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Critiques de Kathryn Stockett (1018)
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La couleur des sentiments

La couleur des sentiments est de ces livres qui savent être à la fois légers et graves, sur des sujets délicats.



Dans ce superbe roman, Kathryn Stockett nous emmène en 1962, en plein coeur du Mississippi du Ku Klux Klan, suivre quelques années de la vie d'Aibileen, Minny (deux bonnes noires) et de Skeeter, jeune fille blanche de bonne famille. Ces trois femmes, que pourtant tout oppose, vont collaborer pour écrire un livre sur la réalité des relations Blancs/Noirs, le racisme ordinaire, les brimades, les toilettes séparées, les enfants que l'on élève et qui deviendront plus tard vos employeurs. Stockett nous dit toutes ces petites choses qui humilient, qui avilissent. Les toilettes séparées, les bibliothèques séparées. Vivre à côté, mais jamais ensemble. Elle nous parle également d'une société où le seul objectif de la femme est de devenir une bonne épouse, membre de la « Junior League » de la ville, une femme « bien comme il faut ».



Les chapitres alternent par groupe les points de vue de ces trois femmes si différentes de caractère et d'origine. Chacune affrontent bravement ses peurs, ses regrets, ses espoirs. A chaque fois, le style est légèrement différent, pour coller aux personnages, retranscrire leurs émotions, leurs doutes.



Stockett évite l'écueil du manichéisme. Ainsi, on verra des femmes blanches respecter leurs bonnes noires, les aider à traverser les drames de lavie, sans jamais le dire, de peur d'être rejetées par leurs amies du club de bridge. On verra des enfants aimer tendrement ses « mères » de substitution,
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La couleur des sentiments

Ce monument de la littérature est à lire absolument tant il est formidable et exceptionnel et peut être considérer comme un incontournable dans le genre du récit historique. Dans les années 60, les Etats-Unis se placent dans un contexte sociétal de ségrégation raciale avec des lois raciales qui font autorités. C'est dans atmosphère que l'on va suivre le point de vue de trois femmes: une riche Blanche et deux bonnes Noires. En racontant leur quotidien, elles vont partager leurs pensées, leur vie les plus intime, leurs peurs et leurs envies mais elles vont avant tout raconter toutes les horreurs, les absurdités et les injustices qui ont lieu afin de séparer les droits des uns et des autres suivant leur couleur de peau. Que se soit parfois avec des moments tantôt drôles, tantôt révoltants, toute l'histoire est pleine d'émotions et profondément humaine. La ségrégation raciale est traitée de manière approfondie, avec beaucoup de richesse dans une plume fluide mais travaillée. Le récit s'égrène également de quelques références historiques marquantes qui sont intéressantes pour replacer tout le contexte. Un livre à découvrir, à lire et à relire!
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La couleur des sentiments

Je venais de terminer "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" avant d'entamer "La couleur des sentiments". Heureux hasard! Les références y sont multiples.

Je considère ce roman comme un chef d'oeuvre.

Tout est dans la finesse de description des sentiments des protagonistes: nous sommes plongés dans l'intimité des bonnes mais aussi des blanches avec pour chacune des contradictions, des sentiments mêlés d'amour et de haine.

Les angles de vue sont multiples et permettent d'appréhender une société dans son ensemble bloquée par des principes de séparation et d'inégalité intangibles. Jusqu'à l'absurde.

Je trouve excellente la traduction du titre original "The Help": "La couleur des sentiments". Il s'agit bien de cela en définitive.



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La couleur des sentiments

Jackson, Mississipi 1962. Les lois ségrégationnistes règnent en maître. Nous suivons la vie des "bonnes" noires employées par des familles aisées blanches. Les bonnes font le ménage, la cuisine, les courses et s'occupent des enfants. Elles travaillent 6 jours sur 7, sont sous payées, souvent traitées avec condescendance et mépris en raison de leur couleur de peau. Parmi elles, Aibileen est une femme discrète et douce qui a appris à encaisser sans broncher. Sa meilleure amie, Minny, au contraire, a du mal à se contenir face à sa cruelle patronne qui finira par la renvoyer.

