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Critiques de Maggie Nelson (72)
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Bleuets

Un petit bijou d'écriture qui se lit d'une traite.
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Bleuets

Un livre qui m'a tour à tour amusé, intrigué, interpellé mais avec lequel j'ai eu des difficultés à me connecter ou rentrer en empathie.



Néanmoins, j'ai envie de lire plus de ses oeuvres pour la découvrir. Elle a une pensée subtil et amusante, quoi que parfois assez éloignée du type de livres que j'apprécie habituellement.
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Bleuets

BLEUETS de Maggie Nelson

Traduit par Céline Leroy



Éditions du sous-sol



Voilà un livre singulier dans lequel il faut se laisser aller, se laisser flotter sur le dos entre le bleu de la mer et celui du ciel.



Un livre avec lequel il faut lâcher prise et où l'importance n'est pas de tout comprendre. C'est comme une chanson... peu importe une certaine obscurité des paroles si sa musique nous fait danser.



Et BLEUETS de Maggie Nelson est fait de musicalité. Des réflexions érudites et poétiques pour nous parler de la solitude liée à une rupture amoureuse en 240 fragments de bleus.



Un texte magnifiquement traduit par Céline Leroy.



C'est brillant et j'ai adoré !



COUP DE COEUR !
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Bleuets

Un objet rare, c’est ce que représente ce recueil hybride de Maggie Nelson. Entre un carnet de pensée intime et un recueil de poésie, cette oeuvre parue il y a 10 ans aux Etats-Unis est enfin arrivée jusqu’à nous.



Maggie Nelson se livre dans ce recueil sous forme de fragments numérotés, souvent comparés à ceux de Roland Barthes dans Fragments d’un discours amoureux. A la fois intimiste et universelle, l’auteure discoure sur la couleur bleue et sur sa relation amoureuse, qu’elle lie intimement à cette couleur.



Le bleu

Selon plusieurs études, le bleu serait la couleur préférée au monde. « 1. Et si je commençais en disant que je suis tombée amoureuse d’une couleur. Et si je le racontais comme une confession », c’est ce qui introduit ce livre. Elle analyse la couleur bleue comme sa couleur mentale, consolation et désir, c’est ce qu’elle relie à cette couleur au long du récit.



Elle réunit autour d’elle les théoriciens et artistes de la couleur, Goethe, Joni Mitchell, Cohen, Klein… Autant d’imaginaires pour nous emparer avec elle de cette couleur. C’est 240 fragments comme une géographie mentale d’elle-même par le prisme du bleu. Touchante et sincère, parfois crue, Maggie Nelson nous partage son affection pour la couleur bleu, la couleur du monde.
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Bleuets

💙Chronique🩵



2. Je suis donc tombée amoureuse d'une couleur

- la couleur bleue, en l'occurrence - comme on tombe dans les rets d'un sortilège, et je me suis battue pour rester sous son influence et m'en libérer, alternativement.

