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Critiques de Marc de Gouvenain (114)
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Chacun sa vérité

Sara Lövestam nous propose ici un roman policier psychologique dans lequel on déambule entre réel et imaginaire. Ce polar suédois original nous présente Kouplan, enquêteur iranien sans papiers, et casse quelque peu les codes du polar scandinave traditionnel. Le détective n'est ni flic, ni alcolo ni dépressif, il représente avec justesse le sort de tant d'immigrants qui aspirent à trouver la paix et un monde meilleur en Europe. L'auteur réussit à faire monter la tension sans employer de ficelles narratives. Elle lève le voile sur une détresse humaine bien cachée et nous confronte à la réalité des sans-papiers en Suède. Rien de sensationnel, juste une enquête presque instinctive, inventive et ingénieuse, en flânant dans le Stockholm des invisibles. Des convictions se forgent, des destins se croisent, des liens chargés d'humanité se tissent. Il y a beaucoup de bienveillance et de délicatesse dans ce polar nordique qui vaut le détour.
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Chacun sa vérité

Au delà des apparences

A Stockholm, Kouplan émigré Iranien sans papier s'improvise détective privé. Il ne sait pas quoi faire d'autre car clandestin, il ne peut pas travailler... Il fait passer une petite annonce dans un journal mentionnant « Si la police ne peut rien pour vous, n’hésitez pas à faire appel à moi. »... Un peu bizarre comme accroche mais bon, Kouplan qui se cache de la police depuis trois ans a une certaine expérience... D'ailleurs au bout de quelques jours une certaine Pernilla le contacte pour qu'il recherche sa fille, Julia, 6 ans, qui a disparu. Pourquoi Pernilla ne fait-elle pas appel à la police ? Elle dit à Kouplan que sa fille n'a pas d'existence légale car lorsqu'elle a accouché, elle avait des difficultés et craignait qu'on lui enlève l'enfant... Kouplan s'attelle donc à sa tâche, retrouver la petite fille qui s'est évaporée dans un centre commercial...

Une intrigue assez banale -un enfant qui disparaît- pour un polar qui ne l'est pas.

Pour commencer, l''intrigue, qui réserve son lot de surprises. Nous ne sommes pas sur une enquête ordinaire mais bien sur une introspection psychologique poussée.

Quant aux personnages, ils font tout le sel de ce polar.

Le personnage principal Kouplan est aux antipodes du détective privé que l'on trouve dans les romans policiers français ou américains : il est jeune -25 ans- il est frêle, clandestin, musulman -mais non pratiquant- il a échoué en Suède qui se targue d'être le pays d'Europe accueillant le plus d'étrangers (par rapport à sa population), et a appris la langue seul en regardant des films et en lisant des bouquins. Kouplan est donc intelligent et débrouillard ce qui l'aidera bien dans son enquête mais aussi dans son quotidien car Kouplan vit dans la peur d'être arrêté et expulsé de Suède, et de devoir retourner en Iran (pays qu'il a dû fuir pour des raisons politiques) et doit sans cesse déployer des trésors d'inventivité pour échapper aux contrôles policiers ... 

La grande force de ce roman est de faire ressentir au lecteur l'urgence et la crainte dans laquelle il vit, son affolement quand il croise un policier dont il est certain qu'il va l'arrêter... 

Kouplan incarne avec justesse et intelligence le sort de tant de migrants qui espèrent trouver la paix et un monde meilleur en Europe...

Pernilla n'est pas en reste. Cette maman célibataire, un peu paumée, ne vous laissera certainement pas indifférent.

Un polar nordique qui ne ressemble à aucun autre, notamment par les thèmes qui y sont abordés, et que je vous recommande ! 

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Chacun sa vérité

« Si la police ne peut rien pour vous, n’hésitez pas à faire appel à moi. »

Kouplan, un immigré iranien, sans-papiers, qui mène une vie en marge de la société et qui fui la police. Ne pouvant exercer aucun emploi, il s’est improvisé détective privé.

