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Critiques de Katia Verba (29)
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Haine sous le boisseau

Katia Verba signe ici son onzième texte théâtral et nous pouvons dire qu’elle nous fait voyager puisque nous partons cette fois en Angleterre, dans un endroit que je ne connaissais pas du tout d’ailleurs (ce qui fut l’occasion pour moi de m’y intéresser… cerise sur le gâteau), Chester. Connaissez-vous cette ville ? Il paraîtrait que ce serait le lieu le plus hanté de la Grande-Bretagne. Brrr… voilà qui plante le décor et, surtout, l’atmosphère !



Les différents protagonistes sont amenés à tous résider dans le manoir du père s’ils veulent toucher l’héritage. Mais arrive-t- on vraiment à vivre sous le même toit sans que des rancœurs ne viennent faire surface ? Ne s’épie-t- on pas lorsque de l’argent est en jeu ? Et que sont ces bruits étranges que l’on entend ? Héliot, Edgar et Brad, les trois frères, vont expérimenter ce mode de vie hors du commun.



Si nous sommes toujours dans le huis-clos à dominante noire, celui-ci est saupoudré, cette fois, d’un brin de fantastique avec l’histoire du lieu hanté. Mais hanté par qui, par quoi ? Par de véritables fantômes ou par des esprits malsains ? A vous de le découvrir !



Comme toujours, j’ai apprécié cette pièce qui montre à quel point Katia Verba est capable de se renouveler. Les décors, les personnages ne sont jamais les mêmes. Les finalités non plus. On appréciera la mixité qui règne dans le lieu : trois hommes, trois femmes, tous embarqués dans la même galère. La même ? Hum, ce n’est pas certain !


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La Maudite de Valognes

Et voici le premier roman de Katia Verba ! Ça y est, elle a sauté le pas ! Il n'est d'ailleurs pas évident de passer ainsi de pièces de théâtre au roman, l'écriture et la construction n'étant pas tout à fait les mêmes. Pourtant, c'est avec une aisance toute particulière que notre écrivain a composé cet opus. Et une mention particulière à la couverture de ce livre qui le rend très chic grâce au pastel de Nicole Ventura.



La Maudite de Valognes, titre ô combien annonciateur d'un roman noir, se nomme April, pétillante veuve (admirez comme le prénom est bien choisi : il apporte une bouffée de fraîcheur et trompe d'emblée le lecteur) ayant passé la quarantaine. Elle est affublée de ce surnom car elle collectionne les veuvages : trois ; cela commence à faire et les gens parlent... D'autant plus qu'April ne se refuse rien et joue encore de ses charmes. Mais un grain de sable va venir enrayer le bel engrenage. Quand le passé s'en mêle, ce n'est jamais positif !



Avec ses pièces, Katia Verba avait déjà l'habitude de mettre en scène des intrigues solidement ficelées où humour et multiples rebondissements donnaient un rythme effréné. On retrouve ici ce savant alliage qui fait que l'on dévore ce livre en quelques heures.
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La disparue de Saint-Guilhem-Le-Désert

Lorsqu’un livre de Katia Verba est publié, je n’hésite jamais : je dois le lire, c’est plus fort que moi. Théâtre ou roman, peu importe, Dame Katia excelle dans les deux genres. Cette fois, une jeune fille, Aliette, a disparu le jour de son anniversaire. Cette adolescente rebelle n’en est pas à sa première frasque mais le temps passant, on se dit vite que la fugue a ses limites et que l’affaire doit être bien plus grave qu’il ne paraît…



Quel plaisir de lire quelque chose se passant dans le Sud de la France ! Tous les noms me parlent : Saint-Guilhem, Lodève, Sète, Frontignan… et pour cause… Perpignan n’est pas très loin et toute ma belle-famille est à Sète. Inutile donc de vous dire que ce sont des coins que je connais comme ma poche. Ceci dit, nous ne sommes pas dans un manuel de géographie et les lieux ne sont qu’un appui à la succession des événements, ce qui est bien normal dans un livre se situant entre le roman noir et le thriller.



Le déroulement de l’intrigue est mené d’une main de maître. J’ai tourné frénétiquement les pages sans pouvoir m’arrêter ou presque. Le suspense est à son comble et jusqu’au bout on cherche pourquoi Aliette a disparu. Le dénouement laisse pantois et si vous arrivez à trouver avant la fin du roman, vous méritez d’être le prochain Sherlock Holmes ! Le seul petit bémol (mais vraiment tout petit), c’est que la fin arrive un peu trop vite à mon goût mais c’est peut-être parce que je ne veux pas sortir de l’intrigue…



Si vous ne savez pas quoi offrir à Noël, vous savez ce qu’il vous reste à faire !
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L'Affaire Ada Cross

Katia Verba a choisi, cette fois, de nous faire voyager dans le Lubéron, à Gordes, un des plus beaux villages de France. L'action se situe toujours à huis-clos, principe cher à notre dramaturge, dans un moulin. Jusque-là, la vision est idyllique : le charme associé au pittoresque... On entend déjà les cigales... Mais si vous pensez cela, c'est que vous ne connaissez pas bien notre Agatha Christie moderne qui est loin de présenter à ses lecteurs une bluette printanière (d'autant plus que l'action se passe en hiver ce qui, vous l'avouerez, confère une certaine atmosphère). Au soleil de la région PACA va faire place un univers bien sombre qui va happer le lecteur dans son tourbillon tourmenté. Car il faut bien avouer que Katia Verba s'est dépassée pour lui faire vivre de bons moments pendant lesquels son cerveau va faire des pirouettes ! Les rebondissements vont de Charybde en Scylla, passant par toutes les nuances de la noirceur. Mais ce qui est à saluer dans tout ceci, c'est l'humour qui vient agrémenter le tout et mettre en relief les personnages.