3. Qu'en est-il ressorti? Une illusion choisie, pourrait-on dire...



C’est très sérieux l’amour. Et c’est très sérieux aussi nos illusions. Tellement sérieux, qu’il faut en parler, l’expérimenter, lui donner corps, en faire de la poésie, en tomber d’amour, à s’en relever si l’on a le savoir. Et comme il est question d’amour et d’illusions, la littérature vient à la rescousse de cette narratrice tourmentée. Perdue dans toutes les nuances de bleu(s), elle s’essaie aux Pensées. Des pensées plus ou moins douces, plus ou moins tristes mais toutes d’une beauté extraordinaire. Et du coup, entre ciel et mer, tous les bleus ne se valent pas, et ce tour d’horizon, nous en apprend autant sur la nature humaine, que sur les symboliques qui varient autour de cette couleur si aimée, mais si insaisissable. Le bleu est sujet à méditation. C’est dans le bleu que l’on se perd et que l’on se retrouve. Tout le long de ces 240 entrées dans le bleu m’ont fascinée. Non seulement parce qu’il procure des sentiments différents mais des pistes de réflexions multiples et infinies. Que je m’y arrête aujourd’hui ou demain, dans dix ans, elles me mèneront forcément quelque part dans ma compréhension personnelle du monde. La 83 et la 130 m’ont attrapé hier, mais peut-être qu’un jour je serai emmenée à expérimenter la 99, mais aujourd’hui ou le ciel est gris et menaçant, et que je touche mon pendentif de lapis-lazuli, est-ce que la question de la 151 ne va pas me submerger? Alors est-ce que tout était plaisant? Forcément non. Puisque sont abordés les thèmes de la dépression, du deuil, de la rupture, de la dépendance, de la maladie autant de nuances de bleus qui font référence à des douleurs excessivement fortes. Mais c’est aussi la couleur de l’amour, et c’est toute les nuances d’un cœur-fleur-bleue qui s’ouvre comme par merveille, et vient tutoyer les étoiles. Et parce qu’il est hybride, poétique, philosophique je sais que je vais relire Bleuets. Je vais le relire à la lumière des nombreuses références littéraires que Maggie Nelson nous donne dans ces entrées. Elles les appellent d’une telle façon, qu’on veut aussi, se faire ensorceler, par tous ces bleus invoqués. C’est de la matière que je suis prête à manier, des sorts que je suis prête à faire même, à pleine main et de tout cœur, parce que il me semble que moi aussi, je suis amoureuse du bleu. Est-ce qu’on est bien sérieux quand on est amoureuse d’une couleur? Je le crois, après cette lecture. D’un, parce que les cieux me regardent. Et de deux, parce que je ne veux pas perdre l’illusion, que je vais rejoindre, me fondre, embrasser à bras ouvert, l’infini. L’infini bleu profond, parsemé d’étoiles lumineuses. Aussi rayonnantes que les Bleuets de Maggie Nelson. Suis-je bluette, alors, d’espérer vous convaincre de faire irradier ce bouquet de Bleuets? Suis-je bluette, ou sous le charme?
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Bleuets

~ Le bleu est la couleur de mes rêves ~



Il est des femmes à lire & d'autres à qui parler.

Il est des femmes brûlantes d'amour & d'autres de désir.

Il est des femmes sages & d'autres turbulentes à gérer..

Et puis il y a Maggie Nelson, qui est tout à la fois mais autre en même temps.



Avec Maggie, en commun, on a l'amour infini du bleu & un flacon de romantisme glacé ! Alors comment ne pas lire ce recueil ?!



« Et si je commençais en disant que je suis tombée amoureuse d'une couleur. Et si je le racontais comme une confession ; et si je déchiquetais ma serviette en papier pendant que nous discutons. C'est venu petit à petit. Par estime, affinité. Jusqu'au jour où c’est devenu plus sérieux »



Deux cent quarante éclats autour d’une improbable obsession se mêlent aux ébats sexuels, au chagrin amoureux & au tragique destin d’une amie devenue tétraplégique.



« Il nous arrive souvent de compter les jours, à croire que cette mesure du temps nous promet quelque chose. Alors que cela revient plutôt à harnacher un cheval invisible »



Un livre hybride entre l'essai, le récit & le poème, méditation intime & obsessionnelle autour du bleu & la mélancolie.

Le "nous" de trop après que tout soit terminé.

Des fragments crachées en spames teintées d'Azur, d'Indigo, du bleu Klein, Majorelle, Turquoise, Cobalt, Marine qui se fondent dans la profondeur des sentiments & évoluent avec, dans un désordre complet qui sublime le tout !



« Si je devais mourir aujourd'hui, je dirais que mon amour du bleu et faire l'amour avec toi ont été les deux sensations les plus plaisantes que j'ai connues dans ma vie »



Et les pensées de Platon, Goethe, Duras, Weil, en passant l'oeuvre de Warhol & Klein, la musique de Leonard Cohen, et tant d'autres !



