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Critiques de Larry Tremblay (279)
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L'Orangeraie

Dans un pays du Moyen-Orient en conflit permanant, Aziz et Amed, des jumeaux de neuf ans, vivent heureux en compagnie de leur famille. Lorsqu’une bombe s’abat sur la maison des grands-parents, les tuant sur le coup, la vie de la famille bascule, projetant subitement les enfants dans un monde de vengeance, de fanatisme et de sacrifices…



A travers ce récit aussi court que puissant, Larry Tremblay offre une réflexion sur l’absurdité de la guerre. Cette vision de l’intérieur qui cherche à comprendre comment l’innocence d’enfants se retrouve sacrifiée sur l’autel de la guerre, invite à revoir notre frontière entre le bien et le mal, sans pour autant juger les actes commis…



En servant toute cette cruauté sous forme de fable particulièrement poétique et en opposant l’amour fraternel et maternel à la haine, Larry Tremblay parvient à restituer toute l’horreur du terrain, tout en laissant entrevoir suffisamment d’humanité pour nous réchauffer le cœur.



Une histoire horrible et belle à la fois, ponctuée d’un message de paix et d’espoir, délivré par tous ces innocents sacrifiés dans les coulisses du fanatisme !
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L'Orangeraie

À lire absolument.



Récipiendaire du prix des libraires québécois, L'orangeraie mérite amplement cet honneur. C'est un coup de poing en plein visage que nous assène l'auteur.





Une écriture si poétique pour raconter une histoire aussi cruelle... Le contraste entre la cruauté de la situation et la beauté de certaines descriptions rend ce roman encore plus oppressant, du moins la première partie.





Un père doit choisir lequel de ses jumeaux doit se faire exploser en territoire ennemi et il le fait. Le reste de l'histoire découle de ce choix.





J'ai constamment été tiraillé entre le désir de lire la suite de l'histoire et poursuivre mes réflexions suscitées par les événements relatés.





Faut-il qu'un peuple soit au bord du désespoir pour en arriver à poser des gestes aussi extrémistes. Ceux qui demandent à des enfants d'aller se faire tuer alors qu'eux restent à l'abri sont-ils des lâches? Si oui, et nos généraux? Comment un père peut-il demander à son enfant d'aller à la mort? Et nous ne le faisons nous pas? ...





Pouvait-on trouver une meilleure façon de montrer l'absurdité de la guerre ou le désespoir d'un peuple ou les deux à la fois.
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L'Orangeraie

Aziz et Ahmed, deux jumeaux âgés de neuf ans, vivant dans un pays du Moyen Orient, mènent une vie simple sur la propriété de leurs parents et grands parents ; une orangeraie. Cette orangeraie pourrait apparaitre comme un lieu paradisiaque; lieu de paix , de bonheur simple, où l'on récolte les fruits d'un travail quotidien, dans le respect de la nature.



Un jour, la vie de cette famille bascule. Ses enfants vont être arrachés à leur enfance, projetés dans le monde des adultes, des monstruosités de la guerre.



À travers la vision de cette famille, on se pose la question de savoir où est le bien et le mal, quelle est la part de vérité, dans cette vision tordue par l'influence de la spiritualité.

Comment expliquer une guerre où des enfants sont sacrifiés, où ils deviennent des instruments de l’ignominie humaine, de la haine, du désir de vengeance.

Qu'aurions nous fait, si nous avions grandi dans ce pays, ravagé par la guerre qui, depuis des siècles, au nom de haines ancestrales, conditionne des hommes à la guerre, la vengeance, au sacrifices d'innocents pour les porter au rang de martyrs?

Serions nous comme les parents des jumeaux, soumis à l'implacable décision du sacrifice, en s'efforçant de s'en réjouir, en affichant un bonheur mensonger, en ignorant l'envers du décor, en obéissant à des forces qu'ils ne maitrisent pas, qui les écrasent ?



La fin du roman est théâtrale. Ahmed, ou Aziz, parle aux noms de tous les siens, à qui la parole a été arrachée, qui ont été dépossédé de leurs pensées propres. Il délivre un message de paix et d'espérance.