Sa première est Pernilla qui vit en ermite dans son appartement avec sa fille de 6 ans, Julia.

Alors qu’elles se trouvent dans un centre commercial en Suède, il suffit d’une fraction de secondes pour que Pernilla perde sa fille de vue.

Julia a été enlevée.

Pernilla fait appel aux services de Kouplan. Comme lui, elle ne veut rien avoir affaire avec la police. Commence alors une enquête de terrain menée par un amateur sans moyens pour retrouver une petite fille que personne n’a jamais vue et dont la propre mère est incapable de lui fournir la moindre photo.

Le duo est cocasse : un pseudo détective tout aussi paumé que sa cliente. Cela donne un roman policier des plus étranges et surtout, très original.

L’enquête basique est le prétexte pour interroger sur la perte d’une enfant et sur les ravages que cela provoque chez les parents. L’ensemble est de bonne facture, bien écrit et envoûtant. Avec cc roman, Sara Lövestam, a entamé une tétralogie autour de son héros atypique Kouplan. Ont suivi Ca ne sert à rien de demander, Libre comme l’air et Là où se trouve le cœur.

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Chacun sa vérité

Un policier suédois très original et très fin où l'on découvre Kouplan, détective sans papier. Beaucoup d'humanité et de délicatesse dans cet opus, loin des polars suédois habituels, une description de la Suède et des problématiques de société. Ce roman donne envie de poursuivre le chemin avec Kouplan.
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Chacun sa vérité

Je lis cette série de romans policiers dans le désordre, mais c’est toujours un grand plaisir de retrouver Kouplan, tellement à l’opposé des enquêteurs classiques, et dans un Stockholm si décalé de ses représentations touristiques !

Comme d’habitude les ficelles sont très habilement entremêlées, les personnages sont finement analysés, tout est subtil et intelligent chez cette auteure !

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Chacun sa vérité

Ce n'est pas un polar. Pas de flics dans ce roman vu que Kouplan, détective sans papiers fait tout pour éviter la police. De même pour Pernilla qui ne veut pas faire appel à la police pour signaler la disparition de sa fille. C'est l'histoire d'une rencontre entre 2 personnes en marge, esseulées pour des raisons différentes, dans un Stockholm froid et affairé.

Style fluide, on parcourt avec plaisir les rues de la ville en compagnie de Kouplan. Les pistes se mêlent et se démêlent avec finesse et intelligence. Je conseille vivement ce roman d'une grande humanité. J'y retrouve un peu d'Indridason dans la psychologie des personnages.
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Chacun sa vérité

Pour choisir ce polar suédois, j’avoue m’être laissée influencer par la mention « Grand prix de littérature policière ». Car on ne choisit pas un polar nordique sans risque. Depuis le succès de Millenium, il se publie tout et n’importe quoi, plus souvent le pire que le meilleur. Or j’espérais le meilleur. Je ne suis pas déçue. J’ai marché, suivi l’enquête avec intérêt. Mais surtout, je me suis sentie en phase avec l’auteur et son personnage de détective.



Chacun sa vérité est le premier titre d’une série de polars consacrée au détective Kouplan, un jeune iranien sans-papiers réfugié à Stockholm. Le deuxième volet de la série est paru la même année en Suède : Ça ne coûte rien de demander. Quant au troisième, il arrive en France très prochainement : Libre comme l’air.