On pourrait être tenté de se dire qu'à force d'écrire des scénarios de ce type (je veux dire en huis-clos), on en a fait le tour. Pourtant, l'auteur arrive toujours à nous surprendre. On se dit, à la lecture de la quatrième de couverture, qu'on a déjà vu ce schéma dans une autre de ses pièces. Et c'est ainsi que l'on se laisse piéger. On commence à lire, à sourire, à frémir et Katia Verba referme sa nasse tout doucement, nous attirant vers son rivage. C'est fin, c'est psychologique, c'est tout simplement génial !



L'Affaire Ada Cross est un véritable tour de force sur le plan psychologique. Dans le panel des pièces de l'auteur, je pense même qu'il s'agit à la fois de la plus humoristique et de la plus terrible. En résumé, vous l'avez compris, elle est à placer sur la première marche du podium.
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Le Bal des vipères

Si j'aime autant les pièces de Katia Verba, c'est parce qu'il y a toujours une énigme à résoudre. Mais ce n'est pas la seule raison. Car, finalement, il me suffirait de lire un polar. Mais la pièce de théâtre a ceci de particulier qu'elle doit délivrer la même émotion, les mêmes frissons, sans s’appesantir sur des descriptions. Tout doit avoir l'air naturel. L'exercice est de taille ! Cette dramaturge prolifique sait - ô combien ! - manier tous les stratagèmes et tous les ressorts sans pour autant que ses pièces se ressemblent. Eh oui, c'est là aussi que tout se joue et ce n'est guère évident. Ajoutons à tout ceci des références culturelles - toutes ses pièces en contiennent - et vous aurez compris que les textes sont travaillés, les mots choisis.



Le bal des vipères n'échappe pas à la règle ! Ce drame psychologique se jouant à huis-clos (genre spécifique à l'auteur) se situe dans la région de Montségur. Rien que la localisation donne déjà des frissons. Certes, si la situation est contemporaine, on ne peut s'empêcher de penser aux cathares brûlés vifs sur le bûcher. Bref, l'atmosphère est là, étouffante. Une jeune femme, Marion, souhaitant faire une thalasso, se perd lors d'un violent orage (et lorsqu'on connaît un peu l'Ariège, il est vrai que ce n'est guère évident si l'on n'a pas une carte routière) et débarque chez Rebecca, très agitée. L'échange entre les deux femmes n'est guère courtois et une tension apparaît d'entrée de jeu. Il semblerait que Marion tombe mal. La maîtresse de maison n'a aucune envie de lui venir en aide, encore moins de l'héberger. Pourquoi ? Peut-être parce qu'il y a un cadavre dans la pièce... Le corps de l'époux de Rebecca. Marion veut partir en découvrant ceci mais impossible. Rebecca, on s'en doute, ne va pas la laisser repartir impunément. Vous pensez que Rebecca va tuer Marion ? Ce serait trop facile n'est-ce pas ! D'autant plus que la cousine de Rebecca, Francie, et sa nièce, Alicia, vont entrer en scène. Je vous laisse découvrir la suite...



Je ne vous apprendrai rien, si vous connaissez cet auteur, en vous disant que le texte et sa puissance, le style également, sont au service de l'histoire. Ce drame psychologique ne peut pas laisser indifférent. Vous n'en ressortirez pas indemnes !!! Allez, zou, filez l'acheter !
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La Libertine côté jardin

Katia Verba signe ici sa huitième pièce. Le thème est plus léger cette fois, comme l'indique à la fois le titre et la magnifique couverture de ce livre. Non, notre dramaturge ne s'est pas encanaillée et ne nous a pas fait une pièce "olé-olé", je vous rassure ! Et si le thème est léger, cela ne veut pas dire que la structure et la mise en valeur ne soient pas soignées, bien au contraire.



L'histoire met en scène Margaux, romancière voyant son treizième tapuscrit refusé car érotique. Son compagnon, Gontran, lui propose d'aller passer quelques vacances en Toscane pour lui remonter le moral. Mais Margaux, blessée à la main, doit engager une secrétaire pour continuer à travailler. Qu'à cela ne tienne ! Mais voilà que belle-maman - garce à souhait - débarque sans crier gare, pratiquement au même moment que Jane, la secrétaire au passé douteux !



Le sous-titre de cette pièce pourrait être : "Il faut se méfier de l'eau qui dort". On va de rebondissement en rebondissement et le sourire ne nous quitte pas. On imagine aisément les personnages évoluer sur scène. Il y a du rififi chez les bourgeois !



