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Citations de Julia Verlanger (88)


Jiran entretient une Garde Verte de bien trente hommes, qui lui semble très dévouée. Comme ce genre de dévouement s'achète fort cher - Jiran n'est pas homme àle susciter gratis - et que Beauvallier produit un vin minable, je me suis souvent demandé d'où il tire les moyens de régler les gages de cette Garde. Et je le soupçonne de jouer, à l'occa- sion, les Routiers pour s'enrichir.
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Les prunelles de Ragger luisent d'un jaune intense. L'excitation de la lutte lui retrousse un peu les lèvres sur les dents. Il a commencé à transpirer. Ses cheveux sont mouillés aux tempes, des gouttes de sueur s'accrochent dans sa barbe, sa chemise se macule de taches humides.
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Au-dessus de l'autel, une statue de Beltem démesurée, ailes ouvertes et paumes tendues. Les larges yeux orange semblaient flamboyer. Un certain nombre de fidèles, agenouillés sous le Serpent doré de Prove qui tordait ses anneaux au plafond, priaient.
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Ils flambaient d'une telle rage que pas un des hommes présents n'osa intervenir. Lam-Méro fit un pas hésitant, ouvrit la bouche, et la referma. Aki souriait, ses yeux violacés brillants de plaisir.
Les deux Coldiens s'observaient, un peu courbés. La large lame des couteaux de chasse scintillait, tranchant vers le haut. Un filet de sang coulait au coin des lèvres de Mauran.
Puis Gellert vit réellement qui il avait en face de lui, et sa colère tomba d'un coup. Il frémit un peu, et remit le couteau dans sa gaine.
Mauran avait toujours les yeux allumés de rage, et les narines dilatées.
- Reprends cette arme! -
Je ne me défendrai pas, Mauran.
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Ce bruit me plaisait. Je sentais monter en moi quelque chose de farouche, une joie violente, attisée par tout ce sang répandu, d'un rouge lumineux, et par la clameur sauvage de Marie-Jeanne. Quelque chose que je n'avais jamais connu. J'aurais voulu pouvoir immobiliser ces minutes étincelantes.
Après, il y a eu l'enterrement. Une atmosphère noire, pleine de larmes et de deuil. Mon frère Paul avait-il l'air assez hébété, entre son fils mort et sa femme folle à lier!
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Gellert sentit son échine se raidir. Il se promettait bien de se faire tuer avant de repasser par la même expérience.

-Que mangerons-nous, alors ?

Urraque nous a fournis d'un joli petit sac de Deulers. Nous achèterons des vivres. Ce sera moins risqué que la chasse.

