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Critiques de Lucie Chenu (44)
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Les Dames Baroques

J'attendais beaucoup de cette anthologie. Trop, peut-être. Entre la couverture, belle à tomber, la thématique et l'anthologiste, dont j'avais déjà lu et aimé des oeuvres (romans, nouvelles ou direction d'autres anthologies), je m'attendais à une excellente lecture.

Mais, si ma lecture ne me fut en effet pas désagréable, elle ne m'a pas laissé de trace marquante. Quelque part, j'ai l'impression d'avoir manqué ma rencontre avec Les dames baroques. Car l'anthologie n'est pas médiocre, loin de là, mais je n'ai pas été aussi transportée que je l'attendais. Est-ce la faute à mes attentes, justement ? Je ne sais pas. Toujours est-il que je regrette que ce rendez-vous ait été manqué. Mais voici mon avis, texte par texte :



"Précieuse Icône" de Carole Grangier : on commence fort, pourtant, avec cette histoire précieuse, ensorcelante et mystérieuse ; puis l'on passe à Armand Cabasson et "Le baiser de la sorcière". Je suis une grande fan des nouvelles du monsieur et j'étais ravie d'en découvrir une inédite. Une histoire qui m'a moins émue que celles du même auteur mais qui reste poignante, rappelant le sort de toutes ces femmes durant l'Inquisition, tout en y mêlant le ressentiment d'une fille condamnée car née avec une particularité physique.



"Derrière les ombres" de Charlotte Bousquet : au temps des Précieuses, un jeune homme poursuite des monstres et une jeune femme dissimule sa véritable essence... un fort joli (et poignant) texte sur les apparences et les miroirs de l'âme. Je n'en attendais pas moins de la part de Charlotte Bousquet. Karim Berrouka, avec "Lapidaire", nous offre une histoire digne des Mille et une nuits. Un enchantement.



J'avais déjà lu "Le Jour de la Belladonne" de Justine Niogret dans son recueil "Et toujours le bruit de l'orage" et c'était l'un de mes préférés du recueil. J'ai été ravie de le retrouver ici !



"Reflet dans une opale" de Daniel Alhadeff : voilà un texte qui m'a laissée perplexe. Non seulement il ne m'a pas tiré la moindre émotion, mais de plus je n'a rien compris à son dénouement. Même problème, pour ce qui est de la compréhension, avec "Jusqu'au bout de la vérité" de Cyril Carau. L'histoire est pourtant très belle et très émouvante, mais les phrases finales m'ont mises mal à l'aise. Je n'ai pas saisi le propos de l'auteur.



"La Dame de Gwenninis" de Tepthida Hay est une histoire prévisible, sur le thème du bijou maudit. Et, durant ma lecture de "L'Essor" de Sophie Dabat, je n'ai pas pu me défaire d'une étrange sensation de déjà-lu. Est-ce une ré-publication ? je ne le sais. En tout cas, j'ai pressenti le déroulement des événements mais vu l'histoire, cela restait plaisant à lire. "Rosae Furiarum" de Morgane Guingouain procure des frissons.



Nous arrivons à "Succube" de Sire Cédric, texte que j'ai littéralement détesté. Autant je ne suis pas pudibonde (j'ai déjà lu des récits érotiques), autant le sexe crade et morbide, très peu pour moi. Surtout lorsque cela n'a aucun intérêt pour l'intrigue, au final assez creuse, pour ne pas dire inexistante.



Heureusement, Élie Darco nous offre une histoire vampirique intéressante avec "Les Crocs de la Basilicate". Puis, Léonor Lara nous conte, dans "Serments, Éternels serments d'amour...", une histoire qui n'aurait pas déparé dans le corpus arthurien. Lucie Chenu nous propose un récit onirique avec un petit message sur la différence dedans, dans "Le Bol d'Argent". Enfin, Sophie Goasguen nous propose "Isabella", un récit étrange, un peu prévisible, guère marquant.



Du côté des classiques, "La Princesse aux lys rouges" de Jean Lorrain que je connaissais déjà. Toujours un régal à lire ! Joris-Karl Huysmans est aussi présent avec "La Reine Margot" que je n'ai pas trop saisi, puis "Gottfried Wolfgang" de Pétrus Borel que j'ai déjà lu ailleurs sous une version légèrement différente et par un autre auteur, et que j'avais apprécié.

