AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Marc Fernandez (207)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Bandidos

Trois ans après Mala Vida sort le troisième roman de Marc Fernandez, Bandidos, mettant de nouveau en scène Diego Martin, journaliste de radio connu pour ses enquêtes sur de grandes affaires criminelles. Pour le coup, je pense qu’il faut avoir lu au moins le premier tome pour apprécier suffisamment les personnages et le genre d’enquête mis en place : c’est un journaliste qui cherche des réponses, pas un policier, pas un enquêteur.

J’ai beaucoup aimé retrouver les protagonistes de Mala Vida et, bien que je n’ai pas lu le deuxième roman, Guérilla Social Club, je constate qu’ils ont évolué. En revanche, dans Bandidos, je regrette vraiment que seul Diego Martin mène l’enquête, et ses comparses ne sont là que pour voyager et échanger avec lui (OK, j’exagère un peu, mais c’est le sentiment qui me reste encore quelques semaines après ma lecture). Ainsi, cela semble plus être un reportage de tous les dangers. Cela reste plaisant et il y a de sacrés rebondissements ! Alors, je ne vais pas mentir, l’enquête du premier roman m’avait beaucoup plus passionnée, et ce pour deux raisons : je découvrais les personnages et le sujet m’intéressait plus. Pour l’anecdote, Marc Fernandez part à chaque fois d’un fait réel pour écrire ses romans.



Pour conclure, c’est une bonne lecture, mais je vous recommande vivement de commencer par Mala Vida pour découvrir les personnages. Marc Fernandez les a bien travaillés et sa façon d’aborder des sujets basés sur des faits réels me plaît beaucoup ; ça mêle l’enquête journalistique, une détective privée, des avocats, etc. Une fois que vous aurez lu Mala Vida, vous aurez envie de découvrir Guérilla Social Club et Bandidos, c’est certain !
Lien : https://malecturotheque.word..
Commenter  J’apprécie          30
Bandidos

Jamais deux sans trois, ses deux précédents romans, Mala Vida, Guerilla social Club avaient déclenché en moi 2 gros coups de cœur Marc Fernandez m’avait fait voyager en Espagne, au Chili , homme de conviction, brillant journaliste, l’auteur continue de faire battre mon cœur de lectrice et nous transporte cette fois ci avec son troisième opus Bandidos en Argentine, terre du banditisme. Il brandit la plume pour dénoncer les malversations récurrentes, la corruption des institutions, les menaces et pressions politiciennes et l’absence de liberté , sujet lui tenant à cœur.

Car l’auteur est un homme engagé, défenseur de la liberté de la presse et tout son roman en est bien le reflet. Qui dit 3ème opus , dit des retrouvailles avec ses personnages notamment le trio Diego , Ana et la belle Isabel, trois personnalités, trois styles, un seul combat . Celui de la vérité et de la justice!

Le rythme est vivant , l’écriture est très masculine, percutante aux accents journalistiques, modus operandi de l’auteur; mais, au fil du temps elle est devenue un brin plus émotionnelle, donnant véritablement un âme et une vie à ses personnages et cette fois ci l’auteur a ajouté un petit interlude sentimental que j’ai apprécié entre Diego et Isabel .

Comme à son habitude Marc, part d’un fait réel sur lequel il s'est parfaitement documenté pour bâtir la trame de son roman faisant preuve d’un réalisme saisissant. Tout commence avec la découverte d’un cadavre au Casa de Campo. Une femme est retrouvée à moitié calcinée, mains menottées, balle dans la tête. Dans le même temps, à Buenos Aires, une foule attend sur la Place de Mai pour rendre hommage à Alex Rodrigo, journaliste assassiné 20 ans avant. Ni coïncidence, ni hasard : 1997, 2017 Les deux victimes étaient frère et sœur et ont été assassinées

Diego connaissait Célia Rodrigo pour l'avoir rencontrée quand il couvrait le meurtre d’Alex. Quoi de plus normal pour lui que de se lancer dans l’enquête. Il veut comprendre .

La suite, je vous laisse la découvrir.Un roman qui évoque la liberté , celle qui n’a pas de prix , celle de penser, de dire , d'écrire ....



Un roman qui laisse une grande place à l’humain , un très beau coup de coeur que je vous recommande





Commenter  J’apprécie          30
Mala Vida





Nos passés conditionnent nos présents... c’est l’un des messages de « Mala Vida » de Marc Fernandez.



C’est émue que je viens de clore ce roman qui, sur fond d’intrigue policière, dévoile le scandale des enfants volés d’Espagne, des vols et trafics d’enfants qui ont vu le jour sous le régime de Franco pour se terminer des décennies plus tard.

J’avais découvert ce trafic dans un autre roman (Angor de F.Thilliez). Je me souviens du choc que j’avais eu en apprenant ce qu’avaient vécu des milliers de familles.



Dans « mala vida », Marc nous raconte la plaie béante que représente ce passé, pour des milliers d’espagnols, avec beaucoup d’émotions.

