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Critiques de Kathryn Scanlan (22)
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Cavaler Seule

°°° Rentrée littéraire 2023 # 42 °°°



Procédé classique. Un écrivain rencontre une personne qui lui raconte sa vie, enregistre leurs entretiens, puis la retranscrit pour en faire une œuvre. On s’attend donc à une sorte de biographie, ici de Sonia, dresseuse et entraineuse de chevaux née en 1962 dans l’Iowa. Sauf que Cavaler seule ne ressemble en rien à ce qui était attendu.



L’autrice a choisi une forme, certes chronologique, mais complètement fragmentée en une série de chapitres-vignettes qui capturent des moments de vie sans s’embarrasser des unités temporelles habituelles ( jours, semaines, mois, années ). Le temps s’étire, s’accélère, fait des sauts pour résumer de façon radicale la moelle d’une vie. Cette façon de dérouler le parcours de Sonia surprend, déstabilise aussi tant on a l’habitude d’avoir du gras romanesque ou émotionnel. L’écriture dépouillée et le déroulé très minimaliste pourrait donner l’impression d’un texte simple voire simpliste, ce qui n’est pas le cas.



Ici tout n’est concision et épure. En quelques lignes, l’autrice a l’art de décrire un personnage, une rencontre ( inoubliable Jenny Bicyclette et ses chihuahuas ), une situation, même violente et complexe. Le monde hippique, avec ses ressorts business, ses différents métiers, le rapport aux chevaux parfois cruels, son machisme, devient très lisible pour un non initié.



Surtout, lorsqu’on referme le livre, on a l’impression d’avoir écouté Sonia au coin du feu et d’avoir tout compris de son parcours, de son évolution, de ce qu’elle est au plus profond d’elle-même. Je n’ai pas été touchée physiquement parlant par Sonia. Ce n’est pas un personnage qui bouleverse car ce n’est pas ce que Kathryn Scalan a voulu montrer, alors qu’il y avait toutes les épreuves pour faire pleurer ou l’ériger en modèle hagiographique avec leçons moralisatrices à la clef.



Sonia est présentée dans sa vérité nue, une femme ordinaire qui a surmonté des épreuves « ordinaires ». La concision du récit écarte toute introspection type catharsis. Pour Sonia, un traumatisme n’est ainsi jamais définitif. Au final, on est plein d’admiration pour cette femme dont la vie a été dure mais emplie de passion pour les chevaux. Chaque fois qu’il est question de chevaux, une tendre lumière se diffuse, son premier cheval Rowdy dont elle ne rate jamais les anniversaires, les chevaux miraculés Chico et Dark Side qu'elle transforme en gagnants.

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Cavaler Seule

Kathryn Scanlan a tiré de ses entretiens avec une ancienne entraîneuse équestre ce récit court et sobre, porté par une narratrice tenace qui impressionne par sa force de caractère, féministe avant l’heure. Malgré sa présence marquante, le livre plein de simplicité, à la fois rapide et détaillé, reste sans doute trop bref pour que demeure le souvenir de Sonia une fois la dernière page tournée (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/08/16/cavaler-seule-kathryn-scanlan/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Cavaler Seule

Pour ce roman assez court, l’autrice Kathryn Scanlan s’est entretenue avec Sonia, une ancienne entraîneuse de chevaux, originaire du Midwest des Etats-Unis.



Évoquant des moments de sa vie personnelle mais surtout professionnelle par des chapitres concis et condensés, elle évoque de nombreuses anecdotes concernant les haras, les concours, les entraîneurs…



C’est à la fois un roman mais aussi un récit de vie, tout en simplicité et en justesse qu’on dévore très rapidement et qui m’a permis de découvrir tout un monde que je ne connaissais pas, celui des chevaux et en particulier, des courses hippiques américaines.



Bien entendu, être une femme dans ce milieu clos gorgé de testostérone n’est pas toujours rose tous les jours, comme on peut bien se l’imaginer ! Heureusement, la narratrice n’a jamais manqué de volonté de vivre de cette passion, tout en faisant preuve d’un amour inconditionnelle des animaux et ce, afin de surmonter de nombreux défis.