Suit un conte de Marie-Catherine d' Aulnoy, 'La Belle aux cheveux d'or', agréable à lire, et l'on termine avec "Le cachet d'onyx" de Barbey D'Aurevilly, texte cynique qui fait référence à Othello de Shakespeare et en rappelle la cruauté, ainsi que celle qui teinte certains rapports humains.



L'autre chose qui m'a gênée dans cette anthologie, c'est la récurrence de la thématique des pierres précieuses et autres bijoux maudits. L'anthologiste ayant déjà commis une excellente anthologie sur le sujet, ces récits-là en ont pâti, comme s'ils avaient été écartés de l'une pour atterrir dans l'autre.



Un avis mitigé, donc, pour ma part, mais je n'en recommande pas moins la lecture à qui serait intéressé par ces plumes et ce thème, car si elle ne m'a pas semblé excellente, l'anthologie Les dames baroques n'est pas non plus médiocre et offre de bons moments de lecture, même si celle-ci ne marque pas.
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De Brocéliande en Avalon

Magnifique, magique, onirique... Le quotidien laisse place à un peu de magie, nous rappelle qu'en chacun de ces personnages, une légende, une époque vit et survit. Une grande histoire d'amour avec cette anthologie, avec l'impression de retrouver quelque chose de perdu, d'oublié. Merci aux auteurs.
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Contes de villes et de fusées

En Résumé : Voilà une très belle anthologie qui m'a fait passer un bon moment de lecture à travers ces réécritures des contes. On se laisse emporter facilement par chacun de ces textes, on vibre, on s'émeut, on rit, on pleure, mais une chose est sûre cette anthologie ne laisse pas indifférent tout en nous offrant une morale et une réflexion intéressante. Alors bien sûre tous les textes ne sont pas aux même niveaux mais dans sa globalité ce livre est très réussi et je suis bien content de ma découverte.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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De Brocéliande en Avalon

Lucie Chenu nous invite à faire un voyage assez inhabituel, à découvrir les légendes du Roi Arthur, de Morgane et de la Table Ronde sous un oeil nouveau : Que se passerait- il si Preux Chevaliers et Belles Dames débarquaient un jour à notre époque, quel serait leur réaction, leur adaptation ? ...
Lien : http://autrecotedumiroir.net..
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Dimension de Capes et d'Esprits, tome 1

Il est vrai que le roman de cape et d'épée et la fantasy sont deux genres qui étaient faits pour s'entendre. Ce n'est pas pour rien que l'on dit que le second s'est nourri du premier. En tout cas, en dignes héritiers de la littérature d'aventure, tous deux fusionnent parfois pour nous offrir des récits enlevés, teintés de magie et de coups d'épée.



Fasciné par cette fantasy de cape et d'épée, Eric Boissau est l'instigateur de l'anthologie Dimension de Capes et d'Esprits, parue en deux volumes, respectivement en 2010 et 2011 aux éditions Rivière Blanche.



Treize auteurs, qu'ils soient romanciers ou nouvellistes, ont pris la plume ou la fleuret pour nous mener au cœur de complots ou de combats, sur terre ou sur mer, au gré de leur inspiration.



C'est Jean D'Aillon qui démarre les hostilités avec "Le Bourgeois Disparu", une nouvelle enquête menée par son notaire de héros, Louis Fronsac. J'avoue ne pas bouder mon plaisir de le retrouver ici car c'est une plume que j'apprécie.

Sollicité par un homme d'Eglise proche de la reine, Louis est amené à enquêter sur l'étrange disparition d'un bourgeois qui aurait, selon les dires de sa servante, été emprisonné à la Bastille. Soit, ce monsieur connaissait un revirement de fortune mais rien qui suscitait un emprisonnement ou une fuite. Alors où est-il passé ? Car lorsque Louis se rend lui-même à la prison, on lui affirme qu'aucun prisonnier ne séjourne sous le nom de Hache. De fil en aiguille, notre ingénieux notaire va démêler l'écheveau de tous ces secrets mettant au jour des intrigants proches du roi.



Les règnes de Louis XIII et Louis XIV étant propices au genre, continuons donc avec celui du Roi-Soleil grâce à la plume ensorcelante de Lucie Chenu qui invite dans "Ayehannah", une dryade parmi les favorites royales. Cette fée des bois va faire tourner bien des têtes même celle de l'intrigante Athénaïs de Montespan.



