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Citations de Marc Desaubliaux (55)


Mais dans l’Angleterre monarchique, on respecte le droit du peuple. Le droit de la minorité y est sacré.
Dans la France révolutionnaire, il en va tout autrement ; celui qui prend le pouvoir s’attribue le droit de commettre toutes les violences pour le garder et l’exploiter.
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On ne devient pas dépressif, j en suis persuadé, on naît avec cette fragilité qui se développe ou pas selon les cas.
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On a beau dire, on n est jamais prêt à recevoir la claque terrible du temps qui est passé loin de vous, inexorablement.
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Le temps n𠆚 pas de prise sur les pierres, les maisons demeurent et nous empêchent de voir la brièveté d’une vie.
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A quinze ans, on devine que la mort viendra, mais sans y croire vraiment. On sait que temps passe, mais si lentement que tout paraît lointain.
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Rêvasser, c’était éviter les ennuis.
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Deux bières. Un sourire.
-A nos amours !
-T’as déjà fait ?
-Tu me prends pour qui ? Aux Béguines, une fille de mon âge qu’a pas fait, c’est une gouine !
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A son retour à la maison, après avoir enlevé son Barbour et monté l’escalier pour rejoindre sa chambre, France s’affala dans un des deux fauteuils de la pièce : la vie reprenait comme avant, l’hiver viendrait, l’ennui, les rencontres mondaines, les messes du dimanche dans l’immense cathédrale glacée. Le froid, le ciel gris et bas, les pluies fréquentes, les arbres dénudés de toute parure, la ville assoupie très tôt. La place principale, désertée dès vingt heures ;un seul café ouvert où ne surtout pas aller, le meilleur endroit pour se faire repérer. Le besoin d’alcool, très diminué pendant l’été, revint d’un coup. Se leva, s’enferma à clé et sortit d’un placard une bouteille de whisky. Allongée sur son lit, le regard rivé sur le plafond, le bruit de la pluie sur le rebord de la fenêtre. Les tressautements d’une voiture sur les vieux pavés. France se leva, mit un cd de chansons de sa jeunesse. Un bien-être triste. Une envie de pleurer. Certains airs lui rappelaient des souvenirs agréables, soirées brillantes à Paris, réunions d’amies, dragues de garçons... Non, passer une nouvelle année à Rougemont dépassait ses capacités. Repartir? Cette fois, elle ne recommencerait pas. Trouver une autre solution. Une heure plus tard, la musique avait cessé. La femme de ménage passait l’aspirateur au rez-de- chaussée. France ronflait sur le lit défait, la bouteille de whisky vide à côté d’elle, le verre renversé au milieu des draps. France se sentait bien...
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-Tu peux pas rester de marbre devant une fille qui te plait. Me dis pas que ça te chatouille pas là où je pense.
-Je m’arrange. De toutes les façons, entre elle et moi, nous avons établi une règle : une amitié chaste, propre. Qu’on n’ait pas à rougir de notre comportement. Au moins la confession sert à quelque chose.
-T’es qu’un trouillard ! T’as peur de ta bite ! T’es un petit cureton ! Tu finiras moine pédophile !
Paul se jeta sur son frère et tenta de prendre le dessus pour le châtier. En vain. Comme toujours, Henri retourna très vite la situation et crucifia de ses mains puissantes le petit frère sur le sable. Lui cassa ses lunettes.
-J’te dis, t’es mal parti dans la vie, lança le grand frère en riant.
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Quand j’pense que ce connard de Macron s’est pris les pieds dans l’tapis avec c’te histoire de garde du corps. C’est pas croyable. Mais ça d’vait arriver. Moi, en dehors de la Fédération anarchiste, y a rien. Y sont tous pareils.
-Je disais ça aussi à ton âge, dit le vieux. Et puis... Dis-moi, Marceline, est-ce qu’on cause du Macron en ville ?
-Oh, c’est compliqué. Y’ont tous voté pour l’Fillon, mais au s’cond tour, y’ont pas trop su quoi faire. Alors certains ont choisi Le Pen mais pas la majorité car ils ne la trouvent vulgaire. D’autres s’sont abstenus, et d’autres, pour des raisons surtout d’oseille, ont voté Macron. Pour l’instant, y’ont l’air plutôt content de ce qu’il fait, comme la suppression de l’impôt sur les riches, même s’ils rouspètent quand même. Et pis y a eu ce départ de trois ministres, ça fait mauvais effet. Finalement, les gens ont bien plus de considération pour le Premier ministre qu’ils jugent droit et bosseur. Macron ne leur plaît pas trop à cause de son côté « petit coq ». Mais tant qu’y touchera pas à leurs intérêts...
