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Critiques de Lucie Chenu (44)
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Vampires

J'ai beaucoup apprécié cet ouvrage consacré aux vampires. Certaines histoires présentent des situations originales (décor ou lieu surprenant, allusion ou intervention d'un personnage historique ou connu), et rendent un bel hommage à ces créatures de la nuit. Ce recueil offre également une diversité de la thématique des vampires : il est plaisant de ne pas avoir uniquement l'exemple du buveur de sang. Dans certaines nouvelles, il est question de vampires psychiques, d'objets et de bijoux vampiriques… Autre point positif pour cette anthologie : la présence en texte d'ouverture des 4 premiers chapitres du roman Varney le Vampire ou le Festin de Sang de Thomas PRESKETT PREST et James Malcolm RYMER. Il semblerait qu'aujourd'hui, il soit très difficile de se procurer ce roman en français… Après, on pourrait également trouver dommage d'avoir le début d'une oeuvre, sans sa conclusion.



Ce livre devrait ravir les amateurs du genre. Toutefois, les grands passionnés de cette thématique reprocheront que finalement, l'ensemble n'est pas si original et certaines nouvelles, même si elles sont bien écrites, ne réservent pas de grandes surprises dans leur déroulement.

Je préfère saluer l'initiative et je reconnais avoir passé un bon moment avec ce livre !



Mon petit top 5 :

- La Morte, de Guy de Maupassant

Quand on dit Guy de Maupassant + Vampires on pense d'abord à un autre texte… La morte est une très bonne nouvelle, avec une superbe chute (Oui, mais cette histoire est un peu éloignée de la thématique des vampires, c'est plus une histoire de revenant ? Un vampire n'est-ce pas le plus souvent un mort qui est revenu ?!).

- Morte, de Sire Cédric

J'ai adoré. Magnifique.

- le Legs, de Tonie Paul et Souvenir des Carpates, de Olivier Gay

Parfois, il vaut mieux s'abstenir de porter un bijou, même s'il est vraiment somptueux…

- Confessions, de Charlotte Bousquet

La confession d'une femme vampire, charismatique et avec beaucoup de classe…

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(Pro)Créations

Une anthologie riche et passionnante sur un thème que je trouve peu exploiter. Je suis donc ravie d’avoir pu lire et découvrir cette anthologie.
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Dimension de Capes et d'Esprits, tome 1

Il est vrai que le roman de cape et d'épée et la fantasy sont deux genres qui étaient faits pour s'entendre. Ce n'est pas pour rien que l'on dit que le second s'est nourri du premier. En tout cas, en dignes héritiers de la littérature d'aventure, tous deux fusionnent parfois pour nous offrir des récits enlevés, teintés de magie et de coups d'épée.



Fasciné par cette fantasy de cape et d'épée, Eric Boissau est l'instigateur de l'anthologie Dimension de Capes et d'Esprits, parue en deux volumes, respectivement en 2010 et 2011 aux éditions Rivière Blanche.



Treize auteurs, qu'ils soient romanciers ou nouvellistes, ont pris la plume ou la fleuret pour nous mener au cœur de complots ou de combats, sur terre ou sur mer, au gré de leur inspiration.



C'est Jean D'Aillon qui démarre les hostilités avec "Le Bourgeois Disparu", une nouvelle enquête menée par son notaire de héros, Louis Fronsac. J'avoue ne pas bouder mon plaisir de le retrouver ici car c'est une plume que j'apprécie.

Sollicité par un homme d'Eglise proche de la reine, Louis est amené à enquêter sur l'étrange disparition d'un bourgeois qui aurait, selon les dires de sa servante, été emprisonné à la Bastille. Soit, ce monsieur connaissait un revirement de fortune mais rien qui suscitait un emprisonnement ou une fuite. Alors où est-il passé ? Car lorsque Louis se rend lui-même à la prison, on lui affirme qu'aucun prisonnier ne séjourne sous le nom de Hache. De fil en aiguille, notre ingénieux notaire va démêler l'écheveau de tous ces secrets mettant au jour des intrigants proches du roi.



Les règnes de Louis XIII et Louis XIV étant propices au genre, continuons donc avec celui du Roi-Soleil grâce à la plume ensorcelante de Lucie Chenu qui invite dans "Ayehannah", une dryade parmi les favorites royales. Cette fée des bois va faire tourner bien des têtes même celle de l'intrigante Athénaïs de Montespan.



L'océan est également un théâtre d'affrontements pour les maîtres d'armes. C'est là que nous emporte Nicolas Cluzeau à bord d'un navire commandé par un capitaine aussi doué avec une épée qu'un gouvernail. Chevauchant les mers, il n'hésite pas à défendre un dragon des mers contre l'ennemi, quitte à perdre navire et équipage.



Dimension de Capes et d'Esprit est une petite pépite qui nous fait passer de chevauchées épiques en expéditions maritimes d'une page à l'autre. On y côtoie aussi bien des êtres féeriques ou démoniaques que des grands noms de l'Histoire.... pour plus d'infos... n'hésitez pas à aller sur Fantasy à la carte
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De Brocéliande en Avalon

De Brocéliande en Avalon est une anthologie proposant des nouvelles réécrivant le mythe arthurien en le plaçant à l’époque contemporaine. La majorité des neuf nouvelles de ce recueil ont été créées spécialement pour l’occasion. Ces nouvelles sont, dans l’ensemble, excellentes et agréables à lire.



“Retour sous le hêtre”, de Jean Millemann, voit un écrivain prendre des vacances à Brocéliande et rencontrer une mystérieuse femme qui va peu à peu faire revenir des souvenirs anciens à sa mémoire. Ou quand Merlin et Viviane reviennent au XXIe siècle.



