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Critiques de Julie Otsuka (930)
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Des japonaises âgées de 12 à 37 ans, toutes vierges, condition sine qua non pour convoler, prennent la mer pour l’espèrent-elles une vie meilleure, en Californie. Là, les attendent leurs maris, dont elles ne connaissent rien d’autre qu’une photo et ce qu’ils ont bien voulu leur dire. Elles fuient le Japon pour une vie meilleure, pensent épouser un médecin, un négociant ou un commerçant mais ces messieurs qui ont acheté leurs promises à leurs parents ont bien édulcoré la réalité et ne sont en réalité que des ouvriers, des garçons de ferme, des crève-la-faim qui vont les faire trimer dur. Leur déception sera à la hauteur de leurs espérances car les bons partis promis se révèlent violents, frustes, alcooliques.

Roman polyphonique, Julie Otsuka mène sa narration à la première personne du pluriel, le « je » pointe de temps en temps, toujours en italique. Ce « nous » des destins collectifs, symbole de ces dizaines de femmes, est comme une rengaine qui s’égrène à chaque page, une répétition, un martellement, du destin malheureux de ces jeunes femmes vendues par leurs familles. L’auteure évoque aussi la culture japonaise, le choc des cultures entre les japonais et les américains quant à la nourriture, le physique, les us et coutumes…

Certaines n’avaient jamais vu la mer est un roman douloureux, fort, poignant, très triste, mais à mon avis très juste sur ces déracinées nippones qui n’ont pas eu une vie rose, qui n’ont pas eu la vie qu’elles méritaient. Un roman à ne pas manquer et un bel hommage de l’auteure à sa grand-mère. Si vous aimez la littérature nippone, ce livre-ci vous plaira assurément !
Lien : http://deslivresdeslivres.wo..
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

"Certaines n'avaient jamais vu la mer" relate l'histoire de ces jeunes femmes japonaises qui, au début du XXème siècle, ont quitté leur pays natal pour rejoindre l'Amérique et y être mariées à des migrants japonais déjà installés.



Julie Otsuka nous intégre tout d'abord à ce groupe de jeunes femmes, et nous vivons avec elles leur quotidien d'émigrantes, depuis leurs espoirs lors de leur embarquement sur les bateaux jusqu'à leur résignation et l'acceptation de leur destin. Nous ressentons leur déception lors de la découverte de leurs maris et de la terre promise, nous les soutenons et admirons leur courage face à la charge de travail qu'elles doivent supporter, dans les champs et à la maison. Certaines s'accomoderont de leur situation, et continueront à subir les récoltes, les corvées et la difficile vie de famille qu'on leur impose, d'autres auront à souffrir un autre type d'asservissement de la part de l'Homme blanc et se retrouveront vendues en maisons de plaisir.



Ensuite, arrive la Guerre. Julie Otsuka nous amène alors du côté américain, et nous découvrons alors peu à peu les suspicions envers les voisins et employés japonais, et finalement, leur déportation vers des camps de prisonniers.



Dramatique, poignant, "Certaines n'avaient jamais vu la mer" aborde avec justesse le thème du déracinement, et nous plonge au coeur de cette société japonaise émigrante, à la fois soucieuse de conserver ses propres traditions et désireuse de s'intégrer sur cette terre d'accueil pourtant hostile. Avec son style à la fois simple et singulier, Otsuka nous offre un témoignage émouvant. Saisissant!
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

L'auteur nous offre un roman troublant, dure sur la condition des Japonais au début du XXIème siècle sur leur arrivée en Amérique. Il y avait tant à dire que l'auteur à donner la parole à toutes ces femmes qui ont rêvé cette Amérique, imaginant le plus beau, le plus extraordinaire.



