Voilà donc qui s'annonce bien : de l'amour, du sang, du mystère...
Ce premier tome d'Elric nous en met pleins les yeux dès le début. Une couverture sublime, des décors époustouflants, des personnages très travaillés...On tourne les pages une à une et l'on commence chaque fois par admirer la beauté des images, bien loin d'un simple Lanfeust auquel on aurait pu s'attendre.
Et avec pas moins de trois dessinateurs pour cette oeuvre, on en attendait pas moins!
En effet, tandis que Julien Blondel s'occupait de son script à la fois osé et validé par Moorcock, Didier Poli fournissait une première version crayonnée, revue et corrigée à l'encre par Robin Recht, avant d'être révisée et colorisée par Jean Bastide.
Ce sont donc des images sublimes, aux émotions fortes, qui nous donnent envie de plonger dans les pages pour intégrer l'univers qui se met en place.
Car c'est tout de même ce que reste ce premier tome : de la mise en place. Présentation succinte des personnages (et encore, pas tous) et de leurs ambitions ou fléau.
Le tout reste encore assez vague, les scènes s'enchaînent très (trop?) vite, et l'on referme l'album avec un franc "déjà?!" exprimé haut et fort. Les éditeurs devaient le sentir cependant, car il nous offre en contrepartie pour cette première édition 16 pages d'illustrations inédites, de planches de travail ou d'homages. On les scrute donc tranquillement, en repensant à la lecture.
Et le même constat revient sans cesse, nous hante : c'était trop court. Je veux en savoir plus. Je veux savoir comment ce monde fonctionne, quelles sont les règles, qui sont ces gens, qui tire les ficelles, quelle est cette magie?
Deux solutions alors : attendre patiemment la suite des albums (3autres sont actuellement prévu pour un premier cycle, mais une suite y est déjà envisagée)
ou bien se jeter sur l'oeuvre originale, pour faire plus ample connaissance avec Elric, son monde, et l'oeuvre apparemment monumentale et incontournable de Moorcock.
Mon choix est fait : et vous?
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