Ce roman puissant et émouvant, à l'écriture poétique, malgré les images violentes, l'enfer de la guerre, nous interpelle sur la souffrance, la culpabilité face à la mort , le conditionnement des croyances religieuses, notre vision du monde qui peut être bien différente selon notre lieu de naissance.



Je remercie les Éditions La Table Ronde et la masse critique Babelio pour ce livre percutant.
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L'Orangeraie

Quand on a le talent de Larry Tremblay, 150 pages peuvent suffire pour bouleverser un lecteur. Ecrit comme une fable, un conte moderne, de ceux que l’on raconte sans cesse pour repousser une issue fatale, le récit illustre les valeurs morales vertueuses, le courage, la générosité (jusqu’à l’absurde : ici pas de Dieu incarné pour sauver le fils offert en sacrifice), le sentiment du devoir, au prix d’un désastre annoncé.



La situation initiale porte en elle tous les germes du malheur à venir. Aziz et Amed sont jumeaux. Ils ont neuf ans et vivent dans un pays où la guerre fait office de distraction et les explosions de bombes rythment le quotidien d’un tempo funèbre. Leurs grands-parents viennent de disparaître dans les décombres de leur maison.

C’est sous prétexte de leur rendre hommage que Soulayed demande à Zahed d’envoyer l’un de ses jumeaux équipé d’une ceinture d’explosif au coeur du dispositif de l’ennemi.

Zahed doit choisir la future victime : Aziz, malade et condamné à court terme, ou Amed, qui serait un sacrifice de qualité supérieure….



Le choix est fait, mais l’amour d’une mère peut influer sur le destin.



C’est une prouesse de décrire l’horreur avec autant de poésie, tout en collant à la réalité du terrain.

De dénoncer le fanatisme à l’aide de simples dialogues, et d’illustrer la culpabilité infligée avec des propos émouvants.



Sans la dévoiler, la dernière partie est magistrale. Elle porte un message d’espoir bouleversant, tout en donnant au théâtre ses lettres de noblesse : au delà d’un divertissement, l’art de la scène prend des airs de thérapie reconstructrice.


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L'Orangeraie

Aziz et Ahmed sont des frères jumeaux que rien ne différencie au premier regard, sauf peut-être une silhouette plus mince pour Aziz. Deux enfants de neuf ans qui vivent à proximité d'une orangeraie plantée par leurs grands-parents, morts quelques jours plus tôt déchiquetés par un obus.



Les parents de ces garçons vont devoir choisir, sommés qu'ils sont par ceux qui veulent venger leur pays de ces nouvelles victimes, lequel d'Aziz ou d'Ahmed va porter la ceinture qui explosera au milieu des ennemis, faisant de lui un héros martyr.



Larry Tremblay a écrit un roman, bouleversant et ineffaçable, sur la culpabilité, le sacrifice, le conditionnement, la barbarie de la guerre ; une histoire cruelle et sensible, digne d'une tragédie antique qui pose la question du mal et de sa justification, mais ouvre aussi, à sa toute fin, l'espoir d'un monde apaisé. Un livre remarquable.

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L'Orangeraie

Des enfants utilisés comme bombe humaine, un roman touchant où le lecteur est étourdi par le souffle de l’explosion.



Seule la magie de la littérature peut permettre à un auteur québécois, un homme du froid, de nous parler ainsi par la bouche d’enfants du désert et de nous faire ressentir à la fois la beauté du pays et la détresse qui les envahit lorsqu’une bombe détruit la maison des grands-parents.



Avec des mots poétiques, mais aussi un réalisme percutant, on ressent l’amour fraternel, l’amour maternel qui s’opposent à la haine de l’ennemi et à la justification du sacrifice suprême des martyrs. Comment accepter d’envoyer son frère jumeau à la mort ? Comment consentir à perdre son fils, même pour une cause qu’on croit juste, même pour venger les siens ?



Une image insoutenable, des enfants qui jouent à la mort, équipés d’une ceinture de bombes factices et s’amusent à faire semblant d’être celui qui explosera et ira rejoindre les étoiles…



Plus encore qu’un coup de cœur, un coup au cœur!

