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Critiques de Kate Reed Petty (126)
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True story

Malheureusement, ce roman n'a pas du tout marché pour moi. Si j'ai aimé la présentation des éditions Gallmeister ainsi que le résumé, je suis passée complètement à côté de ce roman.

J'ai trouvé l'histoire longue, emmêlée et sans vraiment d'intérêt, je n'ai pas non plus compris quel message l'auteure souhaitait faire passer avec son livre.

Tant pis !
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True story

En 2015 Alice écrit de Barcelone à son amie Haley qui est partie précipitamment après avoir appris la vérité sur les faits passés en 1999 : son viol.

Tout au long du livre, il sera raconté les années

1999 la soirée alcoolisée avec Nick, Max, Richard, Haley, Dave et Ham,

2000 la rédaction de sa lettre pour entrer à l’université

2008 le week-end perdu de Nick

2011 sa vie avec Q et le long-métrage documentaire sur la culture du viol réalisé par Haley

2014 le retour sur la vérité.



Pour son premier roman, Kate Reed Petty nous offre une belle écriture sur une histoire déjà réchauffée, mais avec laquelle elle porte l’accent sur les traits d’une intrigue plutôt réussie. Elle nous montre également à travers son roman la façon de penser les choses telles que nous pouvons les voir ou non ; les entendre de témoins de celles et de ceux qui nous relatent les faits.

Si le début et la fin nous font tenir le livre, le milieu est moins extraordinaire notamment sur la forme avec la rédaction d’une lettre plusieurs fois revisitée par Alice malheureusement sans plus-value et sur la réalisation du long-métrage d’Haley qui n’apporte pas plus d’attrait. De même, le week-end de Nick n’apporte pas davantage sur la culture du viol d’une Alice que le synopsis met en exergue.

Dommage car l’écriture est potentiellement intéressante de même le fait de présenter notre perception à imaginer si l’on est dans la vérité et nous révolter ou s’il faut relativiser et traiter de mythomane les personnes qui nous entourent.



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True story

A l’arrière des berlines



(Plan séquence)

II bascule avec Suzy sur le grand lit de la suite en lui arrachant tous ses vêtements. La caméra se rapproche doucement de la jeune femme.

(Close-up sur ses yeux embrumés)

Au ralenti, les corps s’étreignent.

Désireux de masquer mon inexpérience, je récite toutes les postures du kamasoutra apprises consciencieusement :

(Split screen) Le Crapaud, La Pieuvre, L’Enclume…

Tu te dis : oh là, là, j’assure grave !

(Fondu au blanc.)

Allongé alangui, tu te tournes vers Suzy pantelante : alors heureuse ? dis-tu.

- …c’est que, vois-tu…

Tu sens le danger, le reproche.

- c’était pas mal, dit-elle, mais c’était peut-être un peu too much, non ?

Et là, elle parle de sentiments, d’oubli des performances…

- tu sais, parfois, moins, c’est mieux !

(Fondu au noir)



Eh oui, en amour comme dans l’écriture, multiplier les positions ne suffit pas toujours.

Kate Reed a construit son récit comme un patchwork, un kaléidoscope, utilisant divers procédés : récits directs, rapportés, dialogues imaginaires, extraits de lettres, de scénarios de films, de fausses-pistes, variations de points de vue…Jusqu’au dénouement qui donne la clef de l’ensemble.

Ce faisant, elle a créé une œuvre assez originale et plutôt prenante. On devine qu’elle a voulu reconstruire le trouble d’Alice, qui cherche depuis des années, à comprendre ce qui a pu lui arriver sur la banquette arrière quand deux garçons l’ont ramenée chez elle, dans un état d’ébriété poussé.



C’est techniquement irréprochable, mais la performance masque un peu le sentiment et perd le lecteur (d’ailleurs, à lire certains commentaires sur Babelio, des lecteurs ont loupé des éléments). J’avoue pour ma part, avoir survolé rapidement certaines parties un peu ennuyeuses.



Dommage car ce roman à la traduction impeccable est proche de quelque chose de grand.

