humain.

C'est un bon livre pour découvrir la pensée de l'auteur ; vous pouvez vous en servir comme tremplin vers ses livres plus complexes, comme "Trouble dans le genre", "Défaire le genre", ou encore, "Le récit de soi".

Qu'on la critique parce qu'on l'aime, ou qu'on la critique parce qu'on ne l'aime pas, Judith Butler reste objectivement une des philosophes incontournable de notre temps.
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Trouble dans le genre : Le féminisme et la su..

La plus grande penseuse du siècle du genre et sa théorie donnant les bases à toute son œuvre; nous sommes genrés sur trois niveaux: le social, le biologique, le psychologique. Le genre (homme ou femme) est donc une construction sociale facilitant la filiation et donc le contrôle des biens qu'ils soient matériels ou immatériels (conf. Bourdieu).

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Ce qui fait une vie : Essai sur la violence..

Les livres de Judith Butler sont souvent une invitation à penser au-delà des cadres habituels (« quelque chose dépasse le cadre, qui vient troubler notre sentiment de réalité ; en d’autres termes, il se passe quelque chose qui ne se conforme pas à notre compréhension établie des choses »), à troubler les évidences et à prendre à bras le corps les contradictions et les aspects mouvants des rapports sociaux. Ma lecture suit une pente furtive de questionnement permanent, au delà des accords ou des désaccords. C’est en somme un temps d’interrogations, de croisements avec d’autres lectures, un puzzle encore à remonter.



« Celui qui ne veut pas se regarder est aveugle, et est aveugle celui qui ne voit que lui… Mais les yeux des aveugles sont pénétrants, ils voient tant de choses ! » (Abdullah Thabit : Le terroriste N°20, Sindbad, Arles 2009)



L’auteure se concentre « sur les modes culturels et éthiques opérant par un cadrage sélectif et différentiel de la violence. » Elle voudrait soutenir « que s’il s’agit pour nous de revendiquer plus largement, au point de vue social et politique, des droits de protection et des titres à la persistance et à l’épanouissement, il nous faudra d’abord nous appuyer sur une nouvelle ontologie corporelle impliquant de repenser la précarité, la vulnérabilité, la ”blessabilité”, l’interdépendance, l’exposition, la persistance corporelle, le désir, le travail et les exigences du langage et de l’appartenance sociale. »



Dans son introduction, elle porte sa critique, entre autres sur le ”droit à la vie” (Pour une argumentation sensiblement différente mais connexe : Alain Brossat : Droit à la vie ?, Seuil, Paris 2010), nous invite à penser la vie comme « finie et précaire » (Sur la finitude de la vie, voir le très beau livre de Nicole-Edith Thévenin : Le prince te l’hypocrite. Éthique, politique et pulsion de mort, Editions Syllepse, Paris 2008) et nous rappelle qu’une politique de gauche « viserait d’abord à reprendre et à étendre la critique politique de la violence d’État. » La violence de l’État et des États (guerres en Irak, en Afghanistan, prison de Guantanamo, etc…) est au centre de son ouvrage



Sans adhérer à la vision française de la république et de l’universel abstrait, elle porte critique forte sur le multiculturalisme qui « tend à présupposer des communautés déjà constituées, des sujets établis, alors que ce qui est en jeu, ce sont des communautés qui ne sont pas reconnues comme telles, des sujets qui vivent mais ne sont pas considérés comme des ”vies.»



L’auteure prône une alliance sans exigence « de s ’accorder sur toutes les questions de désir, de croyance ou d’auto-identification. Elle serait un mouvement autorisant certains antagonismes parmi ses participants – des divergences de vues persistantes stimulantes qui seraient valorisées comme le signe et la substance d’une politique démocratique radicale. »



Ne pas confondre les violences d’États et les manifestations de divergences concrètes séparant, même durablement, les actrices et les acteurs d’émancipations souhaitables, me semble en effet une base raisonnable. Nous ne devrions jamais nous laisser embarquer dans le combat entre ”notre” civilisation et ”leur” barbarie.