Personne ne s'était jusqu'ici intéressé à elles, jusqu'à ce que Skeeter, de retour à Jackson après ses études, décide d'écrire un roman basée sur le point de vue des bonnes elles-mêmes et sur la base de leurs témoignages. Un projet qui va créer bien du remue ménage...



Une fois n'est pas coutume : j'ai d'abord vu le film avant de lire le roman. J'avais beaucoup apprécié le film, j'ai apprécié tout autant le roman.



Ne vous laissez pas impressionner par le nombre de pages : il se lit vraiment très facilement, bien que je lui ai trouvé quelques longueurs. Les personnages sont d'une humanité déconcertantes : on a l'impression qu'elles ont bel et bien existé, et qu'elles déroulent leurs histoires là, juste devant nous.

Le sujet de la ségrégation aux Etats-Unis est un thème qui révolte toujours autant et Kathryn Stockett le décrit brillamment. On se sent véritablement happé par cette histoire : on rit, on a le cœur qui palpite, on est en colère, triste mais on est terriblement attachée aux personnages. "Les couleurs des sentiments", c'est des émotions, des petites histoires de vie, la grande Histoire. Un joli mélange qui vous fera passer un bon moment !
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La couleur des sentiments

J'avais vu quelques morceaux du film qui m'avaient donné envie de lire le livre.

J'ai apprécié ce livre et les personnages.

Difficile de ne pas avoir de l'affection pour les bonnes,skeeter et Célia.

Si l'histoire nous paraît aujourd'hui hallucinante et injuste, elle a longtemps été considérée par beaucoup de personnes comme normal. D'ailleurs même l'auteure du livre a eu une bonne !

On en apprend plus sur le sud des états-unis et la mentalité de l époque, avoir écrit ce livre du point de vue des bonnes et une très bonne idée et on peut facilement se mettre à leurs places.

Les histoires sont émouvantes et elles abordent plusieurs thèmes ( fausse couche, femme battue, exclusion) qui sont malheureusement toujours d actualité.

J aurais aimé savoir ce qui se passe après la publication du livre , peut-être quelques années après pour voir quel impact il a eu sur les gens...

En tout cas ce fût une très bonne lecture.
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La couleur des sentiments

Ce roman, je l’ai juste dévoré ! Une lecture passionnante et très addictive 😊



L’histoire se déroule dans les années 60, au cœur du Mississippi, où les lois raciales dirigent le pays. Miss Skeeter, jeune femme blanche élevée par une bonne noire, souhaite devenir journaliste. Mais pour pouvoir prétendre à un poste au sein d’un journal, on va lui demander de faire ses preuves à travers la rédaction d’un ouvrage, sur un thème d’actualité.



Ayant toujours entretenu un lien très fort avec celle qui l’a élevé, elle ne supporte plus la manière dont ses amies traitent ces femmes qui travaillent à leur service. C’est donc tout naturellement qu’elle se décide à rédiger, dans le plus grand secret, un recueil de témoignages sur le quotidien de ces bonnes noires, ayant pour but de faire publier cet ouvrage et ainsi dévoiler de manière anonyme, leur condition au grand jour.



Va alors commencer une vraie quête de vérité, dans laquelle le lecteur va se retrouver happé par les histoires personnelles de chaque personnage rencontré, et qui vont finir par se mélanger contre toute attente.



Durant toute la lecture de ce roman, c’est la peur qui rythme les pages, la peur des représailles pour avoir parlé, la peur d’être renvoyé et ainsi perdre son emploi mal payé, la peur de ne plus pouvoir survivre dans ce monde dirigé par les blancs.



