Tout ça parce qu’un jour, Mana Neyestani, a eu l’idée fâcheuse de dessiner un cafard avec un mot de trop...
Un dessin, et tout bascule. L'histoire commence donc comme ça.
Il s'en suit une métamorphose !
C'est à dire :
Un changement de forme, une modification, ou un changement complet d'apparence, une transformation...
Et le cafard, c'est le dénonciateur hypocrite, un mouchard, ou est-ce simplement l'animal, type blatte...
Une chose est sûr, l'expression « avoir le cafard », Mana Neyestani, je pense qu'il doit la connaître.
Et pourtant, il a fallu être fort pour ne pas passer outre, ne pas flancher...
Une lecture poignante, surprenante, d'un destin impensable, inimaginable.
Avec son trait d’illustrateur de presse épuré mais expressif, Mana Neyestani dans Une métamorphose iranienne, retrace toute cette terrible aventure récente. Il dénonce autant le régime iranien que l’opposition turque, et égratigne la France et le Canada. Un parcours de combattant difficile et délicat, sensible où des mots comme peur, faux espoirs, trahisons, calvaire, résonne encore à la fin de cette lecture-écriture.
A la fois lucide et profond, le regard porté par l'auteur, donne à réfléchir sur l'asile politique, sur l'accueil d'un dessin presse, sur les conditions en prison... et autant de problèmes collectifs.
Dans cette autobiographie, Mana Neyestani raconte d'une manière très crue et déchirante, ses propres ennuis dans son propre pays suite à ce dessin qualifié d'impropre. Mais par qui, et pourquoi ? Les réponses, Mana ne vas pas les trouver du fait surtout parce que les éléments lui sont contraires. La solution se trouve dans la fuite, l'auto-dérision et dans une croyance de liberté partagée avec sa femme.
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