L'Amérique serait une terre où enfin tous leurs désirs se réaliseront et tout commencera par une superbe histoire d'amour avec cet homme si beau, si parfait...La réalité sera tout autre. En fait le quotidien décrit est une véritable horreur. Ce roman est le pendant japonais du roman La couleur des sentiments. Ces deux romans sont révoltant et mettent en lumière un passé trouble que nous portons tous. L'étranger fera toujours peur, les différences culturelles, la religion. La femme garde la place d'un objet que l'on prend et jette sans limite. Etre femme, mère, amante, esclave, n'être rien d'autre qu'une personne qui dit oui à tout, une personne qui créera une bulle autour d'elle afin de continuer à se lever chaque jour.



La forme du roman est original même si les dernières pages ont été plus longues à lire justement à cause de cette forme. C'est un mini bémol pour un livre témoignage superbe.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

J'ai emprunté ce livre parce que le titre m'intriguait et que j'avais vu de nombreuses fois ce livre chez des amies ou dans les vitrines des librairies.

J'ignorais tout de l'histoire racontée, pourtant cette histoire vraie ne m'a pas enthousiasmée. Je suppose que cela vient de l'écriture de Julie Otsuka : les longues énumérations et l'anonymat des personnages m'ont gênée dans la lecture. J'ai malgré tout trouvé intéressant de les entendre parler dans les phrases en italique.

Un livre lu sans grand plaisir.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

À vouloir en mettre trop, on passe à côté de beaucoup.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Roman écrit sous la forme d'un manifeste ( registre à l'usage des douanes qui répertorie la cargaison d'un navire) .

Les mots froids et secs cachent une réalité historique et humaine méconnue : l'immigration des japonais aux états unis au début du siècle dernier et leurs tentatives d'intégration depuis.

L'auteur, dans le souci compréhensible d'éviter le pathos, nous livre un récit presque clinique derrière lequel elle contient colère, rancoeur et rage à revivre pour nous le douloureux périple de ses ancêtres.

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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Ecriture assez déstabilisante et mon seul regret c'est de ne pas avoir pu connaître un peu plus certaines de ces femmes. Découverte totale de cet épisode de l'histoire japonaise.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Roman déroutant par sa narration. Le « nous » nous empêche de nous attacher mais ce livre dégage une atmosphère sombre et puissante… Une impression fantomatique de ces femmes Japonaises qui ont pris la route vers l’Amérique. Une multitude de pensées de femmes différentes qui ont dû effectuer un choix celles de partir et de survivre dans une nouvelle contrée.

Typiquement Japonais et tellement décalé de la vision européene.

Pour conclure, j’ai trouvé la lecture intéressante et envoûtante, mais ne restera pas ma lecture favorite.

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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Certaines n'avaient pas vu la mer, ne connaissaient rien à l'amour. Elles rêvaient d'un avenir meilleur sur une terre lointaine. Elles ne finiraient pas leur vie dans les champs, ni à la mer car des Japonais vivant en Amérique leur ont demandé de venir. Malheureusement en ce début de XXIème siècle, ces jeunes femmes vont vivre un cauchemar car jamais elles n'auraient imaginé que leur vie ressemblerait autant à un champ de ruines.



Roman troublant et bouleversant sur la condition des femmes et la condition des Japonais à la veille d'une guerre dévastera une partie du monde. L'auteur donnera la paroles à toutes les femmes, ce "roman" prend donc une forme particulière avec des phrases courtes, des messages brefs de milliers de femmes. Ne pensez pas que le texte n'est pas construit car l'auteur à diviser son roman en chapitre précis de la rencontre du mari, la découvert de leur quotidien, la naissance des enfants...



Nous découvrons un peuple meurtri, une femme objet qui décidément ne pourra jamais espérer une meilleure vie. Au-delà des rêves brisées, ce roman mis en évidence le choc culturel entre deux civilisations qui avec le temps s'agrémentera d'un choc générationnel entre une culture bercée de rites et de règles et 'un autre côté les enfants qui sont nés dans une Amérique libre, moderne qui n'est pas emprisonné par des dieux, des jeunes qui veulent se libérer d'un passé qui pèse sur leurs épaules.



Un roman superbe.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Quand on tient un bon sujet comment en faire un bon roman?