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L'Orangeraie

Très belle découverte que ce court mais puissant roman. L’écriture a la simplicité et la fraîcheur d’un conte et en même temps la force et le souffle d’une tragédie. C’est un mélange qui fonctionne très bien. Mais ce n’est pas le seul point positif : le lecteur est plongé dans le vif du sujet très rapidement, il n’y a pas de détours, l’histoire est extrêmement intéressante et les imprécisions sur l’espace et le temps tendent à la rendre universelle. Il faut cependant préciser que le roman est découpé en trois parties et, pour moi, la première – c’est-à-dire les deux premiers tiers du roman – est clairement au-dessus des deux autres. On s’éloigne malheureusement dans le dernier tiers de cette manière de raconter qui fait le charme du texte, même si, bien sûr, c’est un prolongement nécessaire et intéressant puisque des révélations sont faites. Il était peut-être possible de les introduire différemment, mais on ne va pas réécrire le roman. Je garderai en tête l’image d’Amed et d’Aziz, de leur lien fraternel et de leur innocence face au terrible destin qui leur est offert.


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L'Orangeraie

Coup de coeur pour ce "petit" livre que je qualifierais de "poético-tragique" .

Il est ici question de la guerre qui va toucher de façon très cruelle Amed, Aziz des jumeaux de 9 ans et leurs parents. Ceux-ci vont devoir sacrifier un de leurs enfants.

C'est avec une plume extrêmement délicate tout en étant dure que Larry Tremblay va nous raconter l'horreur, la culpabilité et le poids de la guerre.

C'est un livre qui a reçu le prix des lycéens et je suis heureuse de savoir qu'il va être lu par adolescents , je dirais même que c'est une nécessité.

Bravo !!!
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Le garçon au visage disparu (BD)

J’aime cette histoire métaphorique à relire plusieurs fois pour la compréhension , « la difficile traversée de l’adolescence ».

Le style graphique me plait beaucoup, les illustrations monochromes appellent à la réflexion. Deuil, humilité y trouve une place.

Poste de Police de Montréal, la mère de Jérémy est désemparée. La police ne comprend rien. Le psychiatre consulté sans commentaires, le prêtre pas plus. Le visage de son fils Jérémy a disparu. Comment comprendre cette étrange disparition ?

Jérémy traverse une période compliquée. Son père, travailleur humanitaire, passe son temps avec des inconnus au bout du monde. Déçu par ce père que tout le monde adule, il le préfère mort.

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L'Orangeraie

****

Dans un pays dont on ne connaîtra jamais le nom, une famille est en deuil. Elle vient de perdre un père, une mère, une maison... Ce couple fauché dans son sommeil par une bombe, c'est aussi les grands-parents d'Aziz et Amed, deux frères de 9 ans. Ils ne comprennent pas grand chose à cette guerre mais ils ressentent vite qu'avec cet événement, leur vie va changer... Et l'impensable arrive : l'un des frères doit se sacrifier afin d'assouvir la soif de vengeance d'un chef local...



L'orangeraie est un roman puissant et fort. Avec une écriture toute en douceur et en pudeur, sans effusion de sang, sans jugement ni haine, l'auteur nous offre une terrible histoire. C'est tellement simple pour certains de donner des ordres, d'enjoliver de sombres actions, de justifier par de jolis mots des actes barbares. Comment peut-on demander à un père, une mère, de choisir un de ses enfants et de le sacrifier en martyr ? Comment peut-on accepter d'obéir ? Comment peut-on grandir avec ce sentiment de culpabilité permanente ?



Un roman où une question en chasse une autre... Un roman tragique sur un monde, notre monde, qui s'enfonce de jours en jours dans la violence... Quand comprendra-t-on que ces sacrifices ne servent à rien, si ce n'est à causer autant de souffrance dans les deux camps...
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L'Orangeraie

Deux frères jumeaux, Amed et Aziz, emportés malgré eux dans un tourbillon de violence, à l’âge où ils auraient dû vivre heureux et jouer à l’ombre de l’orangeraie, sur les terres brulés de soleil qui les a vus naître. Sommes-nous en Palestine, en Syrie ou ailleurs ? Quelle importance ! La violence, la folie des hommes fait fi des frontières. Lorsqu'un bombardement tue leurs grands-parents en détruisant leur maison, leur père Zahed est contacté par un « recruteur d'enfants pour attentats suicides ». Il le convainc de sacrifier un de ses garçons pour sauver son pays et gagner le paradis.

