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Critiques de Laurence Suhner (85)
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QuanTika, tome 2 : L'Ouvreur des Chemins

Un peu décevant, un tome charnière ?

IL s'agit du second tome de la trilogie Quantika dont le fabuleux premier tome : Vestiges a obtenu les prix Bob Morane et Futuriales 2013.



Pour ceux qui souhaitent se rafraichir la mémoire, l'auteure a fait un excellent résumé d'environ 1500 mots sur le site quantika-sf.

En quelques lignes, disons que sur une exoplanète glacée, une équipe de scientifiques, menée par Ambre Pasquier tente de mettre à jour des vestiges,centre de phénomènes physiques troublants, d'une civilisation disparue, les bâtisseurs. Des miliciens au service d'une entreprise privée et des indépendantistes sont là pour épicer l'histoire alors qu'en orbite, tourne un superbe BDO (Big Dump Object ou Grand Truc Stupide) bien évidemment impénétrable.

Au sein de ces vestiges se tient emprisonné, Ioun-ke-da le maître de l’annihilation et Ambre est en relation télépathique ? sensorielle ? avec cette entité et un rescapé des bâtisseurs.



Le second tome commence après l'ouverture de la boîte de Pandore...

Notre héroïne, pourchassée par la milice va se réfugier chez les indépendantistes et apprendre à connaître son sauveur, le Dieu sombre : Tokalinan le bâtisseur.



Il m'a été difficile de me remettre dans le bain. Peut être aurais-du faire ce que je conseille au début. Lire le résumé du premier tome. Du coup j'ai trouvé le départ de ce second opus un peu brouillon.

Le style est toujours assez scientifique mais on a du mal à retrouver les enjeux du premier tome. L’irrationnel trouve trop facilement son explication, c'est un peu décevant. L’atmosphère s'est considérablement éclaircie et il n'y a plus (ou moins) cet attrait de la nouveauté si mystique du premier tome. Le BDO ne réapparait qu'en toute fin et si l'aventure reste agréable à lire, il ne se passe pas grand chose, malgré quelques péripéties et actions en tout genre, en dehors des éclaircissements sur la nature des entités et "étrangers" où comment, selon l'auteure, communiquer avec un être qui ne partage ni votre ADN ni votre histoire ? Comment définir la notion de civilisation sans faire d’anthropomorphisme primaire ?



Un troisième et dernier (sauf si on nous pond une trilogie en cinq tomes) volume à paraître second semestre 2014 ou début 2015. Patience...
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QuanTika, tome 2 : L'Ouvreur des Chemins

Quatre Etoiles ou trois Etoiles ?



L’ouvreur des chemins est loin d’être un mauvais roman , cependant l’auteur fait occasionnellement , des choix narratifs qui ne seront pas forcement et malheureusement du gout de tous les lecteurs de de cette trilogie aux nombreuses qualités par ailleurs .



Le roman s’ouvre dans l’étroit prolongement du tome précèdent , et à ce propos , il n’est vraiment pas inutile de se replonger dans la lecture du dernier chapitre de Vestiges pour être parfaitement à l’aise dans cette suite qui commence sur les chapeaux de roue , en prise étroite avec ce qui précède .



Le plan du roman n’est pas compliqué , le cataclysme s’étend et les personnages qui ont étés au plus près de la singularité poursuivent leur chemin , alors que la planète est spectaculairement affectée . C’est pour l’ensemble du texte et globalement un agréable crescendo .



L’auteur creuse cette singularité quantique et elle ne se déploie pas que sur Quantica , elle acquière aussi de la densité pour le lecteur qui explore à son sujet , quelques digestes notions de physique quantique .



Le thème du contact est aussi approché avec une grande finesse en évitant l’anthropomorphisme , du moins sur le fond , les personnages ne manquant pas de quelquefois , se projeter et de résonner à partir de ce qu’ils sont , en fonction de leur niveau d’information et de ce qu’ils connaissent en général en biologie .



L’auteur ne mobilise pas que la hard science pour son récit , mais elle mobilise aussi des notions d’anthropologie . D’où des passages en immersion dans les mythologies respectives afférentes aux sociétés de deux des personnages principaux : l’Inde et l’autre monde ...



Le lecteur mal informé aurait tort de croire que les mythes sont simplement de vieilles histoires . Ils sont en effet un véritable langage avant d’être quoique ce soit d’autre .

L’auteur maitrise parfaitement cette notion et elle s’en sert spontanément et abondement pour faire avancer les personnages et les contextes environnants .

Ce ne sera pas toujours agréable et fluide et du fait du volume textuel dédié à ces développements , ce peut être franchement lassant même si c’est élaboré au millimètre et même si ce n’est absolument pas du charabia .



Par ailleurs il y a également les épisodes de souvenir d’enfance du Docteur Pasquier , qui peuvent aussi acquérir une ampleur démesurée , je pense par exemple et en particulier, à ces souvenirs d’enfance dans le temple de Shiva en ruine ainsi qu’au drame familial qui a suivi ce bref séjour dans ce temple . A ce stade on a quelquefois l’impression d‘être projeté dans un autre roman et ce n’est pas bon signe car c’est ressenti comme une facture et comme c’est répétitif , c’est lassant et cela hache assez désagréablement la trame narrative , et encore , j’ai lu ce roman en deux séquences ( principalement ) ...



Cependant de très manifestes qualités en font un texte passionnant , souvent émouvant et bien rythmé quand l’action s’empare du récit .

Le thème du contact , le cataclysme planétaire , la vie sur Gemma , les aspects hard science ou bien ceux relatifs à l’anthropologie structurale , aurait tellement gagnés à être plus fréquemment condensés et densifiés et le roman aurait ainsi acquis un caractère percutant de même qu’une véritable éloquence .



Du fait de l’étendue textuelle des passages hiérophaniques et mémoriels intenses , le lecteur peine néanmoins et quelquefois à percevoir : le rythme , le grand sens des subtilités , les différents niveaux de compréhension des différents personnages qui sont occasionnellement et volontairement erronés et qui peuvent induire en erreurs le lecteur à l’attention lassée où bien seulement distraite , sans parler même du risque de passer à côté des évènements spectaculairement orchestrés qui scandent pourtant et indéniablement le roman .