Il utilise habilement son intrigue policière pour relater cette histoire mais aussi travailler sur plusieurs thèmes : la lutte contre les extrêmes fascistes ou religieux, la vengeance, l’amour, la famille, la crise économique espagnole.

« Les chacals ont flairé la bonne affaire.Et ont distribué les crédits comme des chorizos. Vingt, trente, quarante et jusqu’à cinquante ans d’endettement. Venez, venez, pas de problème, voilà l’argent. Remboursez toute votre vie. Et si vous n’avez pas fini, ce n’est pas grave, vos enfants prendront la relève. Conclusion, quand la bulle a explosé, quand les expulsions ont commencé, les fiers propriétaires ibères ont été obligés de retourner vivre chez leurs parents. »



Le roman est dynamique, rythmé par des phrases courtes, parfois constituées d’un ou deux mots. La tension narrative ne se relâche jamais au cours des 280 pages de l’histoire de Diego, Isabel, David et Ana. Les personnages sont touchant. Marc leur a donné vie en prenant en compte les fêlures qu’il leur a imaginé, les faisant ainsi évoluer dans leurs émotions et dans leurs relations au fil de la narration.

Pas de descriptions à foison qui auraient pu alourdir l’intrigue, juste ce qu’il faut pour se retrouver en Espagne et s’imprégner de l’ambiance.



Pour clore je dirais qu’il y a des scribouillards et qu’il y a des journalistes qui écrivent des romans noirs de grande qualité.

« Mala Vida » est un roman passionnant, mais c’est aussi une leçon d’histoire, une leçon de vie.

Commenter  J’apprécie          30
Bandidos

Merci à Netgalley et aux éditions Préludes pour cette lecture. Ayant déjà apprécié Guerilla Social Club, il était risqué pour moi de retrouver les héros récurrents de l'auteur pour de nouvelles aventures.



Au menu de ce tome pour Diego Martin, le plus fameux journaliste radiophonique d'Espagne, la découverte d'une victime de crime , qui semble liée à son passé. Car 20 ans auparavant, Diego a couvert la mort d'un photographe argentin, pour lequel le crime n'a pas été élucidé. Et sa soeur semble avoir été tué de la même façon.



Menant l'enquête entre Espagne et Argentine, et toujours épaulé par ses fidèles amis, Diego conduit à nouveau une enquête journalistique de haute volée, n'ayant pas peur d'y risquer sa vie.



Marc Fernandez réussi à nouveau une enquête d'un réalisme saisissant, s'inspirant de faits réels comme dans les deux tomes précédents. Se posant en justicier espagnol, il accumule les faits, et se fait par l'intermédiaire de son héros , la voix des victimes du monde latin. Toujours avec finesse et justesse, il fait remonter de vieux dossiers, et les replace au centre de la lumière. On ne suit plus un policier , mais bien un journaliste, dont la seule force de la plume et la liberté de parole met un grand coup de pied dans la fourmilière des secrets d'Etats. Menée par des personnages consistants et érudits, chaque enquête est une leçon d'histoire et d'humanité.
Lien : http://livresforfun.overblog..
Commenter  J’apprécie          30
Mala Vida

España es mi país de corazón, así que fue con placer y emoción que muy rápidamente me acerqué a esta novela* ...



J’avais déjà lu il y a quelques mois un roman de Franck Thilliez qui traitait de la même thématique, et déjà j’avais été réellement surpris des bassesses qui pouvaient être perpétrées par les hommes…

Mais ici, il y a quelque chose de différent, quelque chose de poignant, dans cette uchronie/polaro/historique.



L’action se déroule à notre époque, mais, un retournement politique nous replace dans le contexte hispanique de la fin des années 30 qui ne furent pas les plus glorieuses. L’esprit franquiste est de retour…

Le malaise s’installe très vite, la peur, la délation, le pouvoir d’une certaine “Église” qui retrouve ses marques perdues avec délectation.



Les personnages sont très attachants, et le rythme du roman par des phrases très courtes et percutantes, voir poétiques parfois, menées par un bon scénario ne peuvent que me “scotcher” à mon fauteuil !

L’affaire policière aussi m’a troublée, car dans l’impossibilité de me placer juge, face aux situations décrites.

Justice,… Vengeance ?

Les deux me direz-vous… En tout cas j’ai été porté tout le long du roman, entre tristesse et désir de punir ceux qui le méritent.



"Mala Vida" es una novela muy fuerte y llena de vida a pesar de una atmósfera pesada e inquietante** ...



Extrait :

“Tout de suite après une cérémonie courte et émouvante, dans l’intimité, Isabelle décide de faire une ultime visite à l’appartement de la rue Lamarck. Là où elle a vécu une bonne partie de son enfance. Jeter un dernier coup d’œil à l’endroit où elle a quasiment été élevée par ses grands-parents, où elle a tissé des liens si fort avec Emilia. Des heures de jeux, de discussions, de lectures. Des liens qui ont fait d’elle la femme qu’elle est devenue aujourd’hui, influencée par cette grand-mère qu’elle vénérait par-dessus tout, qui lui a appris à lire, à écrire, qui lui a transmis son savoir tout en la laissant libre de faire ses propres expériences. Prendre quelques souvenirs. Il y en a tant ! Récupérer des vieilles photos. Avant de fermer la porte définitivement.”