« Considérer le bleu comme la couleur de la mort me calme. [...] Amoureux du rouge, on se taille les veines ou on se tire une balle. Amoureux du bleu, on remplit ses poches de cailloux bons à sucer et on se dirige vers la rivière. N’importe laquelle fera l’affaire. »



Et moi après ce passage, j'en viens à me demander, de quelle couleur est fait l'amour !?

Vous le savez vous ? Dites-moi !
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Bleuets

Couleur et douleur se répondent dans ce texte-camaïeu nourri de références à Marguerite Duras, Joan Mitchell, Yves Klein, Goethe ou Leonard Cohen ; les réflexions métaphysiques s’enchaînent aux souvenirs sexuels. Un superbe blues littéraire, entêtant comme l’éther.
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Bleuets

Dans « Bleuets », l’écrivaine américaine chante son amour pour le bleu et s’interroge sur les vertus consolatoires de cette couleur. Beau et mélancolique.
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Bleuets

J'aime bien régulièrement sortir de ma zone de confort de lecteur de littérature américaine, de polars et de régionalisme normand, et découvrir d'autres domaines de l'écrit pour me confirmer que je les apprécie moins ou, au contraire, me rappeler qu‘une dose d'éclectisme de temps à autre ne me ferait pas de mal. C'est ce que j'ai fait avec Bleuets de Maggie Nelson, traduit par Céline Leroy.



Mais autant l'avouer, je ne me sens pas au niveau pour chroniquer ce livre atypique, où la poésie se confronte à la philosophie et au quotidien. Je me contente donc de vous livrer quelques ressentis que je pose là, à toutes fins utiles… L'ai-je aimé ? Pas aimé ? Difficile à dire. En tout cas, il m'a passionné, ce livre de passionnée.



Maggie Nelson nous propose 240 petites entrées de 2 lignes ou d'une page, comme autant de fulgurances d'une pensée constamment en éveil. Sur le bleu bien entendu, qui revient en fil… bleu d'une passion pour cette abstraction conceptuelle sur laquelle elle tente -et parvient- à mettre des mots, qui finissent bout à bout par permettre le partage de son amour pour cette couleur.



Fulgurances dures, directes et donc crues pour la sexualité -ou plutôt la baise- comme exutoire temporaire ; la mort -et davantage le suicide- comme tentation régulière et non crainte ; la maladie -et notamment le cancer- comme terrain de jeu de la compassion et du soutien. Autant d'échappatoires pour oublier sa propre souffrance née de l'abandon et de la rupture, livrée publiquement enrobée de poésie et de philosophie.



Enfin comment ne pas être à nouveau être frappé, comme déjà chez tant d'autres auteurs américains, par l'étendue de la culture littéraire française de Maggie Nelson : de Pascal à Barthes, de Pastoureau à Millet, de Duras à Artaud, sans oublier l'incontournable coloriste Pastoureau, tous inspirants, et tous cités dans son « Générique » de fin de ce petit livre intime, que j'ai lu très lentement, par petites touches… de bleu bien sûr !
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Bleuets

Ecriture ciselée, construction parfaite, sujet émouvant et beau pour un livre d'une rare poésie. Maggie Nelson confirme son talent exceptionnel...
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Bleuets

Je me suis arrêtée à la moitié du livre après m'être forcée de continuer à le finir mais en vain.





Ce n'est par vraiment de la poésie mais plus des pensées aléatoires couchées sur papier certaines parties sont bien écrites et mènent à la réflection, mais la plupart n'ont pas de sens.

C’est un challenge : comment transmette son amour d'une couleur au lecteur par paragraphes interrompues pendant 100 pages ?
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Bleuets

Hormis les passages très crus décrivant ses sessions de baise, Maggie Nelson m'a intrigué, pris à contrepied et m'a ouvert des espaces très profonds, sibyllins en surface, étonnants quand on gratte la perplexité, née de la densité des propos. Il faut lire et relire les fragments numérotés d'un livre bleu constellés d'étoiles.

