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Critiques de Julien Blondel (132)
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Elric, tome 1 : Le trône de rubis (BD)

Les portes de Melniboné me sont longtemps restées fermées, incapable que j'ai été de découvrir son histoire sous la forme de romans. Heureusement, il y a la BD.



C'est donc avec plaisir que je retrouve Elric, l'Empereur Albinos qui a hanté mon enfance. C'était les grands frères qui lisaient ça et s'adonnaient au jeu de rôle. Je n'étais pas assez mâture pour savourer cette œuvre glauque et barbare. C'est aujourd'hui chose faite.



Et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est bien barré. Il s'agit ni plus ni moins de Dark Fantasy, dans sa forme la plus sombre. Nous sommes du côté des méchants, au sein d'un peuple guerrier et fier, bourré de vices. Malgré tout, le plaisir était là.



Elric est vraiment doté d'un fort magnétisme. On souhaite connaître la suite de ses aventures, aussi sombres ses débuts soient-ils. Le dessin et les couleurs apportent une ambiance qui amplifient notre malaise à découvrir Melniboné. On donnerait cher pour ne jamais croiser la route de ce peuple obscure.



Pour résumer, une œuvre assez particulière, sombre mais efficace, quoique courte, même pour un premier tome.
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Elric, tome 1 : Le trône de rubis (BD)

Comment résister quand on vous offre la possibilité d’acquérir gratuitement une magnifique bande dessinée française qui tente d’adapter une des séries de fantasy les plus complexes, imaginée par Michael Moorcock, que je connais trop peu vu ce que j’en entends ça et là ? Eh bien, on ne résiste pas et on répond positivement à l’appel de Babelio, de sa Masse Critique et des éditions Glénat !



Qu’est-ce donc qu’Elric et son « Trône de Rubis » ? C’est tout simplement le récit de la fin d’un empire sombre et décadent, celui des Melnibonéens… le « tout simplement » est peut-être exagéré du coup. D’autant plus que le présent empereur, envié de bien des concurrents, se retrouve être faible de corps, mais heureusement pas d’esprit. Cet albinos tourmenté et souffreteux est le cœur même du récit : Michael Moorcock juge, dès la préface, que cette adaptation est absolument la meilleure qui puisse être faite de ce personnage si particulier. L’antihéros par excellence se retrouve à la tête de cet empire sans âge mais qui semble avoir déjà trop duré.

Nous pouvons dire, sans dévoiler l’intrigue en aucune façon, que le scénario élaboré par Julien Blondel répond parfaitement aux attentes de ce genre d’adaptation : même si je n’ai pas encore eu le plaisir de découvrir les romans de Michael Moorcock, le personnage est rendu à merveille dans ses contradictions et l’univers qui l’entoure est dévoilé juste ce qu’il faut pour pouvoir avancer au moyen de repères évidents. De la même façon, la transposition graphique de ce monde de fantasy par Didier Poli, Robin Recht et Jean Bastide donnent vraiment envie, car ça suinte la décadence et la nécrose à toutes les pages ! C’est sombre, c’est héroïque, c’est de la bonne fantasy comme on l’aime !

Pour finir, cette première édition compte, pour notre plus grand plaisir, un épais dossier de croquis en fin d'ouvrage. C'est l'occasion de voir la construction graphique de l'univers et des personnages de la saga d'Elric, construction d'autant plus intéressante que chaque contributeur (dessinateurs et coloristes) ont leur propre univers et qu'il leur a fallu concilier leurs différents apports.



Bref, que dire à part que la suite sera attendue, car même le récit n’est pas toujours simple pour les novices, il apparaît être vraiment passionnant dès qu’on s’y intéresse un peu et permet un très bon moment de lecture, ce qui est vraiment le plus important. Merci donc encore à Babelio, à son opération Masse Critique et aux éditions Glénat pour m’avoir permis de découvrir cette nouvelle série d’envergure.



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Conan le Cimmérien, tome 12 : L'heure du dragon

BD FANTASY / HEROIC FANTASY.

Julien Blondel transforme un roman en BD de 80 pages. Les coupes étaient inévitables, mais on garde l'essentiel de la course contre la montre entre ceux qui veulent s'emparer du Coeur d'Ahriman, véritable Anneau Unique avant l'heure, pour le garder ou pour le détruire. Pendant ce temps, Conan mène sa propre Quête du Graal : il doit sauver le royaume pour se sauver, mais le royaume doit également le sauver lui pour éviter le temps des malédictions... Un bon album réhaussé par les magnifiques graphismes réalistes de Valentin Sécher !
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Elric, tome 4 : La cité qui rêve (BD)

BD FANTASY / DARK FANTASY.

La continuité graphique de la série force le respect, mais on est quand même passé de Robin Recht et Didier Poli à Julien Telo et Ronan Toulhouat. Ce qu'on perd en pureté et en flamboyance, on le gagne en fluidité et en dynamisme. Car comme l'écrit Jean-Pierre Dionnet il est des oeuvres qui réclament la solitude, et d'autres au contraire qui d'être mousquetaires du roi. Et la saga d'Elric de Melniboné fait partie de ces dernières. Mais si la Cité qui Rêve ne rêvera plus jamais de sa splendeur, le destin d'Elric est loin d'être terminé. Ce n'est pas la fin, c'est le commencement : Qui en sera l'architecte ? C'est vous amis lecteurs et amies lectrices, car il ne tient qu'à vous pour que continuent en bandes dessinées des heures de grande aventure entre épopée et tragédie !
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Elric, tome 1 : Le trône de rubis (BD)

BD lue dans le cadre d'une Masse Critique spéciale du mois de mai.



J'ai accepté de recevoir cette BD car l'univers de Michaël Moorcock, dont celle-ci est issue, m'intéressait depuis quelques temps. Je remercie au passage les éditions Glénat et Babelio de m'avoir fait parvenir celle-ci :-)



Malheureusement, comme je suis une acheteuse compulsive de livres en tous genres, j'en ai acheté beaucoup mais aucun de M. Moorcock. Néanmoins si celle-ci me plaît, je réparerais très vite cette erreur, quoique... j'ai encore beaucoup à lire avant ^^



Voyons voir d'abord ce que donne cette BD, si son aperçu me donnera un avis favorable pour la suite :-)



En tout cas, la couverture est splendide tout en noir et nuances de rouge, où on aperçoit un homme sur un trône... de rubis ?