Ce roman parle d’apocalypse potentielle , de contact avec des intelligences autres ( en profondeur et notamment du point de vue cognitif ) ainsi que de singularité quantique .

J’ai trouvé bluffant d’associer à cette donne complexe la mythologie Hindoue et plus précisément le seigneur Shiva , celui qui crée et celui qui détruit sans fin et cycliquement ...

Le mythe ici , permet le dialogue entre psychès différentes et il permet aussi de donner du sens au phénomène quantique destructeur au cœur du roman , en transcendant les réalités cognitives de deux espèces fondamentalement et diamétralement différentes .



Ces données sont approchées très rationnellement contrairement aux apparences .

j’ai bien aimé que les mythes soit vivants et opératoires , alors que dans le même temps leur fonctionnalité était analysée et mise à l’épreuve des faits .



En cette matière l’auteur fait un travail de qualité en « anthropologie structurale romancée « , sourire , et c’est trop rare en SF ....

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QuanTika, tome 1 : Vestiges

Cela faisait un moment que j'avais envie de commencer cette trilogie de Laurence Suhner et, dans l'ensemble, j'ai passé un très bon moment de lecture.



L'histoire se passe sur la planète Gemma dans le système d'AltaMira. Celle-ci est entièrement recouverte de glace et il y fait plus froid qu'en Sibérie. Des colons terriens s'y sont installés une centaine d'années auparavant. Un détail important : un mystérieux artefact est en orbite autour de la planète, le « Grand Arc ».



La situation est bien sûr complexe entre ceux qui y sont nés – ils se font appeler les enfants de Gemma – et les autres. Ils sont considérés comme des indépendantistes et sont la cible de la milice.



Deux autres groupes de personnages sont présentés : celui des physiciens qui étudient un phénomène inquiétant et celui des scientifiques qui cherchent à mettre au jour les vestiges de la civilisation qui les a précédés. Bien évidemment les deux choses sont liées…



Les personnages sont tous intéressants (ma préférence va à Haziel Delaurier) et il y a une bonne dynamique entre eux. L'intrigue possède tous les ingrédients d'une bonne histoire avec ce qu'il faut de mystère, d'humour, d'action, … J'ai beaucoup aimé le côté « cours de physique ». J'ai trouvé cela passionnant.



Le seul bémol Cela ne m'a pas emballée. La fin en cliffhanger



Je suis curieuse de découvrir la suite de l'histoire… à suivre donc !



Challenge SFFF 2022

Challenge pavés 2022

Challenge cycles/séries 2022

Challenge ATOUT PRIX 2022

Challenge mauvais genres 2022

Challenge multi-défis 2022 (28)

Challenge plumes féminines 2022 (32)

Challenge multi-auteures SFFF 2022

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QuanTika, tome 1 : Vestiges

Un roman de qualité .



L’auteure est suisse et cette trilogie ( un premier roman ) est tout simplement somptueuse .

Les personnages sont tout simplement réels et ce texte est excessivement bien écrit et bien pensé .

Cette lecture fut pour moi une très agréable bouffée d’oxygène car c’est un peu un ovni dans le contexte actuel du planète opera francophone !



L’environnement de la planète Gemma est intensément ressenti par le lecteur , c’est un récit très rythmé avec un vocabulaire recherché , assez étendu et exempt du moindre caractère ampoulé.

La narration est souvent à la troisième personne et le narrateur est occasionnellement un personnage qui conduit une sorte de dialogue intérieur sur le mode du « je « ou du « il « .

Cette trame narrative soignée est agrémentée de dialogues précis et crédibles tout à fait exempt de galimatias , le tout assorti de de superbes descriptions et occasionnellement de récitations de mythes à l’inspiration solide qui concourent à faire émerger avec brio l’étrangeté .

Je rajoute que l’humour et la psychologie ne sont pas absent ce roman.

Effectivement le style n’est pas sans faire penser à celui de C. J. Cherryh mais la narration est moins intense que dans le splendide et trépident univers alliance et union et ce n’est pas un défaut .



Sur le plan des thématiques , l’ambition est de rigueur : la colonisation d’une planète lointaine et hostile , des artefacts extraterrestres déserts qui distillent dans les consciences la certitude que des formes vies bien plus évoluées que l’humanité existent ou bien ont existée dans l’univers .



Ces artefacts distillent également de la curiosité et de la passion chez les scientifiques mais ils diffusent également une forme d’inquiétude dans la population dont les raisons ne sont peut-être pas si fantasmatiques que cela , au contraire ces causes sont peut-être réelles et conjointes d’une forme d’activité de ces reliques pourtant millénaires .



Et quand la physique quantique s’en mêle !!

C’est un roman scientifique très digeste et très agréable qui mobilise de la hard-science comme des sciences humaines sur un mode sciences appliquées qui donne la parole à des personnages crédibles et compétents .



Ce roman est long , le style est agréable et fonctionnel , c’est un plaisir ..

Le sens of Wonder est totalement sous contrôle ..



Une trilogie et sans aucun doute : une affaire à suivre.

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La chose du lac

Quelle bonne surprise que ce deuxième récit extrait du Club de la Nouvelle d’ActuSF !



J’avais besoin d’un texte fantastique écrit par une auteure pour un challenge. Mon choix s’est porté un peu au hasard sur celui de Laurence Suhner car le résumé – années 30 et chose inquiétante dans le lac Léman – m’annonçait une ambiance lovecraftienne.



En fait, si on perçoit un tout petit peu de Lovecraft dedans côté bestiole, le style est aux antipodes. L’inspiration, avouée par l’auteure en préface, est clairement plus à chercher côté Agatha Christie : un hôtel de luxe pour riches oisifs et aristocrates en goguette, la menace planante du vol de diamant du siècle par l’Arsène Lupin du coin surnommé « le Renard » (petit parfum du film La main au collet aussi), la police exaspérée, omniprésente et pourtant si inefficace. Tout ce petit écosystème est observé par les yeux sarcastiques de la belle Virginia Lovelace, que son insatiable curiosité, sa volonté de tromper son ennui et son attirance pour le bel Anthony Savage vont mêler aux événements.



