Lucy Lennox

— Qu’as-tu dit à Walker à la fin ? demanda Papi en gloussant. Il avait la tête d’un type auquel tu aurais révélé que tu portais un jockstrap à paillettes. C’était un bâton dans sa poche ou bien il était heureux de…
Doc lui donna un coup de coude, hilare.
— Arrête, c’est dégueu. 

Même si j’avais passé dix ans à le haïr de m’avoir quitté, je le voulais si désespérément que ça me coupait le souffle. Je ne savais pas ce que je deviendrais si je me confiais à lui et qu’il me rejetait à nouveau.

Chapitre 10 :
TRISTAN
«…
— Que je me détende ? Tue s en train de me dire que j’ai sucé mon futur beau-frère, mon futur beau-frère hétéro et je suis censé me relaxer ? Gronda-t-il d’une voix basse qui montait en puissance.
Il parla bien plus fort quand il laissa échapper enfin sa colère.
— J’ai couché avec toi, bordel, cria-t-il à l’instant même où je hurlai :
— Manifestement, je ne suis pas hétéro.
Des exclamations stupéfaites retentirent derrière nous et nous tournâmes vivement l tête. Une bonne poignée de sexagénaires étaient aux côtés de Simone près de l’entrée et nous dévisageaient, bouche bée. John avait dû rentrer.
Je faillis exploser de rire devant l’absurdité du moment. Bizarrement, je pensais que Blue allait perdre les pédales, mais il me surprit. Il haussa les épaules et se pencha pour me murmurer à l’oreille.
— Veux-tu toujours jouer les faux petits amis ? Parce que là tout de suite, ça me dirait bien de bousculer un peu certaines volontés. S’ils croient qu’ils vont passer la semaine à me caser avec des inconnus, ils se trompent lourdement.
— Ça marche pour moi, répondis-je avec un clin d’œil.
— Au passage, tu portes le tee-shirt spécial réunion de famille. Bienvenue dans la famille Marian. Il faut toujours se méfier de ce qu’on souhaite.
...»

Chapitre 2 :
TRISTAN
«…
— Tu sais, déclarai-je soudain, on devrait se venger pour toi.
C’était peut-être l’alcool qui parlait, mais cette idée me semblait encore meilleure formulée à voix haute.
— Ah oui ? C’est aussi ce que je me disais. Vas-y. As-tu des idées ?
Blue posa son coude sur le bar et son menton sur sa main, face à moi. Son sourire sournois était hypnotisant.
— Je pourrais faire semblant d’âtre ton copain, suggérai-je moi-même surpris par cette idée.
Bon sang, ça vient d’où, ça ?
Blue rit.
— Oui, c’est ça.
— Quoi ? Que veux-tu dire ? Pourquoi pas ? Demandai-je. Je ne suis pas assez bien pour toi ?
Je feignis une profonde indignation en portant une main à ma poitrine. Blue sourit.
— Ne te trompe pas, Tristan. Tu es chaud comme la braise. Mais tu sembles avoir oublié que tu es hétéro. Pas sûr que tu puisses convaincre les gens que tu es gay et encore moins attiré par moi.
— Mec, je peux être gay. Je peux être TELLEMENT gay, expliquai-je.
— Non, rit-il. Tu ne peux TELLEMENT pas. Ce n’est pas grave, mon ange. Sucer des queues, ce n’est pas donné à tout le monde. Ne te sens pas mal pour ça.
Je ne pus que rire à sa remarque.
— Bon, d’accord, j’avais peut-être en tête quelque chose de plus léger que sucer des queues, mais ça ne veut pas dire pour autant que je ne peux pas être convaincant dans le rôle de ton copain. Ce n’est pas comme si j’étais vierge.
Blue n’eut pas l’air convaincu, il haussa un sourcil dans ma direction comme pour demander : «Mais tu l’es, non?».
Je n’avais qu’une seule envie : trouver un mayen d’effacer ce sourire suffisant de son visage et lui prouver qu’il avait tord.»

Il avait toujours été mon confident, mon porte-bonheur, mon phare dans l'obscurité. Mon havre de paix dans la tempête.