Je savais que les Japonais présents sur le sol américains pendant la deuxième guerre mondiale avaient été mis dans des camps et avaient été victimes du ressentiment de la population américaine.

Je ne savais rien des femmes japonaises qui avant la guerre étaient venues chercher un mari.

L'auteur nous le raconte, mais d'une façon à la fois surprenante , agaçante et puis finalement intéressante.

Elle ne se focalise pas sur le destin d'une femme en particulier mais sur le groupe qu'elle représentait et arrive à brasser tous les destins.

Toutes ses femmes dont nous ne connaîtrons aucun prénom finissent par nous apparaître comme une masse indifférenciée, la quatrième de couverture parle d' «un chœur antique» .

Passé la surprise du début, j 'ai été gênée par ce côté collectif.

Moi qui comme tant d'autres ai du mal à bien différencier les visages japonais , voilà qu'un auteur qui met en scène leur souffrances les collectivise...

Et puis j'ai fini par accepter , car cela permet à l'auteur de brasser toutes les situations.

Certaines ont connu un sort plus enviable que d'autres, mais toutes ont été parquées dans des camps pendant la guerre. Et il n' y a pas eu sur ce plan là de destin individuel.

J'aimerais savoir ce qu'elles sont devenues après.

Je n'arrive pas à voir ce livre comme un chef d’œuvre(comme il est présenté sur la quatrième de couverture) mais je pense que lu à haute voix ou mis en scène je changerai d'avis .
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Après avoir lu des critiques enthousiastes au sujet ce livre, j’étais impatiente d’en commencer la lecture. Si l’histoire m’a passionné, le style de l’auteur m’a lui plutôt laissé perplexe.



L’histoire tout d’abord : un groupe de jeunes femmes japonaises, vierges pour la plupart, embarque à bord d’un paquebot au début du 20e siècle direction l’Amérique et leurs futurs maris auxquels elles ont été mariées « par correspondance ». Bercées d’illusions sur leur future vie (elles pensent échapper à leur condition et mener une existence oisive) et trompées sur l’identité de leurs maris, elles seront confrontées à une dure vie de labeur, marquée par l’absence d’amour et la solitude. Elles serviront de main d’œuvre pour les travaux des champs, les blanchisseries, les restaurants, voire même d’esclaves sexuelles. L’auteure retranscrit avec force la pauvreté qui domine ainsi que l’exclusion sociale. Elle nous fait vivre les affres de l’exil au côté de ces femmes qui doivent faire l’apprentissage d’une culture et d’une langue différentes tout en étant confrontées à la discrimination quotidienne sans jamais se plaindre. Le récit est tout aussi captivant quand il s’intéresse à la seconde génération d’immigrés, les enfants de ces femmes japonaises, qui s’intègrent facilement au melting pot américain au prix de l’abandon de leur langue maternelle et de la culture japonaise. Puis vient le temps de la seconde guerre mondiale et de l’attaque de Pearl Harbor par les Japonais. Celle-ci sonne le glas des derniers espoirs des immigrés japonais qui seront bientôt considérés comme des espions et déportés vers une autre région des Etats-Unis dans l’indifférence générale.



Si le sujet est passionnant, le style de l’auteure m’a quelque peu dérouté. Celle-ci ne choisit pas de se focaliser sur la vie d’une ou plusieurs de ces femmes mais a voulu au contraire, faire entendre la voix de toutes les exilées. D’où une accumulation de phrases rendant compte des différents vécus de celles-ci et un rythme assez répétitif. Ces accumulations sont néanmoins entrecoupées de phrases au style direct qui humanisent le récit et permettent de redonner un peu de rythme.

En fonction du stade auquel en est le récit, l’auteure choisit de répéter systématiquement certains mots en début de phrase: ainsi au début du livre - qui raconte leur éprouvante traversée en bateau -, les phrases de chaque paragraphe commencent par « Sur le bateau ». Puis c’est au tour du pronom « Nous » d’être omniprésent ou encore du substantif « Certaines », puis du pronom « Ils » lorsque l’histoire s’intéresse à l’intégration des enfants japonais. Ce procédé m’a paru à la longue artificiel et lassant. Et il ne prend fin que dans le chapitre final du livre où la parole est donnée aux Américains.