Dans le premier bourg qu'ils traversèrent, Mauran arrêta l'attelage. Il descendit pour entrer dans une auberge. Une Œuvrière curieuse vint rôder près de Gellert qui mon- tait la garde à côté du chariot. Après avoir entendu les mots « fièvre pustulaire », elle disparut.
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Ils se débarrassèrent du mort dans un bosquet au bord du chemin.
Ils voyagèrent, roulant de nuit, dissimulant le chariot dans la journée sous des arbres, et dormnant à tour de rôle. Ils souhaitaient une pluie violente, qui aurait tenu les Paisans à l'abri de leurs maisons, mais le temps s'obstinait à rester au beau.
La troisième nuit, pourtant, le ciel se couvrit si bien que les chevaux perdirent la route, et s'égarèrent dans un marais. Le chariot manqua de s'y embourber définitivement.
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En fin d'après-midi, le ciel se couvrit de nuages, d'une teinte indécise entre le gris et le marron. Le plafond du ciel s'abaissa. La forêt s'assombrissait. Un limar chanta, en notes cristallines, ce qui, en Estrie, annonce la pluie.
Elle commença à tomber moins d'une heure plus tard. Une averse en gouttes serrées, pressées, qui traversa vite l'épaisseur des branches.
Marcé, réveillé par la douche, s'assit.
-Suce les feuilles, Jatred. C'est une occasion de boire.
La tête renversée, il faisait passer dans sa bouche la longueur d'une liane. Je l'imitai.
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Le repas achevé, Baron et invités, congestionnés par l'abus de solide et liquide, se retirèrent pour une sieste diges- tive.
Valika et moi, qui mangions raisonna- blement, et n'avions pas l'habitude de dormir après le déjeuner, nous décidâmes pour une promenade dans les jardins.
Nous musardâmes au hasard des allées, en bavardant.
La succession des jardins descendait en pente douce vers le mur d'enceinte. Le ciel était clair, le soleil tiède, et un petit vent folâtrait dans la longue jupe de Valika. L'aumônière accrochée à la chaîne qui encerclait ses hanches se balançait au rythme de ses pas.
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Nous avons quitté Urraca au matin d'un jour ensoleillé et froid, avec une bulle- caravane. Nous avions un long voyage à faire pour rejoindre les monts Albrégon. La carte de l'oncle situait là l'entrée du mnonde sou- terrain où gitaient les clares.
Le ciel avait sa teinte de gris jaunissant, qui est celle du beau temps sur Breskal. Le petit soleil d'ocre rouge brillait sans chauffer. Le vent habituel avait laissé place à une bise aigre.
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Dernière journée de labeur. Je terminai de vernir mon vieux gnome. Je peignis ensuite une femme, qui avait dû être jeune, et sans doute belle. A présent, sa tête brunie, paupières, narines et bouche cousues, évo- quait une réduction de Jivaro. On s'habitue à tout, même à l'horreur, quand elle est quo- tidienne.
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Un froid pris en hiver l'avait emportée en peu de jours. Elle avait moins de quarante ans, et ressemblait déjà à une vieille femme. Son exemple ne m'avait pas donné le goût du travail. J'avais appris de bonne heure que les tâches réservées aux miséreux ne les enrichissent jamais.
.../...
Peu importe l'uniforme, les gardes-loi se ressemblent tous. Durs envers les humbles, et aplatis devant les puissants.
.../...
J'avais appris dès l'enfance que les êtres humains sont plus souvent mesquins qu'aimables. J'avais pris l'habitude d'éviter les contacts, et ne m'en trouvais pas plus mal. A Eneraille, j'avais été "le bâtard de Paulise", "ce sale gosse ! on ne connaît même pas son père". Et il est bien facile de chasser ou de talocher l'enfant qui espérait un peu de chaleur. Ce genre d'expérience ne rend pas philanthrope.
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Une tentative d'évasion mal préparée nous amènerait facilement au désastre. Je sais depuis longtemps que les risques doivent être calculés. La témérité s'appelle parfois sottise.
.../...
Le parfum poivré du corps proche fit renaître mon désir. En parlant d'insatisfaction sexuelle, Arald n'avait pas menti. J'avais vécu sans femme trop longtemps... Mais je savais que Britany ne pourrait être consentante, et je n'étais tout de même pas devenu assez animal pour commettre un viol.
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Il y a mieux à faire avec une frangine que de la zigouiller.
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Dorée comme un pain chaud . Elle me mettait l'eau à la bouche.
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Quatrième de couverture de l'édition de 1998 :
L'homme qui se trouvait devant moi avait commis une faute grave, il avait été jugé et condamné au Rejet. À présent, la matriarchie le recrachait comme un corps étranger. Il n'avait plus sa place nulle part. Ni droit à la moindre parcelle de nourriture. La fente buccale de son masque existait pour lui permettre de boire, afin qu'il ne meure pas trop vite. le masque soudé à sa tête le désignait à tous comme un coupable. Quiconque le découvrait devait frapper la tête en hurlant : ''Rejeté ! Rejeté !'' pour que d'autres prennent part à la curée. le condamné vivrait ses derniers jours dans une fuite perpétuelle, refusé partout, ne pouvant espérer nul repos, jusqu'à ce que l'épuisement l'empêche de courir une fois encore...
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Blondinet était déçu. Il avait bien espéré me faire sauter l'arrière du crane . Le chauve se marrait . Il tenait sa rapière presque négligemment.
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Une belle arme décrochée de quelque panoplie à usage décoratif.
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J'ai bu , j'ai un peu rincé ma sueur. Ça zonzonnait de partout .Libellules bourdons ,guêpes ,abeilles ,mouche plus un joli nuages de moustiques que j'intéressait beaucoup .Les insectes ont proliférés. Pas qu'un peu.
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C'est Man qui m'a trouvé cette place de garçon épicier, quand on a déménagé. J'avais fait un an de lycée technique, mais j'y mordais pas trop. Des maths et encore des maths, même de l'algèbre, et moi, les maths, c'est vraiment pas mon fort. J'avais un prof, dans le temps, qui disait que le mieux, ça serai que je fasse une licence de lettres, que je pourrais avoir une bourse, et tout ça, mais quand je suis passé à l'orientation, ils ont décrété que ce serait l'électronique, et pas autre chose, vu que question lettres, j'avais pas d'orthographe. Je vous demande un peu ! Remarquez qu'un pote à Pa, qui a un beauf à l'éducation nationale, il dit que l'orientation, c'est une drôle de foutaise, vu que le gouvernement décide qu'il y a des trous à boucher, ici ou là, et qu'on pousse les types vers ces trous, sans se soucier une miette de leurs désirs ou aptitudes.
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Avant tout, une précision pour compléter ce qui est dit ci-dessus. Ce livre "l'autoroute sauvage" sorti en 1976 et ses suites ont originellement parus sous le pseudonyme de Gilles Thomas, qui était alors le nom d’auteur d’une écrivaine française, Julia Verlanger. Actuellement, on trouve cette réédition des trois titres réunis en un seul volume sous le nom de « la Terre Sauvage » sous le nom réel de l'auteur, Julia Verlanger, agrémenté donc de 4 nouvelles (qui vont de "bien" à "très passable" à mon goût).