Sans prendre parti, Larry Tremblay tente d’expliquer l’inexplicable, sans jamais tomber dans le pathos. En 180 pages denses, violentes, douloureuses et lumineuses, sont abordés les thèmes du fanatisme, de la vengeance, de la manipulation, mais aussi de la paix et de la rédemption.

J’ai pleuré en lisant ces lignes, car je sais maintenant que de très jeunes gens, pour une cause connue d’eux seuls peuvent chez nous, à Paris, un soir d’automne semer la mort et l’horreur.

« Un texte à la fois actuel et hors du temps qui possède la force brute des grandes tragédies et le lyrisme des légendes du désert », dit la quatrième de couverture.



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L'Orangeraie

Un petit livre d'une force brute, que je ne suis pas prête d'oublier!



Deux jumeaux grandissent dans un pays en guerre avec l'état voisin, dans un conflit où des missions suicide par ceintures explosives se perpétuent avec son tribut de jeunes hommes sacrifiés pour l'honneur et le combat spirituel.



Amed et Aziz ont neuf ans. Leur tour est-il venu? Et qui des deux sera choisi, eux qui ont su un jour traverser la frontière sans danger, par des jeux d'enfants insouciants? Leur laisse-t-on le choix quand l'éducation se fait sur les notions de devoir, de vengeance et de renoncement de soi?



"Dieu vous a choisis, Dieu vous a bénis".



Mais Larry Tremblay a concocté une tragédie familiale aux résonances infinies, où se mêlent les notions de gémellité et de pragmatisme. Cela nous interpelle sur le courage, la lâcheté, la duplicité, la culpabilité. C'est d'une beauté dramatique percutante car l'horreur du propos cohabite avec une simplicité narrative d'une élégance minimaliste.



Un court récit tout à fait impressionnant dans le choix effrayant imposé à une famille et dans le conditionnement des individus.
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L'Orangeraie

Aziz et Amed ont 9 ans et sont frères jumeaux. Malgré la guerre qui fait rage dans leur pays du Moyen-Orient, ils vivent à peu près paisiblement avec leur famille, au village où leur père exploite une orangeraie.

Jusqu'au jour où une bombe ennemie tombe sur la maison de leurs grands-parents et les tue. Une sorte de chef de guerre vient alors trouver leur père et lui demande, pour venger ces morts, de sacrifier l'un de ses fils, qui devra commettre un attentat-suicide en territoire ennemi au moyen d'une ceinture d'explosifs.

Malgré la douleur et le dilemme (ne perdre qu'un seul enfant, Aziz, déjà condamné par une maladie mortelle, ou en perdre deux, en envoyant Amed, en bonne santé et qui ferait donc un meilleur martyr en augmentant la valeur du sacrifice?), le père obéit et choisit. Mais la mère et Amed, ou Aziz, vont contrecarrer ses plans.

Fanatisme, endoctrinement, sacrifice aberrant, absurdité de la guerre, ce conte moderne évoque ces thèmes au travers du regard d'enfants victimes de la cruauté et de la lâcheté des adultes.

La première partie de ce texte, qui raconte les événements, est plutôt convaincante et fait naître un sentiment d'horreur face à ces atrocités.

Par contre, les deux autres parties, qui livrent le point de vue de l'enfant devenu adulte, tombent un peu à plat. Je les ai trouvées bavardes, artificielles, inutiles peut-être, un peu grandiloquentes et prévisibles. J'ai eu l'impression que l'auteur, à travers le personnage du metteur en scène, cherchait à parer aux éventuelles critiques qui lui auraient reproché de « parler de choses qu'il ne peut pas comprendre parce qu'il ne les a pas vécues », et j'ai trouvé que cela enlevait une partie de sa puissance au récit de la première partie.