Un grand bravo à Katia Verba pour ce texte très agréable !
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Cabale mortelle

Que diriez-vous d’une enquête policière sous forme théâtrale ? C’est ce que Katia Verba nous propose avec sa « Cabale mortelle » dans laquelle se joue une délicieuse et diabolique intrigue dégageant un léger fumet de satanisme, rites vaudou et magie noire dans une région à l’important passif historique et religieux.

C’est en lisant plusieurs billets très alléchants de l’un(e) des membres Babelio, qu’est né le désir de découvrir l’univers littéraire de cette comédienne, auteur dramatique et metteur en scène, qui, depuis plusieurs années, écrit et adapte, du papier à la scène, ses propres pièces de théâtre.

Alors, au théâtre ce soir ! Il va être question d’une sombre affaire de disparition en Languedoc-Roussillon…



Les trois coups retentissent ! Le rideau se lève…Nous voilà devenus les lecteurs-spectateurs d’une comédie policière tenue dans une ambiance de huis-clos, alors qu’à l’extérieur la tempête fait rage et que les éléments déchaînés ont contraint les protagonistes à se réfugier dans le décor chargé d’histoire d’un ancien prieuré transformé en gîte.



Katia Verba dévelope son intrigue en Décembre 1999, durant la violente tempête de la fin du siècle. Le capitaine Philippe Dumartin et sa collègue, le lieutenant Peretta, enquêtent sur le disparition d’un homme, Bernard Balantine, un écrivain n’ayant plus donné signe de vie depuis plusieurs semaines et dont on a découvert les effets personnels non loin de Narbonne, au lieu-dit du Capendu, dans une mise-en-scène des plus macabres. Son costume déplié a été retrouvé au côté « de toute la panoplie pour un bon vieux rituel » : pentagramme, chaudron, ossements, bougies noires…Que peut bien signifier cette diabolique scénographie ?



Partis de Quimper et accompagnés de Sofia Balantine, l’épouse du disparu, Dumartin et Peretta se rendent donc sur les lieux afin de reconnaître les pièces à conviction mais la tourmente qui sévit en cette fin décembre les oblige à s’arrêter pour la nuit dans le prieuré de Nadège, une amie du capitaine. Celle-ci est en réalité bien plus qu’une simple amie ; elle n’est autre que la maîtresse de Dumartin et se montre vivement contrariée de ne pouvoir profiter de son amant en toute quiétude. Mais puisque la météo en a décidé ainsi, elle doit se résigner à héberger le petit groupe et jouer au mieux son rôle d’hôtesse improvisée sans dévoiler les liens réels qui l’unissent au policier.

Ainsi, bloqués par l’orage, avec pour seul moyen de communication vers l’extérieur leurs téléphones portables et sous l’œil réprobateur de Nadège, Dumartin et Peretta vont malgré tout tenter d’éclaircir leur enquête en interrogeant la belle, riche et bien née Sofia Balantine.



Dans le salon du prieuré, les personnages sont en place et se donnent la réplique sous la curiosité grandissante d’un lecteur se trouvant aux premières loges pour appréhender les traits particuliers de chacuns d’eux :

Philippe Dumartin, un brin cassant, préoccupé par l’échec de sa précédente enquête et une vie sentimentale embrouillée ; Perreta, la fliquette méfiante et forte en gueule ; Nadège, la propriétaire du gîte, flamboyante rousse et maîtresse désapointée de Dumartin ; et enfin l’élégante Sofia Balantine, femme magnétique, enigmatique et fascinante.



Originalité, humour noir et suspense sont au rendez-vous. Petites pointes et vexations émaillent une enquête au rythme soutenu, non-exempte de rebondissements. Les caractères divergents des personnages, la cohabitation forcée, les soupçons et les avis contraires génèrent des échanges piquants, souvent réjouissants. On pense aux atmosphères à la fois gracieuses et subtiles des romans d’Agatha Christie. Seul le dénouement, un peu abrupt, ne répond pas à toutes les questions que le lecteur pourrait se poser. C’est dommage..

Mais le gros bémol vient, non pas de la qualité du texte, fluide et enlevé, mais de la multitude de coquilles qui maculent la matière imprimée, bien trop nombreuses pour que cela ne finisse pas par devenir gênant. Oublis de mots, fautes grammaticales, erreurs de ponctuation, conjugaisons fâcheuses…On demande un correcteur dans la salle !

Toutefois, en passant outre, l’on passe avec « Cabale mortelle » un excellent moment de divertissement qui donne envie de voir la pièce jouée autrement que dans son imaginaire.

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Cabale mortelle

Je ne vous présente plus Katia Verba. Cela en deviendrait presque indécent puisqu'il s'agit de sa septième pièce. Sept, y a-t-il une symbolique dans le chiffre ?



Si, jusqu'à présent, elle mettait un point d'honneur à créer un décor, vient s'ajouter, depuis Le bal des vipères, une autre dimension : le lieu géographique chargé d'Histoire, d'émotions qui donne ainsi une certaine envergure au texte, une atmosphère emplie du vécu, des connaissances ou du ressenti du lecteur.