“Lancelot aux enfers”, de Adam Roy, est une farce absurde où Lancelot se retrouve propulsé dans notre siècle à la recherche de Guenièvre. Le tout alors que deux agents français, parodies de Mulder et Sculy, mènent l’enquête. Objectivement une bonne nouvelle, personnellement je ne l’ai pas appréciés énormément, la moins bonne du recueil.



“Près du mur”, de Deirdre Laurin, propulse l’histoire d’amour de Morgane et d’Arthur dans un futur incertain où deux pays, l’un démocratique, l’autre totalitaire vivent une guerre froide. La situation des deux pays me fait penser aux deux Corées dans laquelle une histoire d’amour improbable, reflet du passé prend place.



“Locataires découpés”, de Rachel Tanner, voit une vielle Morgane lutter pour ne pas être expulsé de l’immeuble parisien où elle est locataire. Une nouvelle où apparait Merlin et qui est écrite sur un ton comique.



“Owein”, de Nathalie Dau, reprend des personnages moins célèbres de la toile arthurienne et les met face à leur mémoire et leur amour.



“L’île close”, de Lionel Davoust, nous mène là où les mythes vivent : sur l’île d’Avalon. Là Arthur et ses chevaliers rejouent sans cesse le mythe. Et pour certains d’entre eux la révolte gronde, ils veulent que cela cessent. Une réflexion sur l’imaginaire humain et sur les variations du mythe arthurien.



“Le quadragénaire et la dame d’argent”, de Megan Lindholm, met en contacte un descendant de Merlin et une vendeuse de lingerie travaillant dans un grand magasin. Et soudain la magie opère et le quotidien prend une autre saveur… à moins bien sur que tous cela ne soit que le fruit d’une imagination débordante.



“Fort 53”, de Pierre Bordage, rejoue la rencontre ratée entre Perceval et le Graal, sous fond d’une guerre de tranché entre l’Europe chrétienne et le monde musulman. La fin de la guerre est-elle possible ?



“Désaccordé (Tuned in DAGDAD)”, de Léa Silhol, pose une nouvelle pièce dans la toile qui éclaire les actions des cours féériques et des anges déchus sous un autre jour tout en étant totalement compréhensible en soi. Perceval, Galhad et Bohort reviennent aujourd’hui, Galhad souhaite vivre sa vie et est devenu un musicien, alors que ses deux compagnons souhaitent reprendre la quête. Sur le coup je suis partiale, j’adore Silhol, mais c’est selon moi la meilleur nouvelle du recueil.



Une bibliographie commentée du mythe arthurien clôt l’anthologie.
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Et d'Avalon à Camelot

Des centaines d’ouvrages ont été consacrés à Arthur Pendragon, plus connu sous le nom du Roi Arthur, mais également des bandes dessinées, des adaptations cinématographiques, des séries télévisées, dont dernièrement Kaamelott d’Alexandre Astier, des dessins animés dont Merlin l’Enchanteur de Walt Disney dans lequel l’affrontement entre Merlin et Madame Mim reste un classique du genre, des jeux vidéos et même une comédie musicale.



Des romans qui suivent fidèlement la légende arthurienne édictée par Chrétien de Troyes, mais beaucoup s’en détachent apportant un souffle épique, de l’humour potache, extrapolant leurs aventures dans notre ère, voire en leur proposant des anticipations dans des univers plus ou moins proches dans des contextes de science-fiction.



Les versions qui sont proposées dans ce recueil nous offrent des possibilités de retrouvailles avec les différents personnages qui composent la geste arthurienne, de les transposer dans notre époque moderne, ou à des périodes plus ou moins récentes, en les propulsant dans des avenirs qui ne sont pas forcément meilleurs. Tous les auteurs pressentis pour faire évoluer les personnages auxquels ils se sont attachés à imaginer de nouvelles aventures, ou proroger celles qu’ils ont déjà vécues, se sont immergés dans leur esprit, leur insufflant des sentiments qui n’étaient pas forcément les leurs à l’époque d’origine, tentant de les cerner et de les opposer.







Gudule nous ramène quelques décennies en arrière, dans un petit village breton. Un cirque vient de s’installer sur la place du village mais une mère de famille entre en trombe dans le commissariat affirmant que son fils a été enlevé. Il était allé au spectacle avec son grand-père qui à cette occasion retrouvait une joie enfantine, malgré son handicap qui l’obligeait à se déplacer en fauteuil roulant. Un humour sous-jacent irradie dans cette entame qui augure des textes suivants une panoplie intéressante.



Ainsi Rémy Gallart met en scène un jeune homme, qui vivant ailleurs dans un monde interdimensionnel dédié à la technologie, se trouve propulsé sur Terre. Il est renversé par une jeune femme qui roule à bord d’un véhicule. Elle se nomme Viviane, et il s’en doutait. Mais se doutait-il des événements qui allaient suivre ?



Yaël Assia nous incite à découvrir dans la plus pure tradition des contes, débutant sa nouvelle par Il était une fois un pays, un épisode d’Halloween. Et le petit garçon qui figure dans cet épisode se souvient qu’autrefois il fut Taliesin, poète historique et barde mythique de la littérature galloise.



Estelle Valls de Gomis place son intrigue dans le Londres de l’année 1898. Gauvain, tel est le nom du héros, s’est installé en la capitale britannique, laissant sa femme en Bretagne, et il se rend un soir sur les bords du lac de Regent’s Park. Un poisson délaissé par un pêcheur se meurt sur la berge. Il le rejette à l’eau et en reconnaissance l’animal aquatique lui offre un bijou, une sorte de croix d’argent. Puis Gauvain est attiré par le cimetière de Highgate, le décor du roman de Bram Stoker paru récemment, Dracula.



Luvan met en scène le Chevalier Noir, qui à chaque fois renait de ses cendres, ou plutôt se réincarne, sortant de l’écorce d’un arbre et affrontant divers personnages arthuriens.



