AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Madeleine Robitaille (97)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Adolescence sacrifiée



La collection Tabou, des éditions de Mortagne, publie des roman adressés aux lycéens et ont pour honorable vocation d'élargir leur tolérance ou d'adopter les comportements les plus appropriés face à certains problèmes. Ou encore de se reconnaître et de s'identifier quand eux mêmes ne comprennent pas ce qui leur arrive.

Les auteurs leur parlent de sexualité ( homosexualité, bisexualité, transidentité,premières relations, sida, inceste, pornographie ) pour briser justement ces sujets tabous mais aussi de maladies mentales comme l'anorexie, la schizophrénie, l'angoisse, la dépression, l'obésité. Ajoutez à cela les drogues, les maladies, la criminalité, le harcèlement et vous aurez déjà un beau panel de tout ce que proposent ces titres qui, sous forme de romans, apprennent le respect, préviennent des risques, ont un rôle éducatif sous leur forme ludique même si les sujets évoqués peuvent être très graves.



Depuis dix ans et Chambre 426, Madeleine Robitaille avait uniquement participé avec d'autres auteurs à la série Cobayes en 2016, et la revoilà de façon inattendue dans cette collection Tabou pour nous parler de la parentification. Un terme que je ne connaissais pas et qui désigne un phénomène moins connu : L'enfant ou l'adolescent qui doit prendre la place de parent et s'occuper de tout. De ses jeunes frères et soeurs et de leur éducation, du ménage, de la lessive, des comptes. Et s'il lui reste quelques minutes, alors peut-être pourra-t-il songer à sa propre scolarité.



Quand je lis ce genre de docu-fiction ( on est dans un roman mais dont le rôle est de balayer son sujet en long en large et en travers au point de ne plus rien ignorer des tenants et aboutissants de ce sujet si lourd à porter pour une adolescente qui est mère de substitution depuis cinq ans déjà ), je ne peux pas faire autrement que me souvenir du personnage

de Nick, dans le roman Serre moi fort de Claire Favan. Après la disparition et le probable meurtre de sa soeur ses parents s'effondrent complètement, alcool et cachets rythment leur quotidien, et c'est lui qui va les porter à bout de bras en attendant qu'ils se réveillent de leur abrutissante léthargie. Avec cette scène marquante où il emmène sa mère dans la salle de bain et la déshabille pour pouvoir la décrasser dans la baignoire.



Je n'ai jamais eu à vivre pleinement ce rôle de parent mais mon vécu me permet cependant de mieux imaginer les sacrifices de la jeune Marianne, héroine et narratrice du roman, et plus encore la profonde dépression dans laquelle sa mère est plongée. J'étais en faculté de lettres modernes quand mon père, usé par son travail ingrat, a fini par lâcher prise et

sombrer dans une grave dépression. Ma soeur et moi le voyions abruti par les cachets, boire des bières dès le matin même si c'était rarement plus de deux, et ses journées consistaient surtout à faire des allers-retours entre son divan pour lire et son lit pour dormir. Et si nous connaissions vaguement les causes de son mal être nous ne l'avons vraiment compris que bien plus tard. Il s'est un peu battu contre des rouages administratifs qui ont achevé de le broyer, il a perdu à nos yeux le droit à l'autorité parentale ( consistant surtout à ne jamais être dérangé ). Et nous avons tous également souffert par ricochet de cette situation parfois invivable.

"La dépression de maman est contagieuse puisqu'elle nous contamine tous."

Mais en aucun cas notre situation n'a été comparable à celle de la jeune Marianne dans le roman, cette jeune fille à l'adolescence sacrifiée par le poids des responsabilités qui lui sont tombées dessus à onze ans.

Pour ma soeur et moi il y a eu une prise de conscience, mais c'est ma mère qui a tout géré. Nous l'avons ponctuellement aidé mais c'est elle qui portait la famille à bout de bras, qui gérait son travail, nos emplois du temps, les corvées ménagères et j'en passe sans jamais nous communiquer son stress, et qui a fait preuve d'une force inébranlable

tout au long des trois années qui ont été nécessaires à la guérison de mon père.



Retour à Marianne donc puisque si la dépression de sa mère est un sujet important du roman, il n'en n'est pas le centre. On ne connaît pas vraiment les causes de ce burn-out, ni le chemin qu'elle a pu faire initialement pour sortir de sa maladie. Elle a parfois des envies de suicide, surtout des envies de fumer et de ne rien faire.

En proie à de violentes angoisses, il n'y a qu'en présence de son époux qu'elle fera de petits efforts pour sortir de sa chambre, se laver, s'habiller. Elle est assez antipathique malgré sa fragilité psychologique. Alors qu'elle a démissionné de son rôle de mère sauf en de rares moments d'autorité usurpée et malvenue, alors qu'elle a deux enfants encore très jeunes et

que tout repose sur sa fille aînée Marianne qui voit son adolescence partir en fumée, elle ne fait rien pour guérir et sa mauvaise passe est interminable, parfois terrifiante d'ingratitude. Alors qu'elle ne se souvient qu'elle est maman de quatre enfants que bien trop rarement.

"Quelle sorte de mère oublie de se lever et laisse sa fille malade toute seule ?"

Le père est quant à lui quelqu'un de très bien, juste dépassé par les évènements qu'il ne suit depuis peu que de loin.

"J'ai l'impression d'être marié à une inconnue. C'est pénible. Je suis juste un peu fatigué de tout ça."

Depuis peu il a un nouveau travail qui permet de rapporter davantage d'argent, mais la contrepartie c'est son absence en semaine.

Et c'est ainsi que cinq jours par semaine, une adolescente se voit dans l'obligation de tout gérer de A à Z.



"Depuis des années, je me charge du ménage, de la lessive. Je passe l'aspirateur. Je cuisine ( de mieux en mieux ). Je m'occupe des petits."