L'océan est également un théâtre d'affrontements pour les maîtres d'armes. C'est là que nous emporte Nicolas Cluzeau à bord d'un navire commandé par un capitaine aussi doué avec une épée qu'un gouvernail. Chevauchant les mers, il n'hésite pas à défendre un dragon des mers contre l'ennemi, quitte à perdre navire et équipage.



Dimension de Capes et d'Esprit est une petite pépite qui nous fait passer de chevauchées épiques en expéditions maritimes d'une page à l'autre. On y côtoie aussi bien des êtres féeriques ou démoniaques que des grands noms de l'Histoire.... pour plus d'infos... n'hésitez pas à aller sur Fantasy à la carte
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Et d'Avalon à Camelot

Des centaines d’ouvrages ont été consacrés à Arthur Pendragon, plus connu sous le nom du Roi Arthur, mais également des bandes dessinées, des adaptations cinématographiques, des séries télévisées, dont dernièrement Kaamelott d’Alexandre Astier, des dessins animés dont Merlin l’Enchanteur de Walt Disney dans lequel l’affrontement entre Merlin et Madame Mim reste un classique du genre, des jeux vidéos et même une comédie musicale.



Des romans qui suivent fidèlement la légende arthurienne édictée par Chrétien de Troyes, mais beaucoup s’en détachent apportant un souffle épique, de l’humour potache, extrapolant leurs aventures dans notre ère, voire en leur proposant des anticipations dans des univers plus ou moins proches dans des contextes de science-fiction.



Les versions qui sont proposées dans ce recueil nous offrent des possibilités de retrouvailles avec les différents personnages qui composent la geste arthurienne, de les transposer dans notre époque moderne, ou à des périodes plus ou moins récentes, en les propulsant dans des avenirs qui ne sont pas forcément meilleurs. Tous les auteurs pressentis pour faire évoluer les personnages auxquels ils se sont attachés à imaginer de nouvelles aventures, ou proroger celles qu’ils ont déjà vécues, se sont immergés dans leur esprit, leur insufflant des sentiments qui n’étaient pas forcément les leurs à l’époque d’origine, tentant de les cerner et de les opposer.







Gudule nous ramène quelques décennies en arrière, dans un petit village breton. Un cirque vient de s’installer sur la place du village mais une mère de famille entre en trombe dans le commissariat affirmant que son fils a été enlevé. Il était allé au spectacle avec son grand-père qui à cette occasion retrouvait une joie enfantine, malgré son handicap qui l’obligeait à se déplacer en fauteuil roulant. Un humour sous-jacent irradie dans cette entame qui augure des textes suivants une panoplie intéressante.



Ainsi Rémy Gallart met en scène un jeune homme, qui vivant ailleurs dans un monde interdimensionnel dédié à la technologie, se trouve propulsé sur Terre. Il est renversé par une jeune femme qui roule à bord d’un véhicule. Elle se nomme Viviane, et il s’en doutait. Mais se doutait-il des événements qui allaient suivre ?



Yaël Assia nous incite à découvrir dans la plus pure tradition des contes, débutant sa nouvelle par Il était une fois un pays, un épisode d’Halloween. Et le petit garçon qui figure dans cet épisode se souvient qu’autrefois il fut Taliesin, poète historique et barde mythique de la littérature galloise.



Estelle Valls de Gomis place son intrigue dans le Londres de l’année 1898. Gauvain, tel est le nom du héros, s’est installé en la capitale britannique, laissant sa femme en Bretagne, et il se rend un soir sur les bords du lac de Regent’s Park. Un poisson délaissé par un pêcheur se meurt sur la berge. Il le rejette à l’eau et en reconnaissance l’animal aquatique lui offre un bijou, une sorte de croix d’argent. Puis Gauvain est attiré par le cimetière de Highgate, le décor du roman de Bram Stoker paru récemment, Dracula.



Luvan met en scène le Chevalier Noir, qui à chaque fois renait de ses cendres, ou plutôt se réincarne, sortant de l’écorce d’un arbre et affrontant divers personnages arthuriens.



Dean Whitlock, seul auteur étranger invité, confronte, au début de sa nouvelle, une jeune fille gothique et un nain, nettoyeur de toilettes. Morgane s’est invitée dans la partie réservée aux hommes afin que Rag, le nabot, l’emmène dans un endroit déterminé pour retrouver Arthur. Seul Rag peut la conduire dans des dédales souterrains, et ils récupèrent en cours de route Dreads, qui semblait les attendre et se joint à leur petit groupe.