Dans Chacun sa vérité, Kouplan passe une petite annonce pour offrir ses services de détective. Une femme le contacte. Sa fille de six ans a disparu. Pour de mystérieuses raisons, elle ne veut pas avoir affaire à la police. Elle engage donc Kouplan, ce jeune iranien sans-papiers qui fuit lui-même les autorités. Il a 26 ans, en paraît à peine 18, et n’a pas franchement l’air d’un professionnel. Mais il est, pour Pernilla, son seul espoir de retrouver la petite Julia. Or Pernilla n’a pas tout dit à Kouplan. Elle lui cache quelque chose sur la naissance de Julia. Qui est son vrai père ? Pourquoi n’est-elle pas scolarisée et n’a-t-elle pas de numéro de sécurité sociale ? Pourquoi la mère n’a-t-elle aucune photo de sa fille ? Et si Pernilla n’avait pas elle-même les réponses à toutes ces questions ? Que lui est-il arrivé pour qu’elle ait occulté une partie de son histoire ?



Chacun sa vérité est à la fois un roman psychologique et un roman social. Comment vit-on à Stockholm quand on est sans-papiers ? C’est ce qu'on découvre en accompagnant Kouplan dans son enquête. Ce n’est pas un grand spécialiste des disparitions d’enfant. Il n’a pas non plus les moyens qu'aurait la police pour mener son enquête. Il en sait même un peu moins que le lecteur qui a aussi accès au point de vue de Pernilla et à celui de la petite fille, prisonnière quelque part… La fin est très réussie. Elle se laisse en partie deviner, mais elle apporte aussi une grosse surprise au lecteur.



J’ai bien aimé qu'il y ait une préface, qui nous présente un peu l’auteur et nous donne quelques éléments de compréhension de la situation en Suède. Celle de Marc de Gouvenain nous rappelle notamment que la Suède est le pays le plus hospitalier d’Europe, acceptant une demande d’asile pour 300 habitants, soit 15 fois plus que la France. Mais parallèlement, l’extrême droite y progresse rapidement. Dans ce contexte, Sara Lövestam a clairement choisi son camp.
Lien : https://mesespaces.blog/2019..
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Chacun sa vérité

Une enquête de Kouplan, détective sans-papiers à Stockholm - Tome 1



Stockholm- Suède



Kouplan, jeune réfugié iranien de 25 ans, est un "sans-papier", qui vit dans la clandestinité.



Faute de pouvoir exercer son ancien métier de journaliste, il décide de se reconvertir en détective privé. Il passe une annonce dans le journal, et c'est plutôt  avec surprise, qu'il est très vite contacté par une jeune femme, Pernilla, dont Julia,  sa fille de 6 ans a été kidnappée il y a 4 jours.



Rapidement Kouplan trouve Pernilla étrange. Pourquoi ne contacte-telle pas plutôt la police ? Qu-a-t-elle à cacher ? Pourquoi Julia ne va pas à la maternelle comme les autres enfants ?



L'auteur arrive à nous faire rentrer dans l'intimité des personnages, dévoilant une misère humaine cachée aux yeux de tous, où chacun fait ce qui lui semble juste pour s'en sortir.



Si vous voulez de l'action, passé votre tour, car il n'y en a pas. L'auteur a priorisé le cheminement intellectuel que fait Kouplan pour dénouer tous le mystère qui rôde autour de Pernilla. Un roman noir, psychologique, où l'on se perd entre réel et imaginaire.



Ce que l'on découvre dans les dernières pages sur Kouplan m'a vraiment surprise, je n'ai rien vu venir.



Un bon roman même si un peu d'action aurait été top.
Lien : https://bookliseuse.fr/chacu..
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Chacun sa vérité

Je n'ai pas vraiment été passionnée par cette histoire même si elle se laisse lire aisément.



Je m'attendais à un rythme plus soutenu mais finalement c'est un simple roman policier dont l'enquête est réalisée par un ancien journaliste d'investigation d'origine iranienne qui se retrouve en Suède sans moyens financiers et qui propose ses services en tant que détective privé, je vous laisse découvrir pourquoi il a du devenir migrant.