Il n’en reste pas moins que cette histoire est intéressante donc merci à l'opération Masse Critique et aux éditions Phébus de m'avoir permis de découvrir cette facette de l’histoire des USA que j’ignorais totalement !

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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Témoignage très dur parfois, de japonaises qui pensaient en s'exilant, trouver une vie meilleure dans un mariage arrangé et ont trouvé l'enfer à sa place... destinées et beaux portraits de femmes, dignes, qui venues d'un autre pays que le leur, avec leurs croyances se sont heurtées sur le mur du mépris et du désenchantement. L'auteur utilise un mode narratif pluriel qui laisse entendre plusieurs voix, et jamais elle ne tombe dans le pathos...
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Très agréable ce (très) petit roman ! Mon attention s'est greffée très rapidement aux destins de ces japonaises en exil et ne les plus lâchés. Je regrette cependant le côté "anonyme" de l'œuvre. Une multitude d'histoires, de destins, de pensées, de discours directs et indirects se mélangent, et même si c'est ce qui fait la force de l'œuvre, je regrette de ne pas avoir pu m'attacher à un ou des personnages. Toujours est-il que j'ai dévoré ce roman en deux petites soirées et que je ne regrette pas cet achat (quoiqu'un peu cher compte tenu du petit nombre de pages...).
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Une vérité dérangeante de l'histoire contemporaine : L'émigration massive de femmes japonaises aux Etats Unis au début du XXème siècle puis leur exode vers le centre du pays lors de la guerre opposant ce pays au Japon. Le parti pris adopté par l'auteure permet d'entendre la singularité de chaque voix et de chacune des femmes dans l'imprécation de toutes. L'évocation de la multiplicité et la diversité des destins ne crée pas une cacophonie. D'un tissu disparate nait une ambition, celle d'une intégration dans le pays d'accueil. Une désillusion silencieuse succède à ce parcours difficile. La précarité de la honte glisse alors vers les américains.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Au début du 20e siècle, des Japonaises quittent leur pays pour rejoindre leurs fiancés en Amérique. Elles ne connaissent de ces hommes que des photos et quelques lettres. Toutes espèrent trouver une vie meilleure auprès d’époux qui ont réussi sur le nouveau continent. « Sur le bateau, nous étions dans l’ensemble des jeunes filles accomplies, persuadées que nous ferions de bonnes épouses. » (p. 14) Après une éprouvante traversée, les fiancées découvrent leur promis. Au terme de la première nuit qui scelle les couples et les destins, beaucoup d’espoirs et de promesses se seront envolés. « En secret, nous espérions toutes être sauvées. » (p. 41)



Toutes ces femmes immigrées découvrent une vie plus misérable que celle qu’elles ont laissée. Elles triment dans les champs ou s’humilient au service des Américains. Il est leur difficile de s’intégrer dans ce pays si différent. « L’une des nôtres les rendait responsables de tout et souhaitait qu’ils meurent. L’une des nôtres les rendait responsables de tout et souhaitait mourir. D’autres apprenaient à vivre sans penser à eux. » (p. 47) Dans les lettres qu’elles envoient à leurs mères et à leurs proches, la plume est honteuse. Que faut-il dire ? Que faut-il taire ? Faut-il mentir et enjoliver des existences qui ne ressemblent pas aux promesses qu’elles ont aveuglément suivies ?



Ces femmes, souvent négligées par leur époux, goutent une autre douleur quand leurs enfants s’éloignent de la culture de leurs ancêtres et font tout pour être assimilés. Hélas, la guerre viendra balayer tous les efforts. Les Japonais sont les ennemis, qu’ils soient ou non nés sur le sol américain. L’exode reprend pour ne jamais finir, ou tragiquement. Le bateau de tous les espoirs n’était finalement qu’une barque de Charon qui emmenait ces femmes et leurs avenirs dans une traversée vers une rive dont on ne revient pas.