Le combat de ces femmes pour faire changer les mentalités au péril de leur vie est incroyablement émouvant. L’écriture va mettre en exergue les humiliations subies, la violence des mots et parfois pire, la violence du corps.



Un magnifique message d’espoir, à toutes ces femmes qui se battent pour exister.


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La couleur des sentiments

J’avais regardé il y a des années le film sans m’intéresser au livre qui l’en a inspiré. C’est donc avec un regard tout nouveau que je me suis plongée dans la lecture de ce livre.



Le livre aborde le quotidien des femmes noires domestiques au sein de familles blanches bourgeoises dans une époque ségrégationniste très forte.



J’ai beaucoup été touchée par ces femmes noires qui, contraintes de subir le mépris et la discrimination se renferment dans le mutisme. Alors quand l’occasion se présente de raconter leurs histoires afin d’ouvrir les consciences et changer les choses, on a hâte de voir ce que cela va donner.



Le livre combine entre des moments bouleversants et d’autres plus hilarants faisant valser nos émotions dans tous les sens. Il nous offre également de multiples intrigues qui maintiennent le suspens au fil des pages.



J’ai aimé le personnage d’Aibileen, une femme de principes, croyante et bienveillante. L’amour et l’affection qu’elle porte aux enfants blancs est poignante. Il y a aussi Minny qui par son caractère bien trempé et son répandant m’a beaucoup fait rire.



Bien que le scénario de départ m’ait beaucoup emballé , j’en attendais un peu plus en termes d’actions et de rebondissements. J’ai aussi trouvé que ça tirait un peu en longueur à certains moments ce qui plombait le rythme. Malgré une fin qui m’a laissé un peu perplexe , j’ai tout de même passé un bon moment dans ma lecture.



“La couleur des sentiments” est un roman choral qui dénonce la stupidité humaine de la discrimination raciale. C’est aussi un livre qui nous parle de l’entraide ainsi que de l’amitié entre femmes dans une société raciste et misogyne.
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La couleur des sentiments

J’ai mis un peu de temps avant de réussir à entrer dans l’histoire. Je souhaitais en apprendre plus sur la manière dont étaient vécues les lois ségrégationnistes aux États-Unis. Si au début le racisme des habitants s'illustre par leur bêtise amusante tant elle est ridicule, le ton léger s'assombrit par la suite avec l'ombre du Ku Klux Klan.



Ce livre dépeint une société très fragmentée. Il y a un fossé démesuré entre les personnes riches et blanches et celles pauvres et noires. L'aide domestique par des bonnes noires oblige pourtant à ce qu'il y ait des contacts entre ces deux populations. Aussi, il s'agit d'une histoire de femmes dont les hommes sont très absents. Quel que soit leur milieu, les maris y délaissent complètement leurs familles.



J'ai été happée dans la lecture à partir du moment où des enjeux clairs ont commencé à se dessiner, avec le projet de livre de Skeeter rassemblant des témoignages de bonnes noires, dont Aibeleen et Minnie.

Ces trois narratrices hautes en couleur sont très touchantes chacune à leur manière. J'ai tout de même une très grande préférence pour les parties du point de vue d'Aibeleen et de Minnie. Celui de Skeeter est certes intéressant et mérite d'apparaître puisqu'il est inspiré du vécu de l'auteure, mais il n'y avait pas besoin d'en faire un personnage à ce point central.

J'ai eu un sentiment confus à mesure que j'avançais. J'appréciais la lecture mais quelque chose me gênait, et j'ai enfin mis des mots dessus. Il y a comme un « syndrome du sauveur blanc » dans la manière d'écrire le personnage de Skeeter. Les droits civiques sont d'ailleurs obtenus assez facilement dans l'histoire, les gentils sont récompensés et les méchantes humiliées à la fin.

Il ne s'agit que d'une fiction. Le problème ne réside pas tellement selon moi dans ce que raconte ce livre en particulier. Ce qui me gêne surtout c'est l'invisibilisation des voix des concernées, qui ne sont pas autant lues que ces agréables réécritures de l'Histoire.