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True story

J'ai eu le sentiment que ce patchwork de scénarios décousus se souciait plus d'appâter un producteur plutôt que du désarroi des lecteurs.



Quelle utilité des rédactions quasi identiques d'Alice dont on comprend à la version 'd' de la 264ème qu'Alice est bipolaire et qu'elle a peut-être simplement fantasmé son viol?



L'écriture est bien lourde, comme les fêtes d'étudiants, la vie pitoyable de Nick qui a sombré dans l'alcool, les allusions aux films d'horreur.

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True story

J'ai eu beaucoup de mal à accrocher à ce roman surtout dans le premier tiers. J'avais l'impression de lire un roman sur un campus américain avec aucun personnage qui ne ressortait et une histoire survolée. Les innovations littéraires, lettres de motivation, scenario de film, tombaient comme un cheveu sur la soupe. Je me suis vraiment intéressée au roman et attachée aux 2 personnages qui racontent l'histoire, qu'à partir du moment où c'est devenu plus classique, la fin est originale. Le résumé de l'éditeur n'est pas adapté au roman, l'a-t-il lu ?
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True story

True story raconte l'histoire d'une rumeur (soit l'inverse d'une histoire vraie) : à la suite d'une soirée très arrosée, la jeune Alice est raccompagnée chez elle par deux garçons. Après l'avoir laissée devant chez elle, ils rejoignent leurs amis à qui ils racontent, sur le ton d'une blague ou d'une bravade, l'avoir touchée dans son sommeil. La rumeur fait vite le tour de la petite ville, seulement voilà... Alice ne se souvenant de rien, que s'est-il vraiment passé ?



Malgré un thème horrible, le livre est très plaisant à lire car il alterne plusieurs genre de récits : des mails, des brouillons de lettres de motivation pour une école, et se base également sur le récit d'un personnage complètement extérieur à l'histoire, un ami des supposés violeurs.



Un livre puissant qui aborde un thème d'une façon différente, moins glauque et dérangeant que ceux de Joyce Carol Oates par exemple, mais qui fait réfléchir et penser à ce thème d'un point de vue différent.
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True story

Eté 1999, un soir de fête sur un campus américain. L'équipe de crosse est là, comme d'habitude, des copains de sport, de cours et de beuverie, c'est à celui qui aura chopé le plus de filles, chacun ment, s'invente des relations sexuelles pour ne surtout pas être le puceau de la bande. Et ce soir-là, Max le hâbleur demande à Richard le gentil, de raccompagner Alice, une des filles du lycée privé réputées plus libres. Alice est complètement ivre tout comme Max qui l'installe à demi-consciente sur la banquette arrière et goguenard, prend place à côté d'elle malgré les protestations de Richard. Après avoir déposé Alice devant chez elle et s'être fait coursés par sa mère, ils rejoignent les copains au café. Et Max sort le grand jeu, il parade, se vante, donne des détails, raconte comment les deux compères ont abusé d'Alice, sous le regard de Richard qui ne dément pas. Autour de la table, il y a Haley qui plait beaucoup à Nick, et qui est l'amie d'Alice. La rumeur enfle, enfle, la mère porte plainte mais Alice ne se souvient de rien, c'est le black out total, le vide intersidéral, elle n'a aucune idée de ce qui s'est passé sur la banquette de cette voiture ce soir d'été.

Des années plus tard, on retrouve Alice, Nick, Haley et Richard.



Un premier roman à la construction plus qu'originale. L'auteure ne respecte pas la chronologie et multiplie les formes narratives qui alternent ; un chapitre où Nick raconte puis c'est Alice qui parle, les scénarii des films qu'Alice et Haley écrivaient ado, les brouillons d'une lettre de motivation pour la fac... On emprunte divers chemins de lecture et c'est assez réjouissant. Même si j'ai eu un peu de mal à organiser la relation entre Alice et Haley, même si le séjour de Nick m'a paru un peu longuet, je dois dire que la fin m'a scotchée, chamboulant tout ce que je croyais avoir compris. C'est un roman qu'il faudrait relire à la lumière des dernières pages (dommage que je n'aie pas trop le temps avec les premiers romans de la rentrée littéraire de janvier qui s'empilent déjà sur mon bureau ;)


Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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True story

Un livre d'horreur chez Gallmeister ? Non, un livre d'horreurs, nuance !



