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Critiques de Lucie Taïeb (49)
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Les échappées

Porté par les mots furtifs et post-exotiques d’une radio clandestine inimaginable, un chapitre décisif de l’histoire de la Grande Peur en Occident – et de comment la surmonter.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/12/09/note-de-lecture-les-echappees-lucie-taieb/
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Capitaine Vertu

Capitaine Vertu, de Lucie Taïeb



16.11.2023 ⚖ Entre fraude et vertu, mon cœur balance ⚖



L'histoire :

Après plus de dix années de service acharné, Laure Vertu, capitaine de police exemplaire et enquêtrice hors pair, démissionne brutalement et sans aucune raison apparente, de son poste au sein de la brigade anti-fraude. L'élément déclencheur.?Nul ne le sait...



Cette démission constitue le premier geste d'une série de refus, que la capitaine Vertuchoisit d'opposer au monde tel qu’il est, à ses violences, ses dénis, ses faux espoirs, ses injonctions.



Mon avis:

Je me suis lancée dans ce livre car il est petit et donc assez rapide à lire.

Je n'avais pas lu le résumé et je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre.



Et j'en suis restée coite.

J'en ressors avec un sentiment ambivalent.

D'un côté, j'ai aimé l'écriture poétique, émouvante mais pouvant parfois être brute, oscillant entre l'ombre et la lumière.



Mais d'un autre côté je me suis souvent sentie perdue, ne sachant plus où était la réalité, ou débutait le cauchemar.



Il n'est pas évident de comprendre le fonctionnement de la capitaine Vertu, et les raisons de sa démission.

Mais plus qu'une enquête policière, ce livre est un véritable questionnement interne, ainsi que sur la justice de notre société.



Je ne pourrais dire si j'ai aimé ou non, mais en tout cas il se lit vite et pose questionnement.



Et parfois, c'est aussi ça la lecture, nous pousser dans nos retranchements et nous faire voir de nouvelles perspectives...



Un livre qui vous a déjà fait cet effet ambivalent ?









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Capitaine Vertu

L'écriture est superbe. Sa poesie arrive à nous plonger à la fois dans le concret d'une allégorie policière et dans les brumes de ces moments où on ne sait plus bien si on rêve ou si on est éveillé. 



Cette impression de ligne de crête permanente est parfaite pour nous plonger au cœur de nos complexités humaines lorsqu'il s'agit de bien, de mal, de vertu et de volonté de bien faire. 



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Freshkills

« Freshkills » est un petit livre, initialement paru au Québec (2015, Editions Varia, 111 p.), puis en France (2020, La Contre Allée, 141 p.). Sachant que les dimensions des deux ouvrages sont respectivement (19 x 12.7 x 1) et (19.1 x 13.6 x 1.4) et donc que l’édition française est plus volumineuse avec plus de pages, comment se fait-il que les équations qui illustrent l’« Axiome de l’insuffisance respiratoire » dans « Peuplié » (2019, Lanskine, 136 p.). , de la même auteur et cartouche d’encre ne donnent pas la solution à ce problème d’indice de masse corporelle du livre qui m’obsède. (Entre parenthèse dans cette illustration, il y a un du3/dx en bas à droite qui n’est pas homogène, ce qui induit des erreurs en boucle dans les courbes plus haut à gauche, en particulier sur les minimaux locaux des 3 courbes en YX). Mais bon, passons Lucie Taieb est en lettres modernes, allemand et autrichien, à l’Université de Brest en plus). On lui excusera donc ces confusions entres alphabets latin et grec, et des traductions quelquefois fantaisistes de Google en bas breton.)