Avoir l'idée d'écrire une enquête sous forme théâtrale est déjà, pour le moins, original. Parler de rites sataniques dans un lieu qui fut religieux - un ancien prieuré - ne l'est pas moins. Quant au l'habit du disparu, point de départ de l'enquête, il n'est pas sans me rappeler un roman de Simenon, "Le Pendu de Saint-Pholien", dans lequel le commissaire trouvait dans une valise un costume tâché de sang. Mais la comparaison s'arrête là. Le scénario de Cabale mortelle est exceptionnel. Je parlais de symbolique, au début de cette chronique, j'y reviens : le chiffre sept est synonyme de perfection et ce texte est, à mes yeux, encore plus abouti que les précédents. Au fur et à mesure des pièces, j'ai souligné l'envol de l'auteur. Les premières étaient des hommages à des pointures du polar (ce qui n'enlève en rien le talent). Puis, tout doucement, Katia s'est laissée aller pour en arriver à trouver son propre style, mêlant érudition et humour. Je n'ai qu'une envie : lire la prochaine !
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Marlock Brave : Enquête à Londres

Je me fais toujours une joie de lire les oeuvres de Katia Verba, que ce soit des romans, des pièces de théâtre… Là, il ne s’agit pas de cela mais d’un roman jeunesse. Comme quoi, Katia en a décidément sous la plume ! Et… c’est génial ! Je me suis régalée ! Ce livre peut se lire de 7 à 77 ans sans aucun problème. Je suis pourtant difficile lorsque je lis des romans pour les jeunes. Je n’aime pas les textes mièvres ou ceux qui cèdent à la facilité. J’ai en tête notamment le fait que l’on ait retiré les passés-simples d’une certaine collection. Je crois qu’on n’a pas compris qu’au-delà de la lecture plaisir, les jeunes enregistrent aussi, inconsciemment, l’orthographe, la grammaire, la syntaxe… Mais pardon, je m’égare. Déformation professionnelle !



J’en reviens donc à ce livre qui, justement, est parfait pour les enfants car l’histoire est bien écrite, pas mièvre du tout, l’enquête bien ficelée. Les personnages ont du caractère. J’ai adoré cette petite peste de Soussou, même si j’avais envie, parfois, de lui coller deux claques sur le museau. Cerise sur le gâteau, Marlock étant en Angleterre, les enfants apprennent quelques rudiments de la langue de Shakespeare. C’est vraiment bien trouvé ! J’ai vraiment apprécié les péripéties qui s’enchaînent et qui conviennent parfaitement à un jeune lecteur (et moins jeune, hein !).



Que dire de plus si ce n’est que la couverture est superbe et que les illustrations sont un petit plaisir à chaque page… bref, c’est vraiment une petite pépite ! Je l’ai dévoré et je n’ai pas honte de dire que l’espace de ma lecture, mon coeur de petite fille battait la chamade pour la petite souris, espérant une fin heureuse.



N’hésitez surtout pas à lire ce roman ou à l’offrir à des enfants ou à des adolescents. Une idée de cadeau pour Noël !
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La Proie de Saint-Léonard-des-Bois

Je frétille toujours à la sortie d'un nouveau texte de Katia Verba, que ce soit ses romans ou ses pièces de théâtre, je passe toujours de très agréables heures de lecture. Et là encore, j'y ai trouvé mon compte. Pourtant, en ce moment, avec la rentrée, les cours à préparer car certaines fermetures de classe ont fait que j'ai pris des heures dans de nouvelles, les réunions… je n'ai pas beaucoup de temps. Là, je l'ai pris et j'avoue que j'ai frissonné pour le personnage principal, Naaje.



Cette adolescente de 17 ans n'a pas de chance dans sa vie. Et son anniversaire va enclencher une foule d'événements, comme si l'on mettait le doigt dans un engrenage…



Vous allez m'objecter que je dis toujours la même chose et que je ne suis pas objective. Pourtant, je vous assure que je pense complètement ce que j'avance : l'écriture est d'une telle fluidité que l'on tourne les pages frénétiquement. On veut savoir ce qu'il va se passer et les petites phrases concluant chaque partie nous y invite. Voici le genre de livre qu'il ne faut pas lire le soir sous peine de faire une nuit blanche ! C'est noir à souhait, on en a la chair de poule et moi, j'adore ça ! Donc, non seulement on ne dort pas car on veut absolument connaître la suite mais en plus on traque le moindre bruit suspect dans la maison !



La proie de Saint-Léonard-des-Bois est, sans aucun doute, le plus sombre des romans de Katia Verba. Alors si vous aimez ce genre, n'hésitez surtout pas ! Il serait vraiment dommage de passer à côté d'une telle pépite !
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Jeu de dupes et faux-semblants

Lorsqu'une nouvelle pièce de Katia paraît, c'est pour moi comme une friandise. J'apprécie d'abord l'extérieur - les couvertures sont de plus en plus belles - puis je savoure l'intérieur. A chaque fois, je me demande ce que notre désormais célèbre dramaturge nous a concocté. Et, surtout, ce qui me fascine, c'est le fait qu'elle arrive ainsi à se renouveler. Que voulez-vous, c'est ce que l'on appelle le talent !