L'avant-propos a été réalisé par M. Moorcock pour nous expliquer que la version de son roman que nous tenons entre les mains est la plus aboutie de toutes les adaptations déjà réalisées.



Les dessins sont très beaux, très travaillés que ce soient pour les paysages (maritime, ville...) que pour les personnages, même si j'ai remarqué une petite bourde dans le dessin. Certains graphismes sortent allègrement des cases et utilisent la page entière voire la double page.



Une chose m'a néanmoins gêné chez les Melnibonéens... Sont-ils cannibales pour aimer autant boire le sang des autres, des vaincus généralement, en apéritif ?



Cette histoire d'antihéros est plutôt intéressante, un roi malade et albinos que tout le monde voudrait voir mort surtout son cousin, son successeur au trône, car ils le jugent trop faible pour être un vrai Melnibonéen.



Mais par amour, les comportements peuvent changer comme nous le prouve son cousin, pour l'amour du pouvoir et des conquêtes, et Elric, pour l'amour de sa reine. À eux 2, ils vont révéler des comportements ultra-destructeurs envers leur patrie. La suite promet donc d'être des plus intéressantes.



Par contre, je ne suis pas sûre que cela me donnera envie de lire le roman associé, trop sanguinaire et violent à mon goût. En BD, cela ne me dérange pas, j'ai déjà lu des séries au nom évocateur (« 666 » et « 6666 » ^^), mais pas en roman.



À la fin de cet album, nous avons le plaisir de découvrir 16 pages d'illustrations et d'explications sur la création de cette BD, c'est le privilège de la première édition puisque cette BD sortira dans les bacs le 22 mai!!



C'est finalement la partie de la BD qui m'a le plus plu car on découvre les ébauches des personnages principaux ainsi que de leurs armes. C'est un groupe d'artistes français qui a réalisé cette BD avec l'accord de son auteur initial. Nous avons donc des crayonnés, certains faits au stylo noir au trait très précis par-dessus le crayon à papier, et des dessins encrés. Les esquisses pour Elric, sa reine et le jeune garçon que l'on voit à la fin de ce tome sont particulièrement superbes.



La dernière explication sur le travail commun de 3 dessinateurs est ce qui m'a le plus intéressée et que j'ai aimé détailler pour mieux en comprendre et en voir le dessin :-)



Nous avons également droit à la fin de ce bonus à un hommage donné à l'univers d'Elric par différents artistes français. Ils ont donc dessiné Elric tel qu'ils le voyaient ou son arme si particulière ou encore un autre élément de son univers.



L'univers et la mythologie créé autour d'Elric est certes assez complexe mais ils me donnent très envie de découvrir la suite de cette BD dont je suivrais la sortie. La série est prévue pour être composée de 4 tomes. À voir si la série complète me donne envie d'en lire le roman de fantasy dont elle est issue.



Comme vous l'aurez compris, je vous conseille donc de découvrir cette BD dont l'équipe est entièrement française que vous soyez connaisseur d'Elric et de M. Moorcock ou simple novice de ce type d'univers comme moi :-)



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)

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L'Epopée de Gilgamesh, Tome 1 : Le Trône d'Uruk

Quand Lugalbanda le roi d’Uruk meurt, le prince Gilgamesh d’ascendance divine est trop jeune pour s’opposer au coup d’Etat réalisé par le ministre Dumuzi… Il s’exil alors à Lagash où il devient par serment le vassal du roi Agga... Il devient ainsi le champion de sa cité d’adoption, mais il est un temps pour le devoir et un temps pour la vengeance : vient fatalement l’heure où il se délie lui-même de son serment pour retourner sans sa cité d’origine et pour affronter celui qu’il l’a spolié… Toutefois par deux fois les dieux lui ravissent sa vengeance : s’il a été trop jeune pour affronter Dumuzi, Dumuzi est désormais trop vieux pour l’affronter, Gilgamesh devenant ainsi sans coup férir le nouveau roi d’Uruk…

Comme Héraclès, Achille et Siegfried, Gilgamesh est le premier parmi les hommes mais le dernier parmi les dieux… N’appartenant finalement à aucun des mondes humain et divin, il est rejeté autant par les hommes que par les dieux, et nulle part il ne trouve sa place… Il aurait pu facilement devenir des siens le tyran, mais le destin en a décidé autrement… Dans le cas de Gilgamesh qui tyrannise les siens en leur imposant des tâches anecdotiques pour lui mais insurmontables pour eux, il est incapable de concevoir les relations humaines autrement que verticalement jusqu’au jour où les divinités Anu et Aruru lui envoient le surpuissant golem Enkidu conçu pour lui rabattre son caquet… Gilgamesh qui rencontre enfin son égal change immédiatement du tout au tout : fini l’ennui, lui qui a enfin trouvé un compagnon pour lui apprendre les vertus des relations horizontales… Mais pour la déesse Innana et sa grande-prêtresse qui comptaient bien faire du surhomme le champion de leur games of thrones, tout est à refaire ! To Be Continued ???

Les graphismes d’Alain Brion, surdoué de l’illustration, sont over the top à tous les nivaux (mise en scène, découpage, colorisation) : il est dans l’héritage Métal Hurlant avec des beaux-gosses bien musclés et des belles-gosses biens galbées… Pour autant il ne cède en rien à la facilité : on est également dans l’epicness to the max avec de chars tirés par des aurochs, des ours de combat et des chiens de guerres…



Malgré ses très nombreuses qualités la BD a réalisé un bide monumental, ce qui a obligé l’éditeur à stopper immédiatement et stupidement la série (mais je soupçonne largement les prescripteurs d’opinion ayant pignon sur rue dont on ne citera pas les noms d’avoir snobé et/ou zappé la série de ne pas être étrangers à cet accident industriel : qu’ils soient tous maudits eux et leurs descendants jusqu’à la 13e génération pour nous avoir privé d’un chef-d’œuvre et d’une saga potentiellement culte ! VDM !!!)
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Elric, tome 3 : Le loup blanc (BD)