Anne Fakhouri suit les traces de Keu, le sénéchal du roi Arthur, envoyé en mission afin de comprendre pourquoi le pays d’Escalot dépérit. Une facette inhabituelle pour ce personnage, frère nourricier d’Arthur, qui sera obligé d’abandonner son arrogance et sa morgue habituelles.







Souvent c’est le profil psychologique des personnages qui importe au détriment de l’action, dans des nouvelles parfois elliptiques, peut-être un peu abstruses, souvent métaphoriques, attendrissantes, mais toujours intéressantes dans leur développement.




Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Les enfants de Svetambre

J’avais pu, au détour d’une anthologie, goûter à l’écriture de Lucie Chenu. Je connaissais aussi son travail de directrice d’anthologie, et l’avait apprécié. Ce recueil qui lui est consacré me permet enfin de goûter pleinement à sa plume! Car c’est bien l’une des impressions qui m’est restée lors j’ai refermé Les Enfants de Svetambre : celle d’avoir parcouru tout un éventail de nouvelles différentes d’un unique auteur.



Mon autre impression est celle d’une grande variété. Diversité des décors, des personnages, des situations. En vingt-six textes, pas un ne se répète ni dans l’ambiance ni dans sa structure! Et pourtant, plusieurs nouvelles à chutes ont leur place mais on se fait surprendre à chaque fois. L’imagination dont Lucie Chenu fait preuve est admirable : entre les dragons de Choeur de dragons, la fraîcheur montagnarde et légendaire de La Source ou encore le conte asiatique Trois Sabres, on se régale!



Variété, aussi et surtout, des émotions. Rire, larmes, tendresse, pitié, effroi, colère, frisson… C’est toute une palette qui s’invite à nous au fur et à mesure que l’on parcourt le recueil. [Lire la suite de la critique sur le site La Lune Mauve]
Lien : http://www.lalunemauve.fr/ec..
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Contes de villes et de fusées

une anthologie bien sympathique avec une mention spéciale à la nouvelle de Nico Bally qui est une relecture bien trash du petit chaperon rouge, âmes sensibles accrochez-vous!
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Flammagories : Hommage à Nicholas Lens

Pas de résumé pour la mise en bouche de Flammagories. Comment vous donner envie de lire ce recueil de nouvelles?



A chaque histoire, il y a un début. Celle-ci commence en musique. Celle de Nicholas Lens, compositeur belge. Vincent Corlaix et Olivier Gechter prennent le pari de réunir quatorze auteurs pour chacune des parties d'un requiem.



Le requiem du feu, titré Flamma flamma, est une oeuvre, certes contemporaine, mais baigné de multiples influences. Voix a capella, instruments électroniques, et orchestre. Entre folklore, musique moderne, musique religieuse, Nicholas Lens nous entraîne dans des mondes fascinants. Flamma flamma est la première partie de la trilogie Acacha chronicles. Il est écrit pour soprano, ténor, contre-ténor, mezzo-soprano, baryton, basse, récitant, petit choeur, choeur mixte, koto, orchestre de chambre et instruments traditionnels.



Sous la direction de Nathalie Dau, quatorze auteurs ont répondu présent. L'auteur devait citer un passage du livret (qui est en latin). La musique qui se marie avec des textes. Voici un collectif qu'on voit (entend?) rarement.



Chaque auteur a puisé en lui-même pour transcrire sa vision de la musique. Jean Milleman l'a fait en une nuit, Xavier Dollo a certainement écrit une de ses nouvelles les plus maîtrisés. Bruno Peeters a préfacé sous forme de biographie, analyse, résumé. On ne peut être insensible à ce requiem. Soit on déteste, soit on adore. Pour ma part, je reprendrais les mots de Bruno Peeters :"Immédiatement, la fascination s'exerce". Flammagories rend hommage à Nicholas Lens, il permet de découvrir ou de lire avec plaisir, les "transcriptions littéraires" des auteurs. L'ensemble musique, livret, nouvelles forment un collectif qui semble naturel. Une expérience à renouveler!
Lien : http://temps-de-livres.over-..
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De Brocéliande en Avalon

Je ne suis pas fan des récits courts, mais j'ai bien aimé ces nouvelles qui mettent en scènes les héros du cycle arthurien réincarnés à notre époque, et ce même si j'ai eu du mal à retrouver l'esprit de la quête du Graal dans certaines nouvelles.
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Les Dames Baroques

Les Dames baroques est une anthologie dirigée par Estelle Valls de Gomis. Au fil des pages, des auteurs connus ou moins connus nous livrent des nouvelles autour de la figure de la femme fatale. En effet, chaque auteur nous donne sa vision de la femme dans toute sa beauté et dans toute sa force mais celle-ci s’avère presque à chaque fois mortelle.



