Juliette Sachs

Des fois, j’aimerais être un ordinateur pour pouvoir redémarrer ma vie en mode sans échec.

Sérieux ! Grégory tu pensais que j’allais me rendre compte de rien ? tu crois que j’avais le QI d’un bigorneau ?

J’ai beau l’aimer plus que tout au monde, parfois elle me donne furieusement envie de l’abandonner dans une station-service.

Marion, en parlant de son ado en rébellion.| p.11

Collée contre Grégory, je me dis que même quand on croit avoir touché le fond, la vie réserve parfois de belles surprises, et que les problèmes, les difficultés, les petits malheurs et les grosses déceptions... bref, toutes ces choses qui me paraissaient des échecs insurmontables, me conduisaient en fait ici, dans les bras de l'homme de ma vie.

Je pousse un soupir. Ce type est la preuve que la réincarnation existe. Ce n'est pas possible de devenir aussi con en une seule vie.

Psychologie de base. Annoncer une atroce nouvelle, pour mieux faire passer la pilule quand on révèle la vérité.

-Enfin, Camille, un peu de manières ! Une femme distinguée ne boit pas d'alcool comme un vulgaire pilier de comptoir. Ton père et moi ne t'avons pas éduquée comme ça.
Sur l'échelle de Richter de la casse-couillerie, ma mère a déjà atteint un très honorable huit alors que la soirée ne fait que débuter. Si je veux survivre jusqu'à minuit, il va falloir que je me branche le champagne en intraveineuse.

- Laissez-moi deviner. C’est votre chère Mademoiselle Tranoy qui vous a soufflé ce mobile bidon. Parce que vous êtes bien trop stupide pour imaginer un truc aussi tordu tout seul. Franchement, plus je vous regarde, plus je me dis que vous êtes la preuve que la réincarnation existe. Ce n'est pas possible de devenir aussi con en une seule vie !

Je préfère lui mentir plutôt que de lui avouer que j'ai autant envie de passer une semaine en compagnie de ses parents que de me faire arracher une molaire sans anesthésie. Brigitte et Edmond sont si intelligents, si diplômés, si éduqués, si parfaits...
Et si soporifiques.

Ameuté par mon raffut, un type avec une tronche à faire accoucher une femme enceinte apparaît au bout de l'étroit couloir en ciment gris. Même sous la lumière blafarde des néons, je devine à ses traits crispés qu’il est furieux.

Si tu savais ce qu'un mec un peu doué en informatique peut accomplir...

L'enterrement de vie de jeune fille de sa meilleure amie? C'est exactement la soirée dont a besoin Camille pour se détendre un peu.
Mais tout part en vrille quand la bague de fiançailles de la future mariée disparaît et que comble de l'horreur le charmant serveur qui s'était occupé d'elle est retrouvé assassiné plusieurs heures plus tard.
Mais Camille n'y croit absolument pas. Détective amateur, Camille se lance alors dans une enquête périlleuse.
J'ai adoré retrouver la plume du Juliette dont j'avais déjà dévoré ses précédents romans.
De la fraîcheur, de la spontanéité: voici Camille repartie dans une enquête originale de haut vol, rocambolesque et drôle.
A nouveau, Camille va se consacrer corps et âme à sa mission à laquelle va s'ajouter d'autres petites missions. Elle est prête à tout pour résoudre les mystères et aider les siens.
Un cosy mystery féminin léger drôle vous est raconté ici.
Camille est gaffeuse, attendrissante, comique et elle pourrait être l'une de nos amies.
L'intrigue est parfaitement menée si bien que je n'avais pas trouvé l'auteur de cet assassinat. Les rebondissements sont multiples laissant ainsi la place à notre imagination d'inventer de multiples pistes.
L'écriture de Juliette est addictive à souhait, moderne, féminine et cette lecture m'a procuré beaucoup de joie!

Je soulève une paupière et la referme aussitôt, aveuglée par la violente luminosité. J’aurais dû penser à tirer les rideaux hier soir. La main en visière, j’abrite mes yeux et tends le bras vers la table de nuit pour attraper mon téléphone. Mon cerveau proteste en m’irradiant d’une douleur insoutenable. Il semble que mes neurones aient décidé de danser le pogo dans ma boîte crânienne. Je jette néanmoins un coup d’œil à l’horloge de mon smartphone. Dix heures trente. Une heure bien trop matinale pour une fille qui s’est couchée à l’aube avec deux grammes d’alcool dans chaque bras. […]
Génial, voilà que les vertiges viennent s’ajouter à la liste de mes symptômes. Cela m’apprendra à abuser du champagne. Et du vin. Et de la bière. Et des cocktails. D’un autre côté, je ne pouvais guère laisser ma meilleure amie et collègue célébrer son enterrement de vie de jeune fille sans un minimum de festivités. […]
Nous étions cinq. Cinq filles déchainées, délurées et assoiffées. On s’est marrées comme des folles, on a ri, on a dansé. Et on a abusé de l’alcool. Beaucoup abusé. Beaucoup beaucoup abusé.

- J'ai une idée : tu pourrais participer aux cours de cuisine végane que donne Andréa. C'est une nouvelle activité qu'elle vient de lancer, en complément du yoga. La prochaine leçon est mardi prochain. Tu peux inscrire Camille, Poussin ?
- Oh, oui, quelle bonne idée, gazouille sa femme en battant des mains avec entrain. On va bien s'amuser. J'ai prévu que l'on apprenne la recette du curry végétarien au tofu de légumes.
Ils me regardent tous les deux avec un sourire béat, attendant ma réaction. J'ai envie de décéder. Je déteste cuisiner, je suis nulle, je rate tous mes plats, ça me gonfle. Et je déteste les légumes. Alors, cuisiner végane, bonjour le cauchemar. Je m'apprête à sortir ma traditionnelle excuse, j'ai trop de boulot, mais Marc me prend de vitesse.
- Ça tombe bien, ma chérie, tu n'as rien de prévu ce soir-là et tu pourras partir tôt du travail.
Il m'adresse un sourire qui dévoile sa dentition parfaite.

Franchement, plus je vous regarde, plus je me dis que vous êtes la preuve que la réincarnation existe. Ce n'est pas possible de devenir aussi con en une seule vie !

On n’a qu’une vie et elle est déjà bien entamée, alors je compte profiter de la mienne.

Il ne s’agit pas de réparer le passé. Il s’agit de préparer l’avenir. Vous ne pouvez pas avancer dans la vie si vous continuez à vous cacher la tête dans le sable. Cette philosophie de l’autruche vous anéantit à petit feu et vous empêche de vous reconstruire.

Grâce à elle, j’ai cessé de broyer du noir, j’ai cessé de pleurer sur mon sort, j’ai cessé de trembler devant les difficultés, j’ai cessé de craindre l’échec, j'ai cessé d'enfouir ma tête dans le sable comme une autruche.

Et pan, encore un proverbe. Je grince des dents si fort que j’en entends une ou deux se déchausser

Je grimpe derrière lui et, telle Brigitte Bardot sur sa Harley-Davidson, je sens en chemin les trépidations de la machine. Et encore, Brigitte ne passait pas le trajet collée à Mister Univers