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Critiques de Marc Agapit (47)
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La Dame à l'os

Par charité envers ceux qui auront la chance d’accéder à ce livre de collection : ne lisez pas la quatrième de couverture qui dévoile bêtement l’intrigue.



Marc Agapit se complaisait dans la description de ces personnages hors normes, nains, brutes congénitales, estropiés et bossus… Mais ce sont ses femmes qui sont presque toujours beaucoup plus dangereuses et maléfiques. Et quand, elle ne le sont pas, ce sont d’horribles petites bourgeoises encore plus avides et perverses que leur naïf conjoint.

C’est tout l’intérêt de ce roman dont on se plait à lire les débuts avant que l’action ne s’étiole dans de tortueux rebondissements pour trouver son épilogue relativement attendu.



Le couple de "gens de petite taille" du livre me renvoie au film « Freaks » de Tod Browning en 1932 dans lequel Hans et Daisy Earles, frère et soeur, incarnaient un délicieux couple de lilliputiens parfaitement proportionnés.
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Greffe mortelle

*** Les morts sont plus forts que les vivants***



Quel étrange roman !

Roman, que j'ai beaucoup aimé, me laissant entraîner dans cette folie familiale.

Je découvre cet auteur Marc Agapit qui a horrifié les lecteurs dans les années 50' avec ses écrits angoissants et surnaturels.

Au début de la lecture, c'est un des enfants de la famille qui raconte, mais cet enfant met très vite mal à l'aise le lecteur jusqu'à ce qu'on comprenne au fil des pages pourquoi !



En tout cas ici, dans ce château complètement isolé : Bienvenue chez les cinglés (c'est le moins qu'on puisse dire !!).

Celui qui dirige la famille, c'est le grand-père : une brute richissime qui accueille sous son toit son fils, un écrivain raté, marié à une femme qui ne quitte jamais sa chambre, qui pleure, qui hurle (la mère), puis leurs enfants : Clémence la mauvaise, les jumeaux qui sont laids, Ernest le rejeté, Octave (celui qui raconte l'histoire et qui surveille tout le monde) et Charles, qui a quatorze ans est déjà alcoolique, la brute qui maltraite tout le monde, puis ... Alfred qui est caché quelque part dans la chambre de sa mère et qui ne sors jamais et que personne ne voit !

Qui, gratte toutes les nuits à la porte de la chambre de la mère, qui devient hystérique quand cela se produit ? Pourquoi on ne voit jamais le petit dernier, Alfred ? Puis quand le grand-père meurt, un médecin s'installe dans la maison abandonnée en face du château ... Pourquoi ?



Roman angoissant où on ne comprend pas grand chose sur cette famille de fous jusqu'à la fin du roman, où, enfin le thème de l'histoire prend tout son sens : L'hérédité.



Ecrit en 1951 par l'auteur et réédité, l'histoire est tellement tordue et étrange qu'elle vous prend rapidement aux tripes. C'est un roman court mais ô combien intense.



Le roman a été adapté en bande dessinée de plus de 120 pages. Introuvable à la vente hélas !
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Le Fluide magique

Nous sommes en 1965, le jeune Jean-Pierre, douze ans, voue une ouadmiration sans borne à son oncle Euloge, personnage original qui se veut inventeur de génie (incompris, bien évidemment !)

Des circonstances dramatiques font que le jeune garçon est adopté par son oncle qui lui révèle alors qu'il a fait une découverte prodigieuse...



Curieux roman que le fluide magique, mélant des éléments d'une intrigue policière et de fantastique, le tout vu par un garçon pré-adolescent.

Agapit, en habile conteur fait monter le suspense jusqu'à la révélation finale.



Un court roman, vite lu car particulièrement...fluide (ha ! ha !)

Dommage que les romans d'Agapit ne soient pas réédités, faute d'être des chefs-d'oeuvre, ils sont des exemples de ce que la littérature populaire peut produire de meilleur !
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La ville hallucinante

Amnésique, Louis Quintorze se réveille dans une rame de métro entouré de mines patibulaires. Il n'a qu'une hâte sortir de cet endroit glauque mais à l'extérieur, ce n'est guère mieux. Une odeur de gaz flotte étrangement dans l'air, on épie ses moindres faits et gestes. Et puis des hommes en rouge ont l'air de le traquer... Qu'a t-il fait pour qu'on le traite comme un hors-la -loi ? Qu'on lui propose de se racheter en se soumettant à des expériences médicales...