Dans True Story traduit par Jacques Mailhos, Kate Reed Petty nous plonge dans le quotidien de la jeunesse américaine insouciante, à l'image de la vie du jeune Nick : la fin du lycée et l'attente des acceptations en universités ; l'équipe de crosse, sport d'équipe aux valeurs mâles et collectives ; les fêtes régulières, et l'alcool, et les joints, et les filles…



Et un soir, une énième beuverie, un retour en voiture avec Alice, jeune fille ivre morte à moitié inconsciente sur la banquette arrière à côté de Richard tandis que Max conduit. Un geste de plus, un geste de trop. Une blague de garçons ? Un viol caractérisé.



« …Tout simplement un samedi soir sur la terre » aurait dit Cabrel, mais un acte nié dont les conséquences n'ont pas fini de hanter la vie d'Alice et de son amie Haley qui va vouloir en raconter l'histoire. Mais aussi à d'autres niveaux celle de Nick, de Max ou de Richard.



Ce livre est un livre d'horreurs, une plongée au coeur de la portée de nos actes et de la mesure différenciée de leurs conséquences, avec tout ce que cela comporte de courage ou de lâcheté, de compromission ou d'acceptation, de simples remords ou de réel pardon.



Mais si je l'ai aimé, je suis pourtant resté un peu spectateur de ce livre qui m'a parfois paru un peu confus, peut-être à l'image de la tempête incessante qui occupe la tête d'Alice ou à un autre niveau, celle de Nick. le style, mélange de récit choral, de mails et de théâtre, a probablement contribué à cette confusion, comme l'arrivée d'un twist final faisant basculer le livre dans un genre dont il aurait pu se passer.



Reste cependant une belle approche de la négation de l'évidence et de ce fossé qui sépare, encore, le regard des garçons et des filles sur la portée d'un même acte. L'horreur aurait-elle un sexe ?

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True story

Que s'est-il passé au retour de la fête de l'équipe de cross du Lycée. A soirée intitulée :" la fête où tout le monde baise, même Max "

Richard et Max ont-ils vraiment abusé d'Alice, sur la banquette arrière de la voiture de Max, alors qu'il la ramenait chez elle, ou bien est-ce encore une vantardise de plus pour ces adolescents encore puceaux.

De toute façon la jeune fille ne se souvient de rien, elle était complètement ivre.

Il sera difficile de démêler le vrai du faux, et une rumeur une fois qu'elle se répand devient parfaitement incontrôlable et impacte de plus en plus de personnes. Une soirée et plusieurs vies gâchées.



Comment se construire après qu'un évènement qui vous concerne est raconté par d'autres.

Peur de ce qui est arrivé, peur de ce qui pourrait arriver, peur de ce qui n'arrivera pas, et si l'histoire qui a fracassé tant de vies était un mensonge ?

Récit choral, Kate Reed Petty, construit un véritable roman gigogne, dans lequel, tour à tour, le lecteur accède aux vérités successives des personnages tous victimes du regard des autres.La romancière embrasse l'air du temps de la période post-meeto et vaillamment nous offre l'instantané d'une époque où les relations hommes/femmes sont entrain de se réinventer.

" Je suis un mensonge qui dit la vérité " ainsi se définissait le poète Jean Cocteau, Kate Reed Petty pourrait faire sienne cette citation.

La vérité c'est surtout que True Story est un très bon roman.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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True story

True story est un roman écrit par kate Reed Petty. Il a été traduit de l'américain par Jacques Mailhos et est paru aux éditions Gallmeister en 2020.



Ce roman raconte l'histoire d'une bande d'adolescents américains venant d'horizons très différents et qui se retrouvent pour une méga fête chez l'un d'eux. Au cours de cette soirée, une adolescente est victime d'attouchements. Cet événement tragique marquera les adolescents et les hantera jusqu'à l'âge adulte.



