"Le secret d'un prénom" est un mignon petit livre proposant à ses lecteurs de découvrir un minimum la calligraphie chinoise et partant, un peu de culture chinoise au passage.
Personnellement c'est la couverture qui m'a tapé dans l’œil, son côté mignon (la petite fille) et en même temps élégant (les différentes calligraphies) incitent vraiment ceux s'intéressant un peu à la Chine à ouvrir ce petit récit. L'histoire est émaillée de ces petits chefs d’œuvre de délicatesse, c'est un vrai plaisir de tourner chaque page pour découvrir les nouvelles illustrations.
Néanmoins je ne mets pas de note au-delà de trois étoiles car "le secret d'un prénom" introduit le lecteur à la culture chinoise en passant par pas mal de clichés :
- l'écriture ouille c'est super compliqué. Oui c'est pas faux... mais passer par des caractères traditionnels alors que tellement d'entre eux ont été simplifiés est assez surprenant. C'est comme vouloir initier un chinois au français en lui faisant lire des textes de loi ou bien de la poésie : oui c'est du français, mais c'est lui compliquer la vie alors qu'il demandait juste à découvrir un minimum notre langue.
Il faut aussi ajouter que les sinogrammes sont écrits de manière peu lisible, un peu comme un texte français en Times New Roman taille 4. On les devine plus qu'on ne les lit.
- les personnages ont des prénoms idiots ou extrêmement poétiques, il n'y pas de juste milieu.
- l'histoire racontée à Fleur de Courgette est assez glauque, puisqu'à la fin le héros épouse une jeune femme ayant la moitié de son âge - sans oublier qu'il a aussi essayé de la trucider de manière bien "barbare".
Donc mon avis reste nuancé : un joli petit livre, mais qui ne doit surtout pas limiter votre découverte de la culture chinoise.
Dans le même genre, je recommande "Petit dragon" de Christoph Niemann, qui permet également de découvrir les sinogrammes de manière très ludique au travers d'une histoire pour enfant. :-)
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Je n'ai pas réussi à rentrer dans ce conte baroque, cruel, déroutant et finalement vide de sens à mes yeux (sans jeu de mots par rapport au leitmotiv du livre).
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Ici c'est dans la ville de Kyôto que nous allons. Misako est une enfant au caractère bien trempé. Elle sait ce qu'elle aime et n'aime pas. Elle a la tête un peu en l'air et de petites manies pour faire l'intéressante. Son univers est rythmé au son des claquements de geta sur le trottoir. Ce son, chéri depuis l'enfance, est le seul à l'apaiser et à même de la réveiller.
Mais un jour, la mystérieuse personne aux getas ne passe pas à l'heure du gong. Sa grand-mère lui avait raconté que pour qu'un vœu soit exaucé il faut traverser les 5 ponts de Kyôto sans prononcer un mot. Misako alors fait ses bêtises pour de vrai et, au lieu de partir à l'école, décide de traverser les ponts afin de retrouver ce son régulier qui la calme et la sécurise le matin.
Alors le village défile avec ses transports, son architecture, sa poésie, ses vendeurs ambulants. Mais ce n'est pas si simple de ne pas dire un mot pendant si longtemps. Des imprévus, un vieillard qui demande l'heure, une proposition et un début de drame ne vont pas lui rendre le silence facile.
Ce livre est plein de poésie, de sagesse (le tintement de la cloche permet de se rafraichir). Nous suivons une certaine manière de vivre au Japon, en parcourant les ponts de Kyôto. L'atmosphère est encore mieux rendue avec toutes ces sensations. Les bruits de la ville, du souvenir, de l'amitié (claquements, résonances, politesses) apparaissent au cœur du texte en japonais et sont repris en fin de livre. L'histoire se lit sans avoir besoin de la traduction. Les mots japonais donnent un rythme et la traduction faite, l'histoire prend encore plus de musique.
Les illustrations de Batia HOLTON sont très belles, malgré que la maison d'éditions ai choisie la moins belle à mon goût pour couverture. Une place de choix est offerte aux ciels mais aussi à une certaine idée que l'on se fait du Japon, de la poésie dans la verdure, de la tradition mais aussi des intérieurs.
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Merci encore à Eva Almassy ( qui parle si bien de son amie Lisa ici) de m’avoir permis de le découvrir !