Mais cette liste est loin d'être exhaustive. Et comprend notamment la médication de sa mère sans lui laisser libre accès à ses antidépresseurs ou anxiolytiques pour éviter tout incident. Ainsi que l'obligation de la secourir où qu'elle soit, à n'importe quel moment de la journée, en cas de crise d'angoisse à canaliser.

Elle est aussi la super héroïne qui doit tout faire pour protéger les siens de la méchante DPJ, la Direction de Protection de la Jeunesse, autrement dit les services sociaux qui, s'ils découvrent leurs conditions de vie, sépareront la fratrie en les envoyant dans des familles d'accueil différentes. C'est l'équivalent québecois de nos services de protection de l'enfance, dont l'ombre menace les familles

dysfonctionnelles. Et l'un des sujets importants du livre.



Adulte bien avant l'heure, Marianne est constamment confrontée à des dilemmes dans le rôle ambiguë qui lui a été attribué. Que doit-elle dire ou non à son père pour éviter qu'il ne s'inquiète plus que de raison ?

Comment faire obéir Marco son petit frère quand il dépasse les bornes ?

"J'ai les responsabilités d'une mère, mais je n'ai évidemment pas l'autorité parentale qui va avec."

Quand est-il préférable de se faire passer pour sa propre mère ? Comment réagir quand cette dernière lui fait des reproches ?

"Je suis celle qui donne et jamais celle qui reçoit."

Est ce que si elle en faisait moins ça aiderait sa mère à reprendre son rôle et à la sortir de sa léthargie ?



Vous aurez remarqué qu'il n'y avait qu'une inversion de lettre à faire pour passer de sacrifié à scarifié ? Cette existence impossible, ce sont autant de coups de rasoir qui sont saigné la jeunesse de Marianne, privée de loisirs, privée de vie sentimentale, privée de vie tout court parce qu'elle consacre toute son existence à sauver les apparences et à ce qu'aucun soupçon ne pèse sur sa famille. Le forfait de sa mère l'a obligée à passer de la case d'enfant à la case d'adulte sans aucune transition, et bien rares sont les personnes auxquelles elle peut se confier.

Elle doit gérer ses propres inquiétudes et celles de ses cadets qui doutent de l'amour de leur mère.

"Si tu nous aimes, il faut que ça change !"

Elle passe de l'espoir au doute sans arrêt au gré de la santé vacillante de France ( le prénom de sa maman ) à chaque sursaut d'énergie.

Dans une relation complexe d'amour conflictuel.



Adolescence sacrifiée est un roman purement psychologique sur un sujet tabou dans le sens où les enfants vivant dans ce contexte n'ont pas d'interlocuteur et n'ont pas le droit de flancher. Afin de balayer son sujet de fond en comble et donner des armes à ces enfants qui croient bien faire alors qu'une partie de leur vie vole en éclats, Madeleine Robitaille ne créée pas d'intrigue mais multiplie les anecdotes, les imprévus, en maintenant l'intérêt des lecteurs qui se rendent ainsi beaucoup mieux compte de ce que ce rôle parental est injuste et bien trop lourd pour les épaules d'une seule personne. J'ignore totalement si ce genre de situation, poussée à l'extrême, concerne beaucoup d'enfants mais je suis convaincu qu'ils sont bien plus nombeux qu'on ne le pense, déjà à devoir s'auto-gérer. Alors oui, c'est un roman qu'on peut lire dès quatorze ans mais qui est susceptible d'interesser tout le monde.

Marianne est un personnage vrai, on ressent pour elle beaucou d'empathie quand elle cherche à toujours mieux faire mais pourra-t-elle s'en sortir seule ?

La trame qui multiplie les situations impossibles et la souffrance donnera quand même d'importantd éléments de réponse pour sortir de cercle vicieux.



Commenter  J’apprécie          312
Le quartier des oubliés



On ne dira jamais assez comme c'est important d'aller faire caca.

L'une des soeurs de ma grand-mère, paix à son âme, était une fervente catholique pour qui il était impensable d'aborder librement ce genre de sujet tabou avec son médecin de famille. Et elle a préféré rester constipée une semaine durant plutôt que d'avouer son besoin de laxatif, comme s'il s'était agi d'un crime.

Crime qui lui a valu la peine capitale.



Luke lui, l'un des nombreux personnages du roman de Madeleine Robitaille, essaie de se retenir. Mais il ne peut empêcher ses gaz de venir embaumer l'air autour de lui, et puis ça pousse, ça pousse contre sa volonté. Ca ne se contrôle pas toujours, les intestins. Le gros problème qu'il rencontre cependant, c'est qu'il est entouré par trente personnes et que le seul endroit où il pourrait se soulager c'est dans une vieille baignoire, sans paravent, à la vue de tous les autres passagers du bus. Quelques personnes y ont déjà uriné dans une décence toute relative au vu des conditions. Mais lui sera le premier à faire la grosse commission.

Un moment de honte est vite passé. Je pense cependant que dans ces circonstances ça m'aurait coupé toute envie. Ben oui, je ne suis pas un bon chrétien mais ça ne m'empêche pas d'être pudique.



Il y a beaucoup d'excréments dans Le quartier des oubliés, parce qu'à ceux de la baignoire vont s'ajouter ceux des morts, dont tous les muscles se détendent, y compris les sphincters. Alors non, ce n'est pas du tout un manuel de scatophilie, c'est un roman d'horreur qui n'épargne personne, et surtout pas le lecteur. Sans être gore, sans s'attarder plus que nécessaire sur l'aspect descriptif, et surtout sans délaisser la psychologie qui a une place majeure, le pire est dit sans laisser place à l'ambiguïté.

"Le cadavre d'un petit bébé de six semaines offert en pâté à des chiens avait quelque chose de diablement apparenté au sacrilège."



Publié en 2006, il s'agit du premier roman de la Québecoise comparée parfois à son compatriote Patrick Senécal. C'est d'ailleurs la raison qui m'a poussé à vouloir la découvrir. On peut en effet trouver des similitudes de prime abord, même si on sent bien une touche de sensibilité féminine dans Le quartier des oubliés même si, à contrario, ou peut-être justement parce qu'elle est une femme, Madeleine Robitaille ne s'impose aucun code moral, aucune limite, et qu'en incarnant les prisonniers de son autocar elle nous fera bien comprendre à quel point leur situation est cauchemardesque.