L'auteur nous propose un livre sur la rumeur qui enfle et ses conséquences.



Après un début très poussif, je me suis malgré tout plongée dans l'intrigue de ce roman qui est très originale, notamment dans la façon dont le récit est présenté.

Je n'ai jamais lu de roman portant sur le sujet de la rumeur et j'ai trouvé cela plutôt recherché. La fin où Alice Lovett, l'héroïne, explique comment est structuré le roman est particulièrement inattendue.

Mon gros bémol concerne surtout la mise en place des événements et des personnages qui n'est pas toujours très intéressante.



En bref, une lecture mitigé pour ma part.







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True story

Lors d'une soirée très alcoolisée une lycéenne ,Alice est raccompagnée chez elle par Max et Richard. Elle ne se souvient de rien mais une rumeur s'installe. Elle aurait été abusée par les deux garçons alors qu elle était inconsciente. Entre violence, alcool et abus sexuel ce roman est étonnant par sa construction surprenante et déstabilisante. On passe de scénario de film, à des chapitres classiques mais sans numéro de page, à des lettres de recrutement et ses brouillons. On se demande tout le long du livre où nous emmène l auteur , que s est il vraiment passé ce soir là ?
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True story

INCLASSABLE

Cela commence comme ça : il paraît qu’il s’est passé quelque chose de grave la nuit dernière...

Des chuchotements, des bruits, la rumeur s’éveille, grandit.

Impossible de savoir quand elle s’arrêtera ...

La rumeur est impalpable, incontrôlable. Personne ne la maîtrise et tout le monde s’y perd pour discerner le vrai du faux.

True Story nous enfonce dans les abîmes de la rumeur.

Impossible de le classer, un des livres les plus originaux que j’ai lu ces dernières années.

C’est simple, il vous secoue dans tout les sens.

Ici, pas de directions, vous pensez qu’il vous emmène sur un chemin bien précis et hop il dévie sa trajectoire.

Il est là pour vous perturbé comme la rumeur qui déstabilisera la vie d’Alice, l’héroïne du roman.

True Story nous emporte dans un voyage hors norme axé sur la mémoire des personnages.

Quels souvenirs gardent-ils après un traumatisme ?

La cause et l'effet traversent le récit au fur et à mesure qu’il se déroule.

La construction de l’intrigue est juste démente, du jamais vu.

Nous sommes à la fois déstabilisé et interpellé.

Une construction qui ne suivra jamais une seule fois le même chemin tout en restant fidèle à l’histoire racontée.

Intelligent et intensément pertinent sur le plan social, utilisant des astuces littéraires pour explorer la palette des émotions humaines, True story m’a tout simplement scotché.

Une fin bluffante qui nous pousse à repenser, à revoir notre mode de pensée. A tel point que maintenant que nous savons, nous sommes obligés de le relire pour explorer tout les recoins invisibles.

Un premier roman brillant, à lire absolument.



Alors, envie d’être secouer ?

Et vous, quelle est la lecture la plus originale que vous avez lu ?


Lien : https://www.les-miscellanees..
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True story

1999 : un groupe d’ados américains, les hormones dans le tapis, cherchent les invitations à des fêtes de style « open house », peu importe les prétextes invoqués. Alcool, drogue et sexe doivent impérativement être au rendez-vous, dans l’ordre ou le désordre. Quinze ans plus tard, une jeune femme présente à l’une de ces soirées vit encore avec le souvenir nébuleux d’une agression sexuelle subie par deux garçons sur le siège arrière d’une voiture lors d’un raccompagnement tardif.

Kate Reed Petty a construit son roman sous forme de patchwork, assemblage divers de témoignages, de conversations, de scénarios et de rédactions scolaires autour de l’événement traumatisant vécu par ses personnages. Les agresseurs, la victime et leurs connaissances évoluent ainsi en parallèle de cette histoire, cristallisée au fil du temps, de manière différente, dans les esprits de chacun.

J’ai été déroutée plusieurs fois par le style littéraire du roman, doté d’une écriture à plusieurs niveaux, malheureusement pas toujours égaux. Certains passages m’ont agacée par leur piètre qualité.