PS. J'ai habité moi-même dans la rue Lamarck pendant ma petite jeunesse, que de souvenirs !



¡Muchas gracias Marc por el placer de leer que me ofreciste!



* L’Espagne est mon pays de cœur, donc ce fut avec plaisir et émotion que très vite que j’ai abordé ce roman…

** « Mala Vida » est un roman fort et plein de vie malgré une ambiance lourde et inquiétante…
Commenter  J’apprécie          30
Guérilla Social Club

Je sors un peu mitigée de cette lecture de Guerilla Social Club. Je pense que j'aurais dû lire Mala Vida d'abord. Parce que j'ai mis un peu de temps à me repérer dans les personnage. Une fois cela posé, j'ai aimé cette intrigue entre Madrid et Buenos Aires sur fond d'histoire des dictatures latino-américaines, teintée des attaques terroristes actuelles. Et l'histoire est bien construite, bien amenée et surtout la scène finale (où presque) dans le studio de radio est une excellente idée. Cependant, tout au long de ma lecture, j'ai été gênée par les dialogues, que j'ai trouvé peu vraisemblables, presque trop écrits. Et surtout, je n'ai pas pu me sortir de la tête Condor de Caryl Férey qui traite d'un sujet similaire et qui a été l'un de mes coups de coeur de l'an dernier...
Commenter  J’apprécie          30
Mala Vida

le livre de Marc Fernandez, Mala Vida..

Très bon thriller plutôt cinématographique , un roman noir efficace , un polar haletant.

Ecriture froide , sèche , minimaliste qui cadre avec l'atmosphère du roman.

Style simple, rapide, rythmé.

L'environnement politique est omniprésent et tisse la toile du roman.

Des personnages qui accrochent le lecteur et font la force du livre.

Ils sont attachants, captivants

Quatre dominent l'intrigue : - Diego Martin qui est un chroniqueur de radio au tempérament assez torturé.

- Isabelle Ferrer qui est une avocate belle et énigmatique.

- David Ponce qui est un juge

- Ana Duran qui est une prostituée transsexuelle devenue détective.



Dans une Espagne qui aurait remis au pouvoir un gouvernement proche du franquisme l'AMP , un jeune élu est assassiné (une série de meurtre suivra, un notaire, un médecin, un banquier et une religieuse ) .

Diego avec l'aide de son amie Ana devenue détective et de David Ponce un juge tente de démêler l'affaire.

De plus , il va s'intéresser à une sombre affaire des bébés volés , celle-ci refait surface suite à la déclaration d 'Isabelle, une avocate porte-parole de l'Association Nationale des Enfants Volés et delà tous vont s'allier pour faire éclater au grand jour cette affaire et la faire porter devant les tribunaux.



Ce livre est fort bien documenté, c'est une très belle réussite , le seul danger pour certains, c'est de passer à côté du livre , en raison de l'aspect politico judiciaire et journalistique qui pourrait les rebuter.
Commenter  J’apprécie          30
Mala Vida

La terre s'est imposée l'homme pour châtiment." Pablo Neruda



Mon avis :



En 1984, Manuel Chao écrivait la première version de Mala Vida, chanson qui propulsa le groupe La Mano Negra dans le rock alternatif français en 1988.



"Tú me estás dando mala vida" (Tu me donnes le mal de vivre).



L'auteur précise d'ailleurs dans ses remerciements, que son titre vient de là. Et il exprime parfaitement l'intention donnée à son histoire. Car l'Espagne a connu des périodes sombres sous le régime politique dictatorial de Francisco Franco, militaire et homme d'Etat, et ce durant trente-six ans. Les reliquats de ces années sont encore bien ancrés dans le pays. Difficile pour les Espagnols de s'en remettre et de s'ouvrir au monde après tant de restrictions.



Mala Vida par Marc Fernandez est un récit très addictif tant ses personnages sont atypiques, fouillés, attachants et son rythme haletant. C'est aussi 281 pages d'Histoire d'un pays meurtri, de secrets et de manipulations politiques, d'une réelle noirceur savamment intégrée dans une fiction.



C'est, à titre personnel, un contexte géographique qui permet une totale immersion. L'action se situant à Madrid principalement. Ville cosmopolite, chère à mon coeur. Capitale d'Etat sublimée par l'Art, aux influences néo-classiques et aux constructions plus modernes. Cité vibrante, vivante, culturelle !



L'auteur nous offre une histoire bien plus que passionnante, parsemée de références actuelles, notamment à travers le personnage de Diego Martín, journaliste de radio. L'on se plaît à penser qu'il s'est inspiré un peu de lui et de ses penchants pour donner vie à cet enquêteur. S'il soigne aux petits oignons ses protagonistes masculins, Marc Fernandez excelle avec ses femmes. Ana et Isabel sont, indéniablement, pourvues de cojones. Badass pour utiliser un terme de cinéphile. Et leur propre histoire les rend très touchantes. Bouleversantes. Mais surtout vraies !



