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Citations de Malika Ferdjoukh (491)


Je me suis mis à chantonner, un peu pour le chat, autant pour moi.
--Omar est un pacha, un big chat angora, qui grimpait sur les toits. Redescendre il ne savait pas. Alors Omar, le big chat a ...
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- Arrête de grincher, Bettina, par pitié! gémit Charlie.
- Elle a ses bricoles, dit Enid. Chaque mois pareil.
- Même pas vrai! Je ne les ai pas. Menteuse. Et voleuse de portable!
- Menteuse toi-même! Je ne sais pas comment ton portable a atterri sous le panier d'Ingrid et Roberto!
- Parce que tu l'y as mis!
- A propos, fit Geneviève au fond du fauteuil (déplacé expressément dans la cuisine afin de mirer Basile confectionnant son couscous), qui a fini le dernier paquet de Lulu Ultra Mince et oublié d'en racheter?
Personne ne répondit, bien sûr.
- Je demande ça pour qu'on ne rachète pas le modèle avec les ailettes. J'aime pas avec les ailettes.
- Moi non plus, dit Bettina. Ca colle aux poils et ça fait mal.
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- Est-ce que je peux dire encore un truc ? réclama Enid. La deuxième chose que je préfère, c’est quand je dis que je m’appelle Julia.
Charlie parut scandalisée.
- Tu as honte de ton prénom ? celui que ta mère et ton père t’ont choisi pour la vie ?
- La vie, c’est long.
- Vous savez bien que c’est le hasard s’ils m’ont appelé Enid.
C’était vrai. Dans la chambre de la clinique où Mme Verdelaine exhibait fièrement son nourrisson anonyme, M. Verdelaine énumérait le dix millième prénom du Dico des Prénoms. Aucun ne leur plaisait. Lucie Verdelaine avait alors formulé une espèce de vœu :
- Le premier prénom de fille qui sera prononcé dans cette chambre sera celui de ce bébé sans nom.
Il s’écoula quelques heures et quelques visites durant lesquelles Lucie et Fred épièrent phrases et paroles. Elle avait eu quelques sueurs froides lorsqu’on lui apporta le dernier best-seller de Myrtille trouvé. Mais le prénom ne fut pas prononcé.
Arriva le moment où Charlie, qui passait voir sa mère en sortant du lycée, alluma la télé à la seconde où un homme braillait sur l’écran : « j’en parlerai à Enid, ma femme. » Il s’agissait d’un film avec Jerry Lewis et Dean Martin. Lucie avait regardé Fred. Et vice-versa. En chœur ils avaient lancé :
- Charlie, voici ta sœur Enid !
Charlie n’avait pas été étonnée outre-mesure. Elle-même devait son prénom à l’héroïne de L’ombre d’un doute. La boucle se bouclait.
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Dans la salle de bains, ce soir-là, Geneviève se lança dans une série d'essais de coiffure. Elle releva ses cheveux, les abaissa, tortillona, tire-bouchonna, ébourrifa, les roula, les déroula, les tressa, les détressa, les stressa, les cajola, les malmena, les câlina, les persécuta, les tendit, les détendit, les brossa à rebours, en l'air, en bas, en vrille, en soufflé, en raplapla, en chou, à la Rita, à la Mylène, à la Joconde, à la Greta, à la Mikey, Minnie, Carla, Laetitia...
Elle finit par se les brosser comme tous les jours.
Normal, queue-de-cheval.
Elle ressortit au bout d'une heure. Bien entendu, derrière la porte, il y avait une soeur et un chat qui attendaient que ça se libère. Enid et Ingrid en l’occurrence. Qui, avant d'entrer, la suivirent longtemps du regard.
-Qu'est-ce que j'ai ? s'inquiéta Geneviève.
-Rien... Tu pourrais pas faire autre chose qu'une queue de cheval, des fois ? Pour changer ?
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- Et cette histoire de fantôme ? demanda soudain Colombe
-Rien de grave . c'est Enid
-Enid ? c'est quoi un Enid ?
-Un truc qui porte des barrettes Sweet Mimi et qui cause beaucoup . ma petite soeur en l’occurrence .
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Un toussotement soudain, les arrêta toutes et leur fit lever la tête .A l'entrée du salon se tenait une fille qu'elles ne connaissaient pas . une fille qui portait un manteau bleu marine et une lourde tresse brune qui reposait tranquillement sur son épaule droite . De ses yeux limpides , interrogateurs,elle contemplait les quatre soeurs . Hortense qui sanglotait de rage sur la table, arrimée au pull de Bettina qui secouait le cahier en riant comme une possédée.Geneviève et Charlie échevelées qui empestaient la vase et la veille algue .
-Bonjour,dit l'inconnue à tresse brune .Je me suis permis d'entrer . J'avais sonné quatre fois avant.
[...]
La porte se rouvrit avec fracas.Le vent projeta au milieu du tapis une pauvre Enid ébourriffée, sans respiration,tremblante
-Il y'a un fantôme dans le parc !couina-t-elle .Un fantôme qui pleure et qui chante ! je viens de l'entendre !
Charlie adressa a leurs invitée un sourire qu'elle voulut à tout prix rassurant .
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charlie ne repondit pas: elle etait au moment crucial ou il fallait tourner "LE"
bouton strategique ,coté coeur , de Madame Chaudiere.Un millimetre de top ou de pas assez ,et la vieille chipie faisait greve.
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Trois jours. Ne pas penser que c'était court. Mais que demain serait le premier. Et que ce serait magnifique. Juste absolument magnifique.
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Tout raconter aurait tout simplifié. Et Geneviève haïssait plus que tout mentir. Mais elle craignait les ricanements de Bettina, un haussement d'épaules d'une Charlie vexée, ou de devenir une moquerie dans le journal intime d'Hortense. Puis dans le fond, ça lui plaisait d'avoir un secret.
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Oh non non non ! pensèrent en choeur, et avec un sourire intérieur, Enid, Bettina, Geneviève et Hortense. Par amour, Basile combattrait tous les esprits et tous les au-delà, et demeurerait à la Vill' Hervé aussi longtemps que le souhaiterait Charlie. Pour lui, ce serait toujours trop court de toute façon.
Mais elles gardèrent cela pour elles. Elles aimaient bien Basile.
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Elle a attendu un moment avant de se décider à parler.
- C’est… cette maison, articula-t-elle dans un souffle quasi inaudible. La nuit, elle… elle me fait peur.
Ses doigts effleurèrent le clavier d’Alice, comme pour étouffer l’écho de ce qu’elle venait de dire.
- Peur ? Pourquoi ?
In petto j’étais d’accord. Cette baraque aurait fichu la trouille à n’importe qui de la vraie vie. Mais était-on dans la vraie vie, ici ? Marni avança plus près, en tenant son tabouret.
- Le soir, il y a ces bruits… Chaque soir. A la même heure. Vers onze heures.
- Des bruits ? ai-je répété sottement.
- Ça me réveille. Enfin, j’ai l’impression que ça me réveille. Je sais qu’il est 11 heures parce que la grande pendule du palier sonne onze coups.
- Celle dont les aiguilles ont du mal à dépasser 11 heures ?
- Roch les remet à l’heure… Mais une fois qu’elle a sonné les onze coups, elle ne sonne plus. Et après… j’entends les bruits.
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- Comment as-tu atterri chez les Hume ? interrogea-t-il à brûle-pourpoint.
Elle plissa le front avec un bref arrêt de mastication.
- Comment qu’vous savez que c’est pas eux, mes parents ?
- Je me suis renseigné.
Entre pain, jambon et bouillon, elle raconta :
- Ils m’ont gardée à ma naissance. Ma mère, Ginnie Barrie, était servante chez eux. Ils la faisaient bosser dur. C’est Poodlespring, le laitier, qui m’a raconté. Même enceinte, elle devait laver la maison de haut en bas, les escaliers, la cour, porter les seaux… A l’accouchement, c’elle qui était lessivée ! L’avait plus de forces. C’est c’qu’il m’a raconté, Poodlespring. Alors,elle est morte, juste quand moi j’suis née, elle avait plus d’souffle…
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Elle freina au pied d’une vaste chose en pierre blanche flanquée de deux tours, échouée en fond de plage comme un cachalot. Tout en haut de la façade, une grande conque en éventail clamait en lettres citron : Trouville Palace.
- Tu vis à l’hôtel ? dis-je, surpris.
- C’était un hôtel. Il y a très longtemps. Maintenant, c’est devenu une résidence.
Il en restait la porte à tambour en bois, le haut miroir doré du grand hall marbré, le tapis à ramages rouges. Les portes avaient encore leur numéro d’origine. Les couloirs étaient fort longs, formaient des angles, vous donnaient l’impression d’être Pinocchio dans le ventre de la baleine. Sous nos pas, le parquet craquait comme des vertèbres, tressautait comme s’il avait le hoquet.
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Eh bien, oui. Odette avait des "enfants". Tête-de-Picohe, l'aîné, qui faisait les quatre cents coups. Et les jumeaux Nini et Nono, de vrais amours. Etant imaginaires, c'est-à-dire quasiment invisibles, personne ne connaissait leur existence , sauf Mone qui avait déjà surpris sa petite soeur en train de leur compter des histoires.
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Personnages
Les enfants Mintz :
Gervaise l'aînée, 13 ans
Mone 10 ans et demi
Barnabé presque 9 ans
Odette 5 ans
Bébé Lou 16 mois