Cette fois, nous voyageons en Irlande avec Fergus O'Malley, dont l'humour noir est irrésistible, et son épouse française, Clothilde Castel de Saint-Mirant, qui, elle, rit beaucoup moins aux blagues de son mari. D'ailleurs le couple est fragilisé par une séparation et ce voyage est l'occasion de se réconcilier. Mais Fergus semble prendre les choses à la légère et l'humour ne résout pas tout ! Surtout lorsqu'une "chief inspector", Ethel Brady, intervient pour annoncer qu'un malfaiteur rôde dans les parages.



J'ai lu cette pièce comme l'on sirote un bon whisky. Et s'il fallait n'en choisir qu'une, ce serait, sans l'ombre d'un doute, celle-ci. J'imagine déjà les acteurs incarner les différents rôles ! Ils vont se régaler ! Cette comédie grinçante décape et surprend. Les personnages sont finement analysés. L'humour de Fergus répond à celui d'Ethel :



"Fergus : Je ne savais pas que la profession s'était féminisée.

Ethel Brady : Je perçois une pointe de sarcasme !

Fergus : Nullement. Mais j'avoue qu'un homme construit comme un rugbyman est plus sécurisant.

Ethel Brady : Je n'ai ni la carrure de Brian O'Driscoll, ni le coup de poing de Steve Collins, mais il ne faut pas se fier aux apparences. Je suis championne de kendo.

Fergus : Avec un nom à consonance japonaise, j'éviterai de vous contrarier. J'imagine que votre cagibi est truffé de katanas ?

Ethel Brady : En effet. Je détiens quelques beaux spécimens."



Clothilde ne manque pas de répartie non plus mais on sent en elle une exaspération grandissante :



"Clothilde (cite Oscar Wilde) : "Le cynique connaît le prix de tout et la valeur de rien." À bon entendeur !

Fergus : Où vas-tu ?

Clothilde : Vomir, me changer et ranger mes affaires !"



Brenda, la voisine, est un brin fouineuse, un peu déjantée aussi. Quant au rôdeur, je n'en parle pas, il vous faudra vous procurer le livre, non mais !



J'ai adoré ce texte, je pense que vous l'aurez compris. Il est moderne, il est fin, il joue sur la psychologie, il est émaillé de références culturelles... Bref, lisez-le !
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Mais qui veut donc la peau de la Marquise ?

Voici la douzième pièce de théâtre de Katia Verba. Si vous ne la connaissez pas depuis le temps que je vous en parle, c’est que vous ne vous intéressez pas au théâtre. Dans ce cas, vous pourrez toujours lire ses romans car notre écrivaine prolixe est douée dans tous les genres littéraires. Ce que j’aime dans ses pièces c’est le fait de pouvoir voyager, que ce soit dans l’espace (nous ne sommes jamais dans la même région) ou dans le temps (j’adore ce petit côté désuet). Ici, nous sommes dans un endroit que j’apprécie particulièrement, la Bourgogne, peu après la seconde guerre mondiale. On peut imaginer la bourgeoisie locale mise à mal en cette période. De ce fait, marquise, vicomtesse et baronne vivent ensemble, dans le même château. Rien de surprenant. On retrouve le huis-clos et les personnages féminins, la marque de Katia Verba. Et en habituée des comédies policières, il y a inévitablement un grain de sable qui va venir perturber la vie de ce petit monde. Mais attention, il s’agit bien d’une comédie ici. Ne confondons pas. Et l’élément perturbateur va arriver en la personne de Barnaby, non pas l’inspecteur de la télévision, mais un Barnaby local qui aurait entendu au bar du coin qu’on voulait enlever la propriétaire du château. Eminemment sympathique, il s’y rend donc pour la prévenir. Je n’en dis pas plus pour ne rien déflorer.



Comme à son habitude, notre dramaturge a mis en scène des personnages truculents, par leurs noms dans un premier temps et par leurs caractères ensuite. Je ne parle même pas de tous les bons jeux de mots ou réparties que l’on y trouve. De plus, lorsqu’on pense avoir deviné la fin de l’histoire, on se prend une claque magistrale.



Si vous aimez le théâtre, l’humour et les comédies hautes en couleur, n’hésitez plus, cette pièce est faite pour vous !



Un grand merci, Katia, pour ces heures de lecture rafraichissantes.
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La Démone de Roscoff

Voici le cinquième roman de Katia Verba. Inutile de vous dire que je l’attendais avec impatience ! Connaissant son habileté à mettre en scène des personnages paraissant bien sous tous rapports mais d’une noirceur sans nom, je me doutais bien que j’allais frissonner pendant quelques heures. Je ne suis pas déçue en la matière ! Il faut dire que tout était rassemblé pour me plaire : un vieux manoir dans les années 60, une famille qui se complait dans les disputes, une suspicion de meurtre…



J’ai adoré ce roman qui m’a parfois fait penser aux Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë pour la cruauté des personnages et à Rebecca, de Daphné du Maurier pour le décor et certaines scènes. Je pense que personne ne verra d’objection dans le fait que je qualifie ce roman de thriller. En effet, la dimension noire, psychologique et tragique est bien présente.



Un grand bravo à Katia Verba pour ce nouvel opus !
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Les fabuleuses foldingues

Voici la 13ème pièce de Katia Verba, dramaturge et romancière que vous commencez à connaître si vous me suivez sur ce blog. Spécialiste des pièces à huis-clos mettant en scène, majoritairement, des femmes, elle se renouvelle à chaque texte afin de nous faire passer un délicieux moment, entre humour et enchevêtrement policier.