Mais comment trente personnes peuvent-elles en arriver à essayer de survivre en huis-clos ? Enfants, adolescents, adultes, personnes âgées : Ils ont tout embarqué pour ce voyage qui sera peut-être le dernier. Ils vont connaître les pires privations : faim, soif, oxygène et odeur pestilentielle dans une atmosphère qui confinera à l'angoisse et à la folie. Pour parfaire le tout, la chaleur est insupportable.

"On se croirait dans la marmite de Satan".

"On est en enfer, aidez-nous à sortir d'ici."



Il s'agissait juste de revenir en bus de Montréal vers Mont-Laurier. Que ce soit pour Jim, le chauffeur, Nancy qui travaille dans une laverie et écrit en rêvant d'être publiée, Alec un adolesent qui raccompagne Julius, un simple d'esprit, Luke le pâtissier, une femme enceinte de jumeaux, une autre qui accompagne sa fille à la jambe plâtré, une grande proportion de personnes âgées, un pharmacien ( Lucas ), et toute la famille de Julia. Qui rentre plus tôt que prévu persuadée que son mari la trompe afin de le surprendre en flagrant délit. Avec elle sa belle-mère et ses trois filles : Claudine, adolescente guère courageuse, un nourrisson, et Mia, sa petite fille de dix ans qui a un rôle majeur à jouer. Sans sombrer dans le surnaturel, elle dispose cependant d'une capacité de prémonition lui permettant de sentir le danger.

"On va tous mourir parce qu'elle n'a pas voulu m'écouter, parce qu'elle s'est entêté dans son idée stupide de voyage en autobus."



Il s'avère que leur bus va être détourné par des étudiants qui vont se livrer à une expérience en les enfermant dans un autre autocar, loin de tout, sans pneu, dont chaque fenêtre est condamnée. Et si par miracle un passager trouvait une façon de sortir il serait accueilli immédiatement par l'un des trois dobermanns affamés faisant la ronde sur le terrain vague.

Quand le bus d'origine sera retrouvé, intact, avec les effets personnels ( portables, portefeuilles, sacs à main ) des prisonniers, la police canadienne et plus précisément Brenda, une flic aigrie qui ne prend pas soin d'elle mais se lancera à corps perdu de retrouver les personnes sequestrées tant qu'il en est encore temps. Aucune demande de rançon ne va l'aider à accomplir sa tâche.

C'est pour moi le plus gros défaut de ce livre, d'autant qu'il est également fait allusion à la disparition de la fille de Brenda dans des circonstances similaires.

"Pourquoi avoir enlevé les passagers d'un autobus ?"

Eh bien le lecteur n'en saura jamais rien. Au mieux peut-on imaginer que la finalité était d'examiner leurs interactions sociales, alors qu'ils n'avaient qu'un baril d'eau et des toilettes de fortune à disposition. Qui allait prendre les commandes ? Comment allaient-ils s'organiser, qui allait craquer en premier ? Comment faire revenir la paix quand les premières disputes éclatent ? Comment apaiser une horde qui a soif, qui crie à l'insustice, à la famine, à l'hérésie ? Est-ce la sélection naturelle qui va décider de la vie ou de la mort de chacun ?



C'est tout ce qui intéresse Madeleine Robitaille. Pourquoi c'est arrivé, elle ne s'y attarde pas et le roman a l'air amputé d'une explication importante. Tout ce qui l'intéresse, c'est ce microcosme qu'elle a ainsi créé en mettant des personnages qui pour la majorité ne se connaissait pas. Les idées proposées, l'espoir et l'entraide rapprochent les gens qui sont tout aussi capable de se battre pour pouvoir s'asseoir ou empêcher quelqu'un de fumer. Du moins quand ils avaient encore des forces. Au fur et à mesure que les heures puis les jours s'écoulent, les vélléités de chacun s'endorment, la paranoïa et le désespoir grandissent, les premières victimes de malnutrition et d'insolation tombent et raison et folie ne font pas toujours bon ménage.

Pendant ce temps-là, les familles des victimes attendent désespérément qu'on retrouve les leurs.

Combien verront leurs voeux exaucés ?



Malgré quelques longueurs en milieu d'ouvrage et une situation de statut-quo, Le quartier des oubliés comporte quelques rebondissements qui en font autant un thriller qu'un roman d'horreur où l'abject se veut le plus réaliste possible en évoquant tout ce qu'il est possible de faire dans un contexte aussi démentiel pour survivre, et les personnages sont suffisamment travaillés pour qu'on les comprenne. Conseil d'ami, ne vous attachez pas trop à eux, vous ne devinerez pas qui Madeleine Robitaille choisit ou non d'épargner. Un premier roman prometteur et sans concession.



Commenter  J’apprécie          289
Dans l'ombre de Clarisse

Je viens de terminer ce roman et malheureusement, pour moi, c'est un flop! J'étais très emballée de le débuter, de rencontrer la méchante Clarisse; j'en avais tellement entendu parler. C'est mon deuxième roman de cette auteure... probablement mon dernier.

Je trouve ça très dommage, mais chaque fois, mon ressenti est que c'est bâclé, qu'il n'y a pas grande recherche qui a été effectuée.

Je ne me suis pas attachée aux personnages. Je n'ai pas aimé Clarisse, mais pas de façon viscérale comme je me serais attendue de ce roman où une grand-mère impose sa loi, terrorise et martyrise ses enfants et ses petits-enfants.

En fait, je crois que l'auteure n'a pas réussi à me faire sentir que c'était une histoire plausible.

Commenter  J’apprécie          143
Le quartier des oubliés



Pfiou... Quel stress ce roman !