Pourtant, aucun atermoiement de la part de cette femme n’est ressenti, au contraire ! C’est avec beaucoup de force et de courage qu’elle a mené sa vie. On voudrait encore plus la connaître, ainsi que l’envers du décor et partager un brin de chemin supplémentaire en sa compagnie.



C’est bien le seul grief retenu vis-à-vis de cette lecture passionnante, au pouvoir totalement dépaysant et captivant.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Cavaler Seule

C’est un petit livre, qui tient autant du roman que du récit. Cavaler seule – traduit par Laetitia Devaux – repose sur les entretiens que Kathryn Scanlan a eu avec Sonia, fille du Midwest et de l’Iowa, qui a fait de son amour des chevaux, un destin.



Issue d’un milieu modeste mais aimant, Sonia va se prendre de passion pour Rowdy, un mustang paint horse pie alezan, point de départ de son envie de faire des chevaux, son métier. Mais pas facile quand on est femme de se faire une place au soleil dans ce monde où transpire la testostérone…



Dans des courtes notices anecdotiques, Scanlan nous décrit ce monde méconnu et l’ascension de Sonia vers le métier d’entraineur, grâce à une connaissance du cheval et une relation particulière avec la plupart d’entre-eux.



La simplicité apparente du style rend souvent l’histoire touchante, formant un témoignage instructif sur ce milieu si particulier, comme sur une époque aujourd’hui révolue.



Un livre qui ravira particulièrement les passionnés de chevaux bien sûr, mais pourra laisser les autres (comme moi) sur la lisse du bord de piste, simples spectateurs d’une jolie performance.

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Cavaler Seule

Une vie avec les chevaux



Après avoir recueilli les confidences de Sonia, qui a passé sa vie auprès des chevaux dans le Midwest, Kathryn Scanlan a construit un roman sans concessions. Avec la volonté farouche se battre contre la violence et le sexisme.



Dès les premières lignes, le ton est donné: «Je suis née le 1er octobre 1962. Je suis née à Dixon, Iowa. Je suis née avec une luxation de la hanche. Le médecin a dit que je ne marcherais jamais. Il doit forcément y avoir une solution, a répondu ma mère. On m'a donc plâtrée des pieds jusqu'au torse en laissant juste l’espace nécessaire pour me langer. J'ai passé cinq mois comme ça. Ensuite, on m'a mis les jambes dans deux plâtres reliés par une barre de fer, et des souliers spéciaux. Au final, j'ai pu marcher.» On comprend d’emblée que la vie de Sonia sera un combat permanent. Si sa famille s’en sort tant bien que mal, elle promène sa solitude jusqu’au jour où elle croise un cheval et sait d’instinct que c’est avec lui qu’elle fera sa vie. Après avoir pu trouver de quoi payer une heure pour le monter, elle va chercher le moyen de rester près de lui et va finir par se faire embaucher par les patrons d’écuries. Là elle fait le dur apprentissage du métier de lad, se levant à quatre heures du matin pour soigner les chevaux, les nourrir, les laver, les entraîner. En la suivant, le lecteur va découvrir comment se pratique l’élevage, comment on sélectionne les chevaux et les jockeys, combien on évalue la valeur d’un cheval et quelles combines se cachent derrière tel ou tel traitement, comment on peut échapper aux contrôles antidopage.

L’univers de Sonia, voyageant d’un hippodrome à l’autre, est dur, violent, macho. Mais c'est celui qu'elle a choisi et où elle se sent bien. Souvent elle préfère ne pas quitter le champ de courses et ne sait rien de ce qui se passe à l’extérieur. Une abnégation qui va faire sa réputation, mais ne va pas la préserver de la violence ambiante.

À 17 ans, elle est violée par un jockey qui s’est introduit dans sa caravane, mais se tait pour ne pas perdre son travail. Et se coupe alors les cheveux très courts.