Dean Whitlock, seul auteur étranger invité, confronte, au début de sa nouvelle, une jeune fille gothique et un nain, nettoyeur de toilettes. Morgane s’est invitée dans la partie réservée aux hommes afin que Rag, le nabot, l’emmène dans un endroit déterminé pour retrouver Arthur. Seul Rag peut la conduire dans des dédales souterrains, et ils récupèrent en cours de route Dreads, qui semblait les attendre et se joint à leur petit groupe.



Anne Fakhouri suit les traces de Keu, le sénéchal du roi Arthur, envoyé en mission afin de comprendre pourquoi le pays d’Escalot dépérit. Une facette inhabituelle pour ce personnage, frère nourricier d’Arthur, qui sera obligé d’abandonner son arrogance et sa morgue habituelles.







Souvent c’est le profil psychologique des personnages qui importe au détriment de l’action, dans des nouvelles parfois elliptiques, peut-être un peu abstruses, souvent métaphoriques, attendrissantes, mais toujours intéressantes dans leur développement.




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Et d'Avalon à Camelot

La préface de Lucie Chenu nous plonge directement dans l’ambiance et, personnellement, elle m’a mise l’eau à la bouche.



Outre le thème d’une Légende Arthurienne remodelée par plusieurs auteurs, c’est notamment la présence de Gudule dans ce recueil qui m’a convaincue de l’acheter.



On retrouve ici Arthur, Guenière, Merlin, Gauvain, Viviane, Keu, Morgane ou Perceval, plongés dans un passé légendaire ou historique, perdus dans le présent ou projetés dans le futur. Certains récits m’ont évidemment plus plu que d’autres, notamment « Décharmé, peut-être » de Léonor Lara qui aura réussi à me réconcilier avec Perceval dont la naïveté stupide m’a toujours agacé. Le Keu d’Anne Takhouri dans « Ce que chuchotait l’eau » m’aura serré le cœur et les deux versions de Gauvain, qu’il soit décrit par Estelle Valls de Gomis dans « L’Histoire du Haut-Portain » ou Nicolas Chuzeau dans « Une légende est née » m’aura conforté dans ma tendresse pour ce personnage vaillant et loyal.



Toutes les nouvelles présentes dans le recueil possèdent leur propre charme même si certaines étaient certainement un peu trop futuristes à mon goût.



Une bonne lecture qui m’aura accompagné durant mes voyages en train.
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De Brocéliande en Avalon

Je dois avouer que je me suis laissée abuser par la magnifique première de couverture, illustrée par John Howe, et que je n'ai, du coup, pas totalement fait attention à la quatrième de couverture qui spécifiait bien pourtant que ce recueil de nouvelles mettaient en scène les héros du cycle arthurien propulsés à notre époque ! Passés les premiers instants de déconfiture, je me suis dit que cela pourrait être intéressant de découvrir le comportement et la faculté d'adaptation de ces héros de légende au XXIème siècle.



Au final, à part dans quelques nouvelles, je n'ai pas été frappée par l'exploitation de cet aspect anachronique ou décalé. Certaines mettent l'accent sur l'amour contrarié des couples emblématiques de la légende, quant d'autres soulignent les motivations ambigües et pas forcément avouables liées à la Quête. On rencontre tour à tour un Merlin amnésique, un Lancelot traqué comme dangereux "serial-killer", une Morgane astrologue, un Galaad musicien rebelle et désenchanté... On suit une enquête policière, une réconciliation avortée, une association de voisins luttant contre l'expulsion injuste programmée par une multinationale peu scrupuleuse,...



Les nouvelles sont assez variées pour maintenir notre intérêt, même si le thème principal de la réincarnation limitée à notre monde contemporain peut donner à la longue une impression de redondance, d'autant que ce sont souvent les mêmes personnages qui sont évoqués, comme Merlin ou Morgane. Mais le ton employé diffère vraiment d'une nouvelle à l'autre : on passe de l'onirisme à un pastiche complètement déjanté, sans oublier la chronique "ennuyeuse" d'une auteure ayant perdu l'inspiration...

Alors évidemment, certaines nouvelles m'ont moins touchée, voire laissée sur ma faim (parfois le début était confus ou la chute mal amenée gâchant son impact), mais d'une manière générale, j'ai apprécié cette lecture, goûtant la poésie de certains passages ou éclatant de rire suite à certains clins d'œil ou références.





Nouvelle préférée : Lancelot aux enfers

J'adore : L'Île close

J'aime beaucoup : Retour sous l'hêtre, Fort 53 & Locataires découpés

En bref :

Les + : des récits au ton très varié ; des passages très poétiques ou drôles ; une réflexion subtile sur la Quête

Les - : l'aspect anachronique et décalé pas assez exploité ; un contexte parfois confus ; une palette de personnages légendaires réduite aux mêmes
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De Brocéliande en Avalon

Je ne suis pas fan des récits courts, mais j'ai bien aimé ces nouvelles qui mettent en scènes les héros du cycle arthurien réincarnés à notre époque, et ce même si j'ai eu du mal à retrouver l'esprit de la quête du Graal dans certaines nouvelles.
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Les Dames Baroques

Les Dames baroques est une anthologie dirigée par Estelle Valls de Gomis. Au fil des pages, des auteurs connus ou moins connus nous livrent des nouvelles autour de la figure de la femme fatale. En effet, chaque auteur nous donne sa vision de la femme dans toute sa beauté et dans toute sa force mais celle-ci s’avère presque à chaque fois mortelle.



Il est toujours périlleux de parler d’un recueil de nouvelles. Je trouve en tout cas l’exercice bien difficile. Certaines nouvelles m’ont plu, d’autres moins, bien évidemment. La première chose qui m’a frappée en lisant chaque nouvelle est la différence d’écriture entre chaque auteur. Je m’explique: certains auteurs comme Sire Cédric n’ont plus grand chose à prouver (bien que sa nouvelle Succube m’ait peu enthousiasmée. Je l’ai trouvé « trop facile »). Il maîtrise sa plume et son propos. Cependant, certains auteurs ne m’ont pas du tout embarquée tant j’ai remarqué leur plume peu affûtée et hésitante. C’est dommage car cela donne un recueil fort inégal.