Pour conclure, j’ai passé une bonne lecture à partir du moment où je suis bien rentrée dedans. Mais je ne crois pas avoir appris quoi que ce soit sur la Ségrégation et sur les luttes contre cette oppression. Au contraire, j'ai maintenant des images simplistes de la réalité en tête, dont il va falloir me défaire pour mieux appréhender la complexité de ces luttes.
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La couleur des sentiments

12 ans que ce récit fait parti de mon Panthéon.

Une décennie que je vibre en le lisant, qu’il me hante et pourtant les mots me manquent pour exprimer mon amour pour ce roman.



"𝑬́𝒄𝒓𝒊𝒗𝒆𝒛 𝒔𝒖𝒓 𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒊 𝒗𝒐𝒖𝒔 𝒅𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒈𝒆, 𝒆𝒏 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒄𝒖𝒍𝒊𝒆𝒓 𝒔𝒊 𝒄𝒆𝒍𝒂 𝒏𝒆 𝒅𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒈𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒗𝒐𝒖𝒔. »



"𝑱𝒆 𝒗𝒐𝒖𝒅𝒓𝒂𝒊𝒔 𝒆𝒎𝒑𝒆̂𝒄𝒉𝒆𝒓 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒆 𝒎𝒐𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒂𝒓𝒓𝒊𝒗𝒆 - 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒊𝒍 𝒂𝒓𝒓𝒊𝒗𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒂 𝒗𝒊𝒆 𝒅𝒆 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒆𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕 𝒃𝒍𝒂𝒏𝒄 - 𝒐𝒖̀ 𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒗𝒂 𝒔𝒆 𝒎𝒆𝒕𝒕𝒓𝒆 𝒂̀ 𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆𝒓 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝑵𝒐𝒊𝒓𝒔 𝒔𝒐𝒏𝒕 𝒎𝒐𝒊𝒏𝒔 𝒃𝒊𝒆𝒏 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝑩𝒍𝒂𝒏𝒄𝒔. »



"𝑱𝒆 𝒍𝒊𝒔 𝒓𝒂𝒑𝒊𝒅𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒒𝒖𝒂𝒕𝒓𝒆 𝒑𝒂𝒈𝒆𝒔, 𝒔𝒕𝒖𝒑𝒆́𝒇𝒂𝒊𝒕𝒆 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆 𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒐𝒊𝒔 𝒒𝒖𝒊 𝒏'𝒆𝒙𝒊𝒔𝒕𝒆𝒏𝒕 𝒒𝒖𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒔𝒆́𝒑𝒂𝒓𝒆𝒓."



"𝑱𝒆 𝒔𝒖𝒊𝒔 𝒈𝒆𝒏𝒕𝒊𝒍𝒍𝒆, 𝒋𝒆 𝒔𝒖𝒊𝒔 𝒊𝒏𝒕𝒆𝒍𝒍𝒊𝒈𝒆𝒏𝒕𝒆, 𝒋𝒆 𝒔𝒖𝒊𝒔 𝒊𝒎𝒑𝒐𝒓𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆. »



"𝑳𝒂 𝒍𝒂𝒊𝒅𝒆𝒖𝒓, 𝒐𝒏 𝒍'𝒂 𝒆𝒏 𝒅𝒆𝒅𝒂𝒏𝒔. 𝑬𝒕𝒓𝒆 𝒍𝒂𝒊𝒅, 𝒄̧𝒂 𝒗𝒆𝒖𝒕 𝒅𝒊𝒓𝒆 𝒆̂𝒕𝒓𝒆 𝒎𝒆́𝒄𝒉𝒂𝒏𝒕 𝒆𝒕 𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒅𝒖 𝒎𝒂𝒍 𝒂𝒖𝒙 𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆𝒔. »



"𝑻𝒐𝒖𝒕 𝒍𝒆 𝒎𝒐𝒏𝒅𝒆 𝒅𝒐𝒓𝒕 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒗𝒊𝒍𝒍𝒆, 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒕𝒐𝒖𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒔𝒆𝒏𝒔 𝒅𝒖 𝒕𝒆𝒓𝒎𝒆."