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Déjà, il faut que tu comprennes bien une chose : à Rougemont, il y a comme qui dirait des cercles concentriques entre différents mondes : au centre, la vieille ville avec toutes les grandes familles, les grandes propriétés des alentours comme Valsengeuse. Ils sont riches, c’est vrai, mais ce n’est pas le plus important. Il y a des gens moins riches que d’autres, ce n’est pas ce qui compte. L’important, c’est l’ancienneté dans la ville, les noms qu’on connait depuis des dizaines d’années. Les relations. La distinction, le raffinement. C’est très difficile d’entrer dans ce cercle, il est pratiquement clos sauf pour quelques personnes qui ont une sorte de pass. […] Après, tu as un second cercle, je dirais celui des maisons modernes, mais pas celui des pavillons, tu vois, pas l’univers des lotissements où moi j’habite. Ce cercle-là, il a tissé quelques liens avec le premier cercle mais les gens sont maintenus tout de même à distance car on ne veut pas qu’ils croient que c’est arrivé. Passer de ce deuxième cercle au premier, c’est quasiment impossible, sauf peut-être par un mariage ou par l’achat d’une très belle maison dans la vieille ville, d’un château dans les environs...Et encore. Et puis il y a le troisième cercle, celui qui est le nôtre à toutes les deux...
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Ces personnes comptaient sur moi et je compris que désormais il me serait impossible de revenir sur ma décision.
Cela m’épouvanta mais comme toujours je me laissai porter par la volonté des autres, le temps de me persuader que les choses suivraient leur cours et que tout se passerait bien.
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(p.248)
- Je suis ainsi fait que je ne veux pas ce que je peux avoir et je veux ce qui est impossible à avoir. Maintenant que CarAnne est mariée je regrette déjà que ce ne soit pas avec moi.
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Des années plus tard seulement, j'ai deviné une réaction psychosomatique devant une situation qui prenait des proportions effrayantes pour un adolescent comme moi. Quelques jours plus tôt, face aux demandes de Madame Crown catégoriquement refusées par mon inconscient mais acceptées par faiblesse, des crises du même genre m'avaient déjà malmené. J'ignorais tout de ces réactions, quand mon organisme se faisait le porte parole de ce que mes pensées et mes actes n'étaient pas capable de formuler. Le" plan machiavélique échafaudé par mon cerveau dépassait largement mes capacités psychologiques.
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"Mon sublime espoir : revenir ici car c'est ici que tout a basculé au cours de ce mois de juillet 1968. Avant, les murs de la forteresse tenaient encore bon mais après, les maçonneries se sont effritées, des brèches sont apparues, des trous. Les fondations ont pourri et tout a basculé dans la maladie. Reprendre ici ce qui aurait dû être autre. Et chaque tour de roue du train, chaque centimètre de paysage mangé par la vitesse, chaque parcelle de terrain avalé me rapprochent de l'aiguillage défectueux. J'ai pris une mauvaise voie. A moi de revenir au quai du départ et à monter dans le train du bonheur et de la sérénité."
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"La lumière électrique s'épuisait de plus en plus et me faisait penser à une lampe électrique dont la pile n'aurait presque plus d'électricité.J'éprouvais cette curieuse sensation d'une tristesse délicieuse, ce besoin de m'isoler de longues minutes, de m'écouter gémir, d'être attentif aux bruissements de mon âme en émoi. Le silence, le refus des paroles. Je pensais à rien, ne reprochais rien à personne. Je semblais déchiré par la naissance d'un nouveau personnage, si différent de celui que je connaissais depuis toujours."
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"Il me semble qu'en France vous voyez les choses autrement : chez vous, c'est le travail, le notes, les diplômes. Nous, c'est l'éducation, les bonnes manières, les relations, le caractère."
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"La pluie recommença à rayer la vue sur le parc. Elle me donna rendez-vous avec le cafard, ce vieil ami du pensionnat. Mon compagnon le plus proche. Il s'imposa à moi et créa des reliefs escarpés qui venaient s'installer sans bruit au coeur de mes pensées. Les longues journées de pluie au pensionnat, à Paries, en Bretagne ou dans l'Aisne. A l'abri de tout, loin des ennuis."
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Cet été anglais a été une grande chance pour moi.
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Pleurez , petit monsieur, c'est le chagrin qui s'évacue.
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