Ils sont une trentaine à prendre le bus ce jour là. Ils ont entre 6 semaines et quelques bonnes dizaines de décennies. Seule Mia, 10 ans, est inquiète. Elle ne voulait pas le prendre, ce bus, mais sa mère n'a pas voulu entendre son intuition. Quand plusieurs hommes armés surgissent, et les font monter dans un autre bus, désaffecté celui-là et dont toutes les issues sont condamnées... c'est l'enfer sur terre qui commence.



Oh la la la la... il faut vraiment s'accrocher pour entrer dans ce bus. Il fait chaud, très chaud. Ca transpire là-dedans, ça pleure, ça râle, ça suffoque, ça crie, ça défèque, ça manque d'eau,... C'est violent, c'est crasseux, ça pue... Et rien n'est gratuit. L'autrice mène une approche presque clinique. Si on enfermait une trentaine de personne dans un bus sans issue par une journée d'été, je pense que c'est à cet abominable spectacle qu'on assisterait.



Le lecteur fait la connaissance de quelques uns des passagers. Il y a Julia, qui est là avec ses trois filles et sa belle-mère. Le bébé de 6 semaines, c'est dans ses bras qu'il repose. Il y a aussi Luc, un homme à l'obésité morbide, qui se sent vraiment très à l'étroit. Et puis, il y a cette femme enceinte, avec sa fille sourde, un adolescent qui a récemment perdu son frère et qui accompagne un jeune autiste, un pharmacien à la retraite... et le chauffeur, bien entendu, Jim, qui voudrait tant être auprès de sa femme qui se meurt d'un cancer.

On s'attache par moment à l'un ou l'autre mais on ne parvient pas à se départir de cette question: comment vont-ils se sortir de là?



Madeleine Robitaille ne se perd pas dans les détails. Elle va droit au but, sans fioriture. Elle raconte la déchéance des corps et des esprits, elle nous fait vraiment sentir cette atmosphère de plus en plus viciée, de plus en plus puante... On frémit en songeant à toutes les saloperies qui doivent circuler dans l'air...



Un roman pour les cœurs bien accrochés, de préférence qui circulent en voiture personnelle et qui croient aux intuitions des petites filles.







Commenter  J’apprécie          130
Le quartier des oubliés

Le quartier des oubliés de Madeleine Robitaille, Vues et Voix, 2021 (1ère édition : Édition de Mortagne, 2021)



Sur le site des éditions De Mortagne, j’apprends que Le quartier des oubliés est le troisième roman écrit par Madeleine Robitaille même s’il est le premier qu’elle a eu envie de voir publier.



Un banal trajet en autocar de quelques heures quelque part dans Les Laurentides…

Une trentaine de passagers… Parmi eux quelques couples de personnes âgées, une jeune homme qui convoie un « attardé » vers un séjour de vacances, un pharmacien à la retraite, une jeune femme qui rend aux obsèques de son père dans une famille dysfonctionnelle, une femme enceinte de jumeaux et sa fille sourde, un petit homme à lunettes, un géant obèse, le chauffeur dont l’épouse est en phase terminale d’un cancer… Et puis il y a Mia, accompagnée de sa grand-mère, de sa mère, de sa sœur aînée et de sa toute petite sœuer, un bébé de six semaines ; pourtant, Mia avait supplié sa mère de repousser leur départ. Mais qui donc prête attention aux mauvais pressentiments d’une petite fille de dix ans ?

Une journée de canicule.

Un détournement.

Un aller-simple vers l’enfer…



Une fois commencé, j’ai dévoré ce livre, véritable thriller psychologique.

Les personnages sont finement travaillés, ciselés. Au fil de la lecture certains sortent du lot. Comment ne pas s’identifier à eux, à leurs moments de faiblesse ou d’héroïsme autour de la question : comment aurions-nous réagi à leur place ?

Un huis-clos olfactif et sensoriel : la mise en mots de la promiscuité, des corps soumis à la chaleur, à la faim, aux besoins naturels, à la décomposition est tellement pertinente, visuelle que je me suis retrouvée également prise en otage de ce roman. Certaines scènes sont à la limite du soutenable.

La chaleur caniculaire, l’orage sont tellement bien décrits que j’en ai presque ressenti les effets.

Heureusement, l’autrice a ménagé des pauses, des sursis en intercalant les réactions des proches des personnages principaux, prévenus de leur disparition.



La version audio est très bien lue par Pierre-Olivier Grondin. Une réussite, sans sur-jeu, sans trop d’interprétation.



Quand je découvre une pépite grâce à mon abonnement Audible !


Lien : https://www.facebook.com/pir..
Commenter  J’apprécie          130
Dans l'ombre de Clarisse

Un grand merci à Babelio et aux éditions de Mortagne.



Dans cette maison chaleureuse, Rachel et Bill sont parents de quatre filles. Une famille que l'on imagine aimante et heureuse. Malheureusement, Bill a récemment fait une chute qui l'a plongé dans le coma, laissant la famille en plein désarroi. C'est à ce moment-là que Clarisse, grand-mère paternelle, débarque dans leur vie avec ses deux filles afin de leur venir en aide.



Oubliez tout de suite votre grand-mère qui vous glissait quelques carrés de chocolat dans un morceau de baguette.



Prenant l'excuse de venir en aide à Rachel dans ce douloureux moment, Clarisse met surtout tout en oeuvre pour faire de cette famille un modèle de respectabilité. Quitte à agir en tyran, quitte à commettre ce que le lecteur ne pouvait même pas imaginer. Ce n'est pas vous dévoiler l'histoire que de vous dire qu'elle est un véritable monstre, très vite nous le découvrons et sa folie ne va qu'en grandissant.



Loin d'être un long fleuve tranquille, ce roman entraîne stupéfaction, choc, colère et tout de même espoir. Un livre lu vite, pour tenter d'échapper à l'horreur, espérant voir une lumière au bout de toute cette noirceur.
Commenter  J’apprécie          100
Cobayes : Elliot

Ils ne se connaissaient pas... Ils ont tous répondu à la même annonce d'une compagnie pharmaceutique et sont devenus des cobayes. La série comporte sept romans, écrits par des auteurs différents. Je me suis laissé tenter par le tome 6 de Madeleine Robitaille dont j'ai récemment apprécié la plume dans Le Quartier des Oubliés.