"𝑺𝒊 𝒍𝒆𝒔 𝒃𝒍𝒂𝒏𝒄𝒉𝒆𝒔 𝒍𝒊𝒔𝒆𝒏𝒕 𝒎𝒐𝒏 𝒉𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆, 𝒋𝒆 𝒗𝒆𝒖𝒙 𝒒𝒖'𝒆𝒍𝒍𝒆𝒔 𝒔𝒂𝒄𝒉𝒆𝒏𝒕 𝒄̧𝒂. 𝑫𝒊𝒓𝒆 𝒎𝒆𝒓𝒄𝒊 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒅 𝒐𝒏 𝒍𝒆 𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒃𝒐𝒏, 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒅 𝒐𝒏 𝒔𝒆 𝒓𝒂𝒑𝒑𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒒𝒖𝒆𝒍𝒒𝒖'𝒖𝒏 𝒂 𝒗𝒓𝒂𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒇𝒂𝒊𝒕 𝒒𝒖𝒆𝒍𝒒𝒖𝒆 𝒄𝒉𝒐𝒔𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒗𝒐𝒖𝒔, 𝒄̧𝒂 𝒇𝒂𝒊𝒕 𝒕𝒆𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒃𝒊𝒆𝒏. »



Noir ou blanc.

Pas de liaison ni une conjonction mais une opposition.



Un roman vecteur.

Malgré le racisme inhérent de ces lignes, c’est pourtant l’humanisme qui en ressort.

Une perspective de vie bicolore, pour un kaléidoscope de sentiments.



C’est un classique, c’est important : un livre à placer entre toutes les mains.
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La couleur des sentiments

Une femme blanche sincèrement attachée à sa nounou d’enfance, qui ne supporte plus le racisme et l’injustice.

Deux bonnes noires qui n’en peuvent plus de se taire.

Une amitié inattendue, une entraide désintéressée.

Des femmes de la haute société étroites d’esprit en quête de reconnaissance, d’appartenance.

Un monde basculant dans la violence et l’oppression.



Je viens de finir la dernière page… que dire, c’est un livre plein d’amour, bouleversant. On traverse une quantité d’émotions!

Quelles sont les relations entre les familles blanches et les domestiques noires au temps de la ségrégation? Comment les femmes agissent entre elles dans la société?

Rapport de domination, hypocrisie entre “amies”, amour pur entre les enfants et leur nounou, contexte historique très tendu!

Grâce aux divers point de vue, on entre pleinement dans l’histoire ainsi que l’Histoire, l’auteur a réussi à retranscrire parfaitement l’ambiance d’une époque, on s’y voit parfaitement.

On déteste certains personnages comme Miss Hilly ou Leroy, on découvre Miss Skeeter, on perce la carapace de Minnie qui est attachante, on aime Aibileen… et tant d’autres. C’est avec beaucoup de peine que je quitte les personnages de ce livre auxquels je me suis attachée.

C’est un livre incroyable grâce à toutes les dimensions qu’il possède.
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La couleur des sentiments

Un de mes livres favoris qui traite avec habileté de la condition des employées de maison noires et de leurs employeurs, femmes blanches de la classe moyenne dans le Mississippi des années 50.

On découvre avec amertume le choc de 2 mondes, le pouvoir et la bêtise des blancs, la vulnérabilité économique des familles noires descendantes des esclaves et finalement à peine mieux traitées.

On y découvre également Skeeter, courageuse jeune femme blanche de la bourgeoisie, diplômée d une université du nord (a la différence de ses anciennes amies toutes mariées à la sortie du lycée et femmes au foyer) qui se bat pour rétablir la justice en n hésitant pas à briser les convenances sociales de l époque et à prendre des risques.