Avec un tome 3 intitulé "Le Loup Blanc", la Dream Team réunie par Glénat continue son adaptation blockbustérienne du chef d'oeuvre de Michael Moorcock :

- les auteurs font l'impasse sur "La Forteresse de la perle", sans doute à juste titre car le pamphlet anti-impérialiste à l'intérieur d'un pamphlet anti-impérialiste cela aurait été de trop (mais j'espère qu'ils ne feront pas l'impasse sur le personnage de la fille du voleur de rêve car SPOILER)

- on reprend la rencontre entre Elric et le Comte Smiorgan des Cités Pourpres, et force est de constater non seulement que le remake est meilleur que l'original mais aussi qu'on entre dans le buddy movie avant même l'arrivé de Tristelune ^^

- on réalise l'adaptation de la nouvelle Cap sur le Présent, et c'est 100% rhââ lovely puisqu'on parvient à sublimer et transfigurer le matériel d'origine tout en gardant le message d'origine... Je suis complètement bluffé, je suis complètement bouleversé !



- en épilogue Elric et Smiorgan sont secourus par le navire du Duc Avran d'Astran qui leur apprend que le nouvel empereur de Melniboné met les jeunes royaumes à feu et à sang pour retrouver Elric mort ou vivant, et le cliffhanger de fin est un twist géant qui sublime et transfigure à tout jamais la mythologie d'Elric tout gardant le message d'origine (ne pas spoiler, ne pas spoiler, non ne pas spoiler... putain si vous saviez comme c'est dur de ne pas spoiler ^^)



En piochant chez Frank Herbert, Anne Rice, Ching Siu-Tung, Shakespeare et H.G. Giger, Julien Blondel et Jean-Luc Cano sont inspirés par les Dieux du Chaos (c'est pitié que l'excellent "Gilgamesh" ait été oublié par la critique et le lectorat), impossible de distinguer le travail de Robin Recht et de Julien Telo qui rivalisent de virtuosité, tous les deux impérialement servis par les couleurs de Jean Bastide... Avec un sense of wonder incroyable, il rendent épiques les épisodes les moins épiques de la saga Elric, donc qu'est-ce que cela va être quand on va vraiment rentrer dans l'epicness to the max !!! Vais-je une fois de plus mourir pour me retrouver au paradis des geeks ???

Il y aurait tellement à dire sur Elric, Melniboné, Stormbringer... Pilier de la New Wave SFFF Michael Moorcock s'est plongé dans les sciences sociales pour réaliser un existentialisme accessible à toute l'humanité qui sublime les archétypes jungiens qui au-delà de l'espace et du temps relient tous les êtres vivants : c'est délicieux, prodigieux, vertigineux... Delenda Carthago Est : je n'arrive toujours pas à comprendre les raisonnement biaisés des littéros qui résument tout cela à des conneries crytpo-nazies, ces derniers montrant une fois de plus le suprématistes malsain des intellos qui ne dépassent pas le niveau des poivrots, ce qui une fois de plus voue aux gémonies l'intelligentsia de notre pays... C'est triste, mais avec le temps on finit malheureusement par s'habituer au désastre sans fin de l'exception culturelle franco-française !
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Elric, tome 2 : Stormbringer (BD)

Difficile d’ajouter quelque chose à l’excellent avant propos d’Alan Moore sur la création de Michael Moorcock, où quand un pilier de la SFFF anglaise parle d’un autre pilier de la SFFF anglaise.

Oui il y a une lecture adolescente du personnage d’Elric, le prince albinos maudit, né pour détruite l’empire dont il a hérité, véritable dame aux camélias à baudrier qui emprunte autant aux grandes figures romantiques du XIXe siècle qu’aux rebelles junkies des swinging sixties.

Oui il y a une lecture adulte du personnage d’Elric, avec ce personnage qui refuse comme ses compatriotes de se réfugier dans un passé glorieux qui est tout sauf glorieux avec son chauvinisme, son impérialisme et son colonialisme au nom desquels on a perpétré des crimes contre l’humanité des siècles durant… On ne se cache même pas pour dénoncer férocement le conservatisme douteux de l’Angleterre post-coloniale !



L’adaptation de la saga dark fantasy culte de Michael Moorcock est un travail d’équipe :

- le bon routard du jdr français Julien Blondel, déjà auteur d’un bon "Gilgamesh", est associé au scénario à Jean-Luc Cano

- Robin Recht assure la cohérence de l’ensemble des dessins puisque Julien Telo remplace Didier Poli

Pourquoi c’est l’élève Robin Recht qui porte ce blockbuster au lieu de ses maîtres Alex Alice et Mathieu Lauffray ? mystère

Comment Didier Poli a pu prendre la décision de quitter cette fantastique aventure dès le 2e opus ? mystère

- Robin Recht qui s’occupe de l’encrage, est associé à Jean Bastide et Scarlett Smulkowski à la colorisation



L’histoire de ce tome 2 ?

Espions, sorciers et démons échouent à retrouver la trace d’Yyrcoon qui s’est enfui de Melniboné en enlevant Cymoril. Elric est au bord de l’effondrement physique et psychologique, et ne tient débout que grâce au Seigneur du Chaos Arioch, dont le sang fait office de fortifiant et les promesses de carburants.

Elric et sa garde rapprochée traversent les Jeunes Royaumes malgré les mises en garde des Seigneurs Élémentaires Straasha et Grome, jusqu’aux ruines de l’antique cité de Dhoz-Kam… qui sont là pour nous rappeler quel destin attend le Prince des Ruines Elric : la fin de Melniboné d’abord, celles des Jeunes Royaumes ensuite…

Et bien sûr la tragédie annoncée n’est là que pour servir d’amusement au divin Arioch, qui va faire entrer ses filles maudites Stormbringer et Mournblade dans le duel fratricide entre Elric et Yyrcoon.



Malgré le changement de dessinateur, la qualité est toujours au rendez-vous et il faut décortiquer les dessins, parfois en plissant les yeux, pour identifier de grosses différences entre l’ancien dessinateur et le nouveau venu.