Néanmoins, j’ai apprécié et remarqué la nouvelle de Carole Grangier qui inaugure le livre. J’ai adoré sa plume faite d’images et de sons dans Précieuse icône. Elle joue avec les mots d’une manière remarquable et cisèle sa nouvelle à l’image de sa princesse de contes de fées toute de pierres vêtue.



Avec Le Baiser de la sorcière, Armand Cabasson nous emmène loin dans son univers médiéval dans lequel une jeune femme, accusée de sorcellerie, se retrouve sur le bûcher. On sent les flammes venir lui chatouiller les pieds. L’atmosphère oppressante est bien rendue et j’ai aimé la personnalité de son héroïne.



J’ai beaucoup apprécié aussi Les Crocs de la Basilicate d’Elie Darco, la plus longue nouvelle de l’anthologie, qui nous plonge aux côtés d’une jeune boiteuse au service d’une sorte de savant fou. L’univers à la fois médiéval et loufoque fonctionne parfaitement bien. Vampires, goules et autres monstruosités sont convoqués pour des expériences sordides.



Je salue enfin les dernières nouvelles « plus anciennes » qui nous permettent de découvrir des auteurs classiques comme Mme d’Aulnoy, Huysmans ou encore Pétrus Borel. Ce clin d’œil aux inspirateurs m’a beaucoup plu. Les autres nouvelles du recueil m’ont moins marquée même si je les ai lues avec intérêt.



Les Dames baroques constitue une anthologie de textes variés, parfois inégaux qui permettent en tout cas de découvrir de nouvelles plumes.
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De Brocéliande en Avalon

(...)Je ne suis pas une grande amatrice de nouvelles, en général, mais ce genre de recueil m’attire toujours au 1er coup d’oeil. Celui-ci n’a pas fait exception à la règle et je me suis plongée avec enthousiasme dans sa lecture, compte tenu des grands noms qui figurent à son sommaire.



Comme souvent avec les anthologies, je n’ai pas autant accroché à toutes les nouvelles. Il y en a même une (celle de Nathalie Dau) que j’ai abandonnée avant la fin. J’ai particulièrement aimé les histoires de Pierre Bordage, avec sa critique de la guerre, et celle de Léa Silhol, une petite merveille douce-amère et très poétique. Je mentionnerai aussi l’hilarante nouvelle d’Adam Roy, qui parodie à la fois le mythe arthurien et la série X Files; si l’humour est parfois un peu lourd, il est compensé par l’imagination débordante de l’auteur.



Mon seul véritable regret concernant cette anthologie, c’est que la plupart des nouvelles utilisent comme ressort principal le thème de la réincarnation. Au bout d’un moment, c’est quand même très répétitif. Pour le reste, c’était une très agréable lecture, à recommander à tous ceux que la mythologie arthurienne intéresse ainsi qu’à tous les amateurs de SFFF. (...)
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Dimension de Capes et d'Esprits, tome 1

Une anthologie qui ne m’a pas vraiment emballé.



Et j’avoue avoir été plutôt déçue par cette anthologie dans laquelle j’avais beaucoup d’attente. J’adore le cape et d’épée et si cela peut être couplé avec du fantastique ou même du fantasy, c’est génial. Encore faut-il que ça fasse rêver…



Les deux premières nouvelles ne contiennent aucun élément merveilleux ! Crotte ! Je n’ai rien contre des nouvelles 100% historique, mais ce n’est pas vraiment ce que j’espérais lire ici. De plus, l’un n’a rien de bien extraordinaire ou de trépidant, mais l’autre est d’un ennui et d’une puissance… Sérieux, j’espérais au moins à quelque chose de cape et d’épée ! Même pas ! C’est une nana qui va demander de l’aide à un mec parce que les autorités n’ont rien pu faire pour elle. Le type va donc parler à un type qui lui parle d’un autre type ; le héros-type va donc voit ce type qui le renvoie encore avec un troisième type et pouf ! Surprise, l’enquête est résolue ! Pas de course-poursuite, pas de duel, pas d’affrontement ! Rien ! Cette nouvelle n’est ni de cape et d’épée ni fantastique et en plus elle est chiante…



Heureusement, les autres textes sont plus dans le cadre. Mais aucun récit parmi eux ne m’a vraiment emballé bien que certains ne soient pas mauvais en soi (la nouvelle de Nicolas Cluzeau par exemple). Il y a bien la nouvelle de Pierre Efratas qui m’a bien plus, mais elle commence avec Richelieu et Richelieu qui est avec un chat. Je ne connaissais pas Pierre à l’époque de l’édition de ce texte, mais cet homme savait déjà me parler lol !



Il y a quand même eu beaucoup trop de déception dans ce livre – je pense au dernier texte qui met en scène des mousquetaires ; mais où les héros auraient pu être toute autre chose que des mousquetaires que cela aurait été pareil ; que le personnage féminin enlevé aurait pu être une poupée de chiffon, c’était pareil ; et on ne parle pas du capitaine qui pense qu’à l’intérieur de ses bas et qui n’hésite pas à entrainer ses compagnons dans un truc pas possible juste pour… bref…



Cette anthologie ne m’a pas vraiment convaincu bien que quelques textes aient été sympa (ils se lisent tranquillement puis sont immédiatement oubliés).

Une grande déception, car j’en attendais beaucoup.

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Les Dames Baroques

Un recueil de nouvelles excessivement bien soigné et écrit, parce qu’à l’image de ces dames, les nouvelles sont élégantes, pleine de poésie, intemporelles, vicieuses, attractives et passionnées. Il est difficile de ne pas pleinement s’y plonger une fois la lecture commencée, ces dames, ces femmes baignant et œuvrant dans ces récits imaginaires savent jouer de leurs charmes et de leurs atouts pour appâter son lecteur et le condamner à errer au cœur de ces pages.



