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Citations de Laurence Nobécourt (220)


--- Que pensez-vous du qualificatif de "mystique" que l'on vous attribue parfois ?
--- Si l'on prend la plus simple définition du mot : "qui a un sens caché", je me reconnais entièrement dans cette appellation. Le langage porte sa part de mystère que nous avons le devoir de dévoiler. Notre vie est un texte qu'il nous revient d'interpréter. C'est le devoir magnifique de chaque homme. Nous sommes les rabbins de notre propre Torah. En ce sens, je suis mystique et c'est là, me semble-t-il l'état naturel de l'homme. p 93
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Unica était née pour la lumière, mais elle en a été exilée. Unica était née pour l'absolu, mais est-ce que l'absolu est une part de ce monde ? Avec elle j'ai cru en l'espérance, avec elle j'ai cru en l'infini. Et j'ai appris qu'il faut peut-être plus de courage pour vivre que pour mourir. "J'appelle Christ, me disait-elle, j'appelle Christ, cette puissance de chaque individu à être un homme aussi bien qu'un dieu." p 19
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Incipit
--- Il faut bien que certains prennent en charge l'ombre du monde, sans quoi le monde deviendrait encore plus fou et plus malade qu'il ne l'est...
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Un jour que ce petit garçon dont je suis la mère me demandait :
--- Mais la vie, quand est-ce qu'elle meurt la vie ?
--- Jamais, lui répondis-je, s'il y a une chose qui ne meurt jamais c'est bien la vie, quant à nous qui avons l'honneur de la servir, c'est une autre affaire...
Il y a eu un silence, il a hoché la tête puis a repris son combat à l'épée.
Quel est le sens de la vie ? Si j'ai renoncé à l'espoir d'une révélation, je n'ai pas abandonné pour autant la force si douce et si secrète de la compréhension.
p 132
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Il est écrit dans le Coran : "Il y a deux sortes d'hommes, ceux qui subissent le destin et ceux qui choisissent de le subir." On ne choisit pas les situations qui nous sont échues, mais l'altitude à partir de laquelle nous décidons de les vivre. p 94
(...) Le hasard, c'est l'Esprit qui se promène, invisible et vagabond.
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Nous ne voulons pas être seuls parce que nous ne voulons pas être libres. C'est si terrible d'être son propre maître avec sa propre loi. Et accrochés à nos contraintes comme à un misérable parapet, nous nous dérobons à cet océan de liberté que promet la solitude. p 52
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Lire, écrire, c'est coudre un livre après les autres les morceaux d'une tunique fabuleuse pour s'en aller, joyeux, vers sa propre mort. Cette laine des mots, c'est sur son propre dos que l'écrivain la tond.
Son verbe est passé par son corps. Il connaît ce qu'il avance. Il le connaît dans sa chair où se tient la mémoire de l'espèce. Il n'y a pas de littérature sans corps. p 49
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J'ai toujours eu une méfiance naturelle vis-à-vis des familles, cette première forme élémentaire de l'oppression qui, avant l'école et la société, tente de soumettre cette part irréductible de liberté en soi, nous imposant de la faire taire comme s'il s'agissait d'un démon. C'est pourtant elle le seul ange véritable. p 40
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L'eczéma m'a fait connaître que je suis un arbre de nerfs.
En recouvrant mon corps c'est le mensonge du monde que l'eczéma a découvert.
(...)
Cette apocalypse intime a été l'une des chances de ma vie en ce qu'elle ne m'a laissé aucun répit.
La peau du réel s'est fendue. J'ai été fragile de cette fêlure et forte du noyau mis à nu.
Je sais aujourd'hui que la maladie est une vérité vivante qui témoigne de la part mensongère de nos vies. p 27 28
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Nous sommes condamnés à tomber. La seule dignité qui nous soit accordée, afin de nous redresser, est celle d'oser voir. Voir et comprendre, ouvrir les yeux. p 18
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épigraphe
"Mon histoire n'est pas douce et harmonieuse comme les histoires inventées. Elle a un goût de non-sens, de folie, de confusion et de rêve, comme la vie d'un homme qui ne veut plus se mentir."
Demian, Hermann Hesse
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Oui et puisque ma vie n'est devenue rien d'autre qu'un torchon gorgé d'eau frappé sur une table de bois. Vingt-huit ans donc, toujours debout, avec le corps qui me travaille. J'attends le moment où je ne pourrai plus rester chez moi, où il faudra sortir, aller au-devant du béton.
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Guita citait souvent cette phrase de Satprem : "Le destin n'est pas un mystère, au contraire, c'est une situation bien connue qui se répète.
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Guita m'avait maintes fois répété qu'il ne fallait pas se demander pourquoi telle ou telle chose nous arrivait mais comment on en était arrivé à la produire.
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Chaque fois que nous demandons aux gens d'être autre chose qu'eux-même, nous les méprisons.
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Leny était devenue cette jeune fille libre, à qui la mort elle-même ne faisait plus peur, dégagée des buissons feuillus de méfiance qui poussent dans la crainte de souffrir et le besoin d'être aimé
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Chacun est son propre châtiment et sa propre grâce.
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le détachement est un bucher de sensibilité brûlée vive
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A une certaine heure de la vie, il faut sauter dans le vide avec pour seul parachute le désir de s’élever. C’est difficile, mais c’est la seule façon de connaître que l’on peut voler. S’il est admis que l’on connaît quelqu’un seulement après l’avoir combattu, il est clair que la première personne à combattre c’est soi-même.
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