C est juste magnifique.

Et pour prolonger le moment je recommande également le film très réussi.

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La couleur des sentiments

Difficile de décrire le plaisir que j'ai pris à cette lecture. Une époque révolue penserait-on et pourtant toujours très ancrée, notamment aux Etats Unis quand on voit la société d'aujourd'hui.

La plume est très belle et les personnages sont très attachants. Bien sûr pas tous. Mais si dans un premier temps, j'ai détesté certaines de ces petites bourgeoises, j'ai fini par les prendre en pitié.

Je ferme ces pages avec un peu de tristesse à l'idée de quitter Minny et Aibileen. J'aurais aimé savoir ce qu'elles sont devenues. Mais je me dis que tout s'est sans doute bien passé pour elles.

Je ne sais pas si ce livre est un coup de cœur mais si ce n'est pas le cas, je n'en suis pas très loin. Il restera longtemps dans ma mémoire.

Je me ferai un plaisir d'offrir mon exemplaire pour pouvoir passer cette histoire.

A lire, si vous ne l'avez pas déjà fait.
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La couleur des sentiments

J’ai retrouvé une critique de 2012, quand j’ai lu ce très beau roman. Depuis on en a fait un film que j’ai trouvé un peu trop exubérant et même superficiel. Mieux vaut la lecture, donc



Ayant reçu ce livre en cadeau, j'étais tout d'abord sceptique. En lisant les premières pages, le style m'a déroutée, car l'une des héroïnes du roman ne s'exprime pas correctement dans les phrases négatives. Mais j'ai ensuite compris les raisons de ce choix par l'auteur et j'ai été tout de suite prise par l'ambiance du livre et par l'écriture, caractérisant chaque personnage, écriture fluide, drôle et émouvante, sans emphase ni apitoiement, sans la moindre intention de faire une satire ni tomber dans ce qu'on a coutume d'appeler, aujourd'hui, "la démagogie" ou la "bienpensance". L'histoire, vous la connaissez, grâce aux nombreux commentaires qui ont déjà été déposés par les internautes.



Parmi les très nombreux livres qui sortent sur le marché, je n'hésite pas à ranger celui-ci parmi les meilleurs livres contemporains que j'aie lus depuis quelques années déjà, ce roman restera dans toutes les mémoires, à l'opposé des autres balivernes sur-médiatisées que l'on regrette d'avoir achetées et que l'on n'a pas eu la force de lire jusqu'au dernier mot.



Le roman est fort original, parce qu'il est mesuré, réfléchi, qu'il n'offense personne ou ne s'attaque à personne, sauf à la bêtise humaine et à sa vanité, et son intérêt réside dans cette écriture et ce point de vue pudiques et amusants en même temps. Aucune haine ni rancune envers les "blancs" d'une certaine époque, mais juste le moyen de rappeler, à tout un chacun, que la couleur de la peau n'enlève pas les sentiments les plus nobles, bien au contraire, et que les différences demeurent assez ténues entre deux races "différentes".



L'auteur a dû faire preuve d'une grande empathie et sympathie toutes naturelles, et sa psychologie est remarquable comme sa faculté de nous faire revivre ou vivre une époque qui nous semble relativement proche. On pourra aussi s'intéresser au progrès américain des années soixante par rapport au nôtre, où les familles riches bénéficiaient déjà d'un lave-vaisselle, de la télécommande pour la télévision, et de la climatisation.



J'ai fait durer le plaisir le plus longtemps possible, en regrettant que le roman ne fût pas plus long. Le suspens nous tient jusqu'au bout - car c'est par lui que se tient tout le livre - et tout en souffrant avec chaque personnage, tout en souriant aussi, nous espérons pour chacun d'eux que le meilleur arrive. Et... Mais chut ! je n'en dis pas plus. Lisez donc et vous verrez !