Pour en revenir à Freshkills, c’était une gigantesque décharge au sud de Manhattan, sur 890 hectares et une trentaine de mètres de haut. Ouverte en 1948, et fermée en 1997. Il a fallu la re-ouvrir pour y entreposer les débris des attentats du 11 septembre 2001 de ce qui était « Ground Zero ». Depuis, des milliers de fragments humains ont été récupérés, mais seules environ 300 personnes ont pu être formellement identifiées. A terme, le parc hébergera des installations sportives, des salles de spectacles et des sentiers de promenade. Sous terre, les déchets libèrent leur quantité de gaz divers, dont du méthane, le tout est récupéré et traité. Un premier ouvrage de Don DeLillo est paru en 1997 sur le sujet. « Underworld » traduit en français par Marianne Véron sous le titre « Outremonde » (1999, Actes Sud, 912 p.). Le livre de Lucie Taieb est donc plus tardif.



Alors que faire de nos ordures, déchets et restes de catastrophes ? Tout commence à Berlin, dans un site sur « les dossiers de demandes d’indemnisation des descendants ou des proches parents de victimes juives de spoliation durant la Seconde Guerre mondiale ». Un vaste bric à brac de ce qui reste des biens spoliés, mais le régime allemand fait que tout est soigneusement étiqueté. A côté, aux « abords de la Postdamer Platz, je vois pour la première fois, sans savoir de quoi il s’agit, ce chantier qui m’intrigue, de la terre et des stèles ; il ne s’agit pas d’un cimetière, mais ce sont bien des stèles, sur un périmètre assez vaste, encore interdit au public ». Il s’agit de la construction d’un mémorial. « Cimetière sans morts, ces plaques sans noms, ce neuf, à partir de quoi ? ». Puis les années passent le mémorial est achevé. « Sur les stèles, des petits cailloux ». C’est la coutume, il n’y a qu’à visiter le vieux cimetière juif de Prague pour voir que la tradition se perpétue. Ce qui choque, c’est que les débris, y compris humains du 11 septembre, ont fini en décharge. Et les fosses communes de Katyń ou celles de la Kolyma, où même pas un registre fait état des disparus. Aux Etats Unis, que sont devenus les rescapés de Wounded Knee. Heureusement que William T Vollmann a écrit « The Dying Grass : A Novel of the Nez Perce War » dans sa grande anthologie des « Seven Dreams ». Les Sept Rêves qui ont fondé l’Amérique actuelle. La poursuite, après la défaite des indiens de Little Big Horn, à travers l’Oregon et tout le Montana entre Chef Joseph et le General Oliver Otis Howard. Ce dernier, vétéran de la guerre de Sécession, profondément chrétien, affligé et tourmenté. On le serait à moins. Des listes et des objets qui restent. Tout comme ces montagnes de chaussures ou de lunettes de Mauthausen ou d’Oswiecim.



Ces accumulations et la proximité de Staten Island avec Ellis Island au sud du Manhattan des touristes m’ont interpelé. Je n’ai pas voulu aller visiter, en voyeur, les restes de Ellis Island. Par contre j’ai visité les locaux de Halifax Pier 21, le Musée canadien de l'immigration. L’équivalent de Ellis Island. Un matin où une très grosse pluie s’est abattue sur la ville. Là aussi, il y avait des restes des bagages des émigrants, des différentes vagues d’émigrants, italiens du sud, juifs d’Autriche-Allemagne, français d’après-guerre, serbes et croates. Qui, avec une valise, ou une malle, qui sans rien que leur volonté de changer de vie. Avant la visite, il y avait un petit film. De propagande, il est vrai. Qui commençait par ces termes « Vous êtes sur un trottoir, on vous bouscule et vous demande pardon : Vous êtes au Canada ». Ce qui est globalement vrai. Puis des exemples de ces migrants qui sont arrivés avec leur peu de bagages, et qui exprimaient pourquoi ils venaient. Pour une vie meilleure, bien entendue, financière, libre, tolérante. Pour avoir, enfin, des droits. Mais ce qu’ils disaient aussi. En échange de « ces droits », ils acceptaient également « les devoirs ». Retour sur la séquence de début et les excuses sur le trottoir.



