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Citations de Kathrine Kressman Taylor (349)


Le juif est le bouc émissaire universel. Il doit bien y avoir une raison à cela, et ce n'est pas la superstition ancestrale consistant à les désigner comme les " assassins du Christ " qui éveille une telle méfiance à leur égard.
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Qui est cet Adolf Hitler qui semble en voie d'accéder au pouvoir en Allemagne? Ce que je lis sur son compte m'inquiète beaucoup.
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Je n'ai jamais haï les Juifs en tant qu'individus -- toi, par exemple, je t'ai toujours considéré comme mon ami --, mais sache que je parle en toute honnêteté quand j'ajoute que je t'ai sincèrement aimé non à cause de ta race, mais malgré elle.
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Car je te le dis , mon ami, c'est à l'émergence d'une force vive que nous assistons dans ce pays. Une force vive. Les gens se sentent stimulés, on s'en rend compte dans les rues, en entrant dans les magasins. Ils se sont débarrassés de leur désespoir comme on enlève un vieux manteau. Ils n'ont plus honte, ils croient de nouveau à l'avenir. Peut-être va-t-on trouver un moyen pour mettre fin à la misère. Quelque chose -- j'ignore quoi- va se produire. On a trouvé un Guide.
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Nous allons nous battre pied à pied et opposer la vérité à leurs mensonges, m'exclamai-je en serrant si fort son bras rond que je dus lui faire mal. Si les nazis trichent, nous révélerons leurs manigances. Hitler a ses troupes d'assaut, mais le Front de lutte chrétien comptera bien plus. Nous combattrons contre l'orage qu'ils ont déchaîné aux portes des églises.
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Vaincre le désespoir nous engage souvent dans des directions insensées.
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Parce que, tu sais, Max, depuis que je suis dans ce pays, je les ai vus, ces gens de ma race, et j’ai appris les souffrances qu’ils ont endurées toutes ces années, le pain de plus en plus rare, les corps de plus en plus maigres et les esprits malades. Ils étaient pris jusqu’au cou dans les sables mouvants du désespoir. Ils allaient mourir, mais un homme leur a tendu la main et les a sortis du trou. Tout ce qu’ils savent maintenant, c’est qu’ils survivront. Ils sont possédés par l’hystérie de la délivrance, et cet homme, ils le vénèrent.
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Cher vieux Max,

Tu as certainement entendu parler de ce qui se passe ici, et je suppose que cela t’intéresse de savoir comment nous vivons les événements de l’intérieur. Franchement, Max, je crois qu’à nombre d’égards Hitler est bon pour l’Allemagne, mais je n’en suis pas sûr. Maintenant, c’est lui qui, de fait, est le chef du gouvernement. Je doute que Hindenburg lui-même puisse le déloger du fait qu’on l’a obligé à le placer au pouvoir.

L’homme électrise littéralement les foules; il possède une force que seul peut avoir un grand orateur doublé d’un fanatique. Mais je m’interroge : est-il complètement sain d’esprit ? Ses escouades en chemises brunes sont issues de la populace. Elles pillent, et elles ont commencé à persécuter les Juifs. Mais il ne s’agit peut-être là que d’incidents mineurs : la petite écume trouble qui se forme en surface quand bout le chaudron d’un grand mouvement. Car je te le dis, mon ami, c’est à l’émergence d’une force vive que nous assistons dans ce pays. Une force vive.