La chute est à la hauteur de l'ensemble, balayant sans vergogne ma petite crainte d'une fin convenue ou attendue. La vie est une chienne...



Chaque jour elle avale mon coeur !



Cada dia se la traga mi corazón...
Lien : http://the-love-book.eklablo..
Commenter  J’apprécie          30
Mala Vida

Une série de meurtres visant de hauts dignitaires ou personnes proches du régime franquiste ont lieu dans la capitale, à Barcelone et Valence. Leur point en commun, ils auraient directement ou indirectement trempés dans le trafic d’enfants volés. Une association de défense aux familles voit le jour avec à sa tête l’avocate Isabel Ferrer qui semble elle aussi concernée par le sujet. Malgré le muselage des médias et le ménage qui a suivi l’avènement au pouvoir de l’AMP, le journaliste de gauche Diego Martin est toujours en poste et conserve son émission sur Radio Uno « les ondes confidentielles ». Il va relancer et exposer l’affaire à ses auditeurs fort nombreux.



Excellent roman d’investigation avec une affaire policière qui revient sur le scandale des enfants volés du franquisme, l’avènement du Partido Popular de Rajoy, les scandales impliquant des élus, l’impunité de mise en Espagne, la purge à la télé, le retour aux valeurs d’antan. Puis la situation dramatique économique et sociale de l’Espagne, les blessures de l’histoire qui ne se sont jamais fermées, le silence des espagnols et un pays qui a laissé une mafia organiser pendant des décennies un trafic d’enfants qui lui a rapporté des millions. Puis aussi la difficulté à aller contre la loi d’amnistie. Alors comment ne pas penser au combat du juge Baltasar Garzon devenu encombrant pour le régime Rajoy. C’est lui le juge qui fit arrêter l’ancien dictateur chilien Augusto Pinochet en 1998 à Londres,et qui a pris en main le dossier des disparitions et trafic d’enfants volés, une entreprise qui a continué jusque dans les années 80. Aujourd’hui, on veut la peau du grand inquisiteur Garzon qui pourrait être inculpé par le tribunal suprême de Madrid et le conseil espagnol de la magistrature envisagerait même de le suspendre pour une période de dix à vingt ans… Scandaleux!



Excellent scénario, du rythme, des personnages attachants, excellent travail d’investigation et l’on voit bien là que Fernandez est journaliste, un regard juste sur l’Espagne actuelle, sur son passé et les dégâts causés par la dictature franquiste. On voit aussi que les fachos en Espagne ont la peau dure. Un roman qui me parle, moi la descente de victime du franquisme. Je le conseille vivement et m’apprête à lire « Guérilla Social Club » où nous retrouvons les personnages phare de « Mala Vida ». Quel agréable moment de lecture!
Lien : https://chroniquesaigues.com/
Commenter  J’apprécie          30
Guérilla Social Club

Dans Guérilla Social Club, nous retrouvons les personnages que Marc Fernandez nous a fait connaitre dans son premier roman Mala vida. Isabel est en Argentine, Diego est à Madrid. Il anime une émission de radio où il aime évoquer des enquêtes récentes.

Quand son ami Carlos, patron du Casa Pépé est enlevé et que des disparitions inquiétantes ont lieu simultanément dans plusieurs pays d’Amérique latine et que ces personnes enlevées sont retrouvées morts, Diego décide de mener l’enquête. Toute l’équipe s’active, Isabel et Léa en Argentine, Diégo à Madrid, Ana va même repartir dans ce pays qu’elle a fui pendant la dictature…. Mais des enlèvements, des attentats se multiplient, l’enquête s’avère plus compliquée que prévu, et particulièrement invraisemblable, impliquant à la fois militaires, narcotrafiquants, police, guérilléros, mais alors, qui suspecter et que comprendre.

Après Mala Vida, qui dévoilait le scandale des bébés volés pendant le franquisme, Marc Fernandez évoque ici les dictatures d’Amérique latine avec le Chili à l’Argentine des années 70/80 sur fond d’opération Condor. Si parfois on l’avait oublié, les revendications toujours d’actualité des Mères de la place de Mai qui cherchent toujours les fils ou les maris disparus, nous replongent régulièrement dans ce passé bien sombre.

Guérilla Social Club est un polar rondement mené, à l’intrigue complexe qui mêle le présent au passé sur fond d’Histoire. L’écriture est efficace, le style journalistique évident tient le lecteur en haleine et lui pose aussi quelques questions. Car bien évidement, il faut toujours être en alerte, le mal peut ressurgir, les dictatures que l’on pense abolies ne sont pas forcément anéanties, la soif de puissance peut réveiller les sentiments les plus noirs.




Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          30
Mala Vida

J’ai découvert Marc Fernandez grâce à la collection Préludes ou un roman dans le même univers que MALA VIDA vient de sortir. J’ai donc demandé ce tome qui est une sorte de prequel pour l’immerger au mieux dans l’histoire.



En commençant le roman, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Sur la couv il y a en effet cet extrait de chronique de magazine, plus qu’intrigant, « Si Orwell rencontrait Almodovar ». Et je ne sais pas vous, mais rien que ça, je me dis que ça va être spécial !



L’histoire est racontée grâce à plusieurs points de vue en alternance, celui d’une avocate, d’un journaliste, d’une détective et d’un juge. Ils vont nous immerger petit à petit dans cette histoire de bébés volés pendant la dictature franquiste en s’intéressant aux répercussions d’un scandale, la manière dont il peut-être étouffé au niveau politique, traité par la presse… L’histoire est assez complexe et se déroule finalement longtemps après les faits. C’est organisé un peu comme un film : on nous montre des scènes successives et le puzzle se forme petit à petit.



Il y a de nombreux éléments pour parler du mode de vie espagnole, pour évoquer les cicatrices profondes laissées par ce régime dictatorial pas si ancien dans les mémoires de nombres d’Espagnols. Les pour, les contre, ceux qui se sont fait tuer pour résister à un régime… C’est intéressant à suivre, je pense connaître très mal cette culture et ce pays, donc je me suis sentie vraiment immergée et j’ai apprécié de découvrir tout un pays et une culture dépeinte par l’auteur. On sent qu’il aime ce pays et en parle bien, sans éviter les zones d’ombres, les cicatrices, ce qu’on préfère souvent laisser de côté suite à de tels dérapages de l’histoire. Je suppose qu’il en a été de même en Allemagne suite à la Seconde Guerre mondiale, etc. Le temps de reconstruction est long et laborieux.



Les personnages font très « polar » pour moi qui n’est pas trop l’habitude. On suit leur parcours, leur motivation, on a une rapide historique de ce qu’ils ont vécu… Là où le bat blesse, à mon sens, c’est qu’il se dégage peu d’empathie de l’ensemble de cette grande fresque. Au hasard, la détective qui a un passif très lourd, avec laquelle on pourrait vraiment accrocher toutes les infos arrivent de manière si… « clinique », descriptive, que je n’ai pas vraiment sû le pourquoi du comment. L’auteur refuse sûrement le pathos, mais on est trop loin des personnages pour trembler pour eux. Je n’ai pas ressenti de colère, je n’ai pas été partagée suite aux actions de l’héroïne avocate et pourtant dieu sait que le nœud du roman est en grande partie situé autour de ce personnage à la motivation complexe, moteur de tout ce qui va se passer.



L’histoire, le principe de base et tout le déroulement sont logiques. Presque efficace, mais quelques fois les longues descriptions du passif de l’Espagne semblent longues comparées à des moments où s’enchaînent des actions capitales, qu’on nous décrit trop rapidement presque comme le ferait un journal. Je pense qu’il y a là un parti pris, pas un manque de maîtrise. Mais le choix de l’auteur pour le coup ne m’a pas convenu. J’avais envie d’être immergée dans l’histoire de la vivre, pas d’y assister.



Petit point qui m’a aussi déçu et laissé mitigé à la fin, je m’attendais à un bouleversement, une grosse surprise, ou une montée d’adrénaline et je n’ai rien eu de tout ça. Le livre comme une enquête continue son cheminement et arrive à sa conclusion sans grand fracas. C’est sûrement plus réaliste, mais aussi moins fort à lire/vivre du coup. Dommage. J’aurais aimé un petit twist final qui enlève le tout et je ne l’ai pas eu.



Un roman déroutant, intéressant et coup de poing. Ça va vite, ça aborde de nombreux thèmes et j’ai mieux compris la comparaison à Orwell et Almodovar. On a l’Espagne dans toute sa splendeur. Une culture, une âme particulière. On a une description de dictature qui ose aller très très loin, quoi de plus dérangeant qu’un trafic de bébés volés ? Mais avec tous ces éléments, je suis déçue d’être restée autant en marge de l’action.
Lien : http://thereadinglistofninie..
Commenter  J’apprécie          30
Guérilla Social Club

Marc Fernandez signe ici son second roman et c’est à nouveau une sacrée claque que nous nous prenons dans la figure ! Il confirme tout son talent du polar, dans un style journalistique vif, direct et rythmé, à la construction étudiée et réussie. Après Mala Vida, nous retrouvons les mêmes personnages avec joie. Une belle réussite !