Retour à Freshkills et son sous-titre « Recycler la terre ». Reconstruire, recycler, conserver, mémorialiser. Que penser, alors, des déconstructions de bateaux sur les rivages du Pakistan ou de l’Inde. Gigantesques usines à ciel ouvert dans lesquelles les ouvriers découpent, trient et recyclent la ferraille, les câblages et les décors de tout ce qui se trouve dans un navire. Conditions de travail ou sanitaires déplorables ou inexistantes. Salaires en proportion. Et que dire des barges de déchets que l’on envoie traiter en Afrique. Traiter du sujet de façon poétique, certes, n’est-ce pas une façon, aseptisée de recycler la parole ou « dévoiler la vanité de la parole creuse ». Est-ce pour cela, c’est-à-dire destiné « à la relégation de ce qu’on ne veut pas voir ni prendre en considération » qu’il suffit de créer le mot « hétérotopies ». C’est un peu mettre la poussière sous le tapis.

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La retenue

Un été chaud, l’amour et une équation mathématique simplifiée pour inventer une poésie particulière du changement.



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Les échappées

Dans une ville monstrueuse, où l’obsession pour la valeur travail est martelée du matin au soir sur des hauts-parleurs et des écrans, une seule voix discordante se fait encore entendre. Une femme mystérieuse, Stern, diffuse chaque soir sur de petits transistors clandestins des messages aussi poétiques que subversifs. Ailleurs, dans une campagne qui échappe peut-être encore à la logique cynique et destructrice de la ville, un autre drame se joue : le jeune Oskar tente d’y retenir le souvenir fugitif de Corinne, une jeune fille qui s’est noyée sous ses yeux.

Ces deux récits alternés, qui se font écho sans tout à fait se croiser, composent un roman dont la poésie glacée fascine autant qu’elle déroute. Les héroïnes de Lucie Taïeb, présences à demi fantomatiques, habitent un univers instable et chargé de violence, et y font face en restant sans cesse en mouvement. Insaisissables, fuyantes, elles déploient ainsi dans leurs échappées des trésors de résistance et entraînent dans leur sillage tout un monde terne et immobile. Roman abstrait et éthéré, Les Échappées dessine à travers elles un subtil art de la lutte, entre Mécanismes de survie en milieu hostile d’Olivia Rosenthal et les Furtifs d’Alain Damasio.
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La moitié du fourbi n°9 - Mai 2019 : Vite

Lecture urgente pour mieux apprécier certains pièges et beaucoup d’ironies d’une notion pressée : « Vite », le neuvième numéro de La moitié du fourbi.



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Freshkills

Une réflexion intéressante et terriblement d'actualité sur ce que sont nos déchets, leur devenir... L'auteure s'est intéressée à la principale décharge de New York, sur Staten Island mais a mené une réflexion plus large sur la manière dont nos sociétés refusent et repoussent les déchets produits par l'homme. Instructif!
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Freshkills

Merci à mon libraire pour ce livre !

Un document très intéressant sur le site de décharge "Freshkills" situé sur l'île de Staten Island à New-York.

Cette ancienne décharge est en train de devenir un parc. Avec ce document l'auteure nous fait poser beaucoup de questions sur notre style de vie de consommateur.
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Freshkills

Ce n'est pas vraiment ce à quoi on pouvait s'attendre à la lecture du sous-titre de son ouvrage « recycler la terre ». Tout un programme à côté duquel on est passé : dommage !
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Freshkills

De Berlin à Staten Island, une traque poétique et politique des modalités de l’enfouissement physique et mémoriel de nos horreurs et de nos déchets.



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Freshkills

Hantise de l'invisible, du déchet, de son recyclage dans la langue et de tout ce que cet impropre apprend de nos sociétés aveugles. Admirable essai où l'intime devient un souci politique, une exigence poétique pour mieux inventer, dans la conscience de la perte, une autre façon d'être au monde. À nouveau, Lucie Taïeb signe ici un livre indispensable.
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Peuplié

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Tout aura brûlé

Confort et déchirement, rancœur et violence, folie à trois et poésie



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Safe

Vivre avec la peur, même ou surtout en rêve : comment en inventer la lutte ?



