Citations de Julia Sykes (98)
Je n’hésitai pas à poursuivre mon exploration, passant mon pouce sur sa jolie bouche avant de suivre le contour de ses lèvres entrouvertes qui formaient un O. L’idée de glisser mon sexe sur sa langue me tourmentait, mais je me contenterais pour l’instant d’apprendre à connaître son corps. Je voulais prendre mon temps avec elle, la savourer, la vénérer – même si je mourais d’envie de la voir agenouillée devant moi en train de me vénérer, moi.
Malgré mon intense désir, une étrange sensation de calme m’envahit. Après m’être forcé à garder mes distances pendant des années, je l’avais enfin entièrement en mon pouvoir. Ces cinq années de frustration réprimée s’évanouirent et je m’autorisai enfin le premier contact physique avec Sofia.
Un bruit animal s’éleva de ma poitrine ; j’étais submergé par un besoin primitif de la conquérir, de la revendiquer. Je fis glisser ma main vers sa gorge, j’appuyai ma paume contre son cou puis posai mes doigts sur son artère. Elle palpita sous ma main, sensible à la moindre pression.
J’empoignai ses boucles au niveau de la nuque et tirai brutalement sa tête en arrière afin qu’elle ne puisse se dérober à mon regard. Elle tremblait, sa respiration se fit plus rapide et ses pupilles se dilatèrent. Sa poitrine se soulevait de telle sorte que les cordes compressaient ses seins. Un violent désir me transperça, une excitation presque douloureuse.
Mon sang bouillonnait en moi, un mélange explosif de désir et de colère. J’étais furieux qu’Adrián me force à participer à ce scénario lugubre dont j’avais toujours rêvé,mais que j’avais réprimé pour le bien de Sofia. Elle n’était que légèreté et pureté et même si je la désirais ardemment, je n’avais jamais voulu souiller sa douce innocence avec ma dépravation.
Le regard noir et perçant de mon mari se posa sur moi, et ses lèvres fines se retroussèrent en un sourire malveillant. Un frisson involontaire me parcourut l’échine. Il m’avait regardée avec la même expression dix ans auparavant, lorsque j’avais été celle qui portait la jolie robe blanche, forcée à me marier contre ma volonté. Je n’avais que seize ans à l’époque, mais épouser une enfant n’avait pas dérangé Hugo. Il avait attendu son tour trop longtemps pour s’en soucier.
Plus longtemps je la possédais, plus je devenais obsédé par le fait de protéger son innocence. Je la protègerais de tout le monde, y compris moi. Je la serrais dans mes bras avec une passion brutale, mon sadisme débordant à l’occasion. Je laissais des marques sur sa peau avec mes mains et mes dents, mais je ne me permettais rien de plus. Je n’avais même jamais touché son corps nu. Je ne l’avais jamais vue déshabillée.
La tentation de la baiser serait trop forte si cela arrivait.
Je t’expliquerai ce qu’il se passe entre les hommes et les femmes plus tard. Pour l’instant, on va nettoyer tout ça. Va prendre une douche, et je vais appeler une femme de ménage pour qu’elle change tes draps. Et je te donnerai des tampons.
Je n’avais aucune idée de la façon dont les hommes et les femmes interagissaient entre eux, mis à part en s’embrassant, mais mon instinct me soufflait que la bosse dure que j’avais sentie impliquait quelque chose de sombre et de tentant.
Je me souvins alors de la façon dont elle avait caressé ses lèvres pendant qu’elle regardait le couple s’embrasser à la télévision. Savait-elle ce que l’on ressentait quand on était embrassé ? Quelqu’un avait-il déjà goûté à sa bouche sensuelle ?
D’après son regard choqué sur mon corps, j’en doutais. Son innocence éveilla en moi une excitation perverse, et mon ventre se noua de désir.
La chaleur dans ma poitrine augmenta, presque inconfortable. Je n’avais jamais partagé de contacts physiques de la sorte avec qui que ce soit auparavant. J’avais déjà été avec une femme, mais cela avait été uniquement pour ma satisfaction sexuelle. Mais ça, c’était plus intime que plonger mon pénis dans un sexe chaud. Je serrai les dents, mais tous mes muscles étaient détendus. Ma prise sur sa taille se relâcha, restant simplement ferme. J’aimais l’avoir blottie contre moi.
Je ne l’avais jamais touchée auparavant, et ma peau s’imprégna de sa douce chaleur. Ce n’était pas une chaleur infernale ; elle n’attisait pas mon désir ni ma rage. Elle était simplement réconfortante, alors que c’était moi qui lui offrais du réconfort.
La première fois que j’avais vu les formes de Valentina dans son maillot une-pièce discret, j’avais failli éjaculer dans mon short.
Ils parlaient de mon avenir comme si je n’étais pas un être humain… comme si je n’avais aucun libre arbitre.
À ce moment-là, je n’avais pas encore entièrement pris conscience que je n’étais plus libre. C’était mon premier jour dans ma prison dorée.
Mais père était froid et cruel. Il m’avait rarement offert plus qu’un regard en passant et un sourire méchant. Il avait bien fait comprendre qu’il n’avait que faire d’une fille, surtout née hors mariage. Ma mère n’avait été rien de plus qu’une maîtresse pour lui, et il avait déclaré qu’il laissait abuela et moi rester sur sa propriété seulement parce que j’étais du même sang que lui – rien de plus.
Certes, mon corps commençait à se développer d'une manière que je ne comprenais pas entièrement, mais je ne pouvais envisager d’être considérée comme une femme à mon âge. Les femmes étaient beaucoup plus âgées – vingt ans, au moins.
L’obéissance est acquise avec de la discipline, à l’aide de punitions et de récompenses. Il est temps que tu apprennes ce que ça signifie exactement.
Il était parfait, avec ses traits finement ciselés et ses yeux perçants bleu pâle – sans parler de ses cheveux blonds qui le faisaient ressembler à un ange vengeur féroce lorsqu’il était résolu à protéger ses proches.
Mais malheureusement, il ne m’avait jamais vue autrement que comme une collègue. Je n’étais même pas sûre qu’il me considérait comme une femme.