On sent dans chaque planche et chaque case une mise en scène recherchée et un gros travail de storyboarding. C’est vertigineux parfois, sublime toujours avec ce savant mélange d’ombres, de lumières, d’or et de rouge sang ! Après on en fait parfois un peu des caisses avec le décorum BDSM, comme avec le docteur Jest qui semble tout droit sortir d’un récit d’horreur de Clive Barker, mais c’est voulu pour créer chez le lecteur des années 2010 le même sentiment de malaise que celui créé par les livres chez les lecteurs des années 1960…



Après un tome 1 splendide, la série confirme avec un tome 2 tout aussi réussi. Dans la narration comme dans les graphismes, on sent que les auteurs se donnent à fond : un must have pour les fans de fantasy !
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Elric, tome 1 : Le trône de rubis (BD)

1961. La nouvelle la plus célèbre de Michael Moorcock, « La Cité qui rêve », mettant en scène l'empereur-sorcier albinos Elric, voit le jour, donnant ainsi naissance à l'une des figures parmi les plus emblématiques de la fantasy. Depuis, d'innombrables artistes, pour la plupart britanniques, se sont frottés à l'épineux exercice de faire prendre corps à ce personnage ambigüe et tourmenté par le biais de l'illustration. En cette année 2013, c'est au tour des Français de tenter l'expérience à travers cette adaptation en bande-dessinée du premier tome des aventures d'Elric réalisée par Julien Blondel au scénario, Robin Recht et Didier Poli aux dessins, et Jean Bastide aux couleurs. L'initiative est fort louable, et le moins que l'on puisse dire, c'est que les éditions Glénat ne ménagent pas leurs efforts pour nous mettre dans de bonnes dispositions. Outre une magnifique couverture, le lecteur peut également apprécier la présence d'une longue préface signée Monsieur Moorcock lui-même dans laquelle il déclare sans ambages qu'il s'agit là sans doute possible de l’adaptation de son héros et de son univers la mieux réussie. L'auteur n'hésite également pas à reconnaître la qualité des choix scénaristiques de Julien Blondel, allant même jusqu'à confesser que ce récit « est la saga de l'Albinos que j'aurais moi-même écrite si j'y avais pensé le premier. » Rien que ça !



Difficile dans ces circonstances de partir avec de mauvais aprioris, d'autant plus que cette adaptation se révèle effectivement d'une très grande qualité. N'ayant, à ma grande honte, jamais lu les ouvrages de Moorcock, il m'est évidemment difficile d'apprécier la qualité de la transposition des mots de l'auteur en image, néanmoins nul besoin de connaître au préalable le personnage d'Elric et son univers pour se passionner pour l'histoire. Les personnages bénéficient tous d'un traitement soigné, que ce soit au niveau des dessins que de la personnalité : Elric, empereur albinos sombre et tourmenté ; Cymoril, reine aimante et impitoyable dont le personnage a été ici particulièrement étoffé ; Yyrkoon, courtisan ambitieux et manipulateur... Idem pour le décor, les dessinateurs étant parvenus à retranscrire de façon bluffante toute la flamboyance et la magnificence de ce royaume de Melniboné, du vaste palais d'Imrryr et son trône de rubis à l'impressionnant labyrinthe maritime protégeant la capitale. Il faut également saluer la présence en fin de volume d'un dossier très complet expliquant la genèse du projet (la collaboration entre les nombreux dessinateurs, le processus de création des personnages, les inspirations et travaux de recherches pour les décors, les costumes...) ainsi que de magnifiques planches proposant plusieurs variations du personnage d'Elric.



Pari réussi haut la main pour les quatre créateurs de ce premier album qui rendent ici un bel hommage à l'œuvre et au personnage les plus célèbres de M. Moorcock. Un grand merci à Babélio et aux éditions Glénat pour m'avoir fait découvrir cette magnifique adaptation dont je ne manquerai pas de suivre les prochaines parutions.
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Conan le Cimmérien, tome 12 : L'heure du dragon

Ce tome n°12 devait être à l'origine consacré à Xuthal la Crépusculaire. Pour une raison qui m'échappe, voici venu l'heure du dragon ce qui n'est pas pour me déplaire.



On va avoir droit à une magnifique histoire teintée de combats épiques et de magie sur près de 82 pages. Conan va affronter l'un de ses plus farouches et mystérieux ennemi vieux de 3000 ans mais qui a été réveillé pour de sombres manigances de trônes par trois hommes dévorés par l'ambition.



Le monde va se réveiller dans la terreur la plus absolue. Conan aura fort à faire pour leur barrer la route. A noter qu'on va retrouver certains lieux exotiques qu'avaient autrefois parcouru notre héros quand il était plus jeune.



J'ai été subjugué par ces décors grandioses dignes de figurer dans cette collection consacrée à Conan. Cela s'implique à merveille dans ce type de récit presque ésotérique sur fond de puissance des incantations. Le trait est véritablement sublime pour une aventure assez grandiose. C'est vraiment du bon travail autant sur le fond que sur la forme.



Au final, ce tome est une réussite par l'auteur d'Elric et le dessinateur du Méta-Baron. Bref, une très bonne surprise et je dirai presque un essentiel !
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Elric, tome 1 : Le trône de rubis (BD)

Mon Avis : Elric fait partie de ces héros de Fantasy connus et populaires dont j’ai tenté vaguement de me lancer dans la découverte il y a quelques années de cela. Le problème étant, qu’à l’époque, n’ayant pas de chronologie claire je me suis un peu perdu dans tous ces romans qui ne se valaient pas tous. Mais voilà Elric revient un peu sur le devant de la scène, Pocket ayant prévu de ressortir ce cycle en intégrale et une BD paraissant chez Glénat. Alors, quand Babelio m’a proposé de découvrir le premier tome de cette Bande Dessinée je me suis facilement laissé tenter. Je remercie donc Babelio et les éditions Glénat pour m’avoir permis de lire ce premier tome de ce cycle.