Maintenant que c'est dit, passons au plat de résistance avec un bref aperçu des trois histoires principales :

L’autoroute sauvage :
La dernière guerre mondiale a dévasté le monde dans son ensemble, presque aucune ville ni pays n’a été épargné. Les bombes ont rejeté sur terre une quantité effroyable d’agents chimique et bactériologiques, détruisant parfois sur des kilomètres carrés toute trace de vie, que ce soit animale ou végétale. Tout ce que l’humanité avait créé dans son arsenal y a passé, sauf l’arme atomique. Les villes sont devenues des zones hautement contaminées et la vie y est désormais impossible.

Gérald est né pendant la guerre et n’a jamais connu le monde d’avant. Solitaire, il traverse à pied une France dévastée, suivant les lignes de ce qu’il reste des autoroutes, seules voies à peu près sûre désormais. Un jour, il récupère une fille, Annie, et décide de la garder quelques temps comme « objet de compagnie sexuel ». Il découvre très vite que sa protégée est non seulement jolie, mais chose rare, sait également se battre. Contrairement à ses principes, il décidera de la garder à ses côtés. Annie, à son tour, réussira à le persuader d’aller à Paris à la recherche de la recette du vaccin qui pourrait mettre un terme à la menace de la « Peste bleue ». Alors que Gérald a parfaitement conscience des nombreux dangers qui les menacent, il finira par l’accompagner, malgré les poches résiduelles de gaz mortels, les nappes de bactérie et les pillards.

La mort en billes :
Gerald est envoyé en mission sur le continent. Il découvre alors une nouvelle menace sous la forme de billes translucides qui prennent possession des squelettes et les animent, engloutissant toute forme de vie qu’elles trouvent sur leur chemin. Pire, rien ne semble pouvoir les tuer. Alors qu’il traverse la campagne, il tombe sur des survivants qui semblent avoir gardé un assez haut niveau de technologie. Grâce à leur aide, il espère pouvoir trouver un moyen d’anéantir la menace de ces billes.

L’île brûlée :
De retour, Gérald découvre que l’île qu’il avait quittée a été attaquée par des pillards qui ont pris Annie en esclavage. Grâce à leurs nouveaux alliés, il ira jusqu’au Magreb pour tenter de la délivrer et devra faire face à des dangers inédits.

Verdict alors ? Un bon moment, pas de grande littérature soit, l’écriture d’ailleurs est extrêmement directe, simple, écrite à la première personne, celle de Gérald. Ce n’est en rien gênant car cela donne corps au personnage. Il faut néanmoins garder en mémoire la période à laquelle ces histoires ont été écrites ; effectivement, il y a un côté rétro non négligeable. Ceux qui ont déjà lu nombre de livre des années 70 s’y retrouveront, les autres, habitués à un genre et un style plus moderne, risquent d’être déçu autant par la prose que par le scénario qui, disons-le, ne casse rien si on compare avec un point de vue actuel. Mais, vu avec le recul qui s’impose, ça reste un livre intéressant avec de bonnes idées. Attention tout de même, OUI la place de la femme est nettement rétrograde dans l’histoire ; à part Annie, elles sont le plus souvent réduites à l’image de belles cruches largement idiotes. Ca peut en déranger, peut-être. Je vous avais dit, ce n’est pas un livre moderne.

Donc, on peut effectivement lui reprocher sa simplicité, mais ça reste un très bon divertissement à l'ancienne. A lire !
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