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EAN : 9781090491213
Editions Lanskine (14/03/2015)
3/5   4 notes
Résumé :
La Retenue, ou certaine arithmétique de l’intime dans la chaleur de l’été.
Le livre se construit en trois parties, trois étés.

Plus un : une plus une personne, est-ce que cela fait deux, ou bien encore un comme un couple. Est-ce que les êtres s’ajoutent ou se perdent... Les corps se frôlent, se touchent, exaltation.
17 secondes : le temps de la jouissance de l’autre, et l’on se reconstruit, un, pour aller vers l’autre.
Soustraire... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un été chaud, l'amour et une équation mathématique simplifiée pour inventer une poésie particulière du changement.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/06/13/note-de-lecture-la-retenue-lucie-taieb/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
SE CACHER SOUS LES MOTS…


se cacher sous les mots
non comme une métaphore mais comme un mouvement
une danse, jouer la mort.
f.w. sous le papier peint d’une chambre romaine —
sous le papier écrit, dissimulant un corps, une chair,
soudain surface et non volume. ou :
se recouvrir de mots, s’écrire la peau de mots
et devenir indécelable,
mot parmi les autres,
papier à peine bombé, ici saillant, point sur le i, ou pointe d’un sein
sous le papier.
il n’y a naturellement aucune raison,
existant,
de vouloir s’annuler.
aussi n’est-ce pas de cela qu’il est question, mais s’extraire :
du corps des choses,
de la matière :
soustraire.
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temps changeant et défilé d’averses,
le jardin est soigné mais il est à l’abandon.
un geste arrête le temps, suspend le cours, la pesanteur.
un geste et/ou une méthode suspend les corps,
lévitation.
les conifères rongés par une mousse – le gazon est ras
mais les arbres à l’agonie.
nouvelles pluies.
ton corps plus mince et ton cou comme un pélican – ce qui te ronge –
les soucis.
le journal n’est pas la solution.
la note non plus n’est pas la solution.
décontextualiser, tendance à l' »abstraction », au « formel », goût de
l’ossature.
remplacer migraines par nausées et l’aveu de malaise se drape de pudeur,
n’est-ce pas.
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17 secondes exactement c’est le temps qu’il vous aura fallu pour ensemble jouir c’est très court et proportionnel au désir que vous aviez l’une de l’autre 17 secondes d’une efficacité dense et précipitée allant à l’essentiel sans délicatesse ni fausse pudeur c’est un décompte invraisemblable mais il est vrai que personne n’a pris la peine de regarder la trotteuse lorsque
17 secondes exactement c’est le temps de la dernière fois où ma main a étreint ton poignet sans force il ne s’agit pas cependant de juxtaposer artificiellement le souvenir de l’adieu à un corps aimé et bientôt putrescent et l’évocation désincarnée d’un il ne s’agit pas de cela mais de trouver entre les deux extrêmes le creux où dire
17 secondes exactement c’est le laps qui aura suivi ce regard-là de biais c’est le temps qu’il aura fallu pour que tu saisisses sans délicatesse ma tête et maîtrises sans brusquerie ma première résistance pour enfin approcher ta bouche de la mienne et drument y poindre ta langue tu sais sans doute qu’on
ignore ce qu’on touche en réalité lorsqu’on embrasse une étrangère lorsqu’on fuit obstinément son regard lorsqu’elle vous demande ce qui est en votre pouvoir tu ignores ce que l’on touche et pourquoi ce baiser inexplicablement
me rappelle
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dilatation – joie –

si dehors les corps les cris la musique à gogo le
bal
ici couchés l’un à côté de l’autre non pas contre ici nos corps ne se touchent pas l’un à côté de l’autre cette
joie
des corps dehors la chaleur et la bière et par tous les pores l’alcool et la sueur joie de la danse limite presque atteinte cette sensation très vive de vivre d’être pleinement d’être enfin pleinement par les corps la musique idiote une forme d’excitation d’attente de détresse de poursuite effrénée d’une sensation d’être en vie d’un goût de sang dans la bouche ou dans la bouche une autre langue ou dans la bouche un autre goût effrénée se confond avec la sensation d’être
avec
la joie d’être en vie
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