Après l’affaire des bébés volés sous Franco, Diego Martin continue son travail journalistique autour de grands faits criminels dans son émission sur une radio madrilène. Mais lorsqu’il se retrouve dans son bar favori avec ses amis Ana Duran, détective, amie de longue date réfugiée d’Argentine au temps des dictatures militaires, et David Ponce, ancien procureur, ils se rendent compte que le propriétaire du bar, un ami cher à leur cœur, lui aussi réfugié du Chili pour les mêmes raisons qu’Ana, est soucieux. Il ne veut pas leur dire pourquoi. Mais des disparitions inquiétantes d’anciens guérilleros, qui ont combattu les dictatures militaires dans toute l’Amérique du Sud, viennent semer le trouble dans l’esprit des trois amis. Quand Carlos leur apprend qu’il connaissait les disparus pour avoir combattu avec eux et leur parle des menaces de mort qu’il a reçu, il est à nouveau temps d’enquêter. Mais par où commencer ? Et quand cette affaire commence à se porter à l’international avec une autre disparition inquiétante à Buenos Aires, où vit désormais Isabel Ferrer, l’avocate qui a mis au jour l’affaire des bébés volés espagnols, les choses se corsent. Qui se venge aujourd’hui, bien des années plus tard et bien après la chute des dictateurs et le retour de la démocratie dans ces pays, de ces combattants pour la liberté ? Pourquoi ? Et pourquoi leur faire subir les mêmes tortures jusqu’à la mort que trente ans plus tôt ? Le travail est propre, c’est celui de professionnels. Les disparitions ne laissent aucun indice, les polices patinent. Diego, Isabel, Ana et David vont-ils réussir à démêler toute cette affaire ?



Quelle histoire ! Quel conteur ! On se laisse happer par les mots de l’auteur, au style direct, qui nous embarque dans cette enquête comme si elle était réelle. C’est d’ailleurs une des qualités principales de Marc Fernandez : lier le vrai et le faux de telle manière qu’il en vient difficile de faire la part des choses. Que ce soit par l’écriture, la construction, et l’histoire même, on est pris dans un suspens à toute épreuve et on est tenu en haleine jusqu’à la dernière page. Quelle prouesse !



L’histoire est incroyable car elle nous confronte à une histoire qu’on ne connaît peut-être pas très bien – c’est mon cas – celle des dictatures militaires d’Amérique du Sud, Argentine et Chili au premier plan. Il m’a été difficile de concevoir que tous ces dictateurs se tenaient par la main pour mener leur terreur, abolissant les frontières pour mieux contraindre leurs peuples et mettre la main sur les guérilleros. Mais encore plus incroyable, c’est cette coalition entre guérilleros de différents pays (vrai ou faux ? Je ne saurais le dire, mais cela semble tellement possible…) prenant les armes ensemble contre un seul ennemi : la dictature. On navigue entre deux continents sur une affaire qui mêle passé et présent et un dénouement qui a de quoi faire peur. Et qui ne semble pourtant pas si impossible que cela… C’est en cela que Marc Fernandez est doué : il laisse entrevoir des situations possibles, nous met en garde contre un passé qui pourrait refaire surface et nous laisse songeur.



La construction du roman, comme pour Mala Vida, sert l’intrigue. Nous, lecteurs, apercevons des choses que les protagonistes n’ont pas encore découverts. Nous avos droit à un « flashback » en début de roman, puis à des excursions mexicaines, ou encore les instants précédents les enlèvements de deux guérilleros. Ce n’est pas un hasard, et c’est percutant. Nous entrevoyons des possibilités, nous doutons de quelques petites choses, et malgré cela, comme Diego, Ana, Isabel et David, nous sommes effarés devant les révélations finales. Tous ces chapitres permettent aussi à l’auteur de gagner du temps et d’éviter les longueurs lors des explications finales, et il gagne ainsi en efficacité. C’est pour cela que ce roman est percutant et nous tient en haleine jusqu’à la dernière phrase.



Quelle joie de retrouver Diego, Ana, David et Isabel ! Les quatre protagonistes de Mala Vida sont à nouveau embringués dans une affaire aux ancrages historiques, et leurs caractères forts et complémentaires leur donnent beaucoup de réalisme. Ils sont attachants dans leurs frustrations et leur entêtement, dans leurs fêlures et leur détermination. Ils sont passionnés et nous entraînent avec fureur dans leur enquête de tous les dangers, où ils sont mis à nu par la disparition de leur ami. Le personnage d’Ana est particulièrement touchant dans Guérilla Social Club, puisqu’on touche directement à son passé, la forçant à affronter ses peurs et ses traumatismes, elle qui a été torturé au temps de la dictature argentine et qui a fui le pays pour l’Espagne. Son histoire, bien difficile même après son arrivée en Espagne, est confrontée à celle de Carlos, ancien guérilléros chilien, ce qui la fragilise.