Finalement je suis bien content de m’être laissé tenter par cette BD qui offre au lecteur une histoire vraiment intéressante et pleine de surprise à travers la vie de ce héros qu’est Elric. L’histoire prend son temps pour développer l’univers, les personnages et l’intrigue, mais arrive à garder un rythme vraiment efficace et prenant, grâce à de l’action un minimum présent et de rebondissements intéressants, qui fait qu’on se laisse facilement entrainer par l’intrigue. Entre batailles sanglantes et intrigues politiques pour le pouvoir ce premier tome se révèle dense et soigné. D’ailleurs c’est peut-être aussi un soucis, cette densité, car, une BD ayant un nombre de pages assez courts, parfois on se sent coincé, on aurait aimé avoir plus de développement sur tel ou tel point qui paraissent un peu vite passés. Ce premier volume est un premier tome quand même réussi et efficace, mais un tome d’introduction avec ses avantages et ses inconvénients, qui sert à poser les bases tout en possédant aussi cet aspect un peu frustrant, une fois la dernière page tournée, de se dire qu’on a à peine toucher l’histoire. Rien de dérangeant au final.



L’univers mis en place est vraiment intéressant se consacrant principalement à travers ce premier tome au peuple de Melniboné. Un peuple entre puissance et décadence qui impose sa volonté par la force, mais se laisse tomber dans la déchéance, les fêtes et autres fantaisies mélange de violence et de plaisir. Un peuple qui fait clairement penser aux Romains qui ont aussi soufferts de cette chute. Un univers, mélange aussi entre dieux, démons, hommes et sorciers, qui se révèle vraiment intéressant même si comme l’histoire on ne fait que pour le moment l’effleurer. Dans tous les cas un monde efficace et bien construit et qui se révèle vraiment plaisant à découvrir à travers sa magie, sa mythologie et ses mystères.



Concernant les personnages il faut bien avouer que Elric, étant le personnage principal, se révèle vraiment travaillé, construit nous dévoilant plusieurs facettes qui caractérisent ce personnage. Le grand intérêt du personnage est justement le fait de représenter un héros plus nuancé, philosophe, intelligent, contrepoint intéressant dans un monde barbare et violent. Elric est l’antihéros par excellence et un antihéros qui se révèle tout autant juste que parfois violent, mais surtout le lecteur s’intéresse à lui et à ses aventures, on a envie de le découvrir lui, ses secrets et les forces qui tournent autour de lui. Le problème est que le héros éclipse un peu les autres personnages qui sont à peine brossés, on découvre Yrkoonou ou encore Cymoril, mais on ne sait pas grand-chose sur eux, juste la base ce qui est un peu dommage même si ça n’empêche pas ces personnages d’être des protagonistes intéressants.



Concernant les graphismes je les ai trouvés vraiment réussis et magnifiques concernant les décors et les lieux, arrivant à bien mettre en avant l’aspect grandiose et exceptionnel de ce peuple tout en montrant cette décadence et cette chute dans la violence et le plaisir. Par contre, j’aurai juste un léger point à soulever c’est concernant les personnages que je trouve parfois trop lisses et un peu abstrait, au niveau des traits et des émotions, mais rien de bien dramatique. En tout cas le tout est porté par des couleurs qui collent parfaitement à l’univers, mélange de rouge et de noir, où Elric tranche facilement avec son aspect Albinos mettant encore plus en avant sa différence. Au final un premier tome vraiment agréable à découvrir à travers un rythme efficace, mais un tome d’introduction et de présentation tout de même. Je lirai la suite avec grand plaisir.
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Elric, tome 1 : Le trône de rubis (BD)

Je ne connaissais l'oeuvre de Michael Moorcook que de nom. Elric, personnage phare de la Fantasy, un anti-héros albinos à la fois fort et faible, a pris vie sous mes yeux dans cette bande-dessinée.



Je pense que les fans retrouveront dans ce premier tome tout ce qui a pu les charmer au fil des romans de Michael Moorcook : le faste et la décadence mais aussi la cruauté et le désintérêt pour la morale d'un peuple qui est au sommet de la chaine alimentaire. Melnibone est une ville qui abrite en son sein des créatures à l'apparence humaine. Impossible de les confondre avec des êtres humains, les Melnibonéens sont des êtres de magie capables d'invoquer d'anciens démons et de les asservir, ce sont des êtres ambitieux, impitoyables et fiers.



Elric est leur souverain. A peine né, il avait déjà tué et pourtant il est considéré comme faible par son cousin qui le défie régulièrement de prouver sa puissance. Après tout, lui aussi pourrait monter sur le trône. La vie monotone au Palais est interrompue par une nation qui approche de la ville : cette fois, ce ne sont pas les Melibonéens qui sont en quête de richesses, mais des mercenaires qui viennent pour les exterminer au coeur même de leur royaume.



L'histoire en elle-même a été reprise plusieurs fois depuis, à tel point qu'elle nous semble jouée d'avance. Et pourtant, pourtant il y a ces petits détails qui font qu'on veut poursuivre l'aventure au près d'Elric. On veut voir qui va le trahir et pour quelle cause, qui seront ses alliés et qui seront ses ennemis.

Mais ce qui est des plus intriguant, c'est cet univers. A la fois simple et complexe, il est quasiment impossible de tout prendre en compte lors de la première lecture. Entre les différentes nations, les dieux, les démons et les élémentaires on a l'embarras du choix. Les liens se tissent et se rompent au gré des alliances passées et rompues. Ce premier tome nous permet de poser les fondations d'une aventure qui se voudra épique.



Les dessins sont soignés comme le prouve le travail des trois dessinateurs. Néanmoins, par moment je l'ai trouvé très sombre, voire trop sombre pour qu'on puisse y saisir tous les détails. De plus, l'écriture est très petite et peut être fatigante à lire. Par contre j'ai aimé les dessins qui sortent des encarts, qui se superposent les uns aux autres, par moment on a vraiment une impression de grandeur, d'espace qui se dégage de ces dessin... et par d'autres, on a l'impression que le plafond va tomber sur les personnages sous la somme de détails, de traits.



Pendant ma lecture, je n'ai pu m'empêcher de penser à Géralt de Riv, le Sorceleur, personnage principal des romans d'Andrzej Sapkowki. Bien que Géralt soit humain à 100% et bien moins cruel qu'Elric, le fait que l'un et l'autre soient albinos et aient besoin de potions pour survivre a du contribuer à leur rapprochement. Mais il faut dire que les expressions sur le visage d'Elric l'ont rendu tellement vivant qu'il correspondait tout à coup à ce que j'avais imaginé pour Géralt. C'était assez étonnant.