Ceci dit, je suis d'accord avec Pascale Frey, c'est un polar étonnant par son contexte, qui ne m'a pas vraiment entraînée dans une réflexion humaniste mais qui détonne par la singularité des personnages principaux (voir quatrième de couverture de l'édition pocket).
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Chacun sa vérité

Réfugié en Suède, Kouplan a vu sa demande d’asile rejetée. Or, il ne peut retourner dans son pays natal, l’Iran, sans risquer sa vie. Alors, il s’efforce de survivre dans la clandestinité. Ancien journaliste, il se lance comme détective. Un jour, une jeune femme répond à une annonce qu’il a postée sur internet et lui demande de retrouver Julia, sa fille de 6 ans qui a disparu. Kouplan se lance dans une enquête clandestine dans les milieux interlopes de Stockholm.



« Chacun sa vérité » est un policier de Sara Lövestam, talent littéraire reconnu en Suède et qui a reçu, pour cet ouvrage, le prix de l’académie suédoise des auteurs de polars 2015.



Dans sa préface, Marc de Gouvenain pose le cadre et prévient le lecteur : on ne trouvera pas ici de course-poursuite ni de cabinet des atrocités. L’auteure s’attache davantage au personnage de Kouplan qu’elle s’efforce de situer dans ses mystères, ses failles, son ambiguïté, sa vulnérabilité, bref, dans son humanité. Il ne s’agit donc pas d’un policier classique, loin de là.



L’enquête de Kouplan progresse lentement, celui-ci s’efforçant de dérouler et dénouer les fils ténus qui lui sont livrés par la mère éplorée. L’intrigue montre la construction d’une relation fragile entre le détective marginal et la jeune femme tout aussi décalée et dont le psychisme fragile révèle bien des brisures. A force d’investiguer, de creuser diverses pistes, une vérité – inattendue – se fait jour, tandis qu’une autre surgit.



« Chacun sa vérité » est un policier atypique, qui peut dérouter par sa lenteur - celle qui épouse le rythme des doutes et de l’introspection de Kouplan, mais qui s’avère profondément humain et qui apporte un souffle d’espoir dans l’envers des existences en marge.
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Chacun sa vérité

Vous êtes à la recherche d’un polar nordique qui sort des sentiers battus ? Qui sort vraiment des sentiers battus ?? La suite de l’article risque de vous intéresser !!!

Un roman, polar devrais-je dire, très original de par sa construction et son style. Des polars suédois j’en ai lus mais j’avoue que celui-ci est très…différent !

Le détective est à l’opposé de ceux que la littérature à l’habitude de nous livrer. Il n’est ni dépressif ni alcoolique ! Sa spécificité se situe ailleurs. Ses secrets sont bien gardés jusqu’à la…toute toute fin ! Un p’tit twist à un niveau auquel je ne m’attendais pas. Qui lira comprendra !!!

Et puis, pour une fois, Stockholm n’apparaît pas comme cet eldorado nordique, cette ville bien proprette souvent décrite dans les polars suédois. C’est plus rude. Bien plus rude. On évolue dans les quartiers pauvres. On vit la vie d’immigrés.

En plus, comme je connais un peu ( un peu hein! ) la ville, j’ai apprécié les détails d’errance du protagoniste que j’ai trouvé à la fois perspicace et… long dans certains de ses raisonnements. Un paradoxe ce personnage, je vous l’dis moi !

Un certain nombre de points intéressants pour ce polar complètement atypique qui réunit, non sans émotion, deux marginaux aussi fragiles que différents.