Dans l’ensemble, j’ai trouvé cette histoire intéressante, même si on la retrouve souvent abordée dans les trames romanesques, le thème reste encore et toujours d’actualité.

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True story

« True story » est le roman d’une rumeur concernant une agression sexuelle qui se serait déroulée à l’arrière d’une voiture, perpétrée par deux étudiants sur une jeune fille prénommée Alice. Les deux garçons concernés par cette affaire, très populaires au sein de leur équipe de Lacrosse se vantent d’avoir abusé d’elle. Alice se retrouve alors montrée du doigt, moquée, parfois défendue, mais elle est surtout totalement perdue, car elle ne se souvient de rien. Que s’est-il réellement passé dans cette voiture ? Sur une période de 15 ans, et à travers de nombreux supports narratifs différents, Kate Reed Petty retrace les tranches de vie de ses protagonistes concernés par la rumeur, mais aussi celles de personnages satellites impliqués de près ou de loin dans cette affaire. Dans notre société, et dans les écoles américaines (puisque c’est ici le lieu de l’action), les affaires de viol sont rapidement étouffées, surtout lorsqu’elles mettent en cause des garçons sportivement doués et promis à de brillantes carrières, ou carrément tues.L’auteur s’efforce de dénoncer cette « culture du viol » dans les lycées, ces attitudes qui normalisent ou encouragent le viol. Sa manière de le faire est singulière.D’abord, elle utilise un schéma narratif peu commun en utilisant tous les « genres » littéraires à sa disposition. Ainsi, vous trouverez par exemple dans « True Story » une partie du récit flirtant avec du fantastique, des brouillons de candidature pour entrer à l’université, des morceaux de pièces de théâtre écrites durant l’adolescence. L’auteur joue avec les temps, les lieux, les personnages et les styles. Cet assemblage de genres narratifs qui peuvent laisser le lecteur un peu perplexe durant la lecture finit par créer un vaste patchwork. Une fois les pièces assemblées, le lecteur entrevoit, petit à petit, ce qui se rapproche le plus de la tangibilité des faits laissés d’abord à sa libre appréciation, puis de l’authenticité des conduites pour aboutir à LA vérité crue et sans fard.



Kate Reed Petty emmène progressivement son lecteur vers la réponse à la question suivante « Que s’est-il réellement passé ce soir-là ? » en utilisant un espace-temps d’environ 15 ans durant lequel le lecteur découvre ce que sont devenus les protagonistes. Elle exploite le sujet de différents points de vue : la façon dont on se voit, la façon dont les autres nous perçoivent, les choses dont on se persuade soi-même et ce que les autres disent de nous. Toutes ces « stories » nous définissent et sont susceptibles de changer notre futur. (C’est l’auteur qui exprime son point de vue dans une interview et je reprends ici ses propos pour expliciter mon ressenti) La fin du roman, ce moment tant attendu où enfin toutes les pièces du patchwork sont assemblées en est d’ailleurs un magistral exemple. Dans les affaires de viol, ici sur campus, chaque membre de la communauté a un rôle à jouer. Il doit porter sa part de responsabilité pour secourir une victime potentielle ou en protéger une autre. Lorsqu’un maillon de cette chaîne est défaillant, c’est toute la chaîne qui s’écroule. On ne sait plus distinguer le vrai du faux. Or, dans cette affaire, les apparences sont trompeuses. Les garçons considèrent ce qu’ils ont fait comme un faire-valoir, Alice ne peut qu’avoir honte lorsque l’école entière la considère comme une fille facile. Haley, son amie, en prenant sa défense est elle aussi harcelée, presque considérée comme une folle hystérique, féministe à outrance.