Eliott, Cobayes - Tome 6, de Madeleine Robitaille, Vues et Voix, 2021 (1ère édition : Édition de Mortagne, 2016)

Eliott est un pervers, un asocial égocentré. Seuls comptent sa liberté et son plaisir et personne ne sait qui il est réellement et à quoi il occupe son temps libre. Il travaille deux ou trois jours par semaine seulement pour se ménager du temps pour ses hobbies, séquestrer et mutiler des jeunes femmes… Tout cela nécessite beaucoup de préparation, une pièce insonorisée, etc. Alors ce laboratoire qui cherche des candidats pour tester un nouveau médicament pourrait bien être la solution pour gagner facilement de l'argent… Ainsi, sa salle de jeux serait rapidement opérationnelle.



Je trouvais que Madeleine Robitaille avait un certain talent pour décrire des scènes insoutenables, donner à voir la mort dans tous ses états, les corps en décomposition etc… J'avais adoré La Quartier des oubliés…

Je ne suis pas spécialement une petite nature mais, ici, j'ai craqué en cours de route ; déjà, le supplice du chat du début dépassait mon seuil de tolérance et, ensuite, la brutalité des sévices auxquels Eliott soumet ses victimes a eu raison de moi.



Beaucoup de narrateurs dans la version audio, autant que de personnages : Kevin Houle, Geneviève Alarie, Alexandre Bacon, Eloisa Cervantes, Alexandre Danau, Gabriel Lessard, Isabelle Leyrolles, Élia Martineau, Francois-Simon Poirier, Fanny Rainville, Nicolas Savard L'Herbier… Ainsi, on est plus dans une interprétation que dans un livre proprement dit.



Trop insoutenable pour moi. Je ne suis pas certaine de m’aventurer dans les six autres romans, même si le petit jeu pour accéder au chapitre final et comprendre le mystère entourant le laboratoire, écriture à laquelle a participé Madeleine Robitaille, est tentant.
Lien : https://www.facebook.com/pir..
Commenter  J’apprécie          80
Le quartier des oubliés

ALERTE COUP DE COEUR

Canada.

Mois d'Août. 30 degrés à l'ombre.

Nancy, 25 ans. Sa passion ? l'écriture.

Elle se rend à l'enterrement de son père

sans état d'âme. C'est pourtant la dernière des 18 enfants de sa famille avec qui elle veut couper les ponts Dénitivement.

Alec, 15 ans. Beau gosse.

Il accompagne un attardé mental, Julius (#Gaaah)

Il a perdu son frère jumeau, Collin dans un accident de voiture, il y a 6 mois.

Sa moitié de vie a disparu.

Julia avec sa famille de filles: Claudine, Mia, Lili la petite dernière de 6 mois et sa belle-mère.

Ce que Julia ne dit pas c 'est qu'elle veut surprendre son mari. Savoir s'il y a une autre femme dans sa vie.



Ils sont 36.

Ils ont tous un point commun.

Ils sont tous dans le même bus.

Banal me diras-tu, Minou ?

SAUF AUJOURD'HUI.



Pourtant la petite Mia avait averti sa mère :

S'ils montent dans le bus se sera un cauchemar.

Mais elle a beau supplier...personne n' écoute le mauvais présentiment d'une gamine.



PU-TAIN de BOR-DEL de MER-DE



Je l'ai lu en une journée ce livre et je ne m'attendais vraiment pas à ça!

Je suis sortie de là ... complètement K.O.

Besoin d'une douche. Même deux.

Besoin d'air.

Tellement de choses à te raconter en fait Minou, mais je préfère te laisser, comme moi, l'effet de "surprise".



Mais tout d'abord, je vais demander aux âmes sensibles de passer leur chemin.

Allez bisous hein !?



J'ai limite honte d'avoir aimé cette histoire.

Le quartier des oubliés (c'est le titre en canadien) porte bien son nom.

déroutée. Angoisse. Prenant. Dégoût. Claustro. Peur. J'en ai chialé ou presque.

INJUSTE.

REEL

Horrible.

Bref... L' E N F E R



Un page-turner bouleversant et épouvantable.

Des pages qui se dévorent. L'envie de savoir la suite et l'horreur qui monte en puissance.

Putainnnn. Mais c'est pas possible CA.

Maaan Dieuuu ..

Les passagers du BUS me hantent encore.

Tu t'y attaches ... forcément, comme si tu avais été à leurs côtés pendant ces 2 jours, du 14 au 16 Août.

Avec une seule question en tête :

"Qu'aurais-tu fait à leur place ??? "

(Et j'espère que ça n'arrivera jamais !)



Ca te titille hein !?

Crois-moi, après cette lecture, tu y penseras dans tu monteras dans un bus ...



Jai HORRIBLEMENT aimé!!



* A TANTOT ~ BISOUS LES MINOUS *
Commenter  J’apprécie          66
Cobayes : Elliot

Un grand merci à Babelio ainsi qu'à la maison d'édition MORTAGNE pour l'envoie de ce roman. En effet, la série "COBAYES" me fait de l'oeil depuis un bon petit moment, j'ai donc été très contente d'avoir reçue ce livre, racontant l'histoire d'Elliot.



Avant toute chose, il est bon de préciser que cette histoire n'est pas à mettre entre toutes les mains. Nous sommes sur du gore véritable, de l'horreur, de la folie humaine dans toute sa splendeur. C'est à vous donner la nausée, à vous faire faire des cauchemars. Et c'est ce que je voulais.



Au risque de paraître étrange voir inquiétante (ne le croyait pas voyons je suis une personne charmante et très gentille), je suis très intéressée par la criminologie, par les histoires/affaires qui dépassent la compréhension morale et éthique.

