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3.95/5 (sur 65 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Rennes , le 27/06/1975
Biographie :

Diplômée d'histoire et de journalisme, Lynda Guillemaud a démarré l'écriture il y a plus de vingt ans, en voulant réécrire à sa façon une saga historique.
Lauréate du concours Drafquest/Librinova 2014 avec "Le vent des Lumières" et en 2015 avec "Oraison pour une île", elle aime mettre les paysages à l'honneur, notamment ceux de sa Bretagne natale.

Romans historiques et contemporains, ses ouvrages comptabilisent près de 15 000 lecteurs.

Après une longue carrière de chargée de communication, elle s'est installée en 2019 au bord de la mer en Loire-Atlantique avec sa famille, afin de se consacrer l'écriture et à la rédaction web.
Elle conseille également les auteurs et autrices pour leur communication.

Facebook: https://www.facebook.com/lespacedudehors
Site: http://lespacedudehors.fr
Twitter: https://twitter.com/lyndaguillemaud

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Source : Auteur
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Elle était la fille de feu le vicomte Hervé de Léon, un des plus puissants soutiens de Charles de Blois en Bretagne, et, à ce titre, elle pouvait prétendre à une union avec un gentilhomme de haut lignage.
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- Je ne reconnais plus dans cet ordre, répondit Eléonore. J'ai été élevée dans une baronnie loin de rouler sur l'or et mon père m'a appris très jeune que l'argent que nous avions venait du travail des paysans. Qu'il était donc de notre devoir de les protéger, non seulement par principe, mais aussi de manière plus pragmatique parce qu'ils sont la source des nos revenus. Combien de nobles ont encore ces prévenances aujourd'hui ? La plupart de mes semblables considèrent leurs domaines comme un coffre inépuisable dans lequel ils piochent sans regarder à la dépense. Et vous pensez sérieusement que les notables v ont aller à l'encontre de tout cela ? Non, bien sûr… Voilà pourquoi cette assemblée est ridicule, inutile et même dangereuse.
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Richement ornée d'un pavage qui rappelait les carreaux d'un jeu d'échecs, jeu aristocratique par excellence, la grande salle du château était déjà dressée pour le banquet.
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L'histoire populaire raconte que les enfants nés avant le solstice d'été étaient lavés et baptisés dans cette eau avant d'être inscrits sur les registres. Ceux nés après le solstice ne pouvaient être baptisés et n'étaient donc inscrits qu'au solstice suivant : ainsi ils « gagnaient » un an... Cela dit, cette légende est sujette à caution, car à l'époque des druides, on ne célébrait pas les solstices et on n'avait pas de registres... On raconte aussi que pour gagner la jeunesse éternelle, il faut boire de cette eau mélangée à des ingrédients particuliers et en suivant des conditions précises... Mais évidemment personne n'en sait plus !
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Chapitre 3 :
" Mourir n'avait plus de sens.
Ce n'était plus qu'un assemblage de lettres, à peine un mot. Il n'y avait plus qu'une sonorité, à la fois onctueuse et tranchante, une sensation vive de douleur mêlée à celle, plus diffuse, de paix, de libération.
Mais pas de sens.
De l'index, Caroline écrivait les six lettres sur la feuille blanche, le menton dans la main. Son doigt déliait les jambages du m, arrondissait les o, enroulait le u, plantait les r et le i, plus violemment, comme une sentence, un couperet impitoyable. Onctueux - et tranchant.
Des « mourir » fantômes s'alignaient ainsi, comme une armée conquérante, sur sa feuille, toujours vierge, toujours vide, qui s'étirait, s'allongeait, interminablement, insupportablement blanche.
Mourir ; il ne restait que mourir. Tous les autres mots l'avaient désertée.
De guerre lasse, Caroline avait bien tenté de lire, pour reprendre au moins ne serait-ce qu'un simulacre d'activité intellectuelle, mais rien ne pénétrait. Les mots flottaient autour d'elle, sans entrer, et ils ne signifiaient plus rien eux non plus, comme écrits dans une langue étrangère qu'elle lisait sans comprendre.
Cette incapacité à lire et à écrire la frustrait d'elle-même avec une violence qui lui mettait les larmes aux yeux. La puissance destructrice de ce néant-là la terrifiait.
- Thé ?
...
Le temps... Le temps. Le temps.
Caroline hocha la tête pensivement en accrochant du regard la sculpture de Bob Wayne. Ici, le temps n'existait même plus.