Je n’ai jamais lu Agatha Christie (c’est comme ça) et je ne sais donc pas si le ton employé par Laurence Suhner en est proche. Mais intrinsèquement, il est fait pour me plaire. Le regard de Virginia sur les personnages qui l’entourent est drolatiquement cruel. On pouffe du comportement égratigné de sir Alex Murdock, de lord Archibald, du commissaire Ducommun ou de la princesse Kochlinskaïa. Virginia elle-même a ses humeurs, comme cette jalousie à la vue de la volée de minettes qui tournent autour d’Anthony.



La dimension « christièque » rejoint naturellement la lovecraftienne, sans alourdir le ton. Ce qui fait de ce texte un agréable divertissement, équipé de ce qu’il faut d’humour anglais et de fantastique étasunien des années 30 pour tenir en haleine, voire surprendre.

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QuanTika, tome 1 : Vestiges

L'histoire se passe sur un monde de type "boule de neige" nommé Gemma. C'est la première planète extra-solaire, convenant à la vie terrestre à être découverte et colonisée par l'espèce humaine (Située à 6.5 AL, le temps de trajet depuis la terre est de 17 ans).

Singularité : Autour de cette planète, orbite un gigantesque artefact (62km de long) en forme d'arc, mystérieux, impénétrable et indestructible.

L'action se déroule 170 ans après la colonisation, au début du XXIVième siècle.



Ambre Pasquier, qui depuis son arrivée sur Gemma est omnubilée par des rêves, va diriger une équipe de scientifiques sur un site archélogique enfoui sous la glace, qui lui a été révélé par ses songes. Ce site va s'avérer être aussi un point où les lois de l'univers ne s'appliquent plus.



Nous sommes en présence d'un planet opéra de très grande qualité. Partiellement hard-science, l'auteur utilise un jargon scientifique qui apporte une réelle crédibilité à l'histoire. Ici pas de vaisseaux hyperspatiaux - de super héros ou de technologie exotique (pour les humains tout du moins).



Laurence Suhner s'intéresse aussi à la vie de ses personnages, leur donnant une belle consistance, le tout dans un style assez décontracté, non dénué d'humour.



Une incursion progressive du "mystérieux" dans un monde rationnel et scientifique. Cette boule de glace (frileux s'abstenir) vous prend aux tripes et à la tête (dans le bon sens du terme) et ne vous lâche plus.



Il s'agit du premier tome d'une trilogie. Mme Sunhner peut déjà me compter au rang des lecteurs du second tome à paraître.
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Homéostasie

Au sein de la Décade de l’Imaginaire 2014, L’Atalante met en valeur cette année des œuvres de l’imaginaire francophone féminin. Parmi les quelques auteurs féminins de la sélection, s’est glissée une Suissesse, Laurence Suhner, scénariste et infographiste.



Avec Homéostasie, Laurence Suhner produisait (cette nouvelle a déjà été publiée dans Dimension Suisse chez Rivière Blanche en 2010) un récit teinté d’un profond pessimisme. Alors que la « neige noire » s’étend de plus en plus vite à la surface de la Terre, anéantissant toute forme de vie sur son passage, Ada, qui vit des contrats en lien avec ses pouvoirs psychiques, se voit sollicitée par un mystérieux scientifique. Le but de cette rencontre tendue tient au titre de cette histoire : l’homéostasie de la planète semble être en jeu et il conviendrait d’y faire quelque chose... rapidement si possible.

C’est un récit froid et pesant que nous propose là cette auteur qui m’était jusqu’alors inconnue ; à l’image de cette « neige noire » inexorable, le style se fait dur dans le ton, mais paradoxalement enlevé dans les répliques de l’héroïne principale. Dépressif est le premier mot qui vient après la lecture de cette nouvelle de Laurence Suhner pour décrire notre état : l’inéluctabilité de la conclusion est bien sûr posée dès le départ, pourtant l’espoir est une denrée terriblement prenante.



L’Homéostasie proposée par Laurence Suhner n’invite clairement pas à l’optimisme concernant notre état de mortel, mais bien davantage sur l’écriture de cette Suissesse francophone. Pour la découvrir davantage, le tome 1 de la trilogie Quantika, Vestiges, est actuellement à 4,99€ en livre numérique.

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Ziusudra : Celle qui sait

Ambre et Tokalinan sont de retour. La trilogie Quantika proposait une fin ouverte dans laquelle s’est engouffrée Laurence Suhner, neuf ans après la parution de Vestiges, premier tome de la série. Mais attention aux surprises ! Gemma n’est plus. Le monde glacé a laissé la place à Indiga, paradis où les hommes se voient bien venir en masse, pour fuir une Terre polluée. Mais que s’est-il passé ? Et pourquoi les personnages de la trilogie ne sentent-ils pas à leur place sur cette planète bleue ?



J’avais lu les trois romans formant cette trilogie, Vestiges, L’Ouvreur des Chemins et Origines, à leur sortie, c’est à dire, voilà plus de six ans pour le dernier. Autrement dit, l’histoire m’était connue et je l’avais beaucoup appréciée à l’époque, mais les détails étaient bien loin de ma mémoire. Et le début de Celle qui sait n’a rien fait pour me rassurer. J’avais l’impression de tout mélanger. Et, peu à peu, j’ai compris que c’était normal. Ce n’était pas seulement dû à ma mémoire poreuse.