L 'auteure cite Duras, Emerson , Thoreau, Platon, Schopenhauer, Wittgenstein, Goethe, Cézanne, Mallarmé... et livre ses ressentis bruts, hardis, souvent insatisfaits. La rupture amoureuse est douloureuse et l'amour du bleu pallie imparfaitement les bleus à l'âme.

La vie palpite, l'érudition essaime, le bleu dévoile ses facettes, comme "s'il avait non seulement un coeur mais aussi un esprit." À lire les nombreuses citations placées en annexe, vous verrez que bleu, je veux.
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De la liberté : Quatre chants sur le soin et ..

Maggie Nelson nous force à toujours interroger, questionner, tordre les idées et concepts qu’on nous sert sans nous les expliquer. Toujours avec justesse, et en se référant à son expérience personnelle, Maggie Nelson nous donne des pistes qu’on choisit ou pas de prendre.
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De la liberté : Quatre chants sur le soin et ..

Qu’elle choisisse de traiter du deuil, de l’art ou du changement climatique, l’Américaine Maggie Nelson ne s’interdit aucune forme d’écriture, de la poésie à la non-fiction en passant par des ouvrages plus théoriques.
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De la liberté : Quatre chants sur le soin et ..

Quatre domaines

Dans cet essai, Maggie Nelson nous invite à réfléchir à notre quête de liberté autour de quatre domaines : l’art, la sexualité, l’addiction aux drogues et l’écologie. Sans décortiquer nos crises libertaires actuelles, ni proposer de solutions, l’auteure met en lumière les complexités que nos désirs de liberté soulèvent. Le premier thème, suscité par l’invitation à une conférence, tourne autour de l’esthétique du soin. Ensuite le chapitre sur la liberté sexuelle se lit éclairé par le mouvement #MeToo et le joug de l’empowerment. La drogue est considéré par ses consommateurs comme un moyen d’échapper aux contraintes, de se sentir libre. L’auteure traite ici ce sujet au travers de la littérature. Et enfin, le chapitre le plus concret et intéressant selon moi est celui consacré à l’écologie. En partant de l’observation de son fils, Maggie Nelson a toutefois une vision assez sombre de l’avenir. Pour elle, le temps n’est plus d’arrêter le changement climatique mais de l’accepter et s’y préparer. L’acceptation est la seule liberté qui nous reste en ce domaine. La dichotomie homme/femme et la perception queer éclairent chaque chapitre.



Un essai complexe

La fin du livre recense un peu plus de cent pages de notes et de références. L’essai de Maggie Nelson est un ouvrage très travaillé et documenté. Cet essai philosophique, en s’attardant sur des sujets précis, des ambivalences, des visions paradoxales me paraît souvent éloigné de la question des libertés à laquelle je m’attendais, notamment sur les trois premiers thèmes. De toute évidence, je me suis sentie un peu plus concernée par l’avenir écologique de notre planète et j’ai apprécié le biais utilisé de la passion enfantine de son fils pour les trains. Mais cette partie reste bien pessimiste ( réaliste ?).



Environnement de l’écriture

Il faut dire que Maggie Nelson a commencé l’écriture de cet essai au début de l’ère Trump pour le terminer en pleine pandémie. Au mitan de sa vie, même si elle refuse de regarder le passé ou l’avenir, les blessures de l’Amérique et ses combats féministes la composent. Mère, elle a un regard angoissé sur l’avenir.

Penser à voix haute comme elle le fait ici par l’écriture exige de prendre en compte la pression que certaines idées exercent sur nous, de se laisser un temps d’adaptation afin qu’elles ne finissent pas par nous emprisonner. Ce texte ardu nécessite un temps de réflexion et une relecture de certains passages.
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De la liberté : Quatre chants sur le soin et ..