Nous sommes dans la montagne, en Haute-Savoie, dans un village alpin dont le nom me met l’eau à la bouche : Abondance. Crystal, s’apprête à passer une soirée tranquille. Mais voilà que s’invitent deux femmes complètement barrées, Dakota et Texas. S’ensuivent des rebondissements, comme vous pouvez l’imaginer, Bonnie and Clyde (au féminin) n’étant pas venues là juste pour téléphoner ! La voisine et l’amant de Crystal vont ajouter du piquant dans cette pièce désopilante !



Sans aucun doute, cette pièce est ma préférée, à égalité avec Manoir sous haute tension sur l’île de Man. Les personnages sont aboutis, les jeux de mots arrivent naturellement, on a vraiment l’impression d’y être. C’est un véritable coup de coeur ! Mon premier de l’année, et je suis contente que ce soit avec un livre de Katia.


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Fatalement vôtre

J'avais fait paraître cette critique le 06 février 2012 mais je la modifie pour mettre en lien la critique du spectacle.





Le texte :



Cinquième pièce de Katia Verba, dramaturge insufflant une bouffée d'air frais dans le monde du vaudeville, Fatalement Vôtre ne ressemble en rien aux autres. Pourquoi me direz-vous ? Le vaudeville est là, le huis-clos également... Certes, mais le changement se produit au niveau du style. Katia Verba s'est libérée du « carcan » de ses références culturelles (je n'aime pas ce mot « carcan », péjoratif pour faire référence à de la culture, mais vous comprenez ce que je veux dire). Le lecteur peut ainsi connaître son véritable trait de plume. Sans retenue, elle lâche enfin sa bride pour faire évoluer ses personnages qui n'en prennent que plus d'ampleur et de profondeur. Oserais-je dire qu'ils lui échappent presque pour prendre vie sans qu'elle n'en tire les ficelles ? C'est bien l'impression qu'ils donnent en tous les cas et n'est-ce pas là la marque des grands auteurs ?



Bref, vous l'avez compris, voici encore une excellente pièce qui mérite d'être jouée au plus vite sur scène.



Mon dernier mot ? Courez l'acheter !





*******************





Le spectacle :



Délibérément, je n'ai pas relu le texte que j'avais chroniqué en février 2012 en me rendant à la dernière séance du vaudeville de Katia Verba, Fatalement vôtre, hier, samedi 15 mars 2014. Et bien m'en a pris car j'ai eu cette divine sensation de découvrir pour la première fois l'histoire !



Alzheimer ? Non, bien évidemment ! Mais on ne m'ôtera pas de l'idée qu'une pièce jouée donne une autre ampleur au texte, aussi brillant soit-il sur le papier. Et en parlant de brillance, le mot est faible concernant le jeu des acteurs. Qui pourrait imaginer que la plupart sont des amateurs ? Ils ont porté, avec talent, la pièce. Thomas Alemano, qui jouait le rôle principal, celui d'Edouard Delaroche, a été d'un naturel sans nom. Il a fluidifié l'histoire qui coulait de source, sans en rajouter. Excellent, il fut excellent ! Tout y était : les attitudes, les mimiques... Il incarnait vraiment son personnage. Sa femme, jouée par Lydie Rigaud (qui n'en est pas à son premier rôle), était pétillante, ce qui a provoqué une belle surprise finale. Jérome Citras et Florence Pasquier, tenant respectivement les rôles de Luc Silvère et de sa pseudo épouse, ne s'en sont pas moins bien tiré. Quant à Anne-Marie Laquièze, jouant la bonne, Jacotte, elle fut également très naturelle et apporta un certain dynamisme.



Le décor était bien choisi. Il respectait à merveille le huis-clos qu'avait voulu son auteur pour faire évoluer ses personnages. L'humour fut mis en avant et j'ai pleuré trois fois de rire, c'est pour dire ! La musique, de Guiseppe Adamo, cadrait parfaitement avec l'ambiance. La direction d'acteurs, assurée par Benjamin Castaneda, qui avait déjà œuvré pour l'excellente pièce Manoir sous haute tension sur l'île de Man, a porté ses fruits.



Katia Verba a relevé le défi de faire rire son public tout en lui proposant quelque chose qui, au final, se révèle être dramatique. La chute, véritable surprise pour le spectateur, explique le titre. Du grand art ! Un grand, très grand bravo !



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Manoir sous haute tension sur l'île de Man

Cette pièce de théâtre annonce de sérieuses références : le clin-d’œil au maître incontesté du cinéma à suspens, Alfred Hitchcock est facilement décelable. Le titre rappelle le film muet L'Homme de l'île de Man, dans lequel on retrouve, par ailleurs, le prénom de l'un des personnages, Kate. Quant à sa sœur, Marnie, elle évoque bien sûr le célèbre Pas de printemps pour Marnie. Psychose est également évoqué dès le début de la pièce. Quant à l'objet du décor indispensable, la cage à oiseaux, vous voyez de suite à quoi il est fait mention. Ces allusions sont tout à fait pertinentes dans une pièce policière. Et la comparaison avec le célèbre réalisateur et scénariste ne s'arrête pas là car cette pièce est digne de lui.