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Capitaine Vertu

Malgré une forme très poétique ce livre a renoncé à toute forme de scénario. La fin est vraiment très décevante malgré un début prometteur ! Plein de questions restent sans réponse. Dommage. Je n'ai vraiment pas compris l'intérêt de ce livre.

Je ne le recommande pas.
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Capitaine Vertu

Bon... j'ai accroché seulement pour partie... en gros, le milieu du livre m'a intéressé, le reste je n'ai pas compris. C'est un mélange subtile, trop certainement pour moi, d'enquête policière qui n'en est pas vraiment une, d'introspection du personnage principal, et de messages subliminaux trop subliminaux pour moi...

Je me donne le droit de le relire plus tard...
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Capitaine Vertu

Déconcertant, je pense que c'est le mot qui me vient à l'esprit pendant ma lecture et surtout en refermant la dernière page. Le roman de Lucie fait partie de la sélection NVDP 2024. Une nouvelle voix, dans le polar, mais également une voix à part, très différente de l'univers que je côtoie d'ordinaire au gré de mes lectures. Car de polar, en est-il vraiment question ? Oui, car notre héroïne travaille pour la police, au service des fraudes.. Mais il n'y a ni crime, ni victime ni d'enquête véritable. Alors me direz-vous ? Je vous laisse seul juge :)

Venez, je vous parle de ce roman qui vous plaira, à des degrés et pour des raisons différentes mais qui, en tout cas, ne pourra pas vous laisser indifférent.



Laure Vertu est capitaine de police. Exemplaire, enquêtrice de haut vol, elle ne se mêle pas vraiment à ses collègues, préférant la solitude et surtout cultiver son amour pour le secret, ce qui est lisse, sans bord ni faille, sans aspérité. Elle dirige une équipe au sein de la brigade anti-fraude. Palmarès incroyable qui suscite l'admiration auprès de sa hiérarchie, le respect parmi ses collègues mais aussi quelques pointes de jalousie. Laure surprend, intrigue, de par sa vie qui semble monacale mais également sur ce qu'implique de tels scores de réussite. Laure a ce "quelque chose" que nul ne sait exprimer. Cette façon de se mettre dans la peau de, de s'identifier pour mieux dénicher le pot aux roses et boucler chaque dossier en une vitesse record. Et d'abord, pourquoi ce nom ? Car, comme moi, vous découvrirez au fil de votre lecture que ce n'est pas le sien, mais celui qu'elle s'est choisi.



Au vu de son efficacité et son dossier sans accroc, personne ne comprend sa démission brutale, soudaine, sans explication après 10 années de bons et loyaux servies. Raison personnelle ? Burn out ? Ennuis de quelque sorte ? Nul ne sait.



Dans ce roman très court, l'auteure nous entraîne dans le sillage de cette flic qui semble ne plus exister une fois débarrassée de sa "parure" de flic. Qui est-elle sans son travail, véritable sacerdoce en ce qui la concerne ? Comment la définir en tant qu'individu, au sein de cette société si violente et anxiogène. Laure existe-t-elle en tant que personne sans son travail ? Et si ce n'est pas le cas que va-t-il advenir d'elle à présent ? Etre une femme, policière, issue de l'immigration n'est pas chose aisée dans le monde actuel qui part en vrille un peu plus chaque jour. Laure semble se fustiger pour quelque chose ? Son dossier est-il aussi lisse qu'il y parait ? Quelle zone d'ombre de son passé cherche-t-elle à masquer, à commencer par sa propre identité ? Quel héritage pourrait poser un voile d'opprobre sur toute son existence ?

A un moment clé, charnière de sa vie, face à ses choix, que va-t-elle décider de faire ? A-t-elle même la liberté de s'écouter, de redémarrer quelque chose ?



