J'ai eu l'occasion de rencontrer
Ludmila Oulitskaïa, il y a deux ans, à la maison de la poésie à Paris. C'est une femme étonnante, au caractère trempé. Son regard transperce, il nous dit qu'il n'a peur de rien.
Contrastant avec une voix douce et rocailleuse qu'on écoute sans fin devider l'histoire de sa vie, de cette Union soviétique qui a marqué une grande partie de sa vie.
Si je vous décris tant cette femme, c'est qu'à la lecture de:
Médée et ses enfants, j'ai soudain trouvé une analogie troublante entre elle et son personnage de fiction.
Médée, dans le roman est une femme d'origine grecque, vivant en Crimée, dans la maison familiale de ses parents. Elle n'a pas d'enfants à s'occuper, seulement ceux des autres, ses frères et soeurs d'abord qu'elle a élevé à la mort de ses parents, puis ses neveux et nièces qui combleront sa vie. Elle est une femme forte, fière, semblable au roseau qui ne plie pas, elle résiste à la mort de son mari, surmonte le chagrin de sa stérilité et cet enfant né entre son mari et sa soeur.
Médée et ses enfants, nous parle de la vie, des sentiments terrés au fond des êtres, de cette nature flamboyante de Crimée, de cette mer jamais très loin.
Pendant toute ma lecture, le regard et la voix de
Ludmila Oulitskaïa m'ont habité.
C'est une grande dame, très simple et modeste, une grands- mère qui veille sur le monde et sur nous.