Lauren Oliver

Il doit s’agir du deliria, non ? Cet amour, contre lequel tout le monde m’a mise en garde. Les rouages de mon cerveau tournent à vide tandis que j’essaie de me souvenir des symptômes répertoriés dans Le Livre des Trois S, et la main de Steve continue sa progression, son souffle se fait de plus en plus haletant. Sa langue est enfoncée si profondément dans ma bouche que j’ai peur qu’il m’étouffe.
Tout à coup, je suis obnubilée par un passage du Livre des Lamentations : « Tout ce qui brille n’est pas or ; et même les loups peuvent sourire ; ainsi les fous qui croiront aux vaines promesses courront-ils à leur propre mort. »

J’ai de la chance de ne jamais avoir de rouge à lèvres sur les dents, jamais, pour la simple raison que je n’en porte pas.

Je t'aime.. Souviens-toi, Ils ne peuvent pas nous enlever ca

L’amour, le plus fatal des maux mortels : Il vous tue, que vous soyez ou non contaminé. Non ce n’est pas exactement ça. L’exécuteur est l’exécuté. Le bourreau. La lame. Le sursis de dernière minute. Le souffle court. Le ciel au-dessus de nos têtes. Le salut. L’amour : Il tue, mais il sauve aussi.

Le mariage, synonyme d'ordre et de stabilité est la marque d'une société en bonne santé.
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Tu sais qu'on ne peut pas être vraiment heureux si on n'est pas aussi malheureux parfois, hein ?
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Règle numéro un de l'amitié : il y a certaines choses qu'on ne dit jamais

Vous devez me comprendre. je n'ai rien d'extraordinaire. je ne suis qu'une fille quelconque. je mesure à peine un mètre soixante et je ne possèdes aucune qualité remarquable.
Mais j'ai un secret. Érigez des murs jusqu'au ciel et je trouverai un moyen de m'envoler pour les franchir. Essayez de m'immobiliser à cent mille bras et je trouverai le moyen de résister. Et je ne suis pas la seule.Nous sommes plus nombreux que vous ne le penser. À refuser d'abandonner tout espoir. À refuser de garder les pieds sur terre. À aimer dans un monde sans murs, à aimer jusque dans la haine, à aimer lorsque les espoirs sont perdus, à aimer sans peur.
Je t'aime. Souviens-toi. Ils ne peuvent pas nous enlever ça.

j'ignore combien de temps je cours. Des heures peut-être des jours.
Alex m'a dit de courir, alors je cours.

La peur rend les gens incontrôlable.

Le chagrin est une noyade, un ensevelissement. Je m'enfonce dans une eau couleur de terre retournée. Chaque respiration m'étouffe. Il n'y a ni rebord ni paroi où planter les ongles. Rien d'autre à faire que lâcher prise.
Lâcher prise. S'abandonner au poids qui pèse sur tout mon corps et me comprime les poumons. Se laisser aller vers le fond. Il n'y a pas d'autre destination. Il y a que le goût du métal, l'écho du passé et des jours qui ressemblent aux ténèbres.

Dans le dédale de rues désertes, il avait longé des rangées de maisons étroites dans un silence si épais et sirupeux que l'écho de ses pas y restait accroché.
En route, il s'était imaginé la scène : le minuscule carré lumineux qui surgirait au détour d'un virage, tout en haut de la demeure, et le visage de la fillette, flottant telle une étoile isolée.

Vivre en aimant ou mourir

Voici ce qui m'émerveille en permanence : les gens changent de peau chaque jour. Ils ne gardent pas la même deux jours de suite. Il faut les réinventer, et il faut qu'ils se réinventent, eux aussi.

j'ai l'impression de foncer vers le jour où je ne risquai plus d'attraper l'amor deliria nevrosa

"L'espace d'un instant - d'un quart de seconde -, tout le reste disparaît, l'agencement bien ordonné de mon existence, et une joie immense se déploie dans ma poitrine, une révélation éclair. Je ne suis personne, je ne dois rien à qui que ce soit et ma vie m'appartient."

C'est à ce moment-là que je réalise à quel point j'adore cette routine. (...) Ces petits rituels qui font que ma vie est unique, comme les minuscules défauts des tapis tissés à la main, ces petits trous et nœuds qui les rendent impossibles à reproduire.
Tant de choses deviennent belles quand on sait regarder.

Si je ne décroche pas un mot, c'est parce que, depuis que l'horloge a dépassé minuit, la peur s'est, à nouveau, insinuée en moi. Elle m'a gagnée lentement, comme le sable s'écoulant dans un sablier. A chaque seconde, je me rapproche un peu plus de l'instant crucial. Du moment clé. Ce matin, j'avais acquis la certitude que c'était simple, qu'il suffisait de ne pas aller à la soirée, de ne pas monter dans la voiture. Que le temps reprendrait son cours normal. Que je serais sauvée.

Cependant, même lorsqu'on n'apparaît pas sur la liste des suspects, on peut finir dehors, sous la neige, à l'instar de Rachel et de sa famille, à attendre que les Régulateurs procèdent aux contrôles d'identité. Ou, pire, à attendre que les membres du commando fouillent la maison, éventrant les murs, à la recherche de signes d'activité illégale. Les lois sur la propriété privée sont suspendues les nuits de raid, ou plutôt la plupart des lois sont suspendues ces nuits-là.

Imaginer que je te reverrais, que je te retrouverais... L'espérer, c'était la seule chose qui me donner la force de continuer.