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3.89/5 (sur 106 notes)

Nationalité : Pakistan
Né(e) à : Karachi , le 13/08/1973
Biographie :

Kamila Shamsie est titulaire d'un BA en Creative Writing de Hamilton College, et d'une maitrise de MFA Program for Poets & Writers de l'Université de Massachusetts, Amherst.

Plusieurs fois primée par l’Académie des lettres du Pakistan pour ses fictions, elle écrit pour The Guardian et travaille pour la BBC.

Pour son dernier roman, Quand blanchit le monde, elle a été finaliste en Grande-Bretagne du prix Orange 2009.

Elle est la fille du journaliste Muneeza Shamsie et la petite-fille de l'écrivain, Begum Jahanara Habibullah.

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Interview sous-titrée de Kamila Shamsie pour la sortie de son roman "Quand blanchit le monde" (Ed. Buchet/Chastel, août 2010). Réalisée originellement par la maison d'édition américaine Bloomsburry.


Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Hiroko sort sur la terrasse. Une colonne de soie blanche, avec trois grues noires qui déploient leurs ailes dans le dos. Elle regarde en direction des montagnes. Tout lui semble plus beau qu'à son réveil. En fait, jamais sa ville ne lui apparue aussi belle. Elle se tourne vers les flèches de la cathédrale que Konrad contemple au même instant, quand il remarque une déchirure entre les nuages. Un rayon de soleil s'y insinue et l'élargit encore.
Hiroko.
Alors, le monde blanchit.
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Une bâche s'envola d'une charrette à âne. La cargaison de miroirs à main accrocha le soleil, projeta des cercles lumineux sur les façades environnantes dont les fenêtres renvoyèrent l'éclat dans les yeux des passants - chameliers, cochers de victoria, marchands, clients, voyageurs.
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Oui, l'ancienne Carie, située à la marge de la Perse et de la Grèce. La patrie d'Hérodote, le père de l'histoire, c'est vrai. Avant lui, toutefois, il y a eu Scylax - le plus grand voyageur de l'Antiquité, réduit désormais à une poussière dans l'œil de l'histoire.
- Il est allé aux Indes! Hérodote a écrit sur lui.
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Qu’est-ce que c’était ? Pas du chagrin. Le chagrin, elle connaissait. Le chagrin, c’était le demi-frère avec qui ils avaient grandi, non désiré, inéluctable. Le chagrin, le liquide amniotique de leurs vies. Le chagrin, elle pouvait le regarder droit dans les yeux pendant que son jumeau regardait par-dessus son épaule et lui racontait le monde au-delà. Le chagrin changeait de forme pour s’adapter à vos contours – vous enveloppant d’une seconde peau dans laquelle vous finissiez par apprendre à vous glisser avant de reprendre votre vie. Le chagrin était l’accord passé entre Dieu et l’Ange de la Mort, qui voulait qu’un fleuve infranchissable sépare les morts des vivants ; le chagrin, le pont qui permettait aux morts de voleter parmi les vivants, leurs pas là-haut, leur rire au coin de la rue, leur allure dans les corps d’étrangers que l’on suit dans la rue en espérant qu’ils ne se retourneront pas. Le chagrin, c’était la dette payée au mort pour le crime nécessaire de continuer à vivre sans lui.
Mais ça, ce n’était pas du chagrin. Ça n’adhérait pas à elle, ça l’écorchait. Ça ne l’enveloppait pas, ça s’insinuait par les pores de sa peau et la faisait enfler au point de la rendre méconnaissable. Elle n’entendait pas ses pas ni son rire, elle n’arrivait plus à se recroqueviller et à adopter son allure, elle ne pouvait plus regarder dans un miroir et voir ses yeux la regarder en retour.
Ce n’était pas du chagrin. C’était de la rage. C’était sa rage à lui, la rage de ce garçon qui s’était permis toutes les émotions hormis la rage, c’était donc la part de lui qu’elle ne connaissait pas, c’était tout ce qu’il lui laissait, c’était tout ce qui restait de lui. Elle la serra contre sa poitrine, elle la nourrit, elle caressa sa crinière, elle lui susurra des mots d’amour sous un un ciel dépourvu d’étoiles, et se servit de ses griffes étincelantes pour aiguiser ses propres dents.
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"Vingt ans auparavant, à Sohrab Goth, dans les restaurants en bord de route, ou dans la cabine du camion que décorait un Soviétique mort, il avait écouté Abdullah chanter les louanges de sa ville : l'émeraude au milieu du désert, dont les arbres fruitiers portaient des poèmes et dont le verbe avait la saveur des figues mûres. Mais lorsqu'ils avaient traversé Kandahar, tout n'était que poussière et violence. Et, un mois après la défaite des talibans, pas une seule femme non voilée." (Buchet/Chastel - p.422)
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Comme la victoria avançait dans la célèbre rue des Conteurs, Najeeb lui montra du doigt les conteurs - des hommes accroupie sur les estrades de boutiques ouvertes, un public installé face à eux sur des lits en cordes tressées à l'ombre d'arbres. Ils racontaient des histoires en forme de poèmes appelées badalas, expliqua Najeeb.
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Trop d'entre nous se mutinent ou désertent. Surtout quand on leur ordonne de se battre contre nos frères musulmans. Ne prends pas cet air indigné, Lance-Naik, tu devrais être fier que ton peuple refuse de tuer ses frères sur les ordres des oppresseurs, déclara Kalam, un bout de fruit coincé entre ses dents de devant.
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Aucun paysage anglais ne lui avait paru aussi beau que cette parcelle de l'Empire ottoman - les versants en terrasse, les platanes, le bleu lumineux des cieux sans nuages, les ruines d'un temple qu'elle serait pour toujours la première à avoir identifié.
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Comment avouer à son frère qu'il ne s'était pas éclipsé à cause de la foule ou de la menace que représentait le fusil pour ses yeux, mais parce qu'il s'était imaginé un instant dans l'uniforme de l'armée des Indes britanniques et avait eu honte ?
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Il est des instants qu'un être vit en étant habité par la certitude inébranlable qu'ils seront à jamais parés d'un éclat exceptionnel, de plus en plus fulgurant au fil des déceptions inhérentes à l'existence. C'était moi, songea Viv, anticipant les réminiscences de son être en devenir; c'était moi qui cueillais des figues et les fourrais dans ma bouche en regardant le soleil flamboyer de la côte carienne à l'horizon sur une eau d'un bleu d'encre et tellement cristalline qu'on voyait les rochers au pied des falaises.
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