La particularité de ce roman est sa narration. C’est un « nous » qui porte tout le récit. On ne s’attache à aucun destin particulier, mais on entraperçoit des bribes d’existences. Ce roman choral exprime une douleur commune. Hélas, la troublante mélopée devient peu à peu litanie et généralité. Enfin, le titre est français est terriblement réducteur et ne traduit que les premières pages. Le titre original est bien plus explicite : The Buddha in the Attic évoque une culture qui recule, que l’on relègue dans l’oubli ou dans la honte. Finalement, ce roman est un bel hommage à des milliers de destins sacrifiés, mais j’ai quelques réserves sur sa forme.

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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Ce livre raconte les destins de jeunes femmes japonaises (de 12 à 37 ans), parties aux Etats-Unis se marier avec des Japonais y résidant déjà. On accompagne ces femmes tout au long de leur voyage, on partage leurs désillusions face aux réalités de leur mariage, leurs difficultés d'intégration, leur fatigue, leurs angoisses, leur maternité...



Ce roman est écrit à la première et à la troisième personnes du pluriel. Ce "nous" commun rassemble en un seul choeur les voix de ces femmes déracinées, mal préparées, que ce soit aux us et coutumes de leur nouveau pays comme au mariage. Union souvent basée sur le mensonge des hommes, souvent grossiers, miséreux, violents.



Avec des phrases courtes, simples et presque impersonnelles, Julie Otsuka déroule toutes ces vies qui travaillant dans les champs, qui faisant reluire les parquets de riches Blancs, toutes vies de besogne, de renonciation. Il y a aussi les enfants, qui marquent un pas de plus dans l'intégration, voire l'acculturation puisque nombre d'entre eux rejettent la culture nipponne de leurs parents, renoncent à leur prénom japonais au profit de Mac, Lester, Sugar et autres.



Et enfin vient la guerre. Les Japonais sont suspects. Sans doute des espions. Un lourd climat de suspicion s'instaure sur les diverses communautés japonaises des Etats-Unis, que ce soit entre les Américains et les Japonais (et vice-versa) ou entre les Japonais entre eux. Des rumeurs se propagent: certains hommes disparaissent, puis toute une famille, puis arrive l'ordre d'expulsion et de regroupement dans des camps de toute la population nipponne.

Dans le dernier chapitre, le "nous" nippon change au profit du "nous" américain et les questions sur "nos" anciens voisins japonais: où sont-ils? pourquoi n'avons-"nous" pas protesté? Et puis l'oubli.



Voici un roman à la lecture amère. Difficile de rester indifférent face à ces femmes qui ont tant enduré, sans protester, avec courage.

Le style utilisé par l'auteur convient bien à un petit livre dans ce genre (moins de 140 pages). Plus long, je pense que la lecture en serait devenue lassante.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

femmes japonaises quittant leur pays pour rejoindre un mari inconnu aux Etats Unis et devenir corvéable et serviable à merci par le peuple américain histoire classique de l'immigration mais raconté par des femmes et ça c'est nouveau !
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

L'histoire est intéressante mais j'ai eu du mal à accrocher avec le style impersonnel du récit. C'est l'histoire de toutes les femmes à la fois. On ne s'attache pas à un personne en particulier que l'on pourrait suivre. Mais cela montre bien la dure réalité de ces femmes, qui s'attendent à tout et à rien à la fois.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Un livre surprenant par sa narration par le "nous". Cela permet de saisir au vol les nombreuses et diverses vies de ces japonaises immigrées aux États-Unis et en même temps on ne s'arrête jamais sur un destin en particulier, ce qui peut être un peu frustrant.
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Certaines n'avaient jamais vu la mer

Pour voir cette critique ainsi que d'autres , rendez-vous à l'adresse ci-jointe :

Au fil des pages avec Margaux
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