S’appuyant sur des entretiens enregistrés avec la «vraie» Sonia en 2018, 2020 et 2021, ce roman est construit sur de courtes séquences qui disent avec une langue simple, proche de l’oralité, la dureté de cette existence. Proche du journalisme, le roman présente les faits dans toute leur vérité, souvent brutale. Quand une amie se retrouve paralysée, par exemple, le sort qui lui est réservé tient en deux phrases : «Le mari l'a larguée, bien sûr. Il l'a larguée tout de suite». À cette banalité du machisme ordinaire répond un humour froid qui nait de la juxtaposition des scènes, sur le comportement excentrique des personnages, sur le recul de Sonia face aux événements. Et sur des formules qui claquent comme autant de slogans salvateurs : «Quand vos parents ne s’entendent pas, quand ils se disputent, quand il y a des abus, il vous reste toujours votre cheval. Les jours où rien n'allait, j'allais voir mon cheval et il arrangeait tout. C’est pour ça que je dis toujours que c'est mon cheval qui m'a élevée.»

Sans anthropomorphisme, Kathryn Scanlan explore aussi dans son livre ce lien tout particulier entre l’homme et l’animal, un lien dont Sonia se nourrit, mais qui est aussi l’occasion de colères froides, notamment face à la souffrance qui peut être infligée par les humains, soi-disant supérieurs.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Cavaler Seule

Puissants et magnifiques chevaux lancés à plein galop, naseaux ouverts, buveurs de vent, cavaliers debout sur leurs étriers, bras en croix, défiant le monde et hurlant leur bonheur de centaures. Ivresse, liberté, osmose avec le cheval, bruit régulier des sabots derrière elle, Sonia, à l’aube de ces journées-là, est une reine.



@Cavaler seule, deux mots et toute une vie.



Qu’elle soit lad ou entraineuse, dans une écurie de courses ou une autre, Sonia ne cesse de courir. Journées et nuits trop courtes. 24 heures, ce n’est jamais assez. Sonia cavale seule, dans un milieu hostile et sexiste. Elle abat le même travail que les hommes. Comme eux, elle a été bizutée. Plus qu’eux, elle a dû faire ses preuves. Comme femme, rien ne lui a été épargné. Courageuse et volontaire, elle n’a cessé de se battre pour imposer le respect. Dans cet environnement où pas mal de frapadingues dangereux traînent leurs guêtres, elle a dû apprendre à faire attention, Sonia, à se défendre aussi. Dans cet univers âpre et rude, elle a eu l’élégance de garder le sens de l’humour et de l’autodérision



Les parents de Sonia, peu fortunés, l’ont toujours aidée et soutenue dans le choix de ce travail dur, exigeant, ingrat mais indispensable à leur fille. Cette passion des chevaux qui la tient debout depuis toujours, dans un monde qui n’est tendre ni avec les femmes ni avec les bêtes.



Toute sa vie dédiée aux chevaux, Sonia l’a racontée à @Kathryn Scalan et de toutes ces interviews est né @Cavaler seule. La talentueuse écrivaine se fait discrète et c’est la parole de Sonia que nous entendons. Rythme, débit, sentiment d’urgence, c’est très réussi. La restitution de @Kathryn Scanlan est brillante. De temps en temps, quelques digressions de Sonia font effet de soupape et donnent l’impression d’une conversation intime.



Mon mari, homme de cheval, m’a expliqué un jour, alors que j’étais choquée de voir rentrer de promenade un de ses chevaux fourbu et trempé de sueur, qu’il y avait une différence entre les gens qui aimaient l’équitation et utilisaient les chevaux comme des outils et ceux qui aimaient les chevaux.



Dans le monde des courses, les chevaux ne sont qu’un moyen pour gagner de l’argent et flatter l’ego de leurs propriétaires. Et dans cette optique, ces derniers sont prêts à tout. Sonia les connaît, ces gens assoiffés de victoires, ne voulant pas entendre ses conseils et faisant courir un cheval quitte à l’abîmer à jamais, utilisant parfois, des méthodes plus ou moins licites. Sonia n’a pas la main face aux propriétaires mais elle ne participe pas à ce qui pourrait blesser ou être fatal à un animal. Elle sait que ces gens avides useront leurs chevaux jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus être vendus qu’au kilo, au prix de l’abattoir.

La voiture de course est cassée. On s’en débarrasse. On ne fait pas de sentiment dans ce monde-là.