Ne jamais oublier la critique de la violence de l’État devrait permettre d’aborder de multiples terrains sans déchirement, de prendre à la racine des problématiques complexes sans céder au libéralisme et à à l’individu-e simplement marchand.



Je ne ferais qu’une autre citation en guise d’invitation à lire attentivement cet ouvrage « Je voudrais attirer l’attention sur la tension entre : a) étendre les concepts normatifs de la citoyenneté, de la reconnaissance et des droits afin de s’adapter aux impasses contemporaines et de de les surmonter et b) appeler à des lexiques alternatifs à partir de la conviction que les discours normatifs dérivés du libéralisme politique comme du multiculturalisme sont inadéquats à la tâche de saisir les nouvelles configurations subjectives et les nouvelles formes d’antagonismes sociaux et politiques. »
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Le pouvoir des mots

Judith Butler analyse, dans ce livre, les débats suscités aux USA autour de la violence verbale, les injures racistes, sexistes ou homophobes, la pornographie ou l’interdiction aux homosexuels membres de l’armée étasunienne de se déclarer en tant que tels souvent à la lumière des réponses et des pratiques du mouvement gay.



Ce livre autour du pouvoir des mots, « sur la vulnérabilité linguistique et la puissance d’agir discursive », est un véritable questionnement (à la lumière du premier amendement de la constitution des USA) sur l’historicité des noms, des corps et des agirs.



Contre l’enfermement des discours et leur réduction à leur inscription sociale actuelle, l’auteure nous explique que « la resignification du discours requiert que l’on ouvre de nouveaux contextes, que l’on parle sur des modes qui n’ont jamais encore été légitimés, et que l’on produise par conséquent des formes nouvelles et futures de légitimation.»



Les mots injurieux blessent, les discours haineux, racistes, misogynes ou homophobes doivent être contrés avec la plus grande rigueur, mais s’interroge, Judith Butler « Lorsque le discours politique se résorbe entièrement dans le discours juridique, la résistance politique, court le risque de se réduire à l’acte d’engager des poursuites.»



A travers des discutions sur des textes de J.L Austin, M. Foucault, S. Freud, P. Bourdieu, pour n’en citer que quelque un(e)s, les questionnements se veulent radicaux (dans le sens d’aller à la racine ces choses). Les pistes de réponses restent cependant toujours ouvertes, attentives aux souffrances actuelles et au devenir subversif d’un autre monde possible. L’auteure, à l’appui de nombreux exemples, nous met en garde quant aux conséquences à confier à l’État et à la justice le soin de trancher entre le dicible et l’indicible.



Que l’on partage ou non, les appréciations ou les réponses exposées, voilà un livre bien loin des simplifications habituelles.



Ne vous laisser pas intimider par les champs scientifiques abordés ou par la densité particulière de l’écriture. Dans ce livre, vous trouverez surtout un véritable appel à la réflexion et une incitation à se saisir des discours, pour malgré les risques, construire d’autres sens.



Dans nos pratiques sociales et dans les réponses, que nous pouvons, devons articuler contre les discours de haine, les négations, voire les réécritures de l’histoire, les recherches de Judith Butler peuvent être une aide car elles réhabilitent la politique, actuellement trop souvent limitée à la dénonciation, à la délégation juridique et à l’impuissance.
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Sujets du désir

Presque 25 ans après sa parution aux États-Unis est traduite en France la Thèse de Judith Butler : à travers une étude de la réception de Hegel en France au XXe siècle, elle y pose les premiers jalons d’une réflexion, qui ne cessera de nourrir son œuvre, sur le rapport entre désir et reconnaissance.
Lien : http://www.laviedesidees.fr/..
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L'Etat global

La partit écrite par Butler est très intéressante, celle écrite (dite) par Spivak est moins stimulante.
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