Chapitre 1 :
Cal
«… — Vous êtes qui ? répéta-t-il.
Je rassemblai autant de dignité que possible.
— Je suis l’invité du propriétaire du bateau.
Il haussa un sourcil étonné.
— Ah oui ?
— Oui. Et je ne suis pas sûr qu’il serait ravi de savoir que vous vous faufilez dans sa chambre pour tripoter ses vêtements.
L’homme croisa les bras et pinça les lèvres.
— Hum. Je pense qu’il n’aura rien à y redire, à vrai dire.
Il plissa les paupières en avisant ce que je portais.
— Attendez, c’est mon tee-shirt ?
Oh, merde. Oooooh merde. Est-ce que c’était le mari de Prescott ? M’étais-je embarqué clandestinement dans le mariage de quelqu’un ?
— Euh…
Je lançai un regard désespéré autour de moi, estimant mes chances de m’en aller en courant. Étions-nous encore assez proches de la marina pour que je fasse un bain de minuit et nage jusque là-bas ?
L’homme s’approcha d’un pas, et je reculai tout autant. Il ressemblait à un prédateur, et pas du genre sexy. Plutôt du genre à engager des poursuites sur une île des Caraïbes.
— Comment vous appelez-vous ?
— C-Cal…
Je fus distrait par ses yeux bleu acier perçants. Les trouverais-je toujours aussi séduisants dans le box des accusés lors de mon procès pour intrusion ?
— Et vous ?
— Jonathan Worthington.
Worthington.
Mon regard se posa sur la petite plaque en cuivre apposée au-dessus de la porte. Le Worthington.
— Oh, répondis-je faiblement en cherchant à tâtons la poignée du placard derrière moi.
Je l’ouvris, entrai dans l’espace obscur et la claquai devant moi. …»

Je me félicitais d'agir normalement. Une véritable équipe de pom-pom girls en délire dans ma tête remerciait Jésus et ses saints de m'avoir conduit à ce moment de ma vie.

Il est beau, de l'intérieur comme de l'extérieur. Il serait capable de porter un éléphant mourant jusqu'en haut d'une montagne s'il savait que c'était la coin préféré de l'éléphant.

Arrête de vivre ta vie en fonction de ce que tu devrais faire. Tu as le droit de te montrer un peu égoïste parfois, West. Tu as le droit d'être heureux aussi. Tout le monde mérite d'être aimé.

Love Shack : Chapitre 1 :
Derek
«… Mon cœur battit la chamade.
— Tu veux une famille, Jacinthe ? Des enfants, je veux dire ?
Il me regarda timidement, comme si ma question le rendait nerveux.
— Euh… oui. D’une certaine façon. Mais… ça me va aussi si tu ne…
Je le serrai dans mes bras à l’étouffer.
— Moi aussi, affirmai-je très vite contre ses cheveux tout en essayant de desserrer mon étreinte afin qu’il reste en vie. Moi aussi, beaucoup. J’ai tellement envie d’avoir une famille avec toi. Je veux faire mieux que mes parents, Jude. Je veux tout donner à nos enfants.
Il me regarda, les yeux humides.
— On peut avoir une mère porteuse ? Et avoir peut-être des mini-Wolfe ?
Je glissai les doigts dans ses boucles épaisses.
— Des mini-Jude.
Il se blottit contre moi, sa tête sur ma poitrine.
— On va avoir une vie géniale, Derek. Tu ne crois pas ?
C’était rare qu’il m’appelle par mon prénom. Je lui caressai les cheveux, puis le dos.
— Je n’aurais jamais imaginé un jour que je serais aussi chanceux, avouai-je tendrement. Quand je t’ai rencontré…
Je soupirai. …»

Je ne veux pas seulement gérer ton foyer ; je veux être ton foyer.

Comment pouvais-je répondre à sa question sans lui révéler mon désespoir ? Sans lui parler de ce vide glacial qu'il avait laissé derrière lui et de mon désir de faire quelque chose, n'importe quoi, pour me sentir proche de lui.

Prologue :

King

«… Deux ans plus tôt

À la fin, je remontai les genoux contre ma poitrine et posai le visage dessus en attendant. Je ne suis qu’une petite victime innocente… tellement effrayée, monsieur l’agent Séduisant.

— Vous devez venir avec moi, me dit-il de sa voix désormais familière.

Je levai la tête et croisai son regard, essayant d’avoir l’air épuisé, effrayé et innocent. Ses yeux s’écarquillèrent durant un bref instant, avant que son visage reprenne sa neutralité redoutable.