Des plumes, il y en a, puisque pas moins de vingts auteurs, pour les uns jeunes et prometteurs et, pour d’autres expérimentés et qui ne sont plus à présenter (Sire Cédric, Charlotte Bousquet, Sophie Dabat, Karim Berrouka entre autre), ont participé à cet ouvrage qui fait honneur aux femmes, enfin aux Dames, ces femmes charismatiques, imposantes dans leur style. Voguant au travers d’univers magique et fantastique et le plus souvent gothique : sombre, froid, funeste, elles se présentent sous diverses images, à la fois vengeresse, enchanteresse, amoureuse, innocente, diabolique mais aussi fantôme, sorcière, succube, humaine, princesse. Un joli panel de Dames décrites avec des styles littéraires variés qui pourtant se retrouve dans la poésie et la fluidité des écrits des auteurs. Des personnages divins présentés sous le nez d’un lectorat bien vite affamé et gourmand et qui en demandera encore et encore. Comment résister à l’appel d’un tel ouvrage de qualité ? On sent le travail, la passion et l’aura de chacun des auteurs. Il y a des nouvelles plus réussies que d’autres mais cela dépendra de la sensibilité de chacun, car tous trouveront leur compte. Sur une base essentiellement fantastique et fantasy, on frôle parfois le conte, l’horreur, le thriller, le contemporain et l’érotisme. S’il y a des fils conducteurs qui parfois se répètent, on pense notamment au bijou ensorcelé d’où découle vengeance, esprit et possession, d’autres sont plus originaux, le texte de Sophie Dabat « l’Essor » est superbe, celui de Lucie Chenu « Le bol d’argent » déroutant, celui d’Armand Cabasson « Le baiser de la sorcière » poétique, celui de Karim Berrouka « Lapidaire » présente une jolie morale ou encore celui de Cyril Carau « Jusqu’au bout de la vérité » est un hymne à l’amour.



En bref, un ouvrage à recommander tant les nouvelles sont d’une délicate élégance et font honneur au style littéraire fantastique et fantasy. Les hommes seront conquis par ces Dames vertueuses ou non, des fantasmes divers et variés au fil des pages, les femmes se reconnaîtront peut-être dans ces Dames à la fois perverses et amoureuses, passionnées et innocentes, tout lecteur se verra alpagué au cœur des bras ténébreux de ces Dames véritables enchanteresses. Vous l’avez compris, un recueil de nouvelles plus que réussi et qui ne demande qu’à être lu.
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Les Dames Baroques

J'ai profité de l'évènement Un mois, une maison, un achat organisé par Vision Livre pour lire Les Dames baroques, l'une des anthologies des éditions du Riez, maison mise à l'honneur en septembre.

Il y a à peine quelques années, je n'étais vraiment pas attirée par les recueils de nouvelles, n'appréciant pas ce format trop court et dans lequel je n'arrivais pas à me plonger. Aujourd'hui, je me suis rendue compte qu'écrire un texte bref mais complet est un exercice difficile et qu'il permet de découvrir rapidement de nouvelles plumes et donc de nouveaux talents.



Autour du thème de la femme, Les Dames baroques propose 20 nouvelles de 20 auteurs différents. Et il y en a pour tous les goûts. Je mentirais en disant que je les ai toutes adorées mais aucune ne m'a véritablement déçue. J'ai noté quelques faiblesses (notamment de style) sur une ou deux d'entre elles, mais dans l'ensemble, j'ai été conquise et suis ravie d'avoir découvert quelques nouveaux auteurs que je ne manquerai pas de suivre, dès que l'occasion se présentera.



Femmes fortes ou persécutées, humaines, déesses, sorcières ou créatures mythologiques, princesses ou esclaves, femmes d'hier ou d'aujourd'hui... autant de personnalités qui prennent vie sous la plume de nos 20 auteurs. Je ne reviendrai pas sur chacun des textes car ce serait trop long - et j'avoue que je serais bien incapable de vous résumer certaines histoires - mais sur les 8 qui ont retenu mon attention, 4 sortant encore plus du lot.



Avec Lapidaire, Karim Berrouka nous offre un joli conte oriental où l'héroïne, une princesse faite de pierres précieuses, cherche l'Amour avec un grand A, celui qui se moque des apparences et de l'or. Un schéma classique mais une belle sensibilité qui fait la différence.

Classique, c'est aussi le cas du Baiser de la sorcière de Armand Cabasson qui met en scène une sorcière condamnée au bûcher. La chute n'est pas très surprenante mais l'ensemble reste efficace. J'ai aimé la narration et l'alternance des paragraphes, tantôt rédigés à la première personne, tantôt offrant un flash-back.

Plus modernes, avec une touche de suspense et de thriller à la Thilliez (notamment pour la deuxième nouvelle), Jusqu'au bout de la vérité de Cyril Carau et Isabella de Sophie Goasguen offrent des chutes particulièrement surprenantes. Du rythme et de la tension au creux de ces pages, j'ai été happée par ces histoires !

On retourne au Moyen Age et au fin' amor avec Serments, Eternels serments d'amour de Léonor Lara où les codes du genre sont respectés. Un chevalier épris d'une Belle Dame sans merci qui lui fait tourner la tête. Absence de l'être aimé, attente de son retour, soupirs et combats chevaleresques. J'ai adoré retrouver l'amour courtois et la rencontre avec une femme éthérée grâce à cette nouvelle.

On reste dans le passé avec le conte proposé par Madame d'Aulnoy. Animaux qui parlent et héros qui doit surmonter quelques épreuves sont au programme de ce conte qui m'a très agréablement rappelé les histoires de mon enfance. Un charme désuet imprègne La Belle aux cheveux d'or et je suis heureuse de l'avoir enfin découvert !

