La marée s'est retirée
oubliant le ciel étoilé
dans le creux d'une roche
Voile de brume...
les mannequins de la vitrine
murmurent entre eux
J'ai toujours aimé les sorties en bateau. Il suffit de regarder la terre au loin, entre l'azur du ciel et l'indigo de la mer, pour que tous les soucis ordinaires se voient aussitôt réduits au rang de détails sans importance. Sur un bateau, on a également des échanges bien plus intimes que sur terre : on parle de nos amours, de nos rêves, de nos soucis avec des gens que l'on ne reverra sans doute jamais. Le voyage en mer favorise les confidences.
devant les cerisiers en fleur
on ne peut douter
des lendemains
Ensuite elles s'en iront
où bon leur chante
les bulles de savon
Du masque
déborde
un rire éclatant
l'invité raccompagné
le parfum des daphnés
s'attarde dans les ténèbres
Elles effacent à l'instant
la trace de mes pas
vagues d'automne
J'allais le toucher quand
je me suis réveillée-
rêve de printemps
devant les cerisiers en fleur
on ne peut douter
des lendemains
La montagne à gravir
Je la fais attendre
pour cueillir les églantines
Automne des blés-
mon père s'est mis à chanter
et ma mère l'a suivi
Sous le ciel trop bleu
un coquillage rosé
près de se briser
pierre papier ciseaux
encore à égalité!
la montagne rit
J'ôte ma bague
reste un doigt nu
dans le frimas des fleurs
Dans une flaque de soleil
puis sous un rayon de lune
la violette !
Au premier de l’An…
Au premier de l’An
les bateaux de plaisance
vers le mont Fuji
//Traduction : Corinne Atlan
La montagne à gravir
je la fais attendre
pour cueillir les églantines
Pas un chat !
mais des kakis sous les auvents ─
ville d'étape
Elle se fait belle
la montagne
dans le miroir du lac