- Mais je n'ai pas le temps ! répliqua Caroline sombrement sans regarder Cordélia, comme si elle se parlait à elle-même. Je dois retourner sur le continent, rejoindre ma vie, l'homme de ma vie - dont je ne sais plus s'il l'est réellement.
- De quoi doutes-tu donc ?
Caroline tourna la tête vers la vieille dame et soupira.
- De tout. De moi, des choix que j'ai faits. De ma vie, en un mot. Je ne sais pas si je suis heureuse. Alors même que j'ai tout pour trouver que la vie est belle ! Je voudrais juste avoir une raison...
- Une raison de vivre ?
- Ou une raison de mourir, répondit Caroline avec lassitude. Quelle importance ? Au fond, ça revient au même. Mais au moins je ferai quelque chose. J'ai juste besoin d'une raison"
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Ils entrèrent à l'approche des cinq heures dans Paris. Les exhalaisons infectes des ruisseaux d'eau usées, de gadoues et des ordures furent les premières impressions qu'Eléonore eut de la capitale. Les rues grouillaient de loqueteux errant entre les maisons trop hautes confinant l'air et la lumière.
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La vie dans la capitale, trépidante et animée, lui convenait bien et son travail ne lui laissait pas beaucoup de temps pour s'ennuyer. Tout allait si vite à Paris, tant de choses à faire, à voir, à découvrir. La soif d'apprendre qui le caractérisait ne s'était jamais tarie, ni dans les embouteillages exaspérants, ni dans la cohue des trottoirs, ni dans les métros bondés. Il considérait que c'était simplement le prix normal à payer pour avoir tous ces spectacles, ces divertissements, ces monuments splendides à portée de main. Il n'était parisien que d'adoption, mais il avait grandi dans le Perche, autant dire dans la banlieue de Paris, où il avait pris l'habitude de cette effervescence quotidienne.
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De l’autre côté de l’Atlantique, une véritable guerre civile avait pris possession de Saint-Domingue et s’était propagée à toutes les Caraïbes. Après le soulèvement des mulâtres, rejoints par les esclaves noirs, l’île était en proie à toutes les horreurs. Plus de cent mille Noirs parcouraient en maîtres les campagnes, brûlaient les maisons, ravageaient les récoltes, égorgeaient les Blancs qu’ils trouvaient sur leur passage. Seules les villes du Cap et de Port-au-Prince restaient encore à peu près sûres pour les colons, mais leur population était décimée par les famines et la maladie. Le gouverneur de Saint-Domingue, M. de Blanchelande, avait réclamé par trois fois des renforts et la Constituante avait réquisitionné vingt mille hommes et quatre-vingts millions de vivres et de fournitures. Mais en attendant leur arrivée, la donne avait de nouveau changé sur l’île. Estazée avait en effet mené un combat souterrain pour rapprocher les mulâtres et les Nègres affranchis des négociants. Elle avait profité pour cela de la présence d’Olivier, prisonnier sans vraiment l’être, un peu comme le roi aux Tuileries...
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Lynda Guillemaud
Soudain, discret comme à son habitude, Merlin, le chat, entra dans la pièce et se frotta aux mollets de Gabriel qui se pencha vers lui pour le caresser. L’animal arrondit le dos pour se lover dans la paume du jeune homme. Puis, comme il le faisait souvent, il se frotta à tout ce qu’il trouvait : mollets, pieds de table, de fauteuils, et même le livre des histoires de l’enchanteur posé à côté de Gabriel.
- Merlin, toi qui sait tout, révèle-moi les derniers secrets de La Ferronnière, murmura le jeune homme en s’accroupissant à hauteur du chat.
Ce dernier s’interrompit et le regarda suavement, ses grands yeux émeraude au fond du regard outremer. Gabriel avait la ferme impression que le chat essayait de lui dire quelque chose, tout en se disant que c’était complètement grotesque.
Pourtant, c’est à ce moment-là que la lumière se fit dans son esprit.
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Elle l’entraîna avec elle vers un petit chemin. Le crépuscule commençait à tomber, enveloppant la forêt d’une atmosphère étrange, comme feutrée et alanguie. Soudain, après une courbe, Gabriel poussa un cri admiratif. Devant lui se détachait la silhouette irréelle d’un vrai château de conte de fées, posé sur un petit étang qui reflétait les nuages rose orangé. La bâtisse était un curieux mélange de styles architecturaux mais sans lourdeur et sans erreur de conception : le pont-levis massif côtoyait d’élégantes tourelles chapeautées de toits pointus, la façade sévère rappelait le style des manoirs des la Renaissance alors que certains murs avaient l’épaisseur de ceux des châteaux forts.
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