Une intrigue palpitante, une écriture vive et acérée, une construction réussie, des personnages forts et attachants, un suspens à toute épreuve, que demander de plus ? Un vrai coup de cœur pour ce second roman de Marc Fernandez.
Lien : https://breveslitteraires.wo..
Commenter  J’apprécie          31
Mala Vida

Ce roman m'a permis de me plonger dans une histoire incroyable mais réelle d'enfants volés en Espagne sous le régime de Franco. L'auteur nous la fait découvrir au travers de 3 personnages: celle qui veut venger sa grand-mere victime du vol de son fils à la naissance, d'un journaliste radiophonique à sensation et d'une detective privée. Joliment empiécé, on se laisse facilement entraîner jusqu'à la dernière page.
Commenter  J’apprécie          30
Mala Vida

D'habitude je ne suis pas fan de thriller politique et l'Espagne n'est pas forcément le cadre que je préfère pour un roman mais "Mala Vida", premier roman de Marc Fernandez, fait voler en éclats mais a priori. D'abord parce que ce n'est pas vraiment un thriller politique, le sujet, bien qu'il soit particulièrement sérieux et sensible, n'est pas noyé par tout un marasme politique je trouve en général particulièrement insaisissable. C'est donc un premier roman que je trouve réussi et surtout qui m'a donné envie d'en savoir plus sur tout un pan de l'histoire espagnole. Voilà donc mes deux a priori balayés !



"Mala vida" c'est ce que j'appelle un roman à tiroirs. Il y a plusieurs meurtres commis par un personnage dont nous connaissons l'identité dès les premières pages, l'intrigue réside donc sur le fait de savoir si ce personnage se fera démasqué et comment. En parallèle, et c'est le parallèle le plus fascinant, il y a donc cette histoire de bébés volés et j'ai trouvé que c'était très habile de la part de Marc Fernandez d'aborder un sujet aussi grave et sensible par le bais d'un roman policier.

Pourtant j'aurais aimé en savoir plus, finalement que ce roman soit beaucoup plus politique et qu'il me permette de comprendre plus. C'est donc une lecture plaisante qui appelle à plus si affinités !
Commenter  J’apprécie          30
Mala Vida

Ayant lu la quatrième de couverture, j’ai tout de suite eu envie de lire le livre, intéressée par le sujet et la forme ; évoquer un sujet de société via le roman policier, voilà une aventure intéressante…



Donc je confirme : c’est pas mal du tout, cette imbrication ! mais…



Mala Vida présente des qualités et des défauts. Comme nous tous, comme sans doute la grande majorité des romans. Son principal atout est la construction d’une Espagne fictive, revenue aux heures noires du franquisme par la magie de la démocratie. Cet univers fait de retour en arrière, tout en étant ancré dans un monde moderne par sa technologie, est très bien rendu ; sur ce point je tire mon chapeau à l’auteur.



Las, d’autres défauts plombent ce succès. Le sujet de société d’abord : Marc Fernandez utilise un fait connu, dévoilé il y a déjà longtemps, comme si c’était une découverte, comme s’il était publié pour la première fois et pouvait donc déclencher un scandale. C’est en 2009 que les médias ont commencé à en parler (http://www.liberation.fr/planete/2011/01/25/espagne-un-demi-siecle-de-bebes-voles_709642=) sous l’impulsion du juge Baltasar Garzon, et si le sujet reste tabou, il n’en est pas moins connu. J’ai donc été fortement gênée que le roman mette en scène une révélation non vraisemblable.



Par ailleurs, l’écriture est de celles que je n’aime pas. Un peu trop souvent, sous prétexte d’écrire comme on parle, l’auteur ne fait pas vraiment d’effort de style. Avec des expressions du genre «on s’est calés un rendez-vous », on ne construit pas vraiment un roman. Son écriture est assez journalistique : beaucoup de phrases courtes, sans verbe. De ces phrases que les journalistes utilisent pour bien enfoncer le clou dans la tête de leurs lecteurs, qui crée une pression bien souvent inutile quand les faits parlent d’eux-mêmes.



Voilà ! Vous me trouverez sans doute lapidaire dans cette critique, mais sa concision est en proportion de ce que ce livre m’a apporté.
Commenter  J’apprécie          30
Mala Vida

Eh oui, l'Argentine et le Chili sont connues pour, sous les dictatures, avoir "transféré" des enfants des familles opposantes vers les familles fidèles au régime :(

Des vols organisés, des crimes aussi avant les vols, des enfants ayant grandis avec les meurtriers de leurs parents...



Franco et ses sbires on fait de même en Espagne, et c'est le thème de cet ouvrage qui se lit d'un bout à l'autre sans souffler.



Pour information, Le troisième reich n'a pas été en reste avec les "lebensborn" entre autre (voir le livre Max : http://www.babelio.com/livres/Cohen-Scali-Max/366805 ).
Commenter  J’apprécie          30
Mala Vida

Voilà un polar très efficace, largement inspiré de faits réels et toujours pas résolus. Les personnages manquent un peu de nuances et la seconde partie se fait un peu longue, mais l'auteur s'approprie avec talent le contexte politique et historique. L'histoire prend aux tripes et le rythme est au rendez-vous : bonne pioche !
Lien : https://encresetcalames.word..
Commenter  J’apprécie          30
Mala Vida

Dès le départ je me suis dit oulala... ça sent le suspens à grand de coup de "..mais elle ne savait pas encore ce qui allait se passer" .." elle ouvrit la porte quand soudain.. "

Et puis le livre prend une autre ampleur après les premiers chapitres, le sujet s'étoffe, les personnages de Diego, Ana, David et Isabelle s'affirment et nous emmènent avec eux.