N'ayons pas peur des mots, Katia Verba a un réel talent. La syntaxe est aisée et très agréable à lire et les dialogues sont riches, très riches. La chose n'est pas facile, ce qui mérite d'être souligné. Peut-être est-ce justement la difficulté majeure lorsqu'on entreprend une œuvre littéraire. Car si le lecteur est moins regardant sur des passages narratifs, il sera toujours très critique sur des dialogues. Il suffit de voir la pauvreté de certaines pièces de théâtre pour s'en assurer. Mais rien de tout ceci dans Manoir sous haute tension sur l'île de Man. L'intrigue est adroitement ficelée, les rebondissements multiples et, jusqu'à la fin, on ira de surprise en surprise.



Comble de la difficulté : le huis-clos. Peu de personnages, un seul et même lieu, un temps restreint... La dramaturge utilise ici la fameuse règle des trois unités de la tragédie classique. Et pour un peu, on pourrait voir, à la fin de la pièce, Kate transformée en Phèdre déclamant à quel point elle est malheureuse.... et pathétique, pour la plus grande joie du lecteur. Katia Verba s'impose ici des obstacles qu'elle surmonte avec brio.



Associez à tout ceci l'humour, un humour fin et presque noir, dans la tonalité de la pièce, et vous aurez tous les ingrédients pour faire de ce texte un petit bijou. Cet humour inscrit par ailleurs la pièce dans notre époque par une référence aux séries ou émissions de télé-réalité qui ponctuent notre quotidien (Buffy contre les vampires ou L'île de la tentation notamment). Et puis, appeler un des personnages, Venena, il fallait oser !



Vous l'aurez compris, j'ai aimé, que dis-je, adoré cette pièce. Bien plus, les rouages de cette dernière m'ont fascinée. Je vais à présent lire les autres pièces de cet auteur que je viens de découvrir et j'en remercie pour cela Vincent Beghin (Blog Les Agents Littéraires) et les Éditions de la rue nantaise dont la qualité des ouvrages n'est plus à démontrer.
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Manoir sous haute tension sur l'île de Man

Ceci est le billet concernant la représentation :



Lorsque j'avais lu pour la première fois Manoir sous haute tension sur l'île de Man, j'avais remarqué que Katia Verba écrivait pour deux types de destinataires : les lecteurs d'un côté et les spectateurs de l'autre. Car il était assez facile de s'imaginer le jeu des acteurs.

Cette pièce vient d'être mise en scène et le succès est tel que des représentations seront données à l'automne. Voilà qui n'est guère surprenant.



Le décor est conforme au texte et à l'idée que l'on peut se faire du salon d'un vieux manoir anglais. Le spectateur est de suite plongé dans un univers chaleureux... laissant bien vite la place à une atmosphère mystérieuse. Car la mise en scène a privilégié cet aspect de la pièce ce qui, à mon avis, est à la fois logique et judicieux. Le jeu des acteurs donne du corps à ces personnages se révélant tous plus machiavéliques les uns que les autres. Un jeu plutôt époustouflant d'ailleurs donnant un aspect noir à cette pièce policière. Le spectateur n'aura pas le temps de souffler : tout s'enchaîne et de rebondissement en rebondissement, la surprise va aller crescendo. Tout ceci est agrémenté par un réalisme à toute épreuve mis en exergue par des effets visuels et sonores : tempête, coupure de courant... ainsi que par un rythme endiablé. Bref, on s'y croirait... Quant aux références culturelles, elles sont également présentes : Hitchcock bien entendu, mais aussi, par certains côtés, Les Diaboliques d'Henri-Georges Clouzot, d'après le roman de Boileau-Narcejac.



Un grand bravo aux acteurs, plus réalistes que jamais, ainsi qu'à Katia Verba, qui révèle ici à la fois ses talents d'actrice et de dramaturge.



Une pièce très vive, très dynamique à ne pas rater !
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La Maudite de Valognes

On connaissait Katia Verba auteure de pièces de théâtre, on la découvre cette fois romancière avec La Maudite de Valognes, son dernier ouvrage publié aux éditions Au Pays rêvé. Et le genre romanesque lui va à ravir.



« La Maudite », c’est April, une femme irrésistible et mystérieuse sur qui le sort s’acharne. On l’aime ou on la déteste. En tout cas, elle ne laisse pas indifférente. Elle compte à son palmarès trois maris, tous morts tragiquement. Artiste peintre à succès, April est une esthète et une épicurienne qui aime le luxe. Elle sombre même parfois dans l’excès.



Réservée et indépendante, quelque chose semble l’empêcher d’être heureuse et ses nuits sont peuplées de fantômes. Pourtant, elle a tout : la beauté, la richesse, le succès.



Un jour, elle rencontre un homme à la personnalité singulière, dont le pouvoir de séduction va la toucher au plus profond d’elle-même. Mais, au moment où elle pense enfin trouver le bonheur, sa vie bascule… Apparemment, elle n’a pas que des amis et semble payer le prix d’une existence quelque peu dissolue. L’atmosphère devient oppressante. Dès lors, elle vit un véritable enfer. Des éléments étranges se multiplient et le mystère s’intensifie jusqu’au dénouement final.