Sonia, elle, est sur l’autre rive. Elle aime les chevaux et toujours elle fait de son mieux, du mieux possible. Pour eux. D’un regard, elle sait comment ils vont, s’ils sont en forme ou pas. La compréhension qu’elle en a est magnifique. Cette amoureuse des chevaux nous dit qu’elle leur ferait plus confiance qu’aux hommes. Pas une confiance totale, cela n’existe pas mais à la différence de celles des hommes, les réactions des chevaux sont bien plus prévisibles.



Elle ne se plaint jamais, Sonia. Dans le monde des courses, l’argent circule mais l’argent n’est pas son moteur. Sa richesse, c’est est de vivre auprès des chevaux et pour elle, dormir dans un camping-car à la place d’un box, c’est déjà un luxe. Ce qu’elle ressent avec les chevaux côtoie un bonheur grandiose et indicible, une majesté de vie. Et cela vaut tout l’or du monde.



Je l’ai admirée, Sonia, pour sa force de caractère ; je m’y suis attachée pour son amour inconditionnel des chevaux ; j’ai détesté le peu de considération que l’on avait pour elle. J’ai détesté aussi ce manque de considération à l’égard des chevaux. Ici ou ailleurs, d’une décennie à l’autre, rien ne change. On n’évoque que très rarement la maltraitance animale dans les disciplines équestres. Le cheval est le parent pauvre de la cause animale. Pour terminer sur une note plus gaie, j’ai adoré retrouver, de temps à autre, des expressions à la syntaxe douteuse mais que reconnaissent les gens de chevaux comme par exemple «Tu le marches un peu.» au lieu de «Tu vas le faire un peu marcher.». Ce sont des détails mais des détails qui font aussi le sel de @Cavaler seule.



J’ai admiré @Kathryn Scanlan pour la justesse de ses mots, sa concision et tout cet art qu’elle déploie afin que nous nous sentions dans la vie de Sonia et ressentions si précisément ses émotions.



Ce livre est une aventure qui nous éclaire. Court. Efficace. Utile. Passionné. Merci à sa talentueuse auteure, @Katrhyn Scanlan. Je recommande vivement @Cavaler seule. Il faut noter également que la traduction est excellente.



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Cavaler Seule

Et oui, pas facile quand on est une femme de se faire une place dans le monde très masculin des entraîneurs de chevaux de course. Mais, comme pour toute chose en ce bas monde, quand on veut l'obtenir, que c'est une vraie passion et qu’on se bat, femme ou pas femme, on avance et Sonia qui raconte son histoire le dit haut et fort. Le texte est court, percutant, à la hauteur de la volonté de cette femme déterminée.
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Cavaler Seule

Sonia a toujours travaillé dans le milieu hippique, milieu très masculin. Sous forme de brèves vignettes, elle raconte son quotidien, la rudesse de ce milieu, sa relation avec les chevaux, …



J'avais entendu des avis dithyrambiques sur ce livre, j'avoue que j'ai été un peu déçue. J'en attendais certainement trop. C'est un récit qui se lit très vite, avec des chapitres très courts, et j'aurais aimé que les différents aspects évoqués (le quotidien avec les chevaux, la place des femmes dans un univers masculin) soient davantage approfondis.

Cela dit, c'est intéressant, assez prenant, et il y a relativement peu de romans sur ce sujet. Un bon moment de lecture quand même.

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Cavaler Seule

Un sacré texte, peu de pages, des phrases simples, percutantes pour nous raconter la vie de Sonia.

L'auteure, qui s'est inspirée de la vie d'une femme, qu'elle a interviewé pour des articles et après l'avoir interrogé, elle a souhaité raconter son histoire.

Ce texte est le portrait d'une femme volontaire, vaillante.

Nous découvrons le monde des courses de chevaux puis celui des prisons. Sonia, jeune fille, s'intéresse au monde des chevaux, elle va devenir lad et va travailler dans ce monde rude, masculin.