J’ai beaucoup aimé le mélange des genres dans ce roman, même si j’avoue avoir été songeuse sur le chemin pris par l’auteur, m’interrogeant sur ce qu’elle cherchait à nous dire, comment elle nous le disait, pour quelle finalité. Pour parvenir à assembler toutes les pièces du puzzle, il faut lire le roman jusqu’au bout. Je dois dire que la fin m’a scotchée (et il en faut pour réussir encore à me surprendre !) et que forte d’avoir toutes les cartes désormais en main, j’aurais pu recommencer ma lecture du début pour rechercher les indices laissés délibérément par l’auteur. Oui, dans cette lecture, il faut rester zen et savoir se laisser porter. Ne pas chercher à tout comprendre, tout de suite. Patiemment écouter ce que cherche à nous dire l’auteur, la laisser nous emmener jusqu’au bout du chemin. Cela prend un peu de temps et d’indulgence, mais le final en vaut la peine. J’ai particulièrement apprécié la partie sur les dissertations écrites par Alice pour ses candidatures dans diverses universités. Le sujet était d’écrire à propos d’une « expérience importante qui a eu un impact sur moi ». Alice doit donc parler d’elle et ce n’est pas si aisé. Cette partie, précisément, engage l’avis du lecteur sur ce qui est écrit. Ainsi, il donne silencieusement son avis sur le texte, devient partie prenante de l’exercice et c’est par ce biais que l’auteur permet au lecteur de plonger intégralement dans l’existence d’Alice. Alice est passionnée de films d’horreur (évocation du « silence des agneaux ») et l’une des pistes envisagées pour parler d’elle est de parler de cette passion. Le résultat des nombreux brouillons qu’elle produit, et des commentaires de sa professeur est passionnant.



« True Story » est un texte exigeant parce que le récit a l’air de partir dans tous les sens. Or, l’auteur sait exactement où elle va. Comment se construire après une rumeur ? Dans quelle mesure cette rumeur nous définit-elle ? Peut-elle orienter notre avenir ? Un premier roman magnétique et audacieux.


Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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True story



Alice est raccompagnée d’une soirée étudiante, totalement ivre, par deux amis qui se vantent de l’avoir abusée. Poursuivie par la rumeur, Alice ira jusqu’à faire une tentative de suicide.

Mais résumer l’intrigue de ce livre ne rend pas compte de ce qu’il n’est vraiment ni de son originalité.

Le livre mêlant les types de narration et les points de vue, comme les types de police d'ailleurs, est original dans sa construction et dans son écriture.

Malgré un début un peu lent car assez banal sur un groupe d'étudiants américains, on se laisse prendre.


Lien : https://dorothee.sokal@gmail..
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True story

J’ai lu ce roman début juillet, avant que je parte en voyage, alors depuis mes souvenirs se sont un peu estompés et je m’excuse d’avance si ce que j’écris est peu constructif. Et puis j’ai toujours un peu de mal à écrire une chronique sur une lecture avec laquelle j’ai eu du mal…



J’ai pourtant commencé ce livre avec envie de l’apprécier, sincèrement. Le sujet de l’histoire m’intéressait, et la structure narrative était atypique et semblait intéressante. Pourtant… cela ne l’a pas fait pour moi. Le découpage du roman m’a déstabilisée et perturbée, et je n’ai pas vraiment réussi à m’y habituer. La lecture n’est absolument pas linéaire et je n’ai pas réussi à être embarquée par le récit. Il y a eu des parties où ça allait, mais pour être honnête, j’ai décroché à bien des moments…

Certaines parties sont très longues ; ce n’est pas forcément ce que je préfère. J’ai eu du mal à saisir un fil directeur à l’intrigue, à comprendre où l’autrice voulait aller. (Il faut attendre la fin pour cela, mais purée que c’est long…)

Le récit est atypique (le découpage des parties, les points de vue…), cela aurait pu être un bon point mais je ne suis pas rentrée dedans. Cette alternance Nick/Alice… je ne sais pas quoi dire là-dessus. Je ne me suis attachée à aucun des deux.



Le seul point que je trouve important de noter, c’est la fin. Cette chute à laquelle je ne m’attendais absolument pas m’a laissée bouche bée. Et oui, je trouve que la fin est bien ! Ce qui me frustre d’autant plus car je n’ai pas accroché à tout le restant de l’ouvrage, ce qui est bien dommage… ! Ça me fait un peu mal au cœur de mettre une note comme celle-là, parce que purée, la fin est quand même bien faite…!
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True story

je vous emmène aux États-unis, suivre l'histoire d'adolescents pour qui au court d'une fête tout va basculer.