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La couleur des sentiments

Après avoir vu le film il y a une bonne dizaine d'années maintenant, je lis enfin le livre à l'origine de cette terrible histoire (histoire qu'on pourrait écrire avec un grand H d'ailleurs) qu'est La couleur des sentiments. On se retrouve au milieu des années 60 à Jackson Mississippi quand les lois raciales existaient encore. Ce roman découpé en trois points de vue différents nous présente le quotidien de Aibileen, Minny et Skeeter (aussi appelée Eugenia). Les deux premières sont des bonnes noires et la troisième une dame blanche. On vit à travers leurs mots leur quotidien, souvent très dur pour Aibileen et Minny. Skeeter a été élevée par une bonne, Constantine, qui a disparu de sa vie quand elle est revenue de la fac. Un un mystère plane autour de ce départ presque précipité et sans annonce. Souhaitant découvrir la vérité à propos du renvoi de Constantine, Eugenia va faire appel à Aibileen afin d'en savoir plus mais aussi afin d'écrire un livre pour dénoncer la réalité du quotidien des femmes noires dans les maisons des blancs. Quel roman bouleversant, les larmes me sont restées aux yeux pendant les 600 pages, mon cœur était broyé face à tant de malheur et d'injustice. J'ai été ému•e par chacune de ces femmes, chacune de leur histoire et de leur volonté de fer à espérer changer les choses. Je pense que ce livre fera parti dorénavant de mes favoris (même si ce n'est pas mon genre de prédiction, j'ai été trop bouleversé•e et enragé•e pour qu'il ne devienne pas un inconditionnel)
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La couleur des sentiments

"La Couleur des sentiments" plonge les lecteurs dans une saga émotionnelle se déroulant dans les années 1960 à Jackson, Mississippi, un véritable tourbillon de l'histoire américaine ! Vous serez captivé par les vies de trois femmes remarquables, Aibileen, Minny et Skeeter, dont les destins s'entrelacent dans un récit qui transcende les époques. C'est comme plonger tête la première dans un tourbillon d'injustice, d'amitié et de quête de vérité!



Parlons de Skeeter - quelle héroïne ! Une jeune femme blanche audacieuse qui défie toutes les conventions sociales pour combattre le racisme et la discrimination dans sa propre communauté. Son parcours, de mondaine insouciante à championne intrépide du changement, vous donnera des frissons ! Vous ne pourrez pas vous empêcher de la soutenir alors qu'elle donne courageusement la parole aux femmes de ménage noires marginalisées.



La représentation des protagonistes par Stockett est nuancée, captivante et attachante, capturant les complexités de leurs relations et les conflits internes auxquels ils font face. La dignité tranquille et la compassion maternelle d'Aibileen, l'esprit fougueux et la résilience de Minny, et la quête incessante de justice de ces femmes convergent pour former une toile d'émancipation féminine et de solidarité face à l'adversité. Elles dépassent ainsi leurs conditions pour exposer les difficultés qu'elles endurent dans leur travail malgré les dangers encourus.



Et que dire du style d'écriture de Stockett ? C'est comme être téléporté dans le Mississippi des années 1960, avec ses décors vibrants et ses personnages vivants. Vous serez complètement immergé dans ce monde, riche en émotions et en dialectes authentiques. Ce livre va bien au-delà d'une simple lecture ; c'est une exploration profonde des dynamiques de race, de classe et de genre. Stockett a une capacité exceptionnelle à vous pousser à vous glisser dans la peau des personnages, à ressentir leur douleur et leur colère tout en vous invitant à réfléchir à vos propres privilèges et préjugés en suivant le parcours de ces femmes courageuses.