L'auteure nous décrit les "petits métiers" de cet univers : bien sûr il y a les jokers, les lads, les propriétaires, les entraîneurs.. Elle décrit aussi le monde des paris, des champs de course, les conditions de travail, de vie des chevaux (des pages terribles sur le dopage des chevaux mais aussi le dopage des jokers). Elle décrit le monde des sans grades, des travailleurs précaires, qui vivent en marge, dans des mobil homes et qui se débrouillent avec leurs petits salaires, leurs débrouilles.

L'auteure décrit aussi ce monde rude, masculin où les femmes essaient de se trouver une place. Elle parle de violence, de mal être.

Sonia va réussir à devenir entraîneur de chevaux mais épuisée physiquement et souhaitant se poser, elle devient gardienne de prison et nous allons alors découvrir le monde carcéral et celui ci n'est pas triste.

Un texte percutant mais une lecture au galop, et c'est surtout un superbe portrait de femme vaillante courageuse et une description des "petits" américains, des laissés pour compte qui vivent dans un monde très loin du rêve américain.

Ai pensé à une autre lecture qui m'avait impressionné et qui décrivait aussi ce monde des marges, la route sauvage de Willy Vlautin.

Un traduction parfaite de Laetitia Devaux qui nous permet d'appréhender ce monde, cet univers.

L'un de mes coups de cœur de cette rentrée.

#Cavalerseule #NetGalleyFrance
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Cavaler Seule

J'ai tout de suite accroché avec le style direct du récit, les chapitres courts qui permettent la découverte de l'univers des entraîneurs hippiques à travers la voix de Sonia, qui réussit à s'imposer dans ce milieu difficile et exigeant. Mais peu à peu, j'ai éprouvé une certaine lassitude devant cette narration un peu trop concise qui restait en surface. Les épisodes de sa vie se succèdent, certains extrêmement durs et poignants, mais on est tenu à distance, alors que j'aurais aimé en apprendre plus sur elle. Il n'en reste pas moins que c'est un récit de vie marquant.

Pour finir, si la couverture m'a attiré (bien plus belle à mon avis que la couverture américaine) dommage d'avoir complètement changé le titre original, "Kick the latch".
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Cavaler Seule

Très joli et original petit texte sur le milieu des courses hippiques americain.

Kathryn Scanlan raconte une histoire vraie, celle de Sonia (dont elle a recueillie de nombreuses heures d’échanges autour de son histoire), passionnée de chevaux depuis son enfance. Dès sa naissance Sonia doit se battre. Et elle continuera, toute sa vie, pour se faire une place au coeur d’un milieu où être une femme est un handicap, encore plus quand on ne vient pas du sérail mais d’un milieu défavorisé. Grâce à son lien sans faille avec les animaux, elle y parviendra en surmontant les épreuves.

A travers de petits chapitres brefs, au style concis et dénué de fioritures comme j’aime, Kathryn Scanlan raconte le quotidien de Sonia à travers des anecdotes drôles, touchantes, rudes ou parfois brutales.

Un livre à découvrir pour les passionnés de chevaux mais pas que. C’est avant tout un récit d’apprentissage, de vie, de ténacité et d’amour des animaux.

Encore une petite pépite aux Editions La Croisée !
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Cavaler Seule

Ce roman sur une femme passionnée par le milieu équin se lit au galop. Les chapitres courts nous donnent l'impression de participer à une course d'obstacles, avançant de saut en saut dans la vie de la narratrice.



Tirée d'une histoire vraie, on suit les pas de Sonia dès l'enfance. Ayant grandi dans un milieu populaire, sa famille mettra toutes ses économies pour lui permettre d'avoir son propre cheval. Rêvant d'être jockey, elle travaillera dans le milieu des courses de chevaux et deviendra entraîneuse. Ce milieu majoritairement masculin ne sera pas tendre avec elle. Elle connaîtra la violence et devra se battre pour s'imposer.



Je ne m'y connais pas en chevaux, et encore moins en courses équestres. J'ai donc appris beaucoup de choses, mais je me suis aussi parfois un peu perdue dans tout ce vocabulaire. La violence entre hommes et envers les animaux m'a quelque peu rebuté mais cette lecture a été très instructive.




Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Cavaler Seule

Telle une chevauchée fantastique, l’histoire nous entraîne dans une course folle, dans la vraie vie de cette femme qui porta un amour inconditionnel aux chevaux tout en affrontant les obstacles, la dureté des hommes et parfois de douloureuses blessures. Mais à chaque chute, elle est remonté à cheval pour une nouvelle course, et comme on dit dans le jargon des courses de chevaux : “ On gagne, on gagne, on gagne ” à rencontrer nous aussi ces deux femmes, qui nous donne l’occasion de galoper vers une aventure humaine divinement contée aussi passionnante que bouleversante. 



Je fais le pari que vous adorerez autant que moi “ Cavaler seule ” avec elles, à mille contre un. 



Chronique complète sur mon blog.
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Cavaler Seule

"Un roman qui a su capturer mon coeur ! Mes sincères remerciements aux éditions La Croisée pour cet envoi remarquable"



Plongée au coeur des écuries et des courses hippiques, "Cavaler Seule" nous dévoile l'audacieux parcours de Sonia, une jeune femme du Midwest. Dès son enfance, l'idée de devenir entraîneuse de chevaux l'anime, la poussant à écrire aux professionnels du domaine. À 16 ans, elle rejoint l'entreprise BT Beauregard pour maîtriser les rouages du métier. Vivant dans un mobile home au parc Jackson, elle entretient une relation profonde avec son premier cheval, Rowdy.



Au moment où Sonia achève le lycée, diplôme en main, elle se consacre pleinement à l'hippodrome et aux compétitions équestres, les pages se tournent, suivant son voyage pour trouver sa place dans l'univers de l'hippodrome. Les défis ne sont pas rares, avec des hommes qui ne ménagent pas leurs comportements excessifs et violents, des jockeys impétueux, des propriétaires exigeants, et même des actes de tricherie sur les pistes. Malgré tout, l'essence de cette aventure réside dans le lien magique qu'elle entretient avec les chevaux, les guidant parfois jusqu'à la victoire.



Un tournant décisif survient lorsqu'un accident met sa vie en péril, mais Sonia refuse d'abandonner sa passion. Toutefois, elle finit par décider de changer de voie professionnelle, tout en conservant un lien intime avec les chevaux qui ont marqué son existence. le récit, entrecoupé de chapitres courts dépeignant des moments clés et des anecdotes touchantes, m'a plongée dans l'univers des chevaux, de leurs soins minutieux, des journées laborieuses des jockeys, et des compétitions palpitantes.



Ce roman met en lumière les défis auxquels Sonia est confrontée dans un milieu encore teinté de sexisme. Malgré ces obstacles, elle parvient à gagner le respect et à trouver sa place au sein de cet univers exigeant.



"Cavaler Seule" est un récit captivant qui se dévore d'une traite, une incursion dans un genre littéraire que je n'avais jamais exploré auparavant. Je ne peux qu'adresser des éloges aux éditions La Croisée pour cette découverte précieuse qui m'a transportée au rythme des sabots, offrant un aperçu unique de la persévérance et de la passion qui ont guidé le parcours de Sonia.







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Cavaler Seule



Alors autant l’écrire directement, je n’aime pas l’équitation ! Je comprends parfaitement que l’on puisse aimer mais personnellement ce n’est vraiment pas mon truc !

Mais quand les éditions La Croisée propose un livre dont c’est le thème principal, je l’achète quand même car j’adore cette maison !

Et j’ai beaucoup aimé !

Sonia a toujours su qu’elle voulait travailler dans l’univers de l’équitation. L’auteure nous raconte à travers de courts chapitres et des phrases directes et précises, la vie de Sonia, son amour pour les chevaux, ses nuits dans les boxs, dans les mobil-home, sa vie au sein de cet univers masculin, solidaire et violent.

On découvre les coulisses du monde hippique, le quotidien des lads et des propriétaires d’écuries, on assiste aux courses aux côtés des entraîneurs et des jockeys…..

J’ai beaucoup aimé ce roman, inspiré d’une histoire vraie, l’auteure nous fait vivre aussi biens les bons que les moments difficiles et les réussites de Sonia cette femme si forte et passionnée !

J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir l’envers du décor !