Parue dans la collection Angoisse, La Ville hallucinante de Marc Agapit ne vous laissera pas de répit et vous passerez au fil des pages de la couleur blême au livide. L'angoisse du damné égaré dans un labyrinthe vous saisira à la gorge pour ne plus vous lâcher jusqu'à la chute finale !

Amateur de fantastique, d'épouvante et de monstres en tout genre, ce roman qui frise la perfection devrait vous enchanter. Il vous plongera dans le cercle infernal des âmes perdues. Si les autres Agapit sont du même acabit flippant, je me contenterai de mes lectures "bon enfant" de la collection Série noire.

Mention spéciale pour la couverture hallucinante de Michel Gourdon.

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Nuits rouges

Nuits rouges, une histoire d'adolescents qui tourne mal. Rien d'étonnant me direz-vous, détrompez-vous, avec Marc Agapit, quand ça tourne mal, ça tourne vraiment mal !

Tout devait réunir Alfred Bourges et Gaston Balit. le premier, une montagne de muscles voit dans le second, un maigrichon étrange, le faible que le destin lui demande de protéger.

Alfred cache derrière sa masse musculaire une gentillesse, une grandeur d'âme et une bonté à toute épreuve.

Gaston lui ne peut rien cacher derrière son corps chétif (pas un corps fétiche), il ne vit pas seul mais avec ses fantasmes qu'un démon du nom de Kiki (l'ami des ados isolés) le pousse à explorer. Méchanceté, jalousie, rancoeur, la liste est longue.

Ce qui devait arriver arriva. le fourbe passe son temps à fourbir....et brise dans l'oeuf cette belle amitié qui ne demandait qu'à croitre et embellir.

Il y a du pervers dans la façon dont Gaston repousse Alfred.

Le destin est retors - l'adolescence passée. L'amitié brisée. Les torts oubliés. Les blessures refermées.- il remet face à face Bourges et Balit.

La vie n'a pas été tendre pour Gaston comme elle l'a été pour Alfred.

Balit est resté le minable aux 36 petits boulots replié sur son aigreur et sa jalousie.

La vengeance, celle qui se mange froid devient son obsession. Pourquoi se venger d'Alfred Bourges. Parce que répondrait Balit si on le poussait dans ses retranchements.

Malgré les avertissements de Kiki - de mauvais génie il devient bon samaritain - Balit persiste dans son funeste projet.

Quand le démon lui propose de réaliser un des Ses veux le plus chers, il répond VENGEANCE.

"C'est Alfred Bourges qui a payé. Pendant dix-huit ans, j'ai attendu, guetté, l'occasion favorable. Enfin, cette occasion s'étant présentée, je l'ai assassiné, « là-bas », après l'avoir torturé. J'ai laissé son corps sanglant, tout seul, dans l'île déserte..."

Roman à thème qui explore l'ambiguïté des relations entre adolescents, les relations entre sexes, et utilise la figure du vampire pour illustrer la relation dominant dominé.

Un récit à clés multiples qui ne laisse pas indifférent tant le style et les thèmes évoqués, s'ils empruntent aux registres classiques des différents genres, sont explorés avec ironie, humour, délectation, mais aussi en ouvrant des possibles stupéfiants.

Un auteur découvert grâce à la liste de Wellibus2, "Le cénacle de nos auteurs oubliés"



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Nuits rouges

Marc Agapit annonce le programme dans un de ces fameux incipit dont il a le secret :

"Trois personnages dominent ma vie : moi-même d'abord, naturellement ; puis Alfred Bourges (l'homme que j'ai tué) ; enfin mon petit démon familier Kiki, qui m'a rendu tant de services et m'a permis de me... réaliser."

Le personnage principal, Gaston, est typiquement "agapitien" : médiocre, chétif, sans talent particulier, et surtout haineux. Une haine pure, gratuite. Une jalousie profonde envers un camarade d'enfance plus costaud que lui, pourtant bienveillant. Chez l'auteur au style inimitable, les hommes sont plus cruels et méchants que les démons. Kiki, le petit diable au service de notre héros se montre d'ailleurs fidèle, loyal, compréhensif, et ne cesse de donner des secondes chances. En vain. Marc Agapit s'amuse beaucoup en nous faisant rire jaune. Son humour est acide, noir. Il se lance dans des séquences hallucinatoires, tel un match de boxe truqué qui vire au massacre, une croisière de luxe qui devient un voyage inter-dimensionnel. L'Homme, sa nature profonde, place la vengeance et la cruauté au-dessus de la richesse, du succès, et de l'amour, au-dessus de tout le reste, semble-nous dire l'auteur, En explorant son oeuvre sarcastique, on se surprend à craindre qu'il ait raison...