Un roman qui semble tisser la toile de cette ex-flic, dans sa vie "d'après". Dans les choix qu'une société comme la nôtre peut offrir à une femme comme elle. Ses interrogations, ses doutes, la vision qu'elle porte sur le monde. Et son refus d'entrer dans la norme, dans les cases que la société impose. Laure refuse d'entrer dans le moule, de faire ce que l'on attend d'elle. Elle mettra toute son énergie à s'ériger en faux contre cette société qui ne lui convient pas (ou plus ?) comme elle en a mis dans chacune de ses enquêtes.



Oui, nous avons bien là une nouvelle voix. Et surtout une nouvelle vision de nous en tant qu'individu perdu dans la masse. Laure porte un regard sur le monde qu'elle a, jour après jour, de plus en plus de mal à cerner et dans lequel elle peine à trouver sa place.



Une fin ouverte ? (ou pas ?), je vous laisse le découvrir. Un roman qui ne peut vous laisser indifférent en fin de lecture, comme je vous le disais plus haut.
Lien : https://mgbooks33.blogspot.c..
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Capitaine Vertu

Sélection Nouvelles Voix du Polar 2024



Capitaine Vertu... quel étrange nom... quel étrange roman...



Pour une Nouvelle Voix, c'en est une. C'est peut-être même le polar pour ceux qui n'aiment pas les polars. Un roman sans tueur ni braqueur à trouver, quasiment sans action, un texte très littéraire au style soutenu. J'en sors étonné, perplexe, moi qui suis habitué à des thrillers frénétiques, après ce texte hallucinatoire et flou. Des mots que j'utilise rarement dans le genre policier.



Laure Vertu est capitaine de police à la brigade des fraudes. Une flic de bureau, de dossiers. Une redoutable enquêtrice devant laquelle les suspects craquent sous ses questions. Femme effacée, secrète, personne ne peut dire qu'il est proche d'elle. Elle n'a d'ailleurs pas de vie sociale. Mais cela "roule" pendant 10 ans. Jusqu'au jour où une photo floue va tout faire voler en éclats pendant une nuit au commissariat. Le matin trouvera les lieux vides et sa lettre de démission posée en évidence. Et là, Vertu s'évapore.. On a vraiment l'impression d'une femme qui part en fumée, se dissout dans la ville. Pourquoi ? Le sait-elle elle-même ? Des souvenirs, des rêves (beaucoup), un sac de sport au contenu dangereux et des malfrats proches dans une France qui est la nôtre mais pas tout à fait. Les indices ne sont pas évidents..



Vertu est de la brigade des fraudes. Ce choix de l'auteure n'est pas innocent. Ni même un autre choix patronymique dont je ne peux pas parler ici. De très courts chapitres qui brossent un portrait de flic plus qu'atypique, de femme qui se perd en se cherchant au plus profond de ses souvenirs et de ses cauchemars. Un texte surprenant qui ne plaira pas à tout le monde. Amateurs de tueurs fous et d'enquêtes riches en coups de théâtre, allez lire ailleurs.. mais.. lecteurs friands de textes très écrits et d'histoires racontées d'une manière inhabituelle, je pense que vous trouverez votre bonheur ici.



En tout cas, Lucie Taïeb est une voix à part. Cela est certain. Et c'est à découvrir.
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Freshkills

Pas vraiment un documentaire mais bien documenté. Pas un roman mais comme dans un bon roman, on est emporté par le personnage et ses émotions. L'Autriche-narratrice nous fait vivre sont voyage à New York pour visiter le chantier de Freshkills, la décharge monumentale de Staten Island en cours de transformation en parc. Elle donne aussi la parole à quelques rares riverains ayant vécu l'avant et le pendant de la décharge. 



Ce petit livre constitue ainsi une belle occasion de réfléchir à nos ordures, leur volume et leur invisibilisation constante et le prix à payer pour que nous tournons la tête. 



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