En effet, le moins que l’on puisse dire, c’est que Laurence Suhner sait surprendre son lecteur. Car Gemma, siège de l’action de la trilogie, boule de glace au climat difficile, dangereux pour l’homme, est devenue Indiga, une sorte de paradis tropical avec mer d’azur et températures clémentes (voire un peu trop chaudes pour certains). Et l’humanité a profité de l’aubaine d’une telle planète assez proche de la Terre pour la coloniser. Logique ! On y retrouve les personnages dont nous avions suivi les aventures vertigineuses dans Quantika (ce qui rend sa lecture nécessaire pour vraiment profiter de Celle qui sait). Mais quelque chose ne tourne pas rond : ils sont mal à l’aise, pas bien à leur place. Comme s’ils avaient pris celle de quelqu’un d’autre. Comme s’ils étaient des imposteurs.



La mise en place de ce nouveau cadre et la compréhension progressive des raisons de cet état de fait (je ne dirai rien de plus pour ne pas gâcher le plaisir) vont prendre une première grosse moitié du roman. Puis vient une deuxième partie très différente, comme d’habitude dans cette œuvre. On y retrouve Ambre Pasquier. C’est à travers ses yeux que l’on vit cette partie de l’histoire. Enceinte de Hazel, elle a suivi Tokalinan et se retrouve seule humaine au milieu du peuple de son ami. Difficile pour elle de tout saisir puisqu’elle n’a pas les capacités physiques de bien comprendre le langage de ses hôtes. Difficile pour elle de s’imaginer accoucher ici, entourée d’êtres dont les bébés sont des œufs déposés dans la nature, pas des bébés grandissant dans un ventre. D’ailleurs, plus son ventre à elle s’arrondit, plus elle est observée avec réserve. Difficile enfin pour elle de savoir comment se faire accepter de tous : les oppositions se font jour et prennent de l’importance au fil des jours.



Autant le dire, j’étais circonspect quand j’ai appris que Laurence Suhner retournait dans le monde de Quantika. Ce genre de reprise est parfois synonyme d’échec, l’auteur ne sachant se renouveler. Mais rapidement, j’ai compris que ce n’était pas le cas avec Celle qui sait, premier volume d’un diptyque. L’autrice a su, en reprenant les côtés accrocheurs et attachants des premiers romans, renouveler ses habitudes et offrir un récit passionnant. C’est en effet toujours un plaisir de vivre de nouvelles histoires dans un monde déjà connu.

Évidemment, je me suis encore fait surprendre par le changement de ton conséquent entre les deux parties. On passe d’un récit au rythme rapide, aux multiples protagonistes, à, sinon un huis clos, du moins une scène au nombre de personnages plus retreint et avec de plus nombreux passages d’introspection. Mais j’ai rapidement pris le tempo et, de toute façon, les évènements s’accélèrent rapidement jusqu’à la fin pleine de suspens.



Merci à Laurence Suhner (et aux éditions de L’Atalante) pour cette bonne surprise. Celle qui sait mérite largement sa place dans l’univers de Quantika et génère une certaine frustration (classique) à devoir attendre la sortie du deuxième et dernier tome, Celui qui voit à paraître en 2022 ou 2023. J’ai hâte.
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Utopiales 2012

En Résumé : J'ai passé un bon moment avec cette anthologie qui nous offre des textes variés et plaisants même si, j'avoue, certains m'ont plus ou moins accrochés. On se laisse tout de même facilement captiver par des textes divertissants, intelligents, nous forçant à réfléchir et à se poser des questions sur des sujets souvent d'actualité et aussi qui ne manquent pas, parfois, de poésie et de magie. Comme je l'ai dit tous les textes ne sont pas au même niveau, mais, au final, on retrouve avec ce livre une anthologie de nouvelles de SF divertissantes et efficaces et qui se laisse lire avec plaisir.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Le terminateur

La Suissesse Laurence Suhner, déjà éditée avec succès chez l'Atalante pour sa trilogie de science-fiction QuanTika, a réuni dans ce recueil douze nouvelles de genres variés qui retracent l'évolution de ses influences au fil des ans. En effet, avant chaque nouvelle, elle développe pour nous les sources de son inspiration et l'état d'esprit dans lequel elle se trouvait à l'époque où elle l'a couchée sur le papier, nous offrant ainsi l'étonnant kaléidoscope de son parcours d'écrivain.



Que l'autrice nous fasse explorer des bâtisses victoriennes ou de lointaines planètes, à aucun moment la qualité de son style ciselé ne se dément. Que ce soit sur le fond ou la forme, elle excelle tout du long : le dépaysement est constant, les chutes surprenantes et bien amenées. Il y a de l'humour dans ces presque deux cents pages, mais pas seulement : on y trouve aussi du drame, de l'impertinence, des frissons, de la résignation, de l'espoir... Les émotions se côtoient, se heurtent. On y passe du conte fantastique à de la science-fiction dans son essence la plus pure. On y parle de musique, d'exploration, de rêves et de cauchemars, d'origines et d'avenir, de (sur)vie, de mort, de perte et de sauvetage... On y croise des extra-terrestres aux formes inattendues, des monstres lovecraftiens, des hommes et des femmes au caractère affirmé ou décalé... Bref, chaque texte est différent et nous réserve une histoire complète et prenante.



En attendant le prochain roman de Laurence Suhner ou pour découvrir sa plume sans s'attaquer à une trilogie, je vous recommande vivement ce recueil plein de surprises ! D'autant plus que vous pourrez la rencontrer aux prochaines Utopiales qui se tiennent à Nantes au début du mois de novembre. L'occasion de faire dédicacer "Le Terminateur" !
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Homéostasie

Cette nouvelle nous fait découvrir un monde futuriste où une neige noire tombe régulièrement sur Terre sans qu’on ne comprenne vraiment pourquoi. Ana, qui possède des pouvoir psy, va être embauché par un groupe de scientifique pour une mission capitale. Un texte qui se révèle très sombre, froid que ce soit dans son ambiance comme dans la présentation de son héroïne qui est cynique et totalement désabusé. Le monde en pleine agonie que nous dévoile l’auteur se révèle assez angoissant et pousse à réfléchir. On se laisse porter par le récit pour savoir où il nous emmène jusqu’à aboutir à cette conclusion inéluctable même si facilement devinable. Dans l’ensemble un texte très sympathique qui aurait quand même, selon moi, mérité d’être peut-être un peu densifié sur certains aspects un peu trop rapidement traité.
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QuanTika, tome 2 : L'Ouvreur des Chemins