Beaucoup plus sombre, Les Crocs de la Basilicate de Elie Darco est, me semble-t-il, la plus longue nouvelle de l'anthologie et une de mes préférées. L'héroïne est ici une servante maltraitée (du fait d'un handicap physique) qui est au service d'un alchimiste un peu fou. Entre deux expériences sur des vampires et des goules, la pauvre jeune femme doit nourrir les monstres et nettoyer les tâches de sang quand le pire est arrivé. Une ambiance de cachot et d'ésotérisme se cache entre ces pages...

Enfin, j'ai envie de mettre en avant la nouvelle de Sophie Dabat, baptisée L'Essor. On y fait la rencontre de deux peuples ennemis qui s'affrontent sans cesse... jusqu'à la chute qui apporte une grosse révélation. J'ai vraiment beaucoup aimé l'émotion qui se dégage de ce conflit où la haine de l'autre fait des dégâts irréparables. J'y ai également trouvé une certaine animalité, comme un retour aux sources des plus anciennes légendes et de la mythologie. Mais par dessus tout, ce qui m'a fait m'arrêter sur ce texte en particulier, c'est l'univers créé par l'auteure. En quelques pages seulement, Sophie Dabat nous happe complètement et nous plonge dans son histoire... et ça fonctionne super bien. C'est maîtrisé et très riche malgré la brièveté de la nouvelle. Et c'est la seule nouvelle qui m'a donné l'impression qu'on pouvait aller plus loin et écrire d'autres choses (un roman !) dans cet univers. Bravo.



J'aurais pu vous parler brièvement d'autres textes mais je préfère m'arrêter là car même s'ils m'ont plu et fait passer d'assez bons moments dans l'ensemble, ils ne m'ont pas assez marquée. Quant à la nouvelle de Sire Cédric - très certainement le nom le plus connu de la liste aujourd'hui, en tout cas du côté des auteurs contemporains - baptisée Succube, si je l'ai trouvé pertinente quant à son thème (le succube, d'où son titre), je n'ai pas été particulièrement fan du sujet. Comme vous pouvez vous en douter, on suit les aventures sexuelles d'un succube (une femme) et de sa proie... sur plusieurs pages. Pas mal écrit, mais ce n'est pas le genre "d'intrigue" qui me passionne.



Vous pouvez le constater, les nouvelles de cette anthologie sont très variées, aussi bien dans le fond que dans la forme ; nul doute que vous y trouviez votre bonheur. Je félicite Estelle Valls de Gomis - l'anthologiste - qui a réussi à rassembler 20 textes de bonne qualité. Difficile de tout aimer dans un recueil, mais pour le coup, il y a peu d'histoires (peut-être deux) qui n'ont pas fait mouche... on peut donc parler de réussite !
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Malpertuis I

Les éditions Malpertuis nous servent une anthologie fantastique avec 23 nouvelles étonnantes !

Une crème pour les amateurs du genre !

Difficile d'en sortir vraiment déçu car les nouvelles sont différentes des unes des autres !



Tout le monde y trouve son compte !



Une porte vers l'au-delà de Jean-Michel Calvez : Une histoire de porte vengeresse qui se laisse lire... mais il manque quelque chose...



V comme... de Benoit Giussepin : Une nouvelle choquante dont le rebondissement rassurera plus d'un lecteur !



Fais-moi confiance de Nico Bally : Cette nouvelle est une farce. Trop courte à mon goût néanmoins pour être vraiment déguster !



Ceux du Marais de Sylvie Miller : Une histoire de vague sorcellerie dans le monde paysan. L'auteur retranscrit bien le langage familier. A tort ou à raison ?



Golem de Dancefloor de Laurent Fétis : Une nouvelle surprenante, vraiment pas mal ! L'histoire d'un Golem égaré dans notre monde !



AOC Dealu-Mare de Romano Vlad Janulewicz : L'horreur dans le vin, à défaut d'avoir la vérité... Manque de saveur ?



La Cité de Neige de Nicolas Kempf : Conte fantastique presque féerique qui ne finit pas très bien. Une chute servi peut-être froidement...



Le miracle de fusain de Patick Eris :Comme pour la nouvelle précédente, on se rapproche du conte de fée. Comme pour la nouvelle précédente, la chute manque d'éclat !



Les disparus de Saint-Bosc de Lucie Chenu : Une nouvelle mélancolique ! Intéressante de surcroit !



L'appel de la lune de John Everson : Une nouvelle vraiment pas mal ! Quand l'attraction de la lune devient trop forte ...



Comme une étoile filante de Clara Williams : Un chanteur prêt à tout pour sortir de la médiocrité. Nouvelle moralisatrice que j'ai bien aimé pour ma part !



Noirescence de Sophie Bataille : Une histoire de voix qui subsiste dans un monde se dissolvant. Rester attentif pour apprécier !



Merlignies de Jess Kaan : Une histoire de citrouille ! Bref, tout commence dans un village où les habitants ont disparus ! Une nouvelle de qualité !



La poupée crucifiée de Brice Tarvel : Un paranoïaque qui se sent persécuter et qui l'est pour de vrai ! Imaginez le topo !



Les treize loups de l'Erdre d'Ophélie Bruneau : Une nouvelle fraîche assez plaisante. Une histoire de loups-garous dans les rues de Nantes !



Les Chemins de Khtâr : Portrait dressé d'un enfer ? Énigmatique !



La petite fille au Mort de Claude Mamier : Une petite fille s'entiche d'un mort-vivant. Nouvelle qui laisse un goût amer...



Je guéris le cancer de Guillaume Suzanne : Prêt à tout donner pour guérir d'un cancer ? Pas mal, même s'il manque un peu de surprise !