April en sortira-t-elle indemne ? Goûtera-t-elle enfin au bonheur mérité ? À moins que celui-ci ne lui soit tout bonnement interdit…



La Maudite de Valognes nous apprend que le passé finit toujours par revenir à la surface, inéluctablement, et que parfois on en ressort grandi.



Voilà un roman qu’on imagine aisément porté à l’écran. Qui sait ? L’auteure a plus d’un tour dans son sac ! En attendant, et de source sûre, je peux vous glisser à l’oreille que Katia Verba n’a pas dit son dernier mot. Elle est déjà en train d’écrire son prochain roman ainsi qu’un court-métrage mais chut… vous n’en saurez pas plus pour l’instant !
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Black shadow

Si je vous dis Black Shadow, cela vous fait penser à quoi ? Non, ce n'est pas le nom d'un diamant – encore que – mais bel et bien le titre de la première pièce de Katia Verba. Vous voyez maintenant mon analogie avec le bijou.



Très agréable, cette comédie légère (en apparence du moins) est dans la droite lignée de Labiche ou Feydeau : gaie, enlevée, on sourit et on rit tout au long de cette pièce qui doit être aussi agréable à lire qu'à regarder. Les personnages sont irrésistibles, à commencer par Ambre de la Minaudière (avec un nom pareil, on sait déjà que l'on ne va pas être dans une tragédie antique dégoulinante de pleurs), plus préoccupée par la préparation de ses boissons alcoolisées que par sa relation avec les hommes auxquels elle ne veut pas s'attacher... enfin, en surface, car lorsqu'elle se retrouve avec son Arnaud au téléphone, elle devient aussi douce qu'un agneau. Son amie, Séréna Pezzoli, est loin d'être un cerveau et c'est justement la relation entre ces deux-là qui prête à rire. Ambre domine. J'avoue quand même avoir un faible pour Pénélope Pontamine, bonne femme complètement déjantée, instable, immature. Quant à Lucas, seul homme présent physiquement, son rôle est finalement secondaire. La focalisation est faite sur les femmes, avec tous les clichés qui amusent : la petite bourgeoise portée sur la boisson, l'écervelée fan de potins (la seule chose qu'elle puisse comprendre!) et la malade lunatique, à la limite de la folie (et lorsque je dis limite... tout est subjectif). Mais qu'on ne s'y trompe pas, tous les rebondissements (et il y en a) vont être déclenchés par un homme : le fameux Arnaud dont je parlais plus haut. L'amour, toujours l'amour... mais un amour un peu spécial tout de même. Allez, je n'en dis pas plus.



Katia Verba me surprend toujours. Par son talent, tout d'abord, qui n'est plus à démontrer. Par les retournements de situation ensuite, tant dans les pièces que chez le lecteur. Vous pensiez que vous étiez dans une simple comédie au ton badin ? Vous pensiez connaître le mot de la fin ? Certainement pas ! De plus, elle inscrit ses pièces à la fois dans la modernité (par le ton et le style) mais également dans une certaine intemporalité. Voici une pièce qui aurait pu être jouée par la Maillan (que j'aimais beaucoup, soit dit en passant) et qui pourra être jouée dans vingt ou trente ans sans aucun problème. Et, n'est-il pas important, dans notre société basée sur l'immédiat, de graver son œuvre dans le rocher de la culture ?
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Echec et mâle

Rien n'est plus difficile pour le dramaturge que de se renouveler. Difficile en effet, en un temps restreint, de faire évoluer des personnages, une histoire qui tenant la route. Katia Verba, que je ne présente plus puisqu'il s'agit de la quatrième pièce dont je fais le billet, y arrive pourtant avec brio. Ses personnages évoluent sans cesse pour la plus grande joie non seulement des lecteurs mais encore des spectateurs car ses textes sont très facilement adaptables. D'ailleurs, encore une fois, en lisant Échec et mâle, je m'imaginais la mise en scène. Comme l'indique le titre, l'humour est toujours présent, ce qui est assez caractéristique de son auteur (et attendu par le lecteur). Si les protagonistes étaient plus en retenue dans les trois premières pièces, ils se lâchent complètement ici pour acquérir encore plus de profondeur et de dynamisme. Katia Verba reprend ce genre qui lui est favori, le huis-clos. Il n'en demeure pas moins qu'elle sait, avec un art incontesté, surprendre son auditoire. Ainsi, dans ce squat situé près de la place des Vosges, on va pouvoir assister à un enlèvement, un bandit homosexuel, Benoît Brigandin (on admirera le nom qui lui est donné) se laissant attendrir par Maryline de La Frange, celle qu'il doit surveiller afin de demander une rançon, un conflit mère-fille, j'en passe et des meilleures ! Le ton est résolument moderne, le déroulement vif, ne laissant aucun temps mort.



Un très très bon moment de lecture que je ne puis que vous conseiller. Je reste persuadée que Katia Verba va en réconcilier plus d'un avec cet art que certains, à tort, considère souvent, car mal connu, comme rébarbatif. Chapeau l'Artiste !
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