Alors amoureux d’équitation ou pas, je ne peux que le conseiller !

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Cavaler Seule

On sent la sueur, la crasse mais aussi les box impeccables, l’adrénaline, l’alcool bon marché vite descendu, les nuits courtes et les ruades des chevaux. Mon premier coup de cœur de la rentrée littéraire .

Pendant plusieurs jours je l’ai lu en ayant en tête le titre « cavalier seule » ce qui est proche aussi de la réalité du récit. L’auteure a posé des mots sur la vie menée à toute allure par Sonia, qui devient très jeune entraîneuse de chevaux à partir des années 80 et pour une bonne partie de sa vie.

On est dans le Midwest la plupart du temps, dans des hippodromes, de l’autre côté du décor des primes et des paris, avec les chevaux et tout le microcosme qui gravite autour des bêtes que l’on traite tantôt cruellement tantôt royalement.



Au galop, un cheval c’est « 450 kg de pression qui s’exercent sur un seul membre très fin, un sabot de la taille d’un cendrier tenant dans la main ». Parfait résumé des chapitres courts, nerveux et intenses, pour un roman mené au galop.

En un coup de sabot l’on passe d’une soirée qui tourne mal dans un mobil home aux blagues graveleuses d’un milieu masculin mais où l’entraide existe et aux soins du véto administrés aux hommes…une vie de sacerdoce et de passion qui commence à 4h du matin parfois après une nuit à côté d’un box ou après 2km de marche pour rejoindre l’hippodrome et des repas à base de hot-dogs. Mais on peut aussi se retrouver là car on ne se sait pas quoi faire d’autre de sa vie et souvent on n’arrive plus à faire autre chose.

On est avec des hommes qui savent parler aux chevaux mais qui ont plus de mal avec leurs semblables



On tourne la dernière page en ayant l’impression de quitter à peine la stalle de départ snif



Merci à @babelio et @lacroisée pour cette avant-première

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Cavaler Seule

Un roman inspiré de propos recueillis par téléphone, le témoignage troublant d'une entraineuse de chevaux aux États-Unis, dans le milieu des courses hippiques, son quotidien rythmé par les remarques sexistes, les pressions morales et la violence du milieu.



Un grand merci aux Éditions La croisée qui m'ont permis de découvrir en avant première ce roman. Les chapitres se succèdent, sans forcément de lien, pour nous montrer différentes tranches de la vie de Sonia. Son attachement pour les animaux est touchant, très humain. Elle dépeint avec un réalisme cru les différentes pratiques infligées aux chevaux pour les ''optimiser'' à la course. C'est parfois révoltant, parfois choquant, mais le regard de Sonia reste compréhensif et ouvert.



La force de cette jeune femme, seule dans ce monde masculin, est épatante. J'ai beaucoup aimé la voir prendre en assurance et décider de sa vie.



Cavaler seule est un roman fortement ancré dans notre temps, avec des questionnements aussi bien sur le bien-être animal que sur le féminisme. J'ai beaucoup aimé ma lecture.
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Cavaler Seule

Pas de temps mort dans ce texte où la parole est donnée à Sonia, native du Midwest, qui a toujours voulu vivre parmi les chevaux et y est parvenue, en endurant l’épuisement physique du travail d’entraîneuse et la brutalité d’une existence menée dans un milieu très majoritairement masculin, violent.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Cavaler Seule

Ce livre tient plus de la retranscription du témoignage que du roman. Assez décousu il consiste en une série d'anecdotes. Mais c'est un livre fort qui raconte avec justesse le monde des champs de course et la difficulté pour une femme à s'y faire une place. Et surtout il fait ressortir avec une tendresse bouleversante la magie du lien que les humains peuvent tisser avec les chevaux.
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Cavaler Seule

Une biographie romancée qui pourrait être étoffée afin de ne pas laisser le lecteur avec une multitude de questions.

J'ai appris énormément de choses sur le milieu du sport hippique aux Etats-Unis. Le parcours de la narratrice est particulièrement émouvant. Les chapitres sont courts, ce qui rend la lecture encore plus intense. Malheureusement, je n'ai pas aimé le style de l'auteure, très télégraphique.
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