J'ai tout lu de Maggie Nelson, et ce livre de quatre chants est ma dernière lecture. Je ne l'ai pas terminée, car contrairement aux autres, ce recueil d'essais est très exigeant et demande à ce que l'on se penche avec attention sur chaque chant "sur le soin et la contrainte". Maggie Nelson revient ici sur la notion de liberté. La pandémie aura montré les limites de la "liberté individuelle" ("ta liberté me tue" pouvait-on lire sur des pancartes de manifestants). Maggie Nelson revient sur la liberté, longtemps défendue par les démocrates, les "liberal" mais pendant l'ère de Trump, elle fut reprise par les extrémistes - les populistes ont réussi à s'en emparer.



Ce chapitre m'a vraiment passionné, elle revient sur la notion de liberté - on a chacun sa propre définition mais cette liberté devient un enjeu politique entre les mains d'extrémistes de tout bord. Je me rappelle des "liberty fries" au lieu des "French Fries" - symbole de la colère des Américains de ne pas voir la France le suivre dans le bourbier iraquien.



Le deuxième chant porte sur l'art ou la notion de "liberté absolue" vient aujourd'hui se cogner aux nouvelles règles de société. Le sujet est passionnant, nous avons, aussi tous un avis. Longtemps, l'artiste pouvait tout produire, tout exhiber, et parfois choquer la société. Aujourd'hui, il peut être soudainement attaqué. Elle cite ainsi deux artistes américains ayant voulu s'approprier des sujets brûlants (le génocide envers les tribus indiennes, symbolisé par le massacre de 38 indiens Dakota sous l'ère Lincoln, et l'autre en photographiant un cercueil représentant le jeune Emmett Till, symbole de la haine envers les Noirs). Mais les deux artistes voient leurs oeuvres fustigées par les représentants des deux nations. Ils ont voulu mettre en avant des tragédies, mais se retrouvent soudainement accusés de faire l'inverse. La question se pose en effet. L'art s'interprète de manière individuelle. Mais aujourd'hui, l'artiste a-t-il encore la liberté absolue ?

J'ai pensé évidemment aux nombreux ouvrages censurés en ce moment-même aux USA des bibliothèques scolaires.

Les autres chapitres sur la liberté sexuelle, et la liberté liée aux drogues m'attendent. Je prends mon temps, je note les références, je fais mes recherches.

Maggie Nelson demande du temps et son travail le vaut amplement.
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De la liberté : Quatre chants sur le soin et ..

Ce livre m'a été proposé à la lecture dans le cadre d'un Prix des lectrices. Il est évident que sans cela, je ne l'aurais jamais eu entre les mains.



Par temps de pandémie, écrire un essai sur la liberté, peut sembler opportuniste ou alors héroïque. C’est peut-être tout simplement nécessaire.

Quoi qu’il en soit, il faut s’accrocher car De la liberté est un essai ardu, parce que bourré de références que je ne possède pas. En cela, il ne me semble pas accessible à tous.

Bien qu’intéressant, je n’ai pas pu le lire d’une traite, d’ailleurs je n’ai pas tout lu, j’ai picoré des thématiques de-ci de-là.



Maggie Nelson aborde la notion de liberté à travers différents prismes. Elle convoque et déconstruit les débats du monde de l'art, l'héritage complexe de la libération sexuelle, les douloureux paradoxes de l'attrait du désespoir face au changement climatique.

Aucun doute, De la liberté est un livre intelligent, écrit par une auteure érudite, mais pas aisément abordable.



Bien qu’il m’ait sortie de ma zone de confort, je suis certaine que je continuerai à me plonger dans cet essai occasionnellement.

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De la liberté : Quatre chants sur le soin et ..