Les gens se sentent stimulés, on se rend compte en marchant dans les rues, en entrant dans le magasins. Ils se sont débarrassés de leur désespoir comme on enlève un vieux manteau. Ils n’ont plus honte, ils croient de nouveau à l’avenir. Peut-être va-t-on trouver un moyen pour mettre fin à la misère. Quelques chose - j’ignore quoi- va se produire. On a trouvé un Guide ! Pourtant, prudent, je me dis tout bas : où cela va-t-il nous mener ? Vaincre le désespoir nous engage souvent dans des directions insensées.
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Comme tu pourras le constater, je t’écris sur le papier à lettres de ma banque. C’est nécessaire, car j’ai une requête à t’adresser et souhaite éviter la nouvelle censure, qui est des plus strictes. Nous devons présentement cesser de nous écrire. Il devient impossible pour moi de correspondre avec un juif ; et ce le serait même si je n’avais pas une position officielle à défendre. Si tu as quelque chose d’essentiel à me dire, tu dois le faire par le biais de la banque, au dos de la traite que tu m’envoies, et ne plus jamais m’écrire chez moi
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Si seulement je pouvais te montrer, non, t’obliger à constater la renaissance de l’Allemagne sous l’égide de son vénéré Chef. Un si grand peuple ne pouvait pas rester éternellement sous le joug du reste du monde. Après la défaite, nous avons plié l’échine pendant quatorze ans. Pendant quatorze ans, nous avons mangé le pain amer de la honte et bu le brouet clair de la pauvreté. Mais maintenant, nous sommes des hommes libres. Nous nous redressons, conscients de notre pouvoir ; nous relevons la tête face aux autres nations. Nous purgeons notre sang de ses éléments impurs. C’est en chantant que nous parcourons nos vallées, nos muscles durs vibrent, impatients de s’atteler à un nouveau labeur ; et nos montagnes résonnent des voix de Wotan et de Thor, les anciens dieux de la race germanique
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Car je te le dis mon ami, c'est à l'émergence d'une force vive que nous assistons dans ce pays. Une force vive. Les gens se sentent stimulés, on s'en rend compte en marchant dans les rues, en entrant dans les magasins. Ils se sont débarrassés de leur désespoir comme on enlève un vieux manteau. Ils n'ont plus honte, ils croient de nouveau à l'avenir. Peut-être va-t-on trouver un moyen pour mettre fin à la misère. Quelque chose - j'ignore quoi - va se produire. On a trouvé un guide ! Pourtant prudent, je me dis tout bas : où cela va - t - il nous mener ? Vaincre le désespoir nous engage souvent dans des directions insensées. (p.20)
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Comme si elle avait eu ce corps ferme et charnu entre les mains, Ellie Pearl se souvint tout à coup de ce qu'on éprouve lorsque l'on dépèce un lapin, la t^te avec ses oreilles velues qui paraît hébétée mais aussi naturelle que la vie, le couteau qui tranche au milieu, qui découpe une entaille dans chaque jambe, la fourrure qui se détache d'une seule pièce, comme un manteau.
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Une voiture se gara devant la maison. Les Carruthers revenaient chercher quelque chose qu'ils avaient oublié. Anna dit "Excuse-moi" à Rob, quitta la balustrade et monta dans sa chambre. Pas pour se cacher. Simplement parce qu'elle n'avait aucune raison de le revoir. Elle ne souhaitait ni se venger de lui ni obtenir qu'il renouvelle sa promesse. Elle entendit des bruits de pas, des propos échangés au rez-de-chaussée. Une chaise grinça, puis de nouveau des voix, dont celle de Derek, sur le pas de la porte. Elle n'éprouvait plus rien. Touchée par une sorte d'épanouissement, par une austère floraison interne, elle attendit en silence, dans la lumière filtrée par la pluie, que la voiture redémarre.
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Elle l'aimerait à tout jamais. Elle porterait toute sa vie sa tristesse avec elle, sans que personne ne le sache jamais. Elle se rappela sa prémonition matinale : toute splendeur est éphémère.
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Devant la charmante petite église de San Miniato, la plus ancienne de Florence, joyau de l’architecture romane, avec ses mosaïques dorées et ses voûtes arrondies, je trouve un banc au soleil pour contempler, en contrebas, les toits roses de la ville. À ma gauche, la masse de l’ancienne forteresse du Forte Belvedere, où se rejoignent les remparts d’une Florence encore plus ancienne ; sous ces murs sombres, les feuillages des oliviers sont comme une nuée de murmures argentés. Entre les pins parasols disciplinés s’élèvent les silhouettes effilées des cyprès, comme des cierges noirs dans le soir rosissant. La blanche cathédrale surplombe une mer de tuiles ; son dôme couleur de brique, aux formes parfaites, semble y flotter comme une énorme cloche suspendue sur la ville. À son flanc s’élance le délicat campanile blanc de Giotto, intact. Les formes imposantes du Palazzo Vecchio, surmonté de sa tour carrée, se découpent en ombre chinoise sur un ciel épanoui, car le soleil couchant vient d’éclater comme un bol de roses écarlates. Le long de l’Arno, les façades des palais se colorent d’orange sous cette chaude lumière.
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Il y a du printemps dans l’air, un état de légère expectative, un fourmillement passager, augure de renouveau au cœur des grandes rues minérales, tandis que l’herbe s’éclaire de pousses verdoyantes et que les arbres se hérissent de petites feuilles. Cette renaissance se manifeste jusqu’aux grandes fresques des églises, aux sculptures, aux tableaux noyés ou endommagés, pour la préservation desquels on continue à se battre. Seul un pour cent du vaste patrimoine artistique dont s’enorgueillit Florence a subi les outrages de ce terrible jour de novembre, mais cette infime fraction comprenait des œuvres de génie, proprement inestimables.
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En Italie, ce n’est pas le jour de Noël que l’on offre des cadeaux aux enfants, mais douze nuits plus tard, à l’Epiphanie, l’arrivée des Rois mages avec leurs présents dans l’étable de Bethléem. Epiphanie, en italien, se dit Befana. C’est aussi le nom de la bonne sorcière qui, en ce jour de fête, apporte bonbons et cadeaux aux enfants sages, mais n’offre aux vilaines petites filles et méchants petits garçons qu’une chaussette remplie de charbon.
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En revanche, les dégâts à la Santa Croce sont effrayants ; l’énorme vague est entrée dans l’église et a envahi les cloîtres en tourbillonnant comme une hélice, formant un lac bouillonnant qui a vite atteint les chapiteaux des piliers, souillant et vandalisant au passage quelques-uns des grands chefs-d’œuvre de la ville. Les magnifiques intarsias du Quattrocento tombent en morceaux ; l’église ravagée et les cloîtres offrent un spectacle de cataclysme.
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Le nombre d’œuvres d’art abîmées ou perdues se monte désormais à mille trois cents. Il n’y a aucun espoir de sauver le Crucifix de Cimabue. Et des millions de livres sont couverts de boue.
Neuf des dix facultés de l’Université de Florence sont gravement endommagées et leurs bibliothèques anéanties.
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Dans une ruelle latérale, je suis tombée sur un fruttivendolo qui reprenait le travail. Je lui ai acheté des citrons de Sicile pour mon thé du matin.
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