Chien de garde de Jacques Fuentealba : Une histoire d'un pauvre gars éperdument amoureux d'une femme, le genre croqueuse d'hommes exécrable et dominatrice, à la beauté irrésistible. Cette même femme est entourée d'une meute de chiens... Mieux vaut pas être à la place du pauvre type, je vous le dis !



Peau douce, peau froide de Jean-Pierre Planque : Nouvelle vraiment appréciable ! Une histoire d'un mec qui change constamment de peau et finit par ne plus en avoir ! Le côté débauché donne un certain charme !



Plume d'ange (Annonciation, court-bouillon, putréfaction) de Sophie Dabat : Encore une nouvelle style conte de fée, ce n'est pas mauvais mais là encore la chute manque de pimpant !



Ekphrasis de Léo Henry : Une histoire de goût exaltante. L'auteur manie les comparaisons et les métaphores avec volupté !



Béni soit le péché de Brian Hodge : L'anthologie finit avec ce qui est pour moi la meilleure nouvelle du recueil. Un groupe d'homme qui exalte le pêché sans espoir de pardon dans le but de faire enfin tomber le voile ! Fallait y penser !
Lien : http://jldragon.over-blog.co..
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Flammagories : Hommage à Nicholas Lens

EXCELLENT ANTHOLOGIE / des textes très variés, une palette d'émotion... Un regret pourquoi ne pas avoir fourni le cd avec le livre ???
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Dimension de Capes et d'Esprits, tome 1

Un très bon livre!! De merveilleuses nouvelles placées à différents moments de notre Histoire. Des éléments fantastiques variés. De très bonnes écritures. Vraiment bien!
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Les enfants de Svetambre

J’avais pu, au détour d’une anthologie, goûter à l’écriture de Lucie Chenu. Je connaissais aussi son travail de directrice d’anthologie, et l’avait apprécié. Ce recueil qui lui est consacré me permet enfin de goûter pleinement à sa plume! Car c’est bien l’une des impressions qui m’est restée lors j’ai refermé Les Enfants de Svetambre : celle d’avoir parcouru tout un éventail de nouvelles différentes d’un unique auteur.



Mon autre impression est celle d’une grande variété. Diversité des décors, des personnages, des situations. En vingt-six textes, pas un ne se répète ni dans l’ambiance ni dans sa structure! Et pourtant, plusieurs nouvelles à chutes ont leur place mais on se fait surprendre à chaque fois. L’imagination dont Lucie Chenu fait preuve est admirable : entre les dragons de Choeur de dragons, la fraîcheur montagnarde et légendaire de La Source ou encore le conte asiatique Trois Sabres, on se régale!



Variété, aussi et surtout, des émotions. Rire, larmes, tendresse, pitié, effroi, colère, frisson… C’est toute une palette qui s’invite à nous au fur et à mesure que l’on parcourt le recueil. [Lire la suite de la critique sur le site La Lune Mauve]
Lien : http://www.lalunemauve.fr/ec..
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De Brocéliande en Avalon

Superbe anthologie en 9 nouvelles. Plusieurs auteurs font revivre les héros arthuriens dans notre époque. 9 nouvelles différentes tantôt héroïque, tantôt tragique, tantôt comique. Une anthologie qui rappelle qu'en chacun de nous à peu de légende subsiste. A lire absolument pour tout ceux qui s'intéresse à la matière de Bretagne. quant à moi, je cours me procurer le 2e tome ^^.
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Dimension de Capes et d'Esprits, tome 1

Avec « Dimension de capes et d'esprits », les éditions Rivières Blanches nous proposent une sympathique anthologie de fantasy historique comprenant douze nouvelles d'auteurs plus ou moins réputés et habitués à ce genre de littérature. Tous rendent ici un vibrant hommage aux plus grands récits de cape et d'épée et aux auteurs qui leur ont donné le jour, que ce soit par le biais du thème choisi, des personnages ou bien du style. La totalité des textes se déroulent par conséquent entre le XVIe et le début du XIXe siècle et on peut d'ores et déjà saluer la variété des décors, loin de se limiter à la cour et ses intrigues, qui nous entraînent tour à tour à Versailles, en Angleterre, sur mer, dans le calme relatif d'un monastère, sur le champ de bataille... Le choix de l'époque à cependant fait l'objet de moins d'originalité, la majorité des auteurs ayant opté pour les règnes de Louis XIII et de Louis XIV ainsi que de leurs habiles ministres, les cardinaux Richelieu et Mazarin. Certaines nouvelles se démarquent malgré tout de leurs petits camarades et nous offrent des récits un peu plus innovants sur fond de guerres de religion, campagne d'Italie ou encore Révolution française.



Si l'initiative est louable et ne manquera pas de faire passer un agréable moment aux amateurs de capes et d'épées, il faut toutefois avouer que très peu de textes sortent du lot et que beaucoup laissent un arrière goût d'inachevé ou de déjà-vu. Heureusement, certains auteurs parviennent malgré tout à tirer leur épingle du jeu, en particulier ceux qui bénéficient aujourd'hui d'une certaine réputation. Nicolas Cluzeau signe ainsi avec « Dragons des mers » une excellente nouvelle (de loin la meilleure) nous plongeant habilement dans un duel maritime entre deux capitaines de navires pour la possession d'un aquadrac (ou dragon de mer), le tout sur fond d'Europe uchronique. Un vrai régal ! Lucie Chenu réussit également son coup avec « Ayeannah » dans laquelle elle nous relate l'histoire d'une dryade à la cour du roi Soleil, de même que David S. Khara qui se penche avec « La botte du Diable » sur le destin d'une confrérie des Maîtres d'Armes. Certains textes d'auteurs qui m'étaient jusqu'alors inconnus valent également le détour comme « La main du Diable » de Sergei Dounovetz, nouvelle très brève mais marquante, ou encore « Les hommes de l'ombre » de Pierre-Luc Lafrance qui nous entraîne pour une fois Outre-Manche.