Sinon, ce que j'ai beaucoup apprécié, ce sont les 22 pages bonus qui proposent de revenir sur le travail des dessinateurs : comment ces trois auteurs ont-ils collaborés pour qu'on ait entre les mains cette BD d'aussi bonne qualité. Mais ils nous ont également offert des planches tirées des précédentes adaptations réalisées par d'autres auteurs.



Bref, que vous soyez déjà des fans d'Elric ou bien des fans de fantasy pure et dure vous serez éblouis par cette bande-dessinée qui est une merveilleuse introduction à cette oeuvre majeure de fantasy.
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Elric, tome 1 : Le trône de rubis (BD)

Tout d'abord je tiens à remercier les éditions Glénat et Babelio qui m'ont proposé de critiquer ce livre.

Lorsque j'ai vu qu'il s'agissait d'Elric en BD, j'ai immédiatement su que je postulerai.

Elric, dans certains milieux mal fréquentés des amateurs de la fantasy et des jeux de rôles, c'est une légende, un mythe, une figure incontournable de ces mondes issus de l'imagination de leurs auteurs... Sauf que je n'ai jamais lu Elric! Mais qu'est ce que j'en ai entendu parler.... Alors j'ai vu dans ce masse critique l'occasion de combler une lacune dans ma culture...



J'avoue que le format BD me convient parfaitement. Une couverture digne de ce personnage et de son monde, qui annonce bien le côté sombre et sanglant de l'histoire, des dessins que j'ai personnellement trouvé d'une grande beauté jusque dans l'horreur, bien que trop lisses (le défaut actuellement, la recherche de la perfection, on ne remarque plus le grain de la couleur, du trait...). L'illustration reste sombre en parfaite harmonie avec l'histoire, attention à ne pas le laisser à la portée des plus jeunes, certaines scènes sont assez sanglantes. Je ne l'ai toutefois pas trouvé insoutenable, peut être à cause du détachement avec lequel les pires tortures sont effectuées.



La trame du roman est inchangée et soumise à l'approbation de l'auteur du roman. Lequel va jusqu'à dire que c'est ainsi qu'il aurait écrit l'histoire d'Elric s'il y avait pensé. Car quelques modifications ont été apportées à certains personnages, la femme d'Elric notamment qui a un caractère plus développé que dans les romans.



L'histoire très sombre ce ce dernier empereur d'un peuple décadent, cruel et jouisseur est prenante. Elric, diminué, marqué du sceau de la mort dès sa naissance, tente de mener son peuple sur une nouvelle voie. Seulement son cousin et beau-frère ne l'entend pas de cette oreille.

Trahison, déshonneur, amour, démons, torture, guerre, tous les éléments sont réunis pour une grande saga.



Je ne recommanderai cette BD qu'aux amateurs du genre, à un public averti en quelque sorte, car face à la complexité de l'histoire et à la cruauté de certaines illustrations, nombreux seront rebutés, je pense.



La seule question qui me reste après cette découverte, c'est est ce que j'aurai la patience d'attendre les tomes suivants pour connaitre la suite de cette histoire, ou vais-je me laisser tenter pas les romans (qui, hasard du calendrier, ressortent en intégrale en version poche.... )

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Elric, tome 2 : Stormbringer (BD)

Après une préface fort élogieuse dans laquelle Michael Moorcock en personne vantait les mérites du premier tome de l'adaptation française de son Elric par Julien Blondel et ses comparses, ces derniers se payent le luxe de débuter leur second album par une recommandation signée Alan Moore. Autant dire qu'avec de telles références, le lecteur ne peut que partir confiant. Les amateurs de l’œuvre de Moorcock et de son célèbre albinos auront certainement des choses bien plus constructives à dire que moi puisque, à ma grande honte, je n'ai pas encore pris le temps de découvrir les aventures de ce héros pourtant emblématique de la fantasy. Du point du vue d'une simple néophyte, toutefois, ce second tome apparaît comme une véritable réussite. Visuellement, d'abord, car le travail fourni par cette nouvelle équipe artistique est impressionnant. Didier Poli, Robin Recht et Julien Telo signent des planches magnifiques, pleines de bruit et de fureur, avec un soin tout particulier accordé aux visages des personnages sur lesquels se lisent toute une palette d'expressions. Tour à tour intimidant ou vulnérable, cruel ou sensible, furieux ou éploré, le Elric représenté ici possède une personnalité complexe et torturée qui attire autant qu'elle effraie. Il faut dire que l'empereur de Melniboné passe par des moments difficiles depuis la disparition de son amante, la belle Cymoril, enlevé par son frère, Yyrkoon, que personne ne parvient manifestement à localiser.



On retrouve du côté du scénario Julien Blondel et Jean-Luc Cano qui choisissent ici de se concentrer sur la rencontre entre l'albinos et cette fameuse épée qui donne son nom à l'album : « Stormbringer ». L'occasion pour le lecteur de voyager un peu dans l'univers de Moorcock qui, bien que seulement ébauchée, se révèle déjà sacrément riche. Au programme : une traversée de la mer Bouillonnante à bord du navire des Terres et des Mers, la caverne des dragons, les terres des Jeunes Royaumes, et surtout les ruines de l'antique cité de Dhoz-Kam qui garde encore les séquelles de la bataille ayant opposé les forces des Seigneurs de la Loi et celles du Chaos. Le lecteur fait également la connaissance avec certaines des grandes puissances qui peuplent le monde d'Elric : Arioch, plus manipulateur et cruel que jamais, Straasha et Grome, Seigneurs des Océans et de la Terre... Le récit parvient sans mal à capter l'attention du lecteur novice même s'il ne fait évidemment qu'esquisser un univers et un personnage dont seul un connaisseur pourra appréhender la véritable complexité. Comme c'était déjà le cas dans le tome précédent, ce second volume se termine par une succession d'hommages au héros de Moorcock de la part de plusieurs artistes parmi lesquels on peut notamment citer Caza ou encore Olivier Ledroit qui signe une splendide double page en noir et blanc montrant Elric chevauchant son dragon.