J'ai toujours été intriguée par la psychologie et je passe parfois du temps à essayer de comprendre "pourquoi" et "comment" des êtres humains deviennent des êtres monstrueux.

Avec ce petit livre, j'ai été bien servie, sachez-le. Ce n'est pas exceptionnelle, mais c'est vraiment prenant, écoeurant et intriguant.



Elliot est un tueur psychopathe, s'étant essayé dans sa jeunesse sur la torture animale puis, passant sur de multiples tortures humaines. Les descriptions vont bon train et je me suis surprise à souvent me tordre dans tous les sens, tant cela me fichait la nausée et me faisait mal.

C'est un être hors des clous, sadique et psychopathe dont il ne semble rien avoir de bon.

Honnêtement, le personnage d'Elliot est assez cliché, tout comme son background. En utilisant le terme "cliché" je veux surtout dire "réaliste" si l'on se réfère à des expertises criminologiques réelles ; mais je ne veux pas trop en dire, cela gâcherait tout. Tout cela est réellement glaçant.



Concernant le laboratoire d'Alphalab, je ne cesse de me poser des questions, car il n'y pas de véritable réponse sur ce que représente ce laboratoire ainsi que leur recherche pour le moins étonnante. Je suppose que je vais devoir me procurer les autres romans de cette série pour comprendre tout ça, et débloquer le code de fin (et oui, il y a un petit jeu, un secret à débloquer. C'est plutôt rigolo comme idée).



J'apprécie beaucoup cette idée d'avoir plusieurs livres, plusieurs personnages regroupés dans un même contexte. C'est très intéressant.



Toutefois, la lecture était parfois un peu répétitif, notamment dans certaines expressions, qui revenaintt un peu trop à mon goût.



Un livre très dur. Si vous êtes sensible, ne lisez surtout pas ce roman, vous n'en sortirez pas indemne.



Et n'oubliez pas de fermer votre porte à clef en passant.






Lien : https://ivresse-livresque.bl..
Commenter  J’apprécie          52
Cobayes : Elliot

Ce tome-ci est un peu différent puisqu'Elliott est un psychopathe tueur en série avant de commencer le traitement chez AlphaLab... L'histoire d'Elliott m'a beaucoup plu, son personnage est attachant grâce aux souvenirs de sa petite enfance qui lui reviennent. Il rencontre quelqu'un , on se prend à avoir un peu d'espoir...



Attention âmes sensibles, Elliott est un psychopathe qui prend son pied en torturant ses victimes, les scènes sanglantes sont donc un peu plus difficiles que dans les autres tomes.



Très bon épisode.
Commenter  J’apprécie          50
Le quartier des oubliés

Très bon! Ces gens sont pris dans une situation «d'otage» hyper abominable! Pauvre eux, je ne voudrais pas être parmi eux. Certains passage sont même dégueulasse. Très bon livre à lire. Il se lit très vite et cela change de la routine. Très très bonne auteure dans ce genre de livre.
Commenter  J’apprécie          50
Dans l'ombre de Clarisse

Je tiens tout d'abord à remercier Babelio ainsi que l'auteur et la maison d'édition pour l'envoie de se livre que j'ai gagné grâce à une Masse Critique (c'est la première fois que je gagne un livre :D) !!!



Je ne connaissais pas l'auteur et c'est bien dommage ! Ce qui m'a tout d'abord donné envie de participer pour gagner ce livre c'est sa couverture qui fait tout de suite penser au thème de l'horreur. Couverture sombre avec Clarisse écrit en lettres de sang , il ne m'en fallait pas plus !



J'ai totalement dévoré se livre en 48h tellement il était prenant, un vrai page turner !



On se retrouve avec une mère et ses 4 filles qui vivent sans le père car celui-ci est dans le coma. La mère de celui-ci vient aider la mère de famille dans ses tâches quotidiennes pour la soulager. Cette grand-mère vient accompagné de ses 2 filles qui sont toutes deux adultes mais qui vivent toujours avec leur mère. La cohabitation est de plus en plus compliquée entre les enfants et cette grand-mère mais encore plus avec l'aînée Charlotte qui déteste celle-ci. La grand-mère est un vrai tyran avec ses petites-filles et ne laisse rien passer !!!



La suite de cette histoire est d'une atrocité sans nom !

Comment un humain peut-il être aussi inhumain ?



Je n'ai jamais lu de livre aussi sombre et pourtant j'en ai lu ! C'est la première fois que ça m'arrive, mais j'en arrivais même à avoir peur de reprendre ma lecture tellement la noirceur y était présente ! Olala mais quelle claque ce livre !!! Je pense mettre un certain temps à m'en remettre.



Le livre est très agréable à lire. Ecriture fluide avec des petits paragraphes et des chapitres plutôt court. L'auteur à très bien su construire son histoire pour que le suspens y soit présent à chaque instants. Je me suis énormément attachée aux personnages comme Charlotte et sa petite sœur Luce par exemple.

D'ailleurs je tiens à dire que malgré toute la violence de cette histoire, le lien qui uni ses 4 sœurs est incroyable tant l'amour y est présent !!!



Petit bémol pour certains chapitres où je trouvais un peu de longueurs avec se sentiment que rien n'avançait mais sans réel incidence sur ma lecture.

SPOILER !!! Un peu déçue de ne pas avoir de nouvelles de la grand-mère à la fin.



En bref, ce livre est un coup de cœur que je ne suis pas prête d'oublier !!!
Commenter  J’apprécie          40
Cobayes : Elliot

Du pur gore !

Au départ c'est même trop et j'avais un peu peur que tout le bouquin ne soit que prétexte à un catalogue de tortures diverses sur des animaux ou des êtres humains.

Heureusement, il n'en est rien et avec l'inscription du narrateur, tueur en série, à un programme d'essai d'un médicament, l'histoire devient vite captivante. C'est toujours glaçant, certes, mais au moins le récit a un but et un suspense bienvenu. Et l'on voit que l'éventuelle rédemption d'Elliot ne sera pas de tout repos car un excès peut en cacher un autre...