Il est toujours périlleux de parler d’un recueil de nouvelles. Je trouve en tout cas l’exercice bien difficile. Certaines nouvelles m’ont plu, d’autres moins, bien évidemment. La première chose qui m’a frappée en lisant chaque nouvelle est la différence d’écriture entre chaque auteur. Je m’explique: certains auteurs comme Sire Cédric n’ont plus grand chose à prouver (bien que sa nouvelle Succube m’ait peu enthousiasmée. Je l’ai trouvé « trop facile »). Il maîtrise sa plume et son propos. Cependant, certains auteurs ne m’ont pas du tout embarquée tant j’ai remarqué leur plume peu affûtée et hésitante. C’est dommage car cela donne un recueil fort inégal.



Néanmoins, j’ai apprécié et remarqué la nouvelle de Carole Grangier qui inaugure le livre. J’ai adoré sa plume faite d’images et de sons dans Précieuse icône. Elle joue avec les mots d’une manière remarquable et cisèle sa nouvelle à l’image de sa princesse de contes de fées toute de pierres vêtue.



Avec Le Baiser de la sorcière, Armand Cabasson nous emmène loin dans son univers médiéval dans lequel une jeune femme, accusée de sorcellerie, se retrouve sur le bûcher. On sent les flammes venir lui chatouiller les pieds. L’atmosphère oppressante est bien rendue et j’ai aimé la personnalité de son héroïne.



J’ai beaucoup apprécié aussi Les Crocs de la Basilicate d’Elie Darco, la plus longue nouvelle de l’anthologie, qui nous plonge aux côtés d’une jeune boiteuse au service d’une sorte de savant fou. L’univers à la fois médiéval et loufoque fonctionne parfaitement bien. Vampires, goules et autres monstruosités sont convoqués pour des expériences sordides.



Je salue enfin les dernières nouvelles « plus anciennes » qui nous permettent de découvrir des auteurs classiques comme Mme d’Aulnoy, Huysmans ou encore Pétrus Borel. Ce clin d’œil aux inspirateurs m’a beaucoup plu. Les autres nouvelles du recueil m’ont moins marquée même si je les ai lues avec intérêt.



Les Dames baroques constitue une anthologie de textes variés, parfois inégaux qui permettent en tout cas de découvrir de nouvelles plumes.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Flammagories : Hommage à Nicholas Lens

EXCELLENT ANTHOLOGIE / des textes très variés, une palette d'émotion... Un regret pourquoi ne pas avoir fourni le cd avec le livre ???
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Éternelle jeunesse

Recueil de nouvelles publié aux éditions Asgard, Eternelle Jeunesse regroupe une dizaine d’auteurs français de l’imaginaire prometteurs ou confirmés : ils avaient tous le même et unique thème à traiter, l’immortalité.



Cet assemblage de douze nouvelles très diverses nous fait croiser aussi bien de la fantasy que de l’anticipation ou encore du fantastique et de la mythologie.



Des univers riches et multiples



Difficile de parler d’un recueil de nouvelles quand il s’agit d’auteurs différents aux imaginaires qui le sont tout autant. Chaque nouvelle ayant son univers et son intérêt propre, nous ne parleront ici que de quelques-unes.



Parmi les nouvelles marquantes, on peu citer L’illusion noire qui se classe dans la catégorie de l’anticipation. Il y est question de notre société dans un avenir très proche, un homme aurait trouvé le moyen de sauvegarder informatiquement tout nos fais et gestes, notre façon d’être, nous rendant immortel… sur un ordinateur. Cette nouvelle est en fait un dialogue entre la petite-fille du créateur de ce système et la sauvegarde de son grand-père. Intelligente, incisive, et très critique, cette nouvelle critique une société qui commercialise le deuil ou l’absence de deuil. Son auteure, Julie Blanc, n’a que dix-sept ans et déjà beaucoup d’inspiration.