En Résumé : J’ai passé un agréable moment de lecture avec ce second tome. Certes il se révèle clairement un ton en dessous du précédent, offrant plus un tome de transition qu’autre chose, mais il ne manque pas d’attrait. On retrouve une intrigue efficace et bien menée où le lecteur ne s’ennuie pas un seul instant, le tout avec un mélange de mythologie et d’aspects scientifiques efficaces et cohérents, sans non plus se révéler trop lourd pour perdre le lecteur. L’auteur nous offre aussi un premier contact qui se révèle vraiment passionnant et aux réflexions intelligentes entre humains et alien. L’univers développé se révèle toujours intéressant par son côté froid, austère et sauvage, même s’il se retrouve un peu en retrait laissant ainsi la place à l’intrigue et au héros. Concernant les personnages je reste mitigé, ils se révèlent denses, complexes et intéressants, mais paraissent parfois surjoués ou tombent dans les extrêmes par moment. Un tome qui pose plus de questions qu’il n’offre de réponses et dont le Deus Ex Machina vers la fin m’a un peu frustré, mais qui se révèle plaisant et me donne envie de découvrir la suite et de connaitre la conclusion.



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QuanTika, tome 1 : Vestiges

Décidément, les déceptions s’enchaînent en science-fiction ces derniers temps. Celui ci n’était juste pas ce que j’en attendais.



Alors, de quoi ça parle?



Gemma est une colonie humaine, la première hors système solaire. Cette planète glacière tournant autour de deux soleils différents n’a jamais vraiment tenu ses promesses malgré son potentiel. Régulièrement des projets plus ou moins fous voient le jour pour en adoucir l’atmosphère et rendre les conditions de vie plus agréable.

La dernière en date étant d’utiliser le plus possible de ressources produisant de l’effet de serre dans le but qu’à force l’ensemble se réchauffera.



En effet il a été prouvé qu’à une époque ses températures était semblables à celles de la Terre, mais qu’un changement brutal l’a transformée. On n’a pas encore découvert les raisons de ce changement.



Deux population habitent Gemma : les mineurs (les ressources sont importantes), et les chercheurs.

Ces derniers étudient plein de sujets différents mais l’un qui a fait connaitre Gemma à l’origine était la présence d’un artefact extraterrestre dans son orbite.

On voit bien qu’il s’agit d’un objet fabriqué, mais il est d’un matériaux inconnu trop solide qu’on n’a pas encore réussi à briser ou à étudier malgré les nombreuses tentatives au début de la colonisation de Gemma.



Gemma a beau être une jeune colonie, on arrive au stade où il existe une population native. Ils sont peu nombreux car les affectations sur Gemma ne sont pas souvent longues mais commencent à se rassembler pour défendre leurs droits. Il y a de grosses tensions entre ce qu’ils attendent du futur de leur planète et ce que les représentants de la Terre en veulent.



C’est dans ce contexte général que notre histoire commence.



Nous suivons plusieurs personnages qui se retrouvent embringués autour d’une mission secrète menée par une brillante scientifique pour essayer d’aller déterrer (enfin, sous les km de glace qui entourent la planète) une mystérieux site qui aurait été détecté par des scanners.



Tout nos personnages sont en liens avec cette mission. Certains sont engagés pour leurs connaissances techniques scientifiques ou leurs compétence en minage, d’autres suivent l’affaire depuis la surface, etc …



Mais c’est la que je vais m’énerver. Parce qu’en dehors de ce résumé, et du fait que quasiment tout les personnages secondaires sont scientifiques, c’est quasiment le seul aspect scientifique de tout le livre. Alors certes on nous fait un blabla pseudo crédible (je ne suis pas assez douée en physique pour dire si ça l’est vraiment totalement) qui nous vulgarise bien la chose, mais à chaque fois on ne va jamais plus loin, vu que ça ne sert qu’a faire évoluer les autres cotés non scientifiques.



L’héroïne, Ambre Pasquier, est la chercheuse en tête de la mission. Mais en fait on comprend bien vite que les fouilles ne sont pas vraiment si scientifiques que ça vu qu’aucun scan n’a montré quoi que ce soit sur la zone. En fait celle ci est guidée par des hallucinations qui « l’appellent » et a réussi à convaincre les hautes autorités de Gemma (à savoir les grandes compagnies de minage) que ses recherches était essentielles et ne dérangeraient de toute façon pas les exploitations actuelles.



D’ailleurs un fait qui m’a marqué est qu’à aucun moment on ne sait vraiment quelles sont les connaissances ou les spécialités d’Ambre, alors qu’elle est chef de projet et que tout le monde la suit et qu’elle a eu ses financement parce qu’elle a une solide réputation derrière. Elle ne fait jamais appel à ce coté la de son backrgound et n’intervient jamais durant tout le cours de la mission, en dehors de quand elle vient engueuler tout le monde parce que ça va trop lentement pour elle. Elle ne s’investit pas du tout scientifiquement pour aider son équipe en gros. Elle est juste la patronne qui regarde de loin tout le monde se démerder.



Froide et rigide, Ambre a une obsession pour ces ruines qu’elle sait qu’on va trouver. Elle ne supporte que de loin toutes les autres personnes de l’expédition. Elle est sans cesse en colère parce que des problèmes humains humaines retardent l’ensemble.

En gros pas vraiment une personne sympathique.



Malgré son nom, Ambre est en fait d’origine indienne (d’Inde, pas amérindienne) et elle a perdu tout ses souvenirs d’avant ces 13 ans.

Elle a vécu dans un environnement assez religieux. Du coup elle mêle en permanence ce coté croyant hindou avec ces hallucinations. Et ça lui fait vraiment très peur. Elle se croit vraiment appelée par ce qui se trouve sous la glace.

C’est un personnage constamment stressée. Une boule de nerf psychotique qui passe d’une dureté froide à une colère fulgurante en un claquement de doigts.



Pour moi elle était vraiment trop caricaturale de l’obsédée pseudo-scientifique.