Le livre fourmille de termes et expressions québécois comme Babillard, magasiner ou dépanneur mais ce n'est pas trop gênant. Elliot est un bouquin terrible à (vraiment) déconseiller aux âmes sensibles mais qui se lit d'une traite et qui comblera les amateurs du genre.
Commenter  J’apprécie          40
Cobayes : Elliot

Je n'étais clairement pas prête pour ça...



Au vu de la couverture et du résumé, je m'attendais à plonger dans un roman ado ou jeune adulte. Une dystopie, mais je n'étais pas prête pour la lecture dans laquelle j'ai plongée.



Le roman s'ouvre sur une scène de torture qui dure un chapitre entier. Une scène de torture sur un chat, complétement gratuite et éprouvante. Et quand on pense que ce ne peux pas être pire, l'auteure s'enfonce encore plus dans le glauque. J'ai eu la nausée, et j'ai franchement eu du mal à poursuivre ma lecture après ça.



D'autant plus qu'il faut attendre 86 pages pour que l'intrigue centrale prenne forme et que pour patienter l'auteure nous livre scènes de tortures, de meurtres et de viols les unes après les autres.



Pour ce qui est de l'intrigue, je n'ai pas non plus été emballée. C'est long à se mettre en place, le personnage de Elliot est une carricature à lui tout seul et le cliché ambulant du psychopathe. La fin m'a laissé septique et pour être tout a fait honnête j'ai lu certains chapitres en diagonale.



L'écriture, et la traduction qui laisse à désiré, m'a laissé pensé que ce roman s'adresse à un public jeune. Ce qui est totalement aberrant au vu du contenu.



Mais tout n'est pas à jeter. J'aime la couverture, la mise en page façon dossier médicale et le concept de 7 romans écrits pas des auteurs différents est intriguant.



Malheureusement je ne lirais pas les autres tomes de la saga, car ce roman, m'a complétement dégouté.



Belles lectures à tous.
Commenter  J’apprécie          42
Chambre 426

Ne partageant pas le même point de vue que les autres lecteurs si-dessous. Je vous dirais pourquoi: première des choses au début du roman on sentait que l'auteure Madeleine Robitaille (même si j'avais lu Les Orphelins du lac qui mériterait une étoile) avait puiser dans le Carrie de Stephen King pour la mère éperdue de religion. Par la suite, avec la secte et le diable je m'attendais au Bébé de Rosemary de Ira Levin que j'avais trouvé bon à l'époque. Pour la secte, j'ai été marqué par La secte sans nom de Ramsey Campbell. Bon continuons dans cette histoire abracadabrante, oui j'oubliais les jumelles. Là aussi, l'écrivaine à puiser dans les fonds de tiroirs pour nous la sortir celle-là. Comme sa soeur est morte en bas âge elle aurait pu revenir en fantôme et semer le trouble dans cet institut vraiment fade. Pour moi, ce livre est à mettre dans la lecture pour adolescent comme par exemple: Qaxaa de Jonathan Reynolds. Dans les deux cas, les auteurs ont voulu en mettre trop afin d'essayer de garder le lecteur mais à la place trop d'invraisemblance et l'intrigue manque de tonus. À la fin on apprend qu'elle y a vécu toute son adolescence et que tous ça c'était dans sa tête. Je trouve que c'est une fin vrai poche et sans éclat.
Commenter  J’apprécie          41
Le quartier des oubliés

Chaque chapitre décompte le temps qui passe pour les passagers de ce bus. Pus le temps passe, plus l'horreur augmente.



J'ai bien fait de prendre des notes sur les différents personnages car ils sont assez nombreux, cela m'a bien aidée au début.



Ce qui m'a plu au démarrage (le suspense, l'angoisse...) m'a un peu lassée au bout d'un moment car on sent que cela va être toujours pire, et trop c'est trop.



On sent bien comment cela va finir, et je dois avouer que j'ai un peu accéléré le mouvement par moment.



Un livre à ne pas mettre entre toutes les mains et à ne pas lire ne mangeant lors de certains passages... il y a du vraiment très .... beurk ! les descriptions m'ont semblé très réalistes.



Ce roman se lit facilement mais je ne vois quand même pas trop l'intérêt de tant d'horreurs.
Lien : http://www.pagesdelecturedes..
Commenter  J’apprécie          40
Le quartier des oubliés

Je suis entrain de lire cette horreur,,,parce que cette histoire est une horreur, si vous aimez le drame...lisez le..sinon...moi je vais terminer ....mais je vais aller dans le plus léger après...
Commenter  J’apprécie          40
Le quartier des oubliés

Aujourd’hui, je vous parle de « Le quartier des oubliés » de Madeleine Robitaille et c’est aux éditions de Mortagne.

L’auteure vous propose une histoire que certains qualifieront de thriller psychologique et d’autres de roman noir.

*****

Pour ma part, je dirais inclassable et surprenant tout comme mon début de lecture, je ne savais pas trop à quoi je m’attendais mais une chose est sure : certainement pas à ça. C’est le premier livre de cette auteure et je me dois de vous le dire : elle ne s’est mis aucune barrière.

De quoi ça parle ? D’un voyage en bus qui vire au cauchemar pour la trentaine de passagers. Rien de stupéfiant alors pourquoi ce livre est surprenant voire parfois dérangeant ? Je dirais que tout dépend de ce que vous êtes capable d'encaisser car vous allez vous retrouver dans l'intimité la plus totale, la moins pudique, et parfois la plus immonde avec les personnages

Vous ne comprenez toujours pas ? Si je vous précise que ces personnages vont se retrouver cloitrés dans ce bus sous de fortes chaleurs, sans eau ni nourriture. Lentement mais sûrement, la décadence humaine va être de mise et vous ne serez pas épargnés par cette lente maturation, que ce soient des défécations ou des chairs qui pourrissent. Oui, vous avez bien lu. L’auteure ne vous épargne aucun détail et certains risquent fortement de vous générer des hauts de cœur comme ça a été le cas pour moi, m’invitant parfois à abandonner ma lecture.

