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Citations de Kathrine Kressman Taylor (349)


C'est déjà bien assez fàcheux pour moi qu'une Juive soit venue chercher refuge dans mon domaine. Je ne tolérerai plus d'être associé d'une manière ou d'une autre avec cette race.

 
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Nous devons présentement cesser de nous écrire. Il devient impossible pour moi de correspondre avec un Juif; et ce le serait même si je n'avais pas une position officielle à défendre.
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Quand on vieillit, on ne se bouge plus comme ça, juste pour le plaisir de sentir la paresse dans ses muscles. On sait où ça fera mal si on remue les épaules. On doit faire un effort pour se mettre sur ses jambes et pour marcher en attendant de pouvoir se rasseoir et se reposer. On oublie ce qu'on sentait quand on avait un corps jeune.
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Ses fesses étaient douces et rebondies, on les voyait sous sa robe comme deux gros pains bien gonflés, prêts à enfourner.
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La dinde était caché au milieu des arbres. Par terre, les feuilles mortes étaient trop mouillées, trop pourries pour que le vent les soulève. La nature ne faisait pas de bruit, et la grosse bête était assise là, à le regarder d'un drôle d'air, sans une plume qui bougeait.
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Sur la route qui longe le terrain brûlé, il a croisé une dinde qui avait volé un nid. Ca montre bien que, ce matin-là, il avait l'oeil. On peut passer cent fois devant une dinde qui couve sans jamais rien voir, au milieu des buissons et des feuilles.
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Tout à coup, il a vu des feuilles avec des centaines de formes différentes, celles des arbousiers, longues et brillantes, celles des cèdres, plates et tombantes, les boucles roses sur les petits chênes, le sumac tout délicat et luisant, et il s'est demandé pourquoi les aiguilles de pin elles sont comme elles sont.
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Il se promenait, tranquille, vu qu'il n'était pas pressé, et la mousse était spongieuse sous ses pieds. A l'ombre il faisait froid, mais dans les clairières, c'était plein de soleil. Comme il venait de pleuvoir, l'air sentait bon le propre. C'est là que les arbres qui s'agitaient l'ont agité lui aussi : quand un geai perché dans un pin gigantesque a poussé des cris perçants, il sentait presque ce que ça faisait d'avoir des ailes et de crier du haut d'un pin, un matin au mois de mars.
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Le blé d'hiver pousse de dix à douze centimètres, d'un beau vert jaune qui se répand sur toutes les pentes de la vallée, et de nouvelles pousses pointent sur la cime des pins et des sapins.
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Dans les collines du sud de l'Oregon, le mois de mars vous donne envie de sauter comme un lièvre. Il pleut des cordes pendant deux semaines, continuellement, comme si la pluie ne devait jamais s'arrêter, et puis tout à coup, c'est une semaine de temps chaud, presque comme en plein été, mais les rivières sont si hautes qu'elles débordent.
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Puis Tige Tigard la fit simplement pivoter, la tenant toujours par les côtes. Il plaça son autre main sur sa nuque et pressa sa bouche contre la sienne. Elle vit ses cils comme des ombres pointues contre le clair de lune. Dans la chemise rouge à carreaux et le jean raide, son corps était ferme et vivant contre le sien. Il la fit ployer lentement d'avant en arrière, ses épaules s'agitaient comme un arbre balancé par le vent. Il sentait le whisky et les pommes, et Ellie Pearl tournait comme la terre, en orbite, sous la pression de cet homme, des montagnes et de la nuit.
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Ellie Pearl contempla le ciel blafard, presque vidé de ses étoiles à cause de la lune. Elle posa ses mains manucurées sur les avant-bras de Tige Tigard qui la tenait. Sous la peau brune, les longs muscles noueux formaient comme des cordes. Elle chancela mais s'accrocha à cette rudesse silencieuse.
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L'obscurité s'étendait déjà sur la vallée, et quand le coteau commença à s'assombrir, la lune apparut à l'ouest, mince faucille se découpant dans le ciel. Ellie Pearl la vit d'abord par-dessus son épaule droite, blanche et mince dans le bleu profond, soulevant sa corne basse pour empêcher la pluie de tomber. Ce n'était peut-être pas tout à fait une nouvelle lune, mais c'était un porte-bonheur parce qu'elle l'avait aperçue par-dessus son épaule droite.
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Il y a dans le monde quelque chose qui ne va pas du tout. Regardez ce qui dure, les tombes, par exemple. Ce sont les belles choses qui disparaissent en premier; les matinées comme celle-ci, les iris qui cachent à l'intérieur de leurs pétales des cavités mouchetées et duveteuses.
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Elle ne comprend pas que la blancheur des pivoines fait peine à voir parce qu'elle doit finir un jour.
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Je me demande s'il lui arrive de voir jusqu'aux ténébreux abîmes qui se profilent derrière les apparences, de faire face à l'effroyable, à l'insupportable fin de tout.
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Dans un massif, les pivoines blanches explosaient comme d'énormes boules de pop-corn, les pavots ardents rougeoyaient et les iris tremblaient en masses d'un bleu velouté.
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Le jardin était tellement rempli de fleurs, tellement prodigue de parfums dans cette brume de lumière, avant que le brouillard ne se dissipe et ne laisse passer le soleil, qu'Anna pouvait à peine le supporter.
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Je ne veux plus rien avoir à faire avec les Juifs, mis à part les virements bancaires et leurs reçus. C'est déjà bien assez fâcheux pour moi qu'une Juive soit venue chercher refuge dans mon domaine. Je ne tolérerai plus d'être associé d'une manière ou d'une autre avec cette race.

(exemple d'ironie)
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Heureusement qu'il existe un havre où l'on peut toujours savourer une relation authentique : le coin du feu chez un ami auprès duquel on peut se défaire de ses petites vanités et trouver chaleur et compréhension ; un lieu où les égoïsmes sont caducs et où le vin, les livres et la conversation donnent un autre sens à la vie. Là, on a construit quelque chose que la fausseté ne peut atteindre. On s'y sent chez soi.
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