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La bête immonde

D'entrée, Marc Agapit fait perdre pied au lecteur en tordant la réalité. Qu'est-il vraiment advenu lors d'un accident de voiture ? le narrateur sera "sauvé" dans une clinique voisine, le repaire du docteur "Despair", sans doute une des figures les plus cruelles de l'univers agapitien. le narrateur subira alors une opération de survie ou de torture - l'ambiguïté est savamment entretenue - qui lui fera perdre la vue et une partie de la mâchoire. La forme du huis-clos est ainsi encore exacerbée grâce à cette limitation des sens, et notre héro ne verra le monde qu'à travers les descriptions de ses geôliers. Tout le récit tend vers une chute, ou plutôt un dénouement. Car chez Agapit, il s'agit de révéler une vérité crue, souvent plus horrible que l'imagination ou les enfers, présente dès les premières lignes, à peine dissimulée.
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Le doigt de l'ombre

Tout commence avec la rédaction du testament d'un milliardaire d'Afrique du Sud, dont les clauses prévoient la succession à divers membres de la famille et amis. Le début d'un engrenage infernal où les meurtres vont se succéder avec des pointes d'humour noir. Les personnages sont presque tous monstrueux, cupides, prêts à tuer pour l'argent. Et pourtant il s'agit de fausses pistes. Marc Agapit parvient à élever encore l'horreur d'un cran grâce à deux monstres, deux figures d'une noirceur jamais atteintes jusqu'ici dans son oeuvre.

Jugez plutôt ce passage :

"Il l'a violée, il n'a pas pu s'en empêcher. Il l'a étranglée, parce qu'elle criait : il a eu peur qu'elle parle. Puis, il l'a enterrée.

Sa marraine l'a vu. Elle lui a envoyé deux gifles à toute volée. Elle lui a fait promettre de ne plus recommencer.

- Quand tu seras riche, tu violeras qui tu voudras. Les riches ont toujours raison."

L'auteur ira ensuite encore plus loin d'horreur, sans oublier la dimension fantastique du récit, évoquée grâce à une saisissante image triangulaire. Avec ce troisième roman au Fleuve Noir, à la suite de "Greffe mortelle", Agapit repousse encore un peu plus ses limites, tout en gardant une cohérence narrative et artistique.
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Les santons du diable

Un roman horrifique, presque parodique, au goût provençal. Bien qu'il se déroule dans un village, Marc Agapit opte pour un récit beaucoup plus ouvert que dans ses habituels huis-clos. En témoignent de nombreux personnages : du tonnelier au curé, en passant par une ribambelle d'enfants, des folles, jusqu'à un démon assez sympathique. Car chez Agapit, l'enfer et ses représentants n'atteignent jamais la cruauté, la cupidité et la médiocrité humaine, incarnée par un vieux père dont la bonhommie s'avère trompeuse. Le rythme est proche de celui d'un roman d'aventures, plein d'humour et les péripéties ne manquent pas. L'auteur joue aussi sur l'idée de la miniaturisation, en réhabilitant les fameux santons, mais chut... N'en disons pas plus.
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La nuit du minotaure

Doté d'une solide formation classique, Marc Agapit puise à nouveau dans la mythologie grecque pour créer ses monstres. Il avait déjà emprunté à la tragédie d'Œdipe dans "Piège infernal". Cette fois, il s'attache à la figure du Minotaure et de son labyrinthe. Pourtant, tout commence de manière banale. Une rencontre dans un train, l'erreur d'un taxi qui va conduire un couple au fond d'un bois, au seuil d'une petite porte... Et rapidement, une plongée magistrale dans la fantasmagorie. Les premières scènes au cœur du dédale, les apparitions du monstre, les points de vues alternatifs démontrent une virtuosité narrative, et un style plus riche et dense qu'à l'accoutumée. L'auteur s'approprie le mythe pour en tirer une substance horrifique inattendue. Agapit n'arrive cependant pas à maintenir la même tension, la même angoisse dans la seconde partie. Il se lance dans des explications à la fois rationnelles et mythologiques et multiplie les coïncidences. Cela se tient, et on retrouve l'effet de boucle cher à l'auteur, mais il manque cet aspect viscéral du début.
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Agence tous crimes