Avec la nouvelle Y a-t-il une vie après le lycée ?, on est confronté au fantastique avec deux adolescents qui se rejouent années après années les meilleures et pires scènes de leur vie. Touchante et terrible à la fois, il est difficile d’en raconter plus sans en raconter trop....



lire la suite sur le blog !
Lien : http://glowmoonlight.unblog...
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Flammagories : Hommage à Nicholas Lens

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Flammagories ?

"C'est une fois de plus grâce à Blog-O-Book, et son partenariat avec Argemmios, que j'ai pu découvrir ce livre dont la couverture m'a attirée. "



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Cet ouvrage a pour vocation de rassembler des nouvelles de plusieurs auteurs du fantastique et de la SF autour de l'oeuvre musicale de Nicholas Lens, "Flamma Flamma."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous?

"Après avoir lu la préface qui met à l'honneur cette musique, j'ai regretté qu'elle ne soit pas fournie avec. Il y a bien un lien à la fin du livre mais qui ne semble plus être d'actualité. En farfouillant un peu sur internet, j'ai fini par la trouver et j'avoue que j'ai aimé me plonger dedans, même si c'est assez particulier, et que l'écouter en lisant le livre apporte une dimension tout à fait différente.



Pour ce qui est des nouvelles, j'en ai apprécié certaines et d'autres moins. Beaucoup sont sombres, et d'une manière générale, je ne suis pas une grande fan des nouvelles qui vous laissent toujours sur votre faim mais c'est intéressant de découvrir différents auteurs de cette manière."



Et comment cela s'est-il fini?

"Je reste tout de même sur un sentiment positif et trouve le concept de mêler musique et histoire vraiment interessant. Une mention spéciale pour Xavier Dollo dont l'univers m'a transporté et à Vincent Corlaix dont l'esprit implacable m'a fasciné."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Les Dames Baroques

Déjà, premier ressenti, très bons choix de textes. De plus, ils ont tous un côté très poétique tout en étant différents les uns les autres. La verve est présente, il semble que le thème sur ces femmes eût l’air d’inspirer les créateurs.



Au final, une très belle anthologie qui peut plaire à chacun.




Lien : http://endorphinage.wordpres..
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De Brocéliande en Avalon

Qui ne connaît pas la légende arthurienne ? Lucie Chenu nous offre avec cette anthologie neuf nouvelles qui revisitent ce mythe. De Jean Millemann à Léa Silhol en passant par Nathalie Dau, Pierre Bordage ou Megan Lindholm (alias Robin Hobb), neuf auteurs nous invitent à re-découvrir ces personnages mythiques projetés dans un autre temps. Il convient de lire l’anthologie dans l’ordre, les émotions induites montant en crescendo. [Lire la suite de la critique sur le site de Fées Divers]
Lien : http://feesdivers.fr/chroniq..
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Flammagories : Hommage à Nicholas Lens

Un excellent recueils de nouvelles.

Pour lire ma chronique, suivez le lien.
Lien : http://bd-livres.psychovisio..
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Vampires

J'ai beaucoup apprécié cet ouvrage consacré aux vampires. Certaines histoires présentent des situations originales (décor ou lieu surprenant, allusion ou intervention d'un personnage historique ou connu), et rendent un bel hommage à ces créatures de la nuit. Ce recueil offre également une diversité de la thématique des vampires : il est plaisant de ne pas avoir uniquement l'exemple du buveur de sang. Dans certaines nouvelles, il est question de vampires psychiques, d'objets et de bijoux vampiriques… Autre point positif pour cette anthologie : la présence en texte d'ouverture des 4 premiers chapitres du roman Varney le Vampire ou le Festin de Sang de Thomas PRESKETT PREST et James Malcolm RYMER. Il semblerait qu'aujourd'hui, il soit très difficile de se procurer ce roman en français… Après, on pourrait également trouver dommage d'avoir le début d'une oeuvre, sans sa conclusion.



Ce livre devrait ravir les amateurs du genre. Toutefois, les grands passionnés de cette thématique reprocheront que finalement, l'ensemble n'est pas si original et certaines nouvelles, même si elles sont bien écrites, ne réservent pas de grandes surprises dans leur déroulement.