Lu est une petite jeune fille de tout juste treize ans. Normalement, enfin sur l’état civil, elle se prénomme Lucette, mais comme ses parents n’ont jamais pu se mettre d’accord, « Papa m’appelle Lulu et maman Lully et parfois Lisette quand elle veut me gronder. Moi, je m’appelle Lu parce que c’est la seule syllabe qu’ils aient gardée en commun. Ils ne lisent pas beaucoup et leurs idées sont pleines de livres qu’ils n’ont pas ouverts, alors je ne leur en veux pas de m’avoir oubliée à la racine. »
la suite sur :
http://lily-et-ses-livres.blogspot.com/2007/09/pkin-est-mon-jardin-lisa-bresner_18.html
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(...)Un jeune homme de 20 ans, Tianshi, tue femme après femme en les énucléant et terrorise la région. Sa mère, l’instigatrice de ses meurtres, souhaite aider la dépouille de son mari mort lors d’un retour de voyage qui a duré 42 jours a trouvé le chemin du paradis. Le jeune homme sculpte des visages de femmes et, dans l’argile, fait une orbite pour accueillir les yeux des défuntes. Le sanctuaire se trouve en haut du mont Kunlun, sur la tombe de son père. La dernière victime est désignée, c’est la fille du chasseur d’oiseaux de l’autre côté de la montagne.
(...) Ce conte qui pourrait paraître glauque est définitivement très poétique. Lisa Bresner nous parle d’amour conjugal et filial, de compromis amoureux, de mensonges ou de silence encore pire que des mensonges. Elle nous parle du plein et du vide, en sculpture comme ailleurs…
l'avis complet ici http://iam-like-iam.blogspot.com/2007/10/sculpture-damour.html
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(...) Nous arrivons dans la vie d’une jeune fille de 13 ans, Lu, intelligente et en dehors des normes établies. Son père part après une dispute familiale juste avant de lui offrir son cadeau d’anniversaire…un cadeau qu’il a commandé dans le magasin chinois d’en face, celui qui tente tellement Lu. Sur les traces de son père parti en Chine (mais qui reviendra la chercher pour l’y emmener, c’est sûr) et de ce cadeau en attente, l’auteure nous offre un tableau de quelques années…de ses quelques années peut-être.
Ce livre fourmille de mots justes, de réflexions sur l’existence, l’amour et la passion, la Chine, la spiritualité chinoise et l’écriture. (...)
l'avis complet ici http://iam-like-iam.blogspot.com/2007/10/pkin-et-passion.html
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46 mini-contes décevants malgré de belles illustrations. L'équivalent sur la Perse était souvent drôle ou donnait à réfléchir. Celui-ci trop rarement.
Ces contes sont d'un intérêt vraiment faible… Exemple parmi d'autres : l'homme qui, en bateau, fait tomber son épée dans l'eau et fait une marque sur le bateau pour repérer l'endroit, affligeant.
Réduits au minimum, parfois un ou deux petits paragraphes, les contes font un effet desséché, misérable. On aurait envie de les réécrire pour les étoffer et les égayer un peu, afin de les rendre au moins drôles aux yeux des enfants les plus jeunes…
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Lisa Bresner était une sinologue française, une grande sinologue. C’était aussi un écrivain qui mit souvent sa plume au service des enfants, pour leur faire découvrir, poétiquement, délicatement, ces deux langues qu’elle portait en son cœur et qu’elle enseignait : le chinois et le japonais.
Sur les thèmes conjoints du « Qui es-tu ? » et du « Que fais-tu ? », elle apporte réponse, en 9 petits livres aujourd’hui conjugués en un seul aux éditions Memo. Chaque livre est un pas à pas, au cours duquel se construit la signification de l’idéogramme et l’idéogramme lui-même. Chaque étape est illustré d’un dessin, de quelques traits à l’encre, selon les codes de l’esthétisme chinois.
C’est plus qu’un livre, c’est un legs, une invitation à se plonger dans une langue dont chaque caractère dit plus que nos simples lettres, et parfois plus que la polysémie de nos mots. C’est un esprit français qui vous aide à pénétrer, humblement, et dans un style très figuratif, un peu de l’esprit de cet extrême orient fascinant et étranger.
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10 soleil fis de Ying vivent dans le ciel et ainsi que 12 lunes, filles de Yang. Les deux familles vivent éloignées. Pourtant, un jour, le dixième soleil aperçu la douzième lune et en tomba amoureux.
Un très beau texte qui donne une jolie version de la rencontre entre lune et soleil.
Il y a dans le texte, des signes permettent de s’initier à l'écriture chinoise.
Les illustrations sont magnifiques. Je pense qu'elles sont constituées avec des morceaux de tissus chinois ou du moins qu'elles en sont inspirées.
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J'ai beaucoup aimé le côté magique de l'histoire qui est très bien menée et avec un joli suspense.
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Je déteste la couverture que je trouve trop criarde, mais l'idées de courtes nouvelles écrites par autant d'auteures différentes intrigue.
Et même si il y a beaucoup de genres différents, la majorité de ces textes laissent surtout le lecteur perplexe, car si le fond reste la sensualité, beaucoup diffèrent allant même jusqu'à nous donner un sentiment de répugnance ou de tristesse vaine.
Bizarre donc.
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