"La Couleur des sentiments" est une ode à l'empathie et à la résilience humaine. Préparez-vous à être inspiré et ému par cette histoire captivante qui prouve que chaque petit acte de courage et de compassion peut changer le monde.
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La couleur des sentiments

États-Unis, 1962. Skeeter Phelan revient dans la maison familiale après des années d'université, avec l’objectif de vivre de l’écriture. À son arrivée, elle découvre que la bonne noire qui l’a élevée avec amour depuis sa naissance a été renvoyée. Déterminée à comprendre, elle interroge les autres bonnes et se penche sur leur vie. Petit à petit, les langues se délient, au point que Skeeter caresse l’idée d’écrire un livre. Mais dans ce monde où les lois raciales font autorité, c’est un risque considérable, pour les bonnes comme pour elle…



J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire car le début est assez descriptif, puis je l’ai dévoré ! La couleur des sentiments, c’est l’histoire touchante d’une amitié inattendue entre trois femmes courageuses et attachantes, au-delà des conventions et des lois de leur époque. C’est une histoire juste, humaine et sans caricature, qui rappelle la mentalité blanche qui dominait il y a peu et qui trouve encore parfois écho aujourd’hui. C’est un mélange de sentiments, de la douceur à l’incompréhension, en passant par la colère, la révolte, mais aussi le rire…



En conclusion, c’est un beau roman historique, qui dépeint, au-delà de l’histoire des Blancs et des Noirs au XXème siècle, une histoire universelle de sororité et d’amitié qui transcende la différence.

PS : j’ai bien aimé le film, qui est une adaptation très réussie (pour une fois!)

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La couleur des sentiments



Il est impensable qu’en 1962, soit hier, la situation entre les noirs et les blancs aux États-Unis ait été aussi rétrograde. Nous sommes ici dans le Mississippi à Jackson. Tout est séparé : hôpitaux, bureaux de tabac, supérettes, jusqu’aux toilettes ! Plus le livre avance, plus on comprend la peur qui tenaille le peuple noir et l’empêche de s’exprimer. Dire la vérité revient à jouer sa vie. Et pourtant il faut des précurseurs pour libérer la parole et espérer changer les choses, voire changer la loi. Je ne comprends même pas comment tout ça a pu être possible, comment on pouvait voir des couleurs avant de voir des humains. Le racisme m’a toujours profondément choquée, le voir ainsi inscrit dans la loi il y a seulement 60 ans me révulse.

C’est l’histoire de trois femmes, deux domestiques noires et une jeune femme blanche. Leurs destins se retrouvent liés pour raconter ce qu’il se passe réellement dans les foyers, vu du côté des plus opprimés.

La plume ne m’a pas franchement séduite. Le livre est long à démarrer. Ça prend son temps, chaque petit pas est lent à venir. Cela traduit tout de même l’hésitation et l’immobilisme face à une situation si bien ancrée qu’elle en est nécrosée. Parfois je regrettais les longueurs et la seconde d’après je me retrouvais embarquée. Il faut dire que la seconde partie est plus dynamique. Les transitions de ce roman choral sont douces. J’ai aimé que l’on reste plusieurs chapitres avec la même narratrice le temps de plonger dans la vie de chacune. A la fin je ne pouvais plus le lâcher, c’est un beau livre qui touche au cœur.

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La couleur des sentiments

Lorsque certains films trouvent leur origine dans un roman, j'aime toujours de temps en temps lire la version écrite, ce qui a permis à un film d'exister. Je connaissais donc déjà la Couleur des Sentiments et appréciais son histoire. Pour autant, je dois avouer être légèrement déçue de ce roman, car si au niveau de l'histoire même rien ne change (le film étant resté fidèle à son origine), c'est bien plus l'écriture qui ne m'a pas autant transporté que je l'aurais cru. La lecture n'était donc pas très fluide pour moi et j'ai eu de plus en plus de mal à replonger dans ce roman, parce que je n'arrivais pas à poursuivre.



Une histoire qui est donc très importante et qui nous apprend toujours énormément, mais une écriture en deçà de mes attentes.
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La couleur des sentiments

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Skeeter
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