Un second tome dans la droite lignée du précédent et qui met en scène la naissance de la relation complexe entretenue entre Elric et son épée. Les graphismes sont toujours aussi impressionnants de même que la colorisation qui participe à créer cette ambiance très particulière, mélange de noirceur et de fureur. La scène chargée de clore l'ouvrage ouvre quant à elle d'intéressantes perspectives pour la suite qui ne devrait désormais plus trop tarder.
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Elric, tome 1 : Le trône de rubis (BD)

Elric n'est pas une œuvre que j'aurais choisie de lire de ma propre initiative. Non pas que la bande dessinée n'offre pas une couverture magnifique (ce qui est la première chose qui m'aide à choisir une bande dessinée) mais elle reflète une telle noirceur que je ne me serais pas aventurée à la feuilleter. Sauf que j'ai reçu ce premier tome par le biais d'un masse critique privé. Et comme souvent lorsqu'on me propose une œuvre, très souvent éloignée de mes lectures habituelles, je suis agréablement surprise. Alors, j'ai accepté. J'aime bien découvrir et sortir de mes sentiers battus de temps à autre, juste pour me prouver que finalement je ne me cantonne pas à quelques univers.



Je ne connais pas l’œuvre de Michael Moorcock, dont est tiré Elric. Je ne peux donc pas vous donner une comparaison ou bien juger de la qualité de l'adaptation, mais Michael Moorcock lui-même semble être très enthousiaste, comme indiqué dans la préface, par rapport à la bande dessinée. Si vous êtes donc fan des romans, je pense que c'est une bonne idée de se lancer dans la lecture de la saga dessinée. Si jamais vous êtes comme moi laissez vous aussi tenter. Car oui, Elric est une œuvre très sombre, violente et complexe, mais il n'en reste pas moins que j'ai apprécié ma lecture du début à la fin. J'avoue que j'étais un peu perdue par les nombreux noms de peuples, de lieux et autres noms propres à ce monde, mais le lexique de la fin aide beaucoup, et même sans cela, mon "ignorance" ne m'a pas gâché ma lecture. Et même si on n'arrive pas à bien situé certaines choses, je trouve que cela donne plus de vie à l'univers. J'entends par là qu'il est plus facile de s'immerger, en quelque sorte. Ce ne sont certes que des noms mais ils donnent tout de suite une ambiance bien spéciale.



L'histoire en elle-même est très prenante, d'une part parce qu'on est très rapidement lancé dans l'action, et aussi parce qu'il n'y a pas de temps mort. Tout s'enchaîne assez rapidement, sans réel temps mort. Si bien que j'ai eu l'impression que ce tome un n'était finalement qu'un préambule, une présentation du héros et des événements qui l'ont conduit à être ce qu'il est, pour ensuite pouvoir entrer réellement dans le vif du sujet. Encore une fois, n'ayant pas lu les romans, ce n'est qu'une impression, je me trompe peut-être mais c'est mon ressenti.



J'ai aussi beaucoup aimé la richesse de l'univers, mêlant magie, conquête, bataille, romance... Le tout est magnifiquement illustré ce qui donne bien entendu plus de poids à l’œuvre. L'élégance et la richesse des dessins montrent autant l'horreur que la beauté d'une scène. Et cela reste très important pour moi. Si une œuvre graphique (bande dessinée, manga, comics...) ne m'attire pas graphiquement, je n'arrive pas à entrer dans l'histoire. Je me focalise sur le trait que je n'apprécie pas au détriment de la trame et cela même si celle-ci est excellente. Il y a donc dans Elric un très bon équilibre graphique et scénaristique.



Je finirais en remerciant Babelio et les éditions Glénat pour cette découverte très intéressante. Je pense que si l'occasion se présente, je poursuivrais l'aventure d'Elric, et me laisserais même tenter par l’œuvre originale de Michael Moorcock.
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Elric, tome 2 : Stormbringer (BD)

Elric part à la recherche de sa reine, Cymoril, enlevée par Yrcoon. Pour réussir sa quête, il va devoir faire alliance avec le dieu Arioch et l'une de ses filles : l'épée Stormbringer, buveuse d'âmes.



Alan Moore signe un superbe avant-propos en symbolisant Elric au refus, par la génération beatnik, d'une société britannique basée sur les conventions et nostalgique de l'ancienne grandeur de l'empire. La révolte, menée à grands coups de provocations et d'attaques aux convenances, trouve un écho dans la description du héros :« L'homme pâle à la jeunesse éternelle et à l'épée noire ».

Dans l'oeuvre de Michael Moorcock, Elric est le seul à envisager la destruction de son empire et bien qu'il refuse d'en être l'acteur, il n'éprouve guère de regret à l'idée de sa fin « lui comme nous avons affronté des empires en plein effondrement et des circonstances nées du chaos, avec un courage et une inventivité considérables et dans une passion autodestructrice ; avec notre folie pleine de vigueur et nos beaux cheveux ».



L'atmosphère de la BD en est grandement imprégnée.



Elric n'est pas un héros au sens propre du terme. Il mène sa quête en laissant dans son sillage des massacres, de la douleur et de la peine. L'empereur de la « Cité qui rêve » se comporte en conquérant et ses compagnons ne tolèrent pas que les Jeunes Royaumes oublient le respect et la soumission qu'ils doivent à l'empire melnibonéen. « Tu veux vraiment savoir ce qu'est un melnibonéen ? Nous sommes les plus puissants serviteurs du chaos en ce monde ».



Cette critique virulente des nostalgiques du colonialisme bénéficie d'une belle mise en couleur. Les planches sont très réussies et la mise en scène est superbe.
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Elric, tome 1 : Le trône de rubis (BD)

Mince alors...

Moi qui voulais prendre mon temps pour lire cette BD, je n'y suis simplement pas arrivée !

J'ai lu la saga d'Elric à l'époque où je ne savais pas du tout ce qu'était la dark fantasy, et j'avais adoré, puisque je les ai quasiment tous lus, sauf le tout dernier qui n'est pas des meilleurs, si j'ai bien compris, et que j'ai acquis récemment d'occasion...

Ici, la bande dessinée nous offre un récit assez différent de ce dont j'ai le souvenir.