Premier roman de Marc Agapit dans la collection angoisse du fleuve, une entrée fracassante et une ligne de conduite que l'auteur tentera de maintenir pour les quarante-deux romans suivants. Une narration au présent, des phrases simples qui tombent comme des notes de piano, mais de plus en plus graves, de plus en plus fortes, jusqu'à un dénouement sombre et cruel. Jacqueline Vermot est amnésique, elle reconstitue peu à peu son passé grâce à un défilé de fantômes dans un petit village. Des hallucinations, des scènes déjà vécues qui sont autant de regrets, d'actions inavouables, honteuses, y compris des amours proches de l'inceste. Et puis, il y a cette haine tenace qui ravage tous les personnages, ou l'amour aveugle, traité exactement sur le même plan. Tous les ingrédients sont déjà là, avec une économie remarquable : le style, le décor, les 4-5 personnages. Il en faut si peu... Les romans d'Agapit sont des prisons mentales sans la moindre issue, le seul risque étant de découvrir quelque horrible vérité sur notre propre nature.
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Guignol Tragique

Les romans de Marc Agapit sont souvent des huis-clos, des microcosmes repliés sur eux-mêmes, avec leurs propres règles. Comme en témoigne cet excellent "Guignol tragique" dans lequel un jeune narrateur, médiocre bien sûr et dénommé Ulysse, va s'éprendre d'une jeune et jolie camarade d'étude. D'abord sans le sous et amoureuse, celle-ci se révèle en réalité riche et manipulatrice. Il la suit dans une grande propriété qui sera sa prison, régie par un "vieux" tuteur mystérieux. Les portes n'ont pas de clé et les fenêtres ont des barreaux. Ulysse n'est pas la première victime du traquenard, ainsi le héros découvre peu à peu le sort qui l'attend. On retiendra les étonnantes associations d'idées, de la figure de la marionnette, Guignol, à l'agence matrimoniale, pour au final lorgner vers la science-fiction. Mais c'est la chute qui achèvera de convaincre : une chute digne des meilleures nouvelles fantastiques, évidente et terrible.
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La Guivre

Un faux mystère sur fond de légende médiévale, dont la résolution nous est suggérée dès le premier chapitre. Pourtant le lecteur aura envie de connaître la suite et le dénouement de cette histoire horrifique grâce à une progression maîtrisée et un style implacable. Pas moins de sept narratrices et narrateurs vont se succéder, du valet à une jeune femme kidnappée, d'une voyante au fiancé éploré. Malgré la multiplicité des points de vue à la première personne, Marc Agapit réussit l'exploit de conserver un rythme linéaire, très entrainant, parsemé de scènes vraiment horribles. L'introduction de l'enfant-monstre et les attaques de serpent frappent l'imaginaire avec une économie de moyen et une efficacité exemplaires. Un très bon cru.
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Ecole des monstres

Une femme seule et maladivement avare habite une étroite et étrange maison, à flanc de rocher. Elle reçoit ses deux sœurs en pleine nuit. Contre de l'argent, elle accepte de les loger dans des grottes auxquelles on accède par la cave. Car personne ne doit savoir où elles se trouvent. Surtout pas la police. Le mystère s'épaissit jusqu'au bout de ce récit froid et tordu, mené avec assurance. Cette fois, les bourreaux sont des femmes, animées par la haine. Tous les éléments de l'univers de Marc Agapit sont ici parfaitement agencés : l'héritage spolié, l'aveuglement par l'argent, l'absence totale d'empathie, les monstres tristes. Un décor fameux, une atmosphère poisseuse et angoissante, digne du nom de la collection du fleuve noir. Et un final très réussi, qui retournera le ventre des sensibles. Peut-être qu'Agapit avait écrit ici son chef-d'œuvre.
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Piège infernal

Un excellent roman, une relecture de la tragédie de Sophocle, Œdipe-Roi, qui est, après tout, un pur récit d'horreur... Sauf que le décor et les personnages sont fidèles à l'univers de Marc Agapit. Un narrateur antipathique, aveugle, guidé par ses seules pulsions, une femme manipulatrice qui pousse au crime, un père bourreau et colérique, une mère aimante et triste. Le personnage d'Henri Meunier est l'unique rempart moral, qui ne résistera pas longtemps. Tout se déroule, comme souvent, dans un village doté de son manoir et de sa fortune locale. A noter, la belle atmosphère de l'incipit, au bord d'une rivière au clair de lune, et un poème macabre au milieu.
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Le Chasseur d'âmes