Le sous-titre et les lectures d’autres livres de Maggie Nelson (Bleuets, Les argonautes, Jane et Une partie rouge) m’ont induite en erreur : « Quatre chants sur le soin et la contrainte » - peut-être est-ce le choix du mot « chant » - en tout cas je m’attendais initialement à quelque chose de plus fluide, poétique, facile à lire.



Elle a failli me perdre dans la première partie sur l’art, dont les développements me paraissaient parfois presque trop ardus, universitaires, puis finalement j’ai retrouvé sa capacité à tisser des liens fluides entre les concepts, les idées, les exemples - entre la pensée et la vie.



La pensée bondissante de Maggie Nelson me fait penser à une balle magique qui saute dans tous les sens, de son cerveau au mien et retour. C’est parfois un peu trop rapide, difficile à suivre, mais tellement stimulant ! Elle ne se contente jamais d’aucune évidence et va toujours creuser, gratter la surface des idées pour les dépasser, les approfondir, les questionner. Elle nous oblige à regarder dans le blanc des yeux nos paradoxes, à déterrer nos évidences.



J’ai trouvé que les liens entre les 4 parties du livre n’étaient pas toujours très évidents ou cohérents : ça part un peu dans tous les sens parfois et certains passages m’ont touché plus que d’autres mais c’est quand même brillant, dérangeant, tortueux. Maggie Nelson convoque d’autres théoricien.nes et penseur.ses dont certaines que j’adore (plaisir de lire les liens tissés avec la pensée de Paul Preciado ou d’Isabelle Stengers dans un autre domaine).
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De la liberté : Quatre chants sur le soin et ..

Sept ans après le remarquable Les Argonautes, l’Américaine Maggie Nelson signe De la liberté, un essai qui mêle – et elle y excelle – théorie critique et écriture autobiographie afin de redonner du sens à cette notion qui génère beaucoup de confusion.
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De la liberté : Quatre chants sur le soin et ..

Il m'est difficile de vous parler de cet essai beaucoup trop complexe pour moi où Maggie Nelson nous propose à travers quatre domaines : l'art, le sexe, la drogue et le climat une analyse de la liberté.



En puisant dans de nombreuses références tout au long de ce rapport, l'autrice a éveillé ma curiosité sans pour autant réussir à m'y intéresser vraiment, je me suis vite perdu en cours de route.



Assez déroutant, loin, très loin de l'idée que je me fais de la liberté.



Et pourtant au hasard des pages :



“ Quand votre inspiration est la seule préoccupation de votre esprit, vous vous délestez de tout le reste. Vous devenez libre. La liberté est atteignable dans votre inspiration. On peut accéder à la liberté en deux, trois secondes. Vous vous délestez des chagrins et des regrets du passé. Vous vous délestez des incertitudes et des peurs du futur. Vous profitez de votre inspiration ; vous êtes libre. Il est impossible de mesurer le degré de liberté d'une personne qui inspire en pleine conscience. ”



Ou encore :



“ À partir de l'analyse de Klein, Sedgwick a extrapolé ce qu'elle appelle la “ lecture réparatrice ”, qu'elle oppose à la “ lecture paranoïaque ” (le terme lecture est ici employé au sens large, et englobe différent média) : la première fait référence à une quête de plaisir, d'enrichissement et d'amélioration, tandis que la seconde a pour but de mettre à distance la douleur, et de se prémunir de sa menace. […]



À mon niveau, je dirais que cet essai mériterait d'être lu en lecture commune, afin d'échanger ensuite sur cette analyse et permettre aux moins intellectuels à mieux le comprendre, et par le fait mieux l'apprécier.



“ La liberté n'est pas une chose aisée à supporter ”



Lecture en demi-teinte mais pas qui ne me prive aucunement de ma liberté de penser…



“ Personne n'est libre tant que nous ne sommes pas tous libres. ”



Mes remerciements à Masse Critique Babelio pour cet essai littéraire déroutant et pourtant enrichissant à sa manière


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