Une anthologie très inégale, le très bon côtoyant le très moyen, mais qui rend malgré tout un bel hommage à ces histoires de capes et d'épées qui nous ont tous un jour fascinés. Difficile de résister à l'envie de découvrir le second volume, réunissant cette fois davantage d'auteurs confirmés qui, espérons-le, montreront autant d'enthousiasme que ceux qui les ont précédés. Car comme nous l'affirme Philippe Ward en conclusion de sa préface : « Si tu ne viens pas à la Rivière Blanche, c'est la Rivière Blanche qui viendra à toi ! »
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Les Dames Baroques

J'attendais beaucoup de cette anthologie. Trop, peut-être. Entre la couverture, belle à tomber, la thématique et l'anthologiste, dont j'avais déjà lu et aimé des oeuvres (romans, nouvelles ou direction d'autres anthologies), je m'attendais à une excellente lecture.

Mais, si ma lecture ne me fut en effet pas désagréable, elle ne m'a pas laissé de trace marquante. Quelque part, j'ai l'impression d'avoir manqué ma rencontre avec Les dames baroques. Car l'anthologie n'est pas médiocre, loin de là, mais je n'ai pas été aussi transportée que je l'attendais. Est-ce la faute à mes attentes, justement ? Je ne sais pas. Toujours est-il que je regrette que ce rendez-vous ait été manqué. Mais voici mon avis, texte par texte :



"Précieuse Icône" de Carole Grangier : on commence fort, pourtant, avec cette histoire précieuse, ensorcelante et mystérieuse ; puis l'on passe à Armand Cabasson et "Le baiser de la sorcière". Je suis une grande fan des nouvelles du monsieur et j'étais ravie d'en découvrir une inédite. Une histoire qui m'a moins émue que celles du même auteur mais qui reste poignante, rappelant le sort de toutes ces femmes durant l'Inquisition, tout en y mêlant le ressentiment d'une fille condamnée car née avec une particularité physique.



"Derrière les ombres" de Charlotte Bousquet : au temps des Précieuses, un jeune homme poursuite des monstres et une jeune femme dissimule sa véritable essence... un fort joli (et poignant) texte sur les apparences et les miroirs de l'âme. Je n'en attendais pas moins de la part de Charlotte Bousquet. Karim Berrouka, avec "Lapidaire", nous offre une histoire digne des Mille et une nuits. Un enchantement.



J'avais déjà lu "Le Jour de la Belladonne" de Justine Niogret dans son recueil "Et toujours le bruit de l'orage" et c'était l'un de mes préférés du recueil. J'ai été ravie de le retrouver ici !



"Reflet dans une opale" de Daniel Alhadeff : voilà un texte qui m'a laissée perplexe. Non seulement il ne m'a pas tiré la moindre émotion, mais de plus je n'a rien compris à son dénouement. Même problème, pour ce qui est de la compréhension, avec "Jusqu'au bout de la vérité" de Cyril Carau. L'histoire est pourtant très belle et très émouvante, mais les phrases finales m'ont mises mal à l'aise. Je n'ai pas saisi le propos de l'auteur.



"La Dame de Gwenninis" de Tepthida Hay est une histoire prévisible, sur le thème du bijou maudit. Et, durant ma lecture de "L'Essor" de Sophie Dabat, je n'ai pas pu me défaire d'une étrange sensation de déjà-lu. Est-ce une ré-publication ? je ne le sais. En tout cas, j'ai pressenti le déroulement des événements mais vu l'histoire, cela restait plaisant à lire. "Rosae Furiarum" de Morgane Guingouain procure des frissons.



Nous arrivons à "Succube" de Sire Cédric, texte que j'ai littéralement détesté. Autant je ne suis pas pudibonde (j'ai déjà lu des récits érotiques), autant le sexe crade et morbide, très peu pour moi. Surtout lorsque cela n'a aucun intérêt pour l'intrigue, au final assez creuse, pour ne pas dire inexistante.



Heureusement, Élie Darco nous offre une histoire vampirique intéressante avec "Les Crocs de la Basilicate". Puis, Léonor Lara nous conte, dans "Serments, Éternels serments d'amour...", une histoire qui n'aurait pas déparé dans le corpus arthurien. Lucie Chenu nous propose un récit onirique avec un petit message sur la différence dedans, dans "Le Bol d'Argent". Enfin, Sophie Goasguen nous propose "Isabella", un récit étrange, un peu prévisible, guère marquant.



Du côté des classiques, "La Princesse aux lys rouges" de Jean Lorrain que je connaissais déjà. Toujours un régal à lire ! Joris-Karl Huysmans est aussi présent avec "La Reine Margot" que je n'ai pas trop saisi, puis "Gottfried Wolfgang" de Pétrus Borel que j'ai déjà lu ailleurs sous une version légèrement différente et par un autre auteur, et que j'avais apprécié.

Suit un conte de Marie-Catherine d' Aulnoy, 'La Belle aux cheveux d'or', agréable à lire, et l'on termine avec "Le cachet d'onyx" de Barbey D'Aurevilly, texte cynique qui fait référence à Othello de Shakespeare et en rappelle la cruauté, ainsi que celle qui teinte certains rapports humains.



L'autre chose qui m'a gênée dans cette anthologie, c'est la récurrence de la thématique des pierres précieuses et autres bijoux maudits. L'anthologiste ayant déjà commis une excellente anthologie sur le sujet, ces récits-là en ont pâti, comme s'ils avaient été écartés de l'une pour atterrir dans l'autre.



Un avis mitigé, donc, pour ma part, mais je n'en recommande pas moins la lecture à qui serait intéressé par ces plumes et ce thème, car si elle ne m'a pas semblé excellente, l'anthologie Les dames baroques n'est pas non plus médiocre et offre de bons moments de lecture, même si celle-ci ne marque pas.
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