Les autres enfants :
Amoh 11 ans
Radiah 16 ans, soeur de Amoh
Gabriel 17 ans

Mme et M. Mintz les parents
Mamido la grand-mère
Les demoiselles Perrucci

Et l'assassin
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Emil portait un haut-de-forme en accordéon où mille poux et quinze souris auraient pu habiter. Les poux y étaient mais, des souris, il n'y en avait que trois (les temps étaient durs). Des françaises, assurait Emil qui les avait baptisées en conséquence Froufrou, Nana et Zizi.
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Essayez d'expliquer à un garçon la beauté d'un bouton de nacre ! La musique d'un bouton en étain ! Quant au bonbon rose et vert... Encore moins possible d'en parler !
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Il était Minuit-Cinq pour tout le monde, y compris pour lui-même car il avait oublié son vrai prénom qui était Antonin.
Minuit-Cinq avait dix ans, une idée toutes les sept minutes, une petite soeur, et il ne se lavait jamais sauf si un orage d'été le prenait de vitesse.
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Geneviève cessa de tapoter et sourit. Elle détailla en silence le visage de sa sœur aînée et se sentit emplie de tendresse et d'admiration. Elle pensa tu as lâché Basile pour un Tancrède dont tu savais que tu ne le suivrais pas. Huit jours de passion que pas de passion du tout. Un centimètre de bonheur, de délices déraisonnables qu'un hectare de quiétude et de modération. Quelle audace. Ma grande. Tout ça pour une baraque en ruines et quatre frangines qui ne valent pas un pet.
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