Quant à la conclusion en mode « paix sur la Terre aux hommes de bonne volonté », elle est évidemment souhaitable, mais semble bien simpliste face à la complexité de la géopolitique, surtout par les temps qui courent.
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Le Christ obèse

Le Christ obèse me laisse dubitatif. Quelques jours après avoir terminé ce bouquin, je ne sais toujours pas si j’ai aimé ou pas. En fait, si, je le sais : ça a attisé ma curiosité mais ça m’a laissé drôle de goût. Je me demande ce que l’auteur Larry Tremblay voulait envoyer comme message, son but quand il a écrit cette étrange histoire. Ce n’est pas aussi clair que dans d’autres romans, comme L’orangeraie. Ici, je suis dans le néant. Bon, on peut parler longtemps de la symbolique du Christ, et comment son œuvre salvatrice se reflète dans la vie d’Edgar et de Jean mais je n’arrivais à concilier les deux ensemble. Ou peut-être je ne le voulais pas ?



Ceci dit, j’apprécie l’écriture. Tremblay a un talent indéniable pour amener le lecteur dans la psychologie de son personnage principal-narrateur. J’y ai cru. Edgar était criant de vérité. Eh oui, malgré ses gestes, ses choix, ses obsessions. Surtout à cause d’elles. L’atmosphère, aussi, était particulièrement réussie. Ce début, dans le cimetière, ça m’a tout de suite accroché. La suite, tout aussi intrigante, m’a encouragé à persévérer.



J’aime également l’humour de l’auteur. Le passage avec l’animal caché dans le coffre de la voiture et qui saute à la figure d’Edgar et, surtout, cette perruque qu’il confond avec un animal. Toutefois, il y a d’autres moments que j’ai trouvé franchement écoeurant ou sordides, comme ce condom pris dans la gorge de Jean, son «nouvel ami», celui à qu’il a rescapé dans le cimetière pour mieux le tenir captif, le nouveau Christ.



Tout le long de la lecture, je me demandais où Larry Tremblay voulait m’amener et, pour être franc, je n’en avais pas la moindre idée. C’était déstabilisant. L’auteur le savait-il lui-même ? Dans tous les cas, je ne peux pas dire que c’est ça qui m’encourageait à poursuivre. Je l’ai fait, je me suis rendu jusqu’à la fin. D’ailleurs, cette finale, elle était réussie, dans la mesure où elle semble être la résolution «naturelle» à cette étrange histoire. Le Christ est un roman que j’hésite à recommander. C’est troublant mais certain aimeront.
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L'Orangeraie

Des jumeaux de neuf ans, Amed et Aziz , qui vivent dans une orangeraie, viennent de perdre leurs grands-parents. Quand il faisait nuit, une bombe est tombée sur leur maison.

L'école aussi a été détruite par une bombe, et depuis, la mère fait classe à ses enfants.

Aziz souffre de douleur à la tête et passe plusieurs jours à l'hôpital de la grande ville.

Un jour, des hommes en jeep viennent rendre visite au père d'Aziz et Amed. Et la mère devine pourquoi ils sont venus, et refuse. Refuse la ceinture que les hommes ont laissée dans un sac pour un de leurs enfants.



Larry Tremblay est un écrivain québécois, metteur en scène qui a écrit beaucoup de pièces de théâtre.

Pour L'orangeraie, il a reçu le Prix des libraires du Québec 2014, et c'est bien mérité! Les 160 pages de ce livre, sont belles, fortes et font écho aux pages du Quatrième mur de Sorj Chalandon qui a lui aussi reçu cette année le prix des libraires du Québec.

Ce livre m'a été conseillé par une libraire québécoise de la rue Bernard de Montréal et je la remercie!!
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L'Orangeraie

Une claque.... Voilà ce que je viens de prendre en lisant ce livre...

La guerre dans toute son horreur et pourtant aucune image violente directe dans ce petit livre.

L'utilisation d'enfants comme arme...

Leur parler d'honneur, de paradis...

On ne ressort pas indemne de cette lecture.

Je crois que ce livre restera longtemps dans mes pensées. Et j'avoue être déstabilisée et ne pas savoir comment émettre une critique construite après cette lecture.

Lisez ce livre !!!

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L'Orangeraie

Quelle claque ! Vanté par une bibliothécaire que je remercie. Le sujet ne donne pas envie de le lire pourtant. Le choix de Sophie ? Je me suis jurée de ne jamais revoir ce film. Là c'est le choix de parents dans un pays en guerre qui sont obligés d'envoyer un des deux jumeaux se faire tuer. Lequel choisir ? Quel stratagème les enfants vont-ils utiliser en sachant que l'un est condamné ?