Nous allons suivre une joyeuse bande d'équipe de crosse qui organise des fêtes légendaires où au cours de l'une d'entre elle, une jeune fille va se faire violer.

.

Autour de cette thématique du viol, l'autrice va aborder un thème que l'on ne voit pas souvent : la rumeur, son début, ses ravages, sa fin...De simples mots qui peuvent changer la vie d'un être humain, du côté de celui qui lance la rumeur et de la personne concernée, on suit tout le cheminement psychologique que celle-ci peut avoir, et les répercussions sur notre vie...

Ce roman aborde également le thème du pardon : une fois la vérité révélée et ses raisons peut-on comprendre et arriver à pardonner ?

Malgré des thèmes supers intéressants, la construction atypique du roman m'a fait ressentir quelques longueurs que je n'ai comprises qu'à la fin et cela me biaise sûrement dans mon avis.

.

Bonne lecture.
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True story

Dans un premier roman prenant, drôle et parfois terrifiant, Kate Reed Petty s’attache aux trajectoires de quatre jeunes Américains confrontés au souvenir d’un drame ténébreux vécu à l’adolescence.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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True story

Le pouvoir des mots, d'une rumeur, mais pas seulement... celui aussi de la pression sociale, du regard des autres, du besoin "d'impressionner" et de faire comme tout le monde, de suivre le groupe... avec toutes les répercussions que cela peut engendrer.

Ce livre aborde habilement tous ces sujets. Un vrai puzzle pour lequel il faut parfois faire preuve de patience pour comprendre le sens final et que tout soit révélé.
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True story

Traduit de l’anglais par Jacques Mailhos.



Gallmeister entame sa rentrée littéraire avec un premier roman venu d’outre Atlantique, True Story.

Ce qui m’a interpelée d’entrée c’est la construction tant littéraire que visuelle.

En effet, ce qui, à la base, pourrait passer pour une banale histoire (si on peut dire) de viol pendant une fiesta universitaire, est ici traité d’une manière totalement originale.

Alice est au lycée et se rend à une fête. L’alcool coule à flots. Mais Alice a trop bu. Des garçons de son lycée la raccompagnent chez elle. Mais Alice a trop bu. Elle ne se rend compte de rien. Le lendemain une rumeur circule et enfle au lycée, Alice a été violée par ses deux camarades. Mais Alice avait trop bu, elle ne se souvient de rien mais heureusement, son amie Haley est là pour elle.

Quelques temps plus tard, chacun va donner sa version et surtout subir les conséquences de cette histoire, conforter ou infirmer cette rumeur assassine.

Haley va s’exprimer sous forme de script pour un court-métrage. Devenue cinéaste elle aimerait saisir cette opportunité pour briller sur tapis rouge quitte à exposer, à nouveau, son ancienne amie à la rumeur. Ici le texte, visuellement, est aussi un script avec sa présentation particulière et une police d’écriture dédiée.

Alice, elle, va enchaîner des brouillons de lettres de motivation pour entrer à l’université puis va enfin écrire une longue missive où elle va raconter ce dont elle se souvient, ce qu’on lui a raconté, ce qu’elle a aussi enfoui au fond de son cœur et de sa tête. A cette partie également sa police de caractères dédiée tout comme sa propre mise en forme.

Et puis il y a Nick, Max et Richard. Ces deux derniers sont ceux qui avaient ramené Alice chez elle.

On comprend vite que quel que soit le protagoniste qui raconte, le roman tout entier est certes centré sur Alice, mais surtout dédié à Haley qui est à l’origine de la rumeur autour de cette soirée.

Et que dire de la fin de l’histoire qu’on pourrait retenir comme une morale ? Ce n’était pas celle à laquelle je m’attendais et c’est peut-être ce qui a fini de me faire tellement aimer ce roman. Mais je vous laisse la découvrir.

Cette rentrée littéraire commence au mieux chez Gallmeister.


Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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