— Allons-y.

Je ne me laissai pas avoir par son ton bourru. J’avais vu sa soudaine empathie dans ses yeux orageux. C’était tout ce dont j’avais besoin pour le manipuler. J’étais déjà presque libre.

J’avais commencé à penser à la suite.

Elek.

À ce simple nom, une bouffée de rage m’envahit. Il allait regretter le jour où il m’avait laissé à la merci du FBI, d’Interpol et de la police française. Il allait regretter de s’être éloigné de moi comme si de rien n’était. Comme si je ne comptais pas. Comme si je n’étais rien.

Dès que Falcon me laisserait partir, je donnerais une leçon à Elek Kemény.

En m’offrant en pâture, il avait tenté de tout me dérober. J’allais lui rendre la faveur au centuple. Mais je réussirais là où il avait échoué.

Il avait sous-estimé Kingston Wilde. Il avait profité de moi, s’était servi de moi puis, il s’était débarrassé de moi.

Il allait payer pour ça.…»

« J’étais à lui et il était à moi. C’était aussi simple. »

« Tu es mon foyer, Liam. Je n’aurais jamais cru avoir la chance d’en posséder un un jour. »

Chapitre 2 :

Commandant Weston Marian

«… Mes yeux se posèrent sur le nom accroché à sa poitrine. Wilde. Je haussai les sourcils, me demandant s’il était aussi sauvageon que son nom le suggérait.

— Vous êtes mon nouvel aide-soignant ? demandai-je.

Il opina.

— Oui, monsieur. Liam Wilde.

Il me tendit la main. Je la pris, et ma première pensée quand mes doigts se refermèrent autour des siens fut combien ils paraissaient délicats ; longs et fins, ils semblaient si peu à leur place dans la jungle. Mais quand il me serra la main, je perçus la fermeté de sa prise, qui trahissait sa force. J’en fus surpris.

Peut-être y avait-il bien plus chez ce gamin que la première impression que j’en avais eue.

Il se racla la gorge, et je me rendis compte que je ne m’étais pas présenté, me contentant de rester figé et accroché à sa main comme si c’était une corde de sauvetage reliée à un autre monde n’existant que dans mes rêves.

— Je suis le commandant Weston Marian, lui dis-je sur un ton très bourru, même à mes propres oreilles.

Il sourit, décala sa cigarette de l’autre côté de sa bouche, et je fus fasciné par le geste.

— Ravi de vous rencontrer. Vous avez des astuces à transmettre au petit nouveau ?

Je levai les yeux vers les siens, attendant, me demandant à quel point je devais me montrer honnête. Je décidai d’opter pour la vérité.

— Faites gaffe à vous. …»

L'amour, c'est un véritable brasier qui s'enflamme quand tu t'y attends le moins et t'illumine de l'intérieur.

« Je crois n’avoir jamais été aussi terrifié à l’idée de revoir quelqu’un de toute ma vie. Il devait me détester. Et il avait toutes les raisons de le faire. »

« je sentis Nico se plaquer contre mon dos, les bras autour de ma taille. Son nez effleura ma nuque, et je fermai les yeux en soupirant. J’attrapai sa main et la portai à ma bouche. J’embrassai sa paume, la posai contre ma joue pendant le plus bref des instants. Puis je détachai ses bras et m’empressai de sortir dans la nuit. »

Chapitre 3 :

Augie

«…Cette seule idée me plombait l’estomac, mais après le cambriolage, je ne pouvais m’empêcher de me demander si je ne devrais pas m’acheter une arme.

— Vous tirez souvent ? demandai-je tout à coup en me sentant rougir d’embarras.

— Pardon ? demanda Saint en me lançant un regard confus.

— Avec une arme, je veux dire. Vous tirez souvent avec des armes ?

Était-il possible d’avoir l’air encore plus stupide ?

Saint me tint ouverte la porte de la grande pièce disposant de tatamis. Quand j’y entrai, mon bras effleura le sien et des picotements naquirent sous ma peau là où nos corps se touchèrent. Je sentis mes joues s’échauffer de nouveau. Qu’y avait-il chez cet homme qui me rendait aussi conscient de son corps ? Ou du mien ? Était-ce parce qu’il était aussi grand ? Est-ce qu’il m’intimidait ?…»