Sur le fanatisme, le mensonge, le rejet, l'amour filial, les démons, l'exil, le théâtre, etc. Ce théâtre qui m'a fait penser au quatrième mur de Sorj Chalendon qui a d'ailleurs écrit le quatrième de couverture.

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L'Orangeraie

Sera t 'il possible un jour que le monde se réveille en Paix? Malheureusement les jours, les mois , les années s'écoulent et le nombre des victimes augmente d'heure en heure. Triste constat que celui-ci ! Larry Tremblay à travers l'histoire d'Amed et d'Aziz nous raconte l'histoire de tous ces enfants morts . Certains simples victimes, d'autres acteurs de leur destin malgré leur jeune âge. Parce que lorsque l'on a 9 ans , que l'on est un petit garçon il est normal de jouer à la guerre mais pas pour de vrai , surement pas . Mais ont ils le choix , et les adultes quel rôle jouent ils victimes ou acteurs...

Une belle écriture , un cri jeté à la face du monde , une lecture qui ne peut pas laisser indifférent et pourtant je ne suis pas aussi enthousiaste que beaucoup , peut-être que l'approche ciblée et focalisée sur un conflit déterminé altère la portée universelle du propos.Dommage !
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L'Orangeraie

Dans un pays en guerre, Amed et Aziz, deux jumeaux âgés de 9 ans, vivent dans une orangeraie. Un matin, Soulayed, personnage dangereux de la région, pousse la porte de leur maison. En entrant dans ce foyer tranquille, il vient remettre un dilemme entre les mains leurs parents. Ceux-ci devront choisir qui d'Amed ou Aziz devra donner sa vie en se faisant exploser, au cours d'un attentat suicide, non loin de là.



Aziz étant malade, Tamara, la mère, préfère que se sacrifie cet enfant-ci, à qui il ne resterait plus beaucoup de temps à vivre. Zahled, le père, pense au contraire qu'il faut être fort pour affronter une épreuve aussi inhumaine qu'un attentat suicide. Un choix cornélien se trouve installé au cœur de cette maison et de ce couple.



Tous les personnages sont impressionnants dans cette dramaturgie. On se projette dans l'un ou dans l'autre. Mis à part l'évocation du terrorisme, ce qui est aussi intéressant, c'est tout ce qui est développé autour du choix évoqué, comme les rapports entre les frères, la psychologie du couple… On sait que la mort attend aux portes de cette orangeraie, et qu'il serait un leurre de penser que quelqu'un y échappera. Cependant le développement de l'intrigue est passionnant et nous réserve des surprises, et ce petit livre laisse finalement une trace, dans les temps qui sont les nôtres, salis par tant de violence. Pas le choix, impossible d'oublier ces deux jumeaux.

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L'Orangeraie

Que feriez-vous si votre maison brûle et si vous devez choisir entre sauver votre chat ou un tableau de Rembrandt d'une valeur inestimable ? Pire encore si le choix doit se porter sur l'un de vos jumeaux âgés de 9 ans, l'un des deux devant aller en terrain ennemi avec une ceinture d'explosif autour de la taille.

Nous sommes dans un pays du proche ou du moyen orient, cela pourrait être l'Afghanistan, la Libye, la Syrie, nous n'en saurons rien. L'orangeraie est un oasis sorti de cette terre aride grâce aux efforts et à la détermination des grands-parents mais leur habitation va être bombardée et ils vont y perdre la vie. Leur fils, père de jumeaux va devoir faire un choix cornélien pour venger sa famille et son pays.

Ce roman dérange parce qu'il nous amène à réfléchir sur ce que nous ferions à la place de chacun des protagonistes : le père, la mère, Amed qui doit se sacrifier, Aziz qui doit voir son frère mourir en martyr.

On est confronté tous les jours à l'horreur et l'absurdité de la guerre, confortablement installé sur notre canapé du salon. Larry Tremblay nous entraine sur le front du conflit, dans les méandres de la propagande, de la désinformation, du fanatisme et à l'intérieur des familles dont la vie bascule.

La vie ne vaut rien et rien ne vaut la vie.



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