Le narrateur est un diablotin armé d'un filet à papillons, chargé d'attraper les âmes destinées à l'Enfer. L'occasion de se moquer de nous, pauvres humains, médiocres, égoïstes, ne pensant qu'à faire fortune et à tuer son prochain. L'occasion pour Marc Agapit, dans son avant-dernier roman, de lâcher prise et de bien s'amuser. Le "gnome rabougri" raconte ensuite une histoire d'échanges d'âmes entre deux femmes pour maquiller un meurtre. Une riche idée, mais mal exploitée, en raison d'un rythme saccadé. Décidément, le pessimisme l'emporte chez Agapit, car dans son œuvre, le paradis est d'un mortel ennui. Mieux vaut l'Enfer, même s'il y fait un peu trop chaud...
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Le temps des miracles

Le temps des miracles est un mystère à la Sherlock Holmes, teinté de fantastique. M Le Luck se présente à son domicile, et surprend tout le monde, au point de faire mourir sa femme. Car quelques instants plus tôt, son véritable sosie est décédé sur le perron. L'homme contemple alors son propre cadavre allongé dans le salon ; une scène étrange, particulièrement réussie. Commence alors une enquête à la limite de la parodie, menée par l'inspecteur Bécassi, qui va croiser d'étonnants personnages, tel ce faux frère jumeau, une sorte de fakir, faiseur de miracle, perché sur une colonne à la manière d'un oracle des temps anciens. Une piste plus sérieuse que les autres l'emmènera dans le passé, à la naissance chaotique des jumeaux. Mais il s'agit surtout d'explorer la notion de miracle, les coïncidences, pour aboutir à un final très réussi, loin du canon holmésien, ouvrira les perspectives sur le monde noir d'Agapit.
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La Dame à l'os

"Au seuil de cette autobiographie, il faut que j'avoue tout de suite que je suis un monstre. Oui : un monstre." Un incipit saisissant, typique de Marc Agapit. L'auteur va en effet explorer la figure du monstre triste dans une première partie. L'histoire d'un nain, débarqué de la province, pour commencer sa vie "d'adulte" à Paris, l'occasion d'un défilé de moqueries et de mauvais traitements. Mais, le narrateur est-il vraiment atteint de nanisme ? A-t-il le droit de connaître l'amour comme les autres ? Pourquoi de curieux personnages s'intéressent à lui ? Le mystère s'épaissit, et pourtant, il est honteusement dévoilé en quatrième de couverture... La résolution est particulièrement grotesque et gratinée, mais cela se tient. Bref, un opus peu horrifique, mais d'une certaine originalité.
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La ville hallucinante

Le narrateur se réveille dans le métro parisien. Il ne se souvient de rien. Qui est-il ? Où va-t-il ? Quelle est cette ville étrange où des policiers en uniforme rouge le poursuivent ? Pourquoi figure-t-il sur la liste placardée des ennemis publics ? Pourquoi n'a t-il d'autre choix que de se rendre dans des tribunaux et de subir des peines inhumaines ? Un roman de Marc Agapit qui ne dévie jamais, d'une remarquable intensité jusqu'à un final saisissant. Sur les traces existentialistes de Kafka, il crée une atmosphère diablement angoissante, qui n'apporte jamais de véritable réponse, ni de répit. Il n'y a pas d'échappatoire pour le narrateur qui découvre peu à peu la personne qu'il a été. Bien sûr, un monstre, typique de l'univers d'Agapit, qui dévore sa propre famille. Une couverture de Gourdon réussie et qui illustre bien le récit.
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L'ogresse

Une histoire de réclusion, de vengeance et de substitution, avec de nombreux défauts. En effet, l'intrigue est tirée par les cheveux, le récit perd en crédibilité par endroits. L'auteur s'efforce de tout expliquer, se perd parfois en circonvolutions. Cependant, il y a une scène au milieu qui rattrape tout. Une scène d'horreur mémorable, qui suscite un malaise profond, fascine par sa beauté macabre. C'est la transformation d'un personnage, d'une victime en monstre, la fameuse "ogresse" du titre. Marc Agapit aurait pu capitaliser dessus et aller vers la fantasmagorie. Malheureusement, il a préféré se tourner vers une enquête rationnelle et peu aboutie.
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