Même si les romans sont assez noirs, nous avons là une bande dessinée carrément glauque, plus outrée dans tous les sens du termes ! Ou alors j'avais l'imagination bien faible par rapport à celle de ces auteurs français qui ont réussi à rendre tangible Melnibonée, le trône de rubis et un Elric aussi moorcockien que celui de Moorcock, il fallait quand même le faire ! Je l'imaginais cependant plus "frêle" que les dessins...

Les dessins sont fabuleux, grandioses, les décors assez énormes, et sombres comme il se doit. Evidemment les dieux et démons me rappellent Yog-Sothoth et Cthulhu, puisque je suis en plein Lovecraft par ailleurs... Cette inspiration multiple donne un environnement très riche et une envie fulgurante de lire la suite, que je regrette de ne m'être pas offerte pour Noël, flûte !

Peut-être est-ce un peu difficile d'accès pour ceux qui n'ont pas lu les romans, je ne sais pas trop, ça me paraît un peu compliqué, je demanderai à mes enfants, une fois qu'ils l'auront lu. Ce qui me manque un peu : les états d'âme d'Elric, qui font aussi la force des romans et qui ne sont que survolés ici. Ils seront peut-être approfondis plus tard, nous verrons bien.

En bref, le tome 2 est dans mon panier pour Janvier...

Je me dois d'ajouter que Moorcock est un de mes auteurs préférés, et même s'il n'a pas écrit que du "meilleur", si vous ne connaissez aucun roman de lui, je vous conseille de vous y mettre (Elric, Corum, Hawkmoon, au moins...) ! Elric est "mythique", pour moi. J'ai même un tableau exclusif par Vincent Devault qui le représente et qui trône dans ma salle à manger.

Je suis par ailleurs assez curieuse de voir comment ces auteurs français vont nous dépeindre le multivers moorcockien !
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Elric, tome 1 : Le trône de rubis (BD)

Un peu de contexte pour commencer. Je ne suis pas du tout un lecteur de BD. J'en ai lu pas mal dans ma lointaine jeunesse mais je préfère depuis longtemps les lectures plus consistantes. Alors quand Babelio (que je remercie au passage, ainsi que les éditions Glénat) m'a proposé de lire ce tome d'Elric pour son opération Masse Critique j'ai un peu hésité, mais j'ai finalement décidé d'accepter car d'une part c'est de la Fantasy (mon genre de prédilection), et d'autre part parce que j'étais curieux de voir ce qu'ils avaient pu faire de ce premier tome d'Elric dont j'ai lu le roman assez récemment et qui m'avait un peu déçu par rapport à ce que j'en attendais.



Pour résumer l'histoire nous découvrons donc dans ce 1er tome Elric, empereur d'une civilisation très puissante mais largement décadente, lui même affligé de nombreux maux et surtout d'un cousin qui semble prêt à tout pour lui ravir le trône...



J'avais trouvé le roman très (trop ?) court et finalement je crois que le format BD convient mieux à cette histoire. La trame étant la même à quelques détails près, j'ai surtout passé du temps à décortiquer les belles et riches illustrations qui représentent à merveille l'univers très sombre de Melniboné et j'ai finalement passé un meilleur moment que sur le roman.



Une lecture à conseiller donc pour ceux qui souhaiteraient s'initier à l'univers d'Elric avant de passer aux romans s'ils souhaitent approfondir.
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Elric, tome 1 : Le trône de rubis (BD)

Je découvre sur le tard cette bd consacrée à Elric. Je me suis laissé convaincre parce que j'ai déouvert et apprécié le travail de Julien Blondel sur Conan, l'heure du dragon. Et je ne suis là encore absolument pas déçu.

En quelques lignes, quelques mots, l'auteur dresse le portrait des personnages principaux, la triade Elric/Yrkoon, Cymoril, pose les enjeux et présente le royaume de Melniboné.

Mais nul besoin de mots là où les planches magnifiques parlent d'elles mêmes et nous montrent toute la décadence, la déchéance de Melniboné, et la tension tragique et dramatique qui définissent les trois personnages.

L'introduction dense suffisait déjà à peser la dimension tragique qui entourait Elric bien avant sa naissance, lui promettant un destion hors norme.

Les bases du cycle sont présents dans ce premier tome. C'est riche, c'est dense, c'est bien fait et ça promet du lourd pour la suite.
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Conan le Cimmérien, tome 12 : L'heure du dragon

Trois hommes avides de pouvoir réveillent un terrible sorcier grâce à un artefact magique : le cœur d'Ahriman. Xaltotun va mettre ses noirs pouvoirs à leur service pour défaire le roi d'Aquilonie qui n'est autre que Conan le cimmerien.



Une étiquette sur la couverture indiquait : par le scénariste de Elric et par le dessinateur des Meta-barons. Un gage de qualité et il est vrai que les auteurs semblent mettre le paquet sur cette adaptation de E. Howard.

Visuellement c'est très bien fait. Bien que les cases soient globalement très sombres, un bon éclairage est requis pour apprécier la finesse des dessins, le trait est de qualité. Il y a de la densité, des décors travaillés et des ambiances soignées.

Au niveau de l'histoire, la BD est plus volumineuse que les autres adaptations de cette collection. Il faut dire qu'il y a bons nombres d'évènements, de combats et d'intervenants dans cette histoire. Le scénariste a essayé d'en faire un condensé qui tienne la route mais il en ressort tout de même un petit effet fourbi. Il y a, à mon goût, trop de groupes d'intervenants qui débarquent d'on ne sais où. Un peu comme si on était sensé être au courant de ce qu'était la secte de Set, le groupe de la main d'Asura, les damnés de Khitaï, ou encore le prêtre Thutothmes et ces immortels qu'il veut réveiller.

Grâce aux quelques feuillets sur l'œuvre de Howard en fin de l'album, j'ai compris que " l'Heure du Dragon" avait été écrite comme un roman vitrine de ce que pouvait être son univers en vu d'être publié et que donc l'auteur y avait mis autant de références à ses Conan que possible. Peut-être pas la plus facile de nouvelle de Conan à adapter!
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Auteur Allemand né à Weimar en 1749, romancier, dramaturge, poète, théoricien de l'art et homme d'État allemand, passionné par les sciences, notamment l'optique, la géologie et la botanique, et grand administrateur. Il est connu pour avoir écrit "Faust" et "Les Souffrances du jeune Werther"...

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