Les seuls moments ou elle daigne apporter son attention à ce qui se passe autour d’elle en dehors de la mission sont les moments ou elle trouve quelqu’un qui lui parle philosophie des religions. Et ça m’a énervé, parce que cette personne est justement un scientifique et c’était le moment ou je pensais que ça commencerait à nous parler découvertes scientifiques.

Mais non, une fois encore ça n’était qu’une excuse pour nous mener à autre chose.



Je n’ai pas du tout aimé l’ambiance de ce roman.

Dés le début l’auteur essaye de nous faire peur, de faire monter la tension. Il focalise tout son récit la dessus d’ailleurs.

Et franchement avec moi ça ne marche pas. C’est exactement pour ça que je n’aime pas les thrillers. Ça me fait sortir du récit et lever les yeux au ciel.

Je n’aime pas qu’on force le sentiment de peur dans un récit. Ça se remarque tout de suite et j’ai l’impression d’être dans une série B d’horreur au lieu d’entrer dans le récit.



En fait ce qui m’a le plus ennuyé c’était le fait que j’avais l’impression limite de lire un livre sur les théoriciens du complot reptilien ou un truc du genre. « les extraterrestres existent vraiment et la science n’a rien vu venir !!!! ». Ce genre de discours qui sont trop proche des fake news, platistes et autres anti-vax qui fleurissent de partout depuis le début du confinement.

Je précise que ça n’a rien à voir concrètement, mais c’est dans l’idée que « les croyants ont raison et pas la science, haha ».



Et ça c’est vraiment pas ce que j’ai envie de lire dans un livre de SF. Pas du tout. Et surtout ça n’était pas ce que j’en attendais, vu que sans connaitre le livre j’associais ça à d’autres livres sur des reliques extraterrestres que j’avais aimé. J’attendais la même chose … mais non.



En gros l’ensemble dans ses idées était plus proche d’un thriller ésotérique que d’un livre de SF pour moi.



Tout ces éléments ajoutés ont rendu ma lecture pénible et lourde. Surtout que c’est un gros pavé (+ de 700 pages). Je l’ai trouvé un peu interminable.



Déception !
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QuanTika, tome 3 : Origines

En Résumé : J’ai passé un très bon moment de lecture avec le troisième et dernier tome de ce cycle qui offre offrir une histoire efficace et qui vient répondre de façon intelligente aux nombreuses questions que l’on se pose, le tout à un rythme, certes un peu plus lent, mais tendu offrant de nombreuses menaces et rebondissements. L’univers se révèle toujours aussi intéressant à découvrir, on se retrouve ainsi à quitter la glaciale Gemma pour de nouveaux horizons chatoyants et qui donne envie d’être découvert, permettant aussi d’ouvrir une réflexion sur la façon dont on traite la nature. On découvre aussi Timhkâ, avec ses us et coutumes et ses traditions complètement différentes des nôtres. L’aspect scientifique est toujours présent et se révèle toujours aussi accessible par des explications claires et précises, même si parfois j’ai trouvé que cela offrait quelques longueurs vu que je connaissais déjà les théorèmes. Concernant les personnages, ils se révèlent denses, soignés et travaillés même si j’ai eu un peu de mal au début avec Haziel et Ambre qui m’ont paru trop poussés à l’extrême, mais cela se calme au fil des pages. Je regretterai peut-être un ou deux personnages stéréotypés, mais rien de bien gênant. La plume de l’auteur est efficace, entrainante et soignée. Au final une trilogie qui m’a offert un bon moment de lecture. Je lirai sans souci d’autres écrits de l’auteur.





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QuanTika, tome 1 : Vestiges

En Résumé : Au final j'ai passé un vraiment bon moment avec ce livre qui nous offre un Planet-Opera de qualité malgré quelques défauts. L'histoire est lente à démarrer, mais une fois lancée elle se révèle vraiment soignée, prenante et palpitante mélangeant roman et aspect plus scientifique sans jamais perdre le lecteur. L'univers mis en place est vraiment réussie et se révèle être un personnage important de ce roman avec sa mythologie, son histoire et son mysticisme. Par contre, je suis plutôt mitigé par les personnages, surtout les personnages féminins, Ambre et Kya, qui sont par moment vraiment trop frigide ou parfois antipathiques, même si ça s'apaise lentement au fil des pages et des révélations. La plume de l'auteur se révèle vraiment prenante et simple et on tourne les pages avec plaisir pour atteindre cette conclusion intense, cliffangher qui donne envie de lire la suite rapidement.





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QuanTika, tome 2 : L'Ouvreur des Chemins

Autant j'avais adoré le tome 1 que celui-ci est particulièrement fade ! Je ne crois pas avoir saisi pourquoi j'ai éprouvé un tel décalage dans les deux lectures. L'histoire se suit, mêmes personnage, mêmes lieux... Mais non, rien n'y fait. Autant le froid de la planète m'avait emporté tel une rafale de vent glacial auparavant, autant je me suis ennuyé dans ce livre. Des lourdeurs dans l'écriture, des personnages plus insipides, une histoire qui n'adhère plus... C'est fort dommage car j'avais vraiment adoré le tome 1 et vraiment peu de chance que je continue la saga. A moins qu'il ne me reste plus de livres à lire dans mes étalages... Pas sûr...
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QuanTika, tome 2 : L'Ouvreur des Chemins

Quantika est un planet-opéra qui mélange avec un bon dosage de la science, de l'aventure humaine spatiale, planétaire, militaire, archéologique et onirique.

La trilogie se déroule la plupart du temps sur Gemma une planète glacée colonisée par les hommes.

Gemma est un monde très crédible. L'humanité y est comme accrochée voir enfouie tellement les conditions sont rudes. Là, sous la glace des chercheurs vont trouver des vestiges et bien plus...

Ce qui va être découvert dans les profondeurs va bouleverser la vie de l'équipe de chercheurs qui n'aurait pas vraiment creusé là par hasard. Sont-ils guidés ? Si oui, par quoi, par qui ?