Je crois que je me suis rapidement identifié, fils et petit-fils d'immigrés espagnols ayant fui Franco au début des années 60, c'était aussi un moyen pour moi de continuer à apprendre sur cette période sombre, à la fois si présente dans la tête des citoyens mais si oubliée, si lointaine et non-digérée. Et je crois que la question principale que soulève le roman, au delà de la vengeance, du conflit politique, du communautarisme, au delà des bébés volés du franquisme, c'est la loi d'amnistie. A quel point peut-on rendre amnésique une population entière, à quel point est-ce nécessaire ? ou dangereux ?

On est confronté aux limites de cette législation dans le roman. Mais le sujet est toujours d'actualité, cette affaire reste tabou dans l'Espagne de Rajoy, et l'association ANADIR (soeur jumelle de l'ANEV du roman) continue de lutter, de se battre pour aider les familles et obtenir des résultats juridiques ou du moins une mobilisation politique.



Je trouve que la narration est efficace, quelques maladresses ou plutôt incohérences (Isabelle qui tue mais s'étonne de la violence ?!) viennent quelque fois nous titiller mais globalement un style très fluide, accrocheur, drôle parfois. Un premier roman... prometteur ? Je l'espère.

Merci aux Editions Préludes (qui continuent à me surprendre) et à Babelio pour la découverte.









Commenter  J’apprécie          30
Mala Vida

Ce thriller traite d'un scandale de bébés volés aux opposants de Franco et vendus à des familles partisanes du dictateur, pendant et après le franquisme.

L'histoire est très intéressante. L'atmosphère de l'Espagne moderne, celle de la crise économique, y est très bien retranscrite. L'oubli volontaire du franquisme y est également très bien traité (oubli que l'on retrouve des deux côtés des Pyrénées, soit dit en passant). Personnellement, je n'ai découvert les ravages du franquisme que l'année dernière, en visitant l'étage consacré à la guerre civile au Musée de Reina Sofia. Je trouve vraiment très intéressant que l'auteur s'y intéresse, qu'il s'interroge sur ce pan de l'histoire (très) moderne complètement occulté en Espagne, et en Europe plus généralement.

L'écriture est fluide, moderne, sans chichis ni tournures de style alambiquées d'un autre siècle. La lecture est donc d'autant plus aisée.

Deux petits points négatifs: des personnages assez lisses, pas assez fouillés et complexes à mon gout et une fin qui laisse un gout d'inachevé, un peu baclée, ce qui peut générer une mauvaise impression sur ce roman alors qu'il est de qualité.

Reste une question: y-a-t-il un fond de vérité historique sur ce scandale des bébés volés ou est-ce de la pure fiction ???
Commenter  J’apprécie          32
Mala Vida

Le récit se déroule en Espagne. Alors qu’un gouvernement d’extrême droite vient d’être récemment porté au pouvoir, cinq personnes proches de cette mouvance politique et aux profils bien distincts, sont froidement exécutées d’une balle en pleine tête. Pendant ce temps à Paris, l’avocate Isabel Ferrer est effondrée suite aux révélations de sa grand-mère, victime comme d’autres femmes des vols de bébé perpétrés en Espagne sous la dictature de Franco. Isabel décide de se rendre à Madrid où elle crée l’ANEV (Association Nationale des Enfants Volés) ; par ailleurs, afin de dénoncer publiquement l’ignominieux scandale d’état perpétré par le régime franquiste, elle organise une conférence de presse, bénéficiant du soutien inconditionnel de Diego Martin, un journaliste d’investigation madrilène, d’Ana Duran, une détective privée et du juge David Ponce. Mais ces derniers ne se contenteront pas de soutenir la cause défendue par Isabel et mèneront une enquête parallèle, afin de déterminer les liens qui pourraient éventuellement exister entre les cinq victimes et l’affaire des bébés volés. Et la vérité qu’ils découvriront au fil de leurs investigations sera stupéfiante !



"Tanto la mala vida me hace sufrir, que terminara matandome" (la mauvaise vie me fait tant souffrir, qu’elle finira par me tuer).

Dans ce roman dramatique et bouleversant, Marc Fernandez nous rappelle que la face sombre de l’histoire peut ressurgir à tout moment et réveiller en nous des souffrances et des traumatismes que l’on pensait ne plus avoir à revivre. Et parfois, la douleur est tellement insupportable qu’elle peut conduire à la folie meurtrière.



Toute la subtilité du récit tient dans le fait que l’identité du meurtrier est connue dès les premières pages du roman, le romancier fait ensuite monter l’adrénaline du lecteur, progressivement, en dévoilant une intrigue ayant pour toile de fond une abomination de l’histoire qu’une implacable vengeance viendra effacer.

Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marc Fernandez (505)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Guérilla social club" de Marc Fernandez.

Quel genre de commerce possède Carlos ?

un snack
un bar
un restaurant

10 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Guérilla Social Club de Marc FernandezCréer un quiz sur cet auteur

{* *}