Mais je ne l'ai pas fait car je voulais savoir comment tout cela allait finir, je voulais comprendre à quoi servaient toutes ces informations ragoûtantes, pourquoi l'auteure nous les donnait et où elle voulait en venir. D’ailleurs, ne vous êtes-vous jamais fait la réflexion, lorsque vous regardiez un film ou que vous lisiez un livre, que les personnages principaux n'allaient jamais aux toilettes faire leurs besoins. Ok, j’admets, j’ai parfois des réflexions qui me font penser que je ne suis pas toute seule dans ma tête mais que celui qui n’a pas un grain…de folie, me jette la première pierre !

Ici, pas de superhéros bodybuildé qui va voler à votre secours, juste des gens ordinaires comme vous et moi qui ont des besoins basiques qui sont rarement abordés, intégrés dans l’intrigue, comme je vous le disais. Tout cela les rend très humains et il n’est pas difficile de se mettre à leur place, de se demander comment on réagirait. Et là, tout à coup, l’histoire prend une autre dimension. Est-ce le but recherché par Madeline Robitaille ? Si c’est le cas, cela aura mis du temps mais ça aura finalement fonctionné.

Dernière chose déstabilisante dont je voulais vous parler c’est que paradoxalement, autant l’auteure est très généreuse en termes de détails écœurants autant elle est très avare en termes d'explications afin de comprendre le pourquoi du comment. Il vous faudra donc gérer votre frustration.

Au final, c'est une lecture dont je ne peux vous dire si j'ai aimé ou pas mais une chose est sure, elle restera imprégnée dans mon esprit un long moment.
Commenter  J’apprécie          30
Le quartier des oubliés



Parfois , il ne faut pas prendre le bus , c'est ce qu'ont du se dire les 36 personnes qui vont voir leur bus détourné et amené dans un coin isolé en forêt, puis enfermé dans un vieux bus abandonné sans possibilité d'en sortir et 3 molosses aux alentours ....

Une baignoire pour les besoins et un bidon d'eau pour boire . Mais les ravisseurs qui devaient revenir se font attendre .

Femmes , enfants, hommes de tout âge , vont vivre l'enfer sans possibilité de bouger et des difficultés pour respirer .

La suite c'est le supplice que vont vivre nos prisonniers ...



**********************



Pas loin du coup de coeur pour ce roman passionnant , mais éprouvant de bout en bout , impossible à lâcher .

L'horreur est à son comble dans cette lecture et on n'est pas loin du "gore" .

Même si on reste un peu sur sa fin dans le dénouement ,

ce livre est une claque .

Pour les amateurs du genre , claustrophobes s'abstenir .

Publié aussi sous le titre " Le Bus " .
Commenter  J’apprécie          30
Chambre 426

Ce livre traînait depuis un petit moment dans ma PAL et, en toute honnêteté, je n'ai plus souvenir de comment il y a atterri.

La couverture m'a attirée, je la trouve sublime mais elle n'a malheureusement pas grand rapport avec le sujet du livre.

L'histoire : L'auteure nous raconte donc l'histoire d'Annabelle Tremblay, 26 ans, traductrice (tiens, tiens, ça me rappelle un autre personnage #EcoleSenway). Un drame a fait qu'elle se retrouve à veiller sa mère à l'hôpital, dont les deux jambes sont fracturées suite à une mauvaise chute. Mais la chute n'a pas été que physique, elle a été aussi mentale. Sa mère est catatonique, ne reconnaît pas Annabelle lors de ses moments lucides. Madame Tremblay finira-t-elle par guérir ?

Les personnages : Le personnage d'Annabelle m'a laissé une impression mitigée. Si par son passé elle m'a beaucoup touchée, son comportement à la fois introverti et provoquant (voire insolant) m'a agacée. Mais la fin justifie tout...

Les personnages de Mme Leduc et de Mme Tremblay m'ont contrariée. Pensez-vous : deux femmes pieuses de leur trempe n'ont pas converti une athée comme moi.

Le père, par contre, m'a fait beaucoup de peine. Un homme qui a tout perdu et qui essuie le rejet de sa fille presque sans broncher a, selon moi, énormément de courage.

Ressenti général : La suite des événements survenus dans la vie d'Annabelle m'ont fait douter sur la réalité du récit. Victime d'une messe noire... des avertissements incompréhensibles d'autres résidents... blessures corporelles suspectes...

Mon cerveau de grande lectrice de thrillers ne s'est pas laissé duper. Et tout comme Annabelle, j'avais parfois du mal à démêler le vrai du faux. Je me doutais que le lecteur serait trompé sur la finalité.

Comme je l'ai dit plus haut, la religion a une place importante dans ce roman et les nombreuses prières présentes m'ont gênée même si je comprenais bien qu'elles étaient essentielles.

Néanmoins, le début m'a paru trop long, trop ancré dans les souvenirs d'Annabelle sans comprendre la raison de leur évocation. Mais me promener dans les couloirs de l'hôpital m'a beaucoup plu, au milieu d'autres patients, tous malades mentalement. Je me suis sans cesse demandé quelle a été leur vie avant qu'ils soient internés.

En conclusion, je n'ai pas été totalement convaincue car ce que j'ai décelé au départ s'est révélé juste à la fin. Ce n'est pas aussi bien mené qu'un livre de Franck Thilliez ou de Gilles Caillot, je ne suis pas tombée dans le panneau et n'ai donc pas été surprise.
Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Madeleine Robitaille (389)Voir plus

Quiz Voir plus

Capitaine Rosalie

Quand le prof donne-t-il des nouvelles de la guerre ?

Chaque après-midi
Chaque lundi
Chaque matin

8 questions
9 lecteurs ont répondu
Thème : Capitaine Rosalie de Timothée de FombelleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}