Je préfère saluer l'initiative et je reconnais avoir passé un bon moment avec ce livre !



Mon petit top 5 :

- La Morte, de Guy de Maupassant

Quand on dit Guy de Maupassant + Vampires on pense d'abord à un autre texte… La morte est une très bonne nouvelle, avec une superbe chute (Oui, mais cette histoire est un peu éloignée de la thématique des vampires, c'est plus une histoire de revenant ? Un vampire n'est-ce pas le plus souvent un mort qui est revenu ?!).

- Morte, de Sire Cédric

J'ai adoré. Magnifique.

- le Legs, de Tonie Paul et Souvenir des Carpates, de Olivier Gay

Parfois, il vaut mieux s'abstenir de porter un bijou, même s'il est vraiment somptueux…

- Confessions, de Charlotte Bousquet

La confession d'une femme vampire, charismatique et avec beaucoup de classe…

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(Pro)Créations

Une anthologie riche et passionnante sur un thème que je trouve peu exploiter. Je suis donc ravie d’avoir pu lire et découvrir cette anthologie.
Lien : https://bulledelivre.wordpre..
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De Brocéliande en Avalon

De Brocéliande en Avalon est une anthologie proposant des nouvelles réécrivant le mythe arthurien en le plaçant à l’époque contemporaine. La majorité des neuf nouvelles de ce recueil ont été créées spécialement pour l’occasion. Ces nouvelles sont, dans l’ensemble, excellentes et agréables à lire.



“Retour sous le hêtre”, de Jean Millemann, voit un écrivain prendre des vacances à Brocéliande et rencontrer une mystérieuse femme qui va peu à peu faire revenir des souvenirs anciens à sa mémoire. Ou quand Merlin et Viviane reviennent au XXIe siècle.



“Lancelot aux enfers”, de Adam Roy, est une farce absurde où Lancelot se retrouve propulsé dans notre siècle à la recherche de Guenièvre. Le tout alors que deux agents français, parodies de Mulder et Sculy, mènent l’enquête. Objectivement une bonne nouvelle, personnellement je ne l’ai pas appréciés énormément, la moins bonne du recueil.



“Près du mur”, de Deirdre Laurin, propulse l’histoire d’amour de Morgane et d’Arthur dans un futur incertain où deux pays, l’un démocratique, l’autre totalitaire vivent une guerre froide. La situation des deux pays me fait penser aux deux Corées dans laquelle une histoire d’amour improbable, reflet du passé prend place.



“Locataires découpés”, de Rachel Tanner, voit une vielle Morgane lutter pour ne pas être expulsé de l’immeuble parisien où elle est locataire. Une nouvelle où apparait Merlin et qui est écrite sur un ton comique.



“Owein”, de Nathalie Dau, reprend des personnages moins célèbres de la toile arthurienne et les met face à leur mémoire et leur amour.



“L’île close”, de Lionel Davoust, nous mène là où les mythes vivent : sur l’île d’Avalon. Là Arthur et ses chevaliers rejouent sans cesse le mythe. Et pour certains d’entre eux la révolte gronde, ils veulent que cela cessent. Une réflexion sur l’imaginaire humain et sur les variations du mythe arthurien.



“Le quadragénaire et la dame d’argent”, de Megan Lindholm, met en contacte un descendant de Merlin et une vendeuse de lingerie travaillant dans un grand magasin. Et soudain la magie opère et le quotidien prend une autre saveur… à moins bien sur que tous cela ne soit que le fruit d’une imagination débordante.



“Fort 53”, de Pierre Bordage, rejoue la rencontre ratée entre Perceval et le Graal, sous fond d’une guerre de tranché entre l’Europe chrétienne et le monde musulman. La fin de la guerre est-elle possible ?



“Désaccordé (Tuned in DAGDAD)”, de Léa Silhol, pose une nouvelle pièce dans la toile qui éclaire les actions des cours féériques et des anges déchus sous un autre jour tout en étant totalement compréhensible en soi. Perceval, Galhad et Bohort reviennent aujourd’hui, Galhad souhaite vivre sa vie et est devenu un musicien, alors que ses deux compagnons souhaitent reprendre la quête. Sur le coup je suis partiale, j’adore Silhol, mais c’est selon moi la meilleur nouvelle du recueil.



Une bibliographie commentée du mythe arthurien clôt l’anthologie.
Lien : https://refletsf.com/de-broc..
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