Avis



Cette trilogie a beaucoup de qualités, mais j'ai été rebuté par sa longueur.

Je pense très sincèrement que les 3 tomes devraient tenir dans un seul.

La trilogie fait environ au total 1500 pages soit l'équivalent de Dune + Messie de Dune + Enfants de dune. Ici en 1500 pages, une aventure de quelques mois concernant une dizaine de personnages est racontée.

Tout est beaucoup trop descriptif ! Certaines descriptions sont justifiées. Il y a par exemple de purs moments de science (rassurez-vous, ils sont clairs et bien amenés).



Mais le reste est trop long :

- Une ascension fait plusieurs chapitres.

- Il y a des paragraphes entiers qui décrivent ce que tel personnage a mis dans son sac !

- Une marche prend presque tout un livre

- les personnages décrivent avec trop de longueurs leurs sentiments.



La trilogie est frappée du syndrome "Lost". Non pas dans le sens d'un scénario qui part dans toutes les directions, mais par sa construction. Pour stimuler l'intérêt malgré les longueurs, les chapitres sont très courts et finissent presque tous sur un cliffhanger.



Exemple : un des personnages crie (pour sa vie). Fin du chapitre. Le chapitre suivant est centré sur deux autres personnages qui entendent au bout d'une dizaine de pages le cri en question. Ils sont pourant dans le même village. Leurs problèmes relationnels ont déjà été abordés à de multiples moments. C'est à la fin du dernier opus.



Vous le comprenez. J'ai du sauter beaucoup de paragraphes pour rendre la lecture intéressante.



Autre effet Lost : les flashbacks. Ils sont nécessaires à la trame de l'histoire, mais trop nombreux ils coupent le rythme.

À la fin comme dans Lost où il fallait plusieurs épisodes pour ouvrir la trappe d'un mystérieux abri souterrain, il faut dans Quantika plusieurs chapitres pour sortir d'une base et rejoindre le prochain lieu sûr.



J'ai aussi eu du mal avec les personnages beaucoup trop exagérés et convenus.

Il y a le père scientifique incapable de communiquer avec sa fille, la scientifique hantée par des hallucinations, l'amoureux, le traite, le boulet pas doué, la confidente, les amis qui vont mourir, les odieux miliciens, le savant fou, ... Ces personnages ont parfois des attitudes incompréhensibles. La scientifique fait une rencontre incroyable et ... s'énerve parce qu'elle n'arrive pas à trouver comment communiquer ! hein ?!?



En commençant cette critique, je ne voulais pas être aussi négatif. Il y a de bonnes idées dans cette trilogie : ce quelque chose qui nous unit tous, le monde est très crédible, l'intrigue aussi. Hélas moi qui aime les longs romans, j'ai beaucoup souffert de la trop grande longueur du récit. Je n'avais qu'une hâte : qu'on en finisse !



C'est dommage le final est très beau même si on s'y attend depuis le premier roman.
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QuanTika, tome 1 : Vestiges

Quantika est un planet-opéra qui mélange avec un bon dosage de la science, de l'aventure humaine spatiale, planétaire, militaire, archéologique et onirique.



La trilogie se déroule la plupart du temps sur Gemma une planète glacée colonisée par les hommes.



Gemma est un monde très crédible. L'humanité y est comme accrochée voir enfouie tellement les conditions sont rudes. Là, sous la glace des chercheurs vont trouver des vestiges et bien plus...



Ce qui va être découvert dans les profondeurs va bouleverser la vie de l'équipe de chercheurs qui n'aurait pas vraiment creusé là par hasard. Sont-ils guidés ? Si oui, par quoi, par qui ?



Avis



Cette trilogie a beaucoup de qualités, mais j'ai été rebuté par sa longueur.

Je pense très sincèrement que les 3 tomes devraient tenir dans un seul.



La trilogie fait environ au total 1500 pages soit l'équivalent de Dune + Messie de Dune + Enfants de dune. Ici en 1500 pages, une aventure de quelques mois concernant une dizaine de personnages est racontée.



Tout est beaucoup trop descriptif ! Certaines descriptions sont justifiées. Il y a par exemple de purs moments de science (rassurez-vous, ils sont clairs et bien amenés).



Mais le reste est trop long :

- Une ascension fait plusieurs chapitres.

- Il y a des paragraphes entiers qui décrivent ce que tel personnage a mis dans son sac !

- Une marche prend presque tout un livre

- les personnages décrivent avec trop de longueurs leurs sentiments.



La trilogie est frappée du syndrome "Lost". Non pas dans le sens d'un scénario qui part dans toutes les directions, mais par sa construction. Pour stimuler l'intérêt malgré les longueurs, les chapitres sont très courts et finissent presque tous sur un cliffhanger.



Exemple : un des personnages crie (pour sa vie). Fin du chapitre. Le chapitre suivant est centré sur deux autres personnages qui entendent au bout d'une dizaine de pages le cri en question. Ils sont dans le même village. Leurs problèmes relationnels ont déjà été abordés à de multiples moments. C'est à la fin du dernier opus. Vous le comprenez. J'ai du sauter beaucoup de paragraphes pour rendre la lecture intéressante.



Autre effet Lost : les flashbacks. Ils sont nécessaires à la trame de l'histoire, mais trop nombreux ils coupent le rythme.



À la fin comme dans Lost où il fallait plusieurs épisodes pour ouvrir la trappe d'un mystérieux abri souterrain, il faut dans Quantika plusieurs chapitres pour sortir d'une base et rejoindre le prochain lieu sûr.



J'ai aussi eu du mal avec les personnages beaucoup trop exagérés et convenus.



Il y a le père scientifique incapable de communiquer avec sa fille, la scientifique hantée par des hallucinations, l'amoureux, le traite, le boulet pas doué, la confidente, les amis qui vont mourir, les odieux miliciens, le savant fou, ... Ces personnages ont parfois des attitudes incompréhensibles. La scientifique fait une rencontre incroyable et ... s'énerve parce qu'elle n'arrive pas à trouver comment communiquer ! hein ?!?



