Citations de Marc Desaubliaux (55)
J'ai peur de vieillir, non pas à cause du ravage des années, mais parce que cela m'éloigne de ma jeunesse.
Ce n'est pas du sentimentalisme déplacé mais je ne peux pas supporter d'entendre la voix de Sébastien et la mienne, deux voix mortes.
La présence de son fils à l'hôpital m'a donné l'envie de le voir. [...]
Malgré la force de mon désir, je résiste à la tentation car le temps, l'âge, les blessures de la vie me mettront en présence d'un homme méconnaissable. Bien pire qu'un étranger. Ayant quitté un adolescent, je me trouverai en face d'un inconnu, une sorte de traitre.
Hugues et Sébastien s'ignorèrent... Les mères ne paraissaient pas s'inquiéter de la séparation des enfants. Il n'y avait pas de haine entre eux. Même pas de l'indifférence. Ils n'avaient plus besoin l'un de l'autre.
Et puis il décide de sortir de la maison et de charger sa solitude sur le porte-bagages de sa bicyclette.
... pour la première fois son sourire lui est offert, ce sourire un rien endeuillé par une petite cicatrice.
Le garçon passe son temps à éteindre le feu qui couve en lui, croyant naïvement que pour conserver l'amour de ses parents , il doit s'étouffer, se transformer en un être pâle ete sans relief.
Sébastien devine pourtant la pauvreté des mélodies à succès, à partir du moment où une émotion vient lui surprendre les sens.
Une lutte sans merci se livre contre ses sentiments : il tente de les détruire, aboutissant au résultat inverse qui exaspère ce qu'il voudrait voir disparaître. Plus il voudrait étouffer, plus il renforce Et malgré que tout semble glisser sur lui, l'humiliation le torture sans arrêt. La forteresse d'apparence solide dissimule des failles par lesquelles des brises blessantes pénètrent facilement. Ce que certains prennent pour du mépris voire de la froideur n'est en fait que la peur qui paralyse Sébastien et l'oblige à se taire souvent malgré des opinions précises sur bien des choses.
A vouloir livrer trop de batailles à la fois, il n'arrive plus à résister sur tous les fronts. Le courage et l'entrain lui manquent. Alors, il cède sur ce qui lui semble le plus méprisable, justement tout ce qui lui tient à coeur, tandis que son énergie s'épuise à tenter de demeurer dans la moyenne.
Il sera un adulte, comme son père, "pour de vrai". Enfin, il se doute que cela se produira, mais dans un temps très lointain. Et malgré son aspect extérieur qui fuit chaque jour un peu plus son enfance, ses pensées et son coeur demeurent du côté des plus jeunes.
La jolie frimousse de Jean-Denis s'en vient harceler sa raison avec une puissance décuplée.
Vautré sur son lit, les yeux absorbés par cette flamme redoutable qui se nourrit déjà de son énergie alors que la silhouette mal apprise par sa mémoire se dilue chaque seconde, ressurgissant d'une manière fortuite avant que de se perdre une fois encore dans les flots de l'oubli.
Je suis un homme usé par le malheur. J aurais envie de disparaître mais n en ai pas le courage. Je fuis le monde dans les antidépresseurs, les calmants. Tout m ennuie, j attends que ça se finisse mais n en voulant pourtant pas.
Il faisait si chaud. J’étais si seul. Mon destin. Si tout s’était bien passé, j𠆚urais pu écrire ma destinée, tant le mot féminin est plus positif que le masculin.
Puissance évocatrice de la musique, elle parvient chaque fois à ressusciter des émotions d’autrefois.