En commençant cette critique, je ne voulais pas être aussi négatif. Il y a de bonnes idées dans cette trilogie : ce quelque chose qui nous unit tous, le monde est très crédible, l'intrigue aussi. Hélas moi qui aime les longs romans, j'ai beaucoup souffert de la trop grande longueur du récit. Je n'avais qu'une hâte : qu'on en finisse !



C'est dommage le final est très beau même si on s'y attend depuis le premier roman.
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Utopiales 2012

Comme chaque année, voici le recueil de nouvelles édité en parallèle au festival des Utopiales de Nantes, cuvée 2012.

Une fournée ayant pour thème fédérateur les origines.

On y retrouve de grands noms de la SF (Gaiman, Bordage, Wilson...) côtoyant des auteurs moins connus.

Origine comme :

- les origines de l'univers version Pierre Bordage, dans le plus pur style Bordage, pour une nouvelle somme toute assez convenue

- les origines de la coopération entre humains et entités étrangères, dans une nouvelle de Sara Doke, qui ne m'a pas parlé

- les origines des extra-terrestres, dans une nouvelles du généralissime Robert-Charles Wilson, datant de 2000, sans grande surprise, mais où l'on retrouve la sensibilité et l'humanisme de cet auteur majeur

- les origines de la pensée par Nancy Kress, intéressante thématique, bien menée

- les origines...de quoi ? (sur ce coup là je sèche), selon Laurence Suhner, une nouvelle qui n'a éveillé aucun intérêt chez moi

- les origines des inventions (ou pas) dans un court texte de 7 pages qu'éclabousse de son talent Neil Gaiman, prouvant en si peu de mots qu'il est une star du genre

- les origines du futur, par Claude Ecken, dans un texte dur et touchant avec une chute inattendue

- les origines des dégats nucléaires par Tommaso Pincio dans une nouvelle dystopique sur les enfants de l'atome, très bien tournée et totalement cynique

- les origines du futur, encore, mais cette fois à travers le prisme de quatre yeux (Laurent Queyssi et Xavier Mauméjean), dans une nouvelle assez touchante

- les origines d'un totalitarisme très particulier, par Ayerdhal, en hommage à son ami disparu Roland C. Wagner, récit assez délirant, plein de verve et de bons mots.

Au final, un recueil inégal (comme souvent dans ce genre de compilation hétéroclite), avec certains récits valant vraiment le détour. Une anthologie plutôt intéressante, comme un melting-pot de ce que peut proposer les lectures de l'imaginaire.
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QuanTika, tome 3 : Origines

Quantika est un planet-opéra qui mélange avec un bon dosage de la science, de l'aventure humaine spatiale, planétaire, militaire, archéologique et onirique.

La trilogie se déroule la plupart du temps sur Gemma une planète glacée colonisée par les hommes.

Gemma est un monde très crédible. L'humanité y est comme accrochée voir enfouie tellement les conditions sont rudes. Là, sous la glace des chercheurs vont trouver des vestiges et bien plus...

Ce qui va être découvert dans les profondeurs va bouleverser la vie de l'équipe de chercheurs qui n'aurait pas vraiment creusé là par hasard. Sont-ils guidés ? Si oui, par quoi, par qui ?

Avis

Cette trilogie a beaucoup de qualités, mais j'ai été rebuté par sa longueur.

Je pense très sincèrement que les 3 tomes devraient tenir dans un seul.

La trilogie fait environ au total 1500 pages soit l'équivalent de Dune + Messie de Dune + Enfants de dune. Ici en 1500 pages, une aventure de quelques mois concernant une dizaine de personnages est racontée.

Tout est beaucoup trop descriptif ! Certaines descriptions sont justifiées. Il y a par exemple de purs moments de science (rassurez-vous, ils sont clairs et bien amenés).

Mais le reste est trop long :

- Une ascension fait plusieurs chapitres.

- Il y a des paragraphes entiers qui décrivent ce que tel personnage a mis dans son sac !

- Une marche prend presque tout un livre

- les personnages décrivent avec trop de longueurs leurs sentiments.

La trilogie est frappée du syndrome "Lost". Non pas dans le sens d'un scénario qui part dans toutes les directions, mais par sa construction. Pour stimuler l'intérêt malgré les longueurs, les chapitres sont très courts et finissent presque tous sur un cliffhanger.

Exemple : un des personnages crie (pour sa vie). Fin du chapitre. Le chapitre suivant est centré sur deux autres personnages qui entendent au bout d'une dizaine de pages le cri en question. Ils sont dans le même village. Leurs problèmes relationnels ont déjà été abordés à de multiples moments. C'est à la fin du dernier opus. Vous le comprenez. J'ai du sauter beaucoup de paragraphes pour rendre la lecture intéressante.

Autre effet Lost : les flashbacks. Ils sont nécessaires à la trame de l'histoire, mais trop nombreux ils coupent le rythme.

À la fin comme dans Lost où il fallait plusieurs épisodes pour ouvrir la trappe d'un mystérieux abri souterrain, il faut dans Quantika plusieurs chapitres pour sortir d'une base et rejoindre le prochain lieu sûr.

J'ai aussi eu du mal avec les personnages beaucoup trop exagérés et convenus.

Il y a le père scientifique incapable de communiquer avec sa fille, la scientifique hantée par des hallucinations, l'amoureux, le traite, le boulet pas doué, la confidente, les amis qui vont mourir, les odieux miliciens, le savant fou, ... Ces personnages ont parfois des attitudes incompréhensibles. La scientifique fait une rencontre incroyable et ... s'énerve parce qu'elle n'arrive pas à trouver comment communiquer ! hein ?!?

En commençant cette critique, je ne voulais pas être aussi négatif. Il y a de bonnes idées dans cette trilogie : ce quelque chose qui nous unit tous, le monde est très crédible, l'intrigue aussi. Hélas moi qui aime les longs romans, j'ai beaucoup souffert de la trop grande longueur du récit. Je n'avais qu'une hâte : qu'on en finisse !

C'est dommage le final est très beau même si on s'y attend depuis le premier roman.
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