Une lecture « urbaine ». J’ai lu Stockholm dans un bus, une boulangerie bondée, un parc gelé. J’étais complètement immergée.
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Chacun sa vérité

Est-ce que c’est le genre « polar nordique » ou est-ce que c’est l’autrice et donc l’histoire en elle-même qui ne va pas, mais, toujours est-il que ce livre, qui a reçu des prix, ne m’a absolument pas convaincu. Le scénario nous fait brasser de l’air en nous faisant croire que l’on assiste à une enquête, mais aucun élément n’est présent pour en être le cas. C’est la même chose pour les personnages rendus très mystérieux. Rien n’est donné pour nous faire mordre à l’hameçon et nous tenir en haleine. Un polar mou et sans intérêt aucun.
Lien : http://blogleslecturesduchat..
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Chacun sa vérité

Vous le savez sûrement et sinon c’est l’occasion de le rappeler : je ne suis pas fan des polars nordiques que je trouve en général mou du genou. Chacun sa vérité ne fait pas franchement exception à la règle même s’il se passe pas mal de choses (et qu’il ne fait que 300 pages en poche). Par contre, les autres éléments du roman sont un plus suffisamment forts pour rendre la lecture plutôt agréable et faire oublier cette lenteur classique !



C’est le premier roman d’une trilogie qui suit le détective Kouplan. Vous pouvez oublier tous les flics clichés de tous les polars que vous avez lus. Kouplan est un détective sans-papiers qui vit en Suède. Il n’est détective que depuis quelques jours, ne connait rien au métier à part ce qu’il a glané sur Wikipédia et pourtant, avec son aplomb et malgré son air d’ado, il réussit à avoir une cliente et une mission. Sa phrase d’accroche ? « Détective privé. Si la police ne peut rien pour vous, n’hésitez pas à faire appel à moi ». En clair, ses clients ne sont pas droits dans leur botte ! Et ça promet de belles surprises !



Julia, la fille de Pernilla vient de se faire enlever. À cause de son histoire, cette dernière ne peut pas déclarer la disparition à la police et fait appel à Kouplan. S’ensuit une longue enquête souvent maladroite mais toujours touchante entre les deux protagonistes très particuliers. Kouplan a plus d’un tour dans son sac pour démasquer la vérité et tenter de retrouver la petite fille kidnappée.
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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Chacun sa vérité

Kouplan est un iranien qui vit clandestinement en Suède. Sans papiers et avec très peu d’argent, cet ancien journaliste d’investigation décide de se lancer dans une activité singulière : celle de détective-privé. Il diffuse une annonce sur Internet, au petit bonheur la chance et est rapidement contacté par Pernilla dont la fille de 6 ans a disparu…



Je dois vous faire un aveu, hormis la série Millénium qui m’a beaucoup plu, j’ai toujours eu du mal avec les thrillers nordiques. En général, je me perds entre les personnages aux noms compliqués et j’ai souvent du mal à me mettre dans l’histoire. Mais la série de Sara Lövestam me faisait furieusement de l’œil et je suis ravie d’avoir lu ce premier opus (la série Kouplan en comptera quatre).



Chacun sa vérité n’est pas un thriller où il se passe plein de choses mais cela n’empêche pas le lecteur de le lire à toute vitesse. J’ai aimé les personnages atypiques que nous croisons, en particulier Kouplan. Comment enquêter lorsqu’on est fauché et qu’on craint que la police ne nous reconduise à la frontière ? Soyez-en sûrs, Kouplan a plus d’un tour dans son sac !



Ce premier tome est une véritable révélation pour moi qui m’a permis de voir la Suède différemment. L’enquête est captivante, les méthodes de Kouplan surprenantes et le final contient bien des surprises. Une chose est sûre, je vais rapidement me jeter sur la suite !
Lien : http://romansurcanape.fr/cha..
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Chacun sa vérité

Improbable.



C'est le mot qui me vient à l'esprit.



J'ai pourtant laissé décanter le livre quelques jours avant d'écrire (grand prix de littérature policière 2017 quand même), mais au bout du compte, je ne sais toujours pas quoi en penser.



Sara Lövestam explique, en postface, qu'elle ne souhaitait pas initialement écrire un roman policier.



Cela se voit, et laisse le sentiment diffus d'une lecture bancale.



Car soyons honnête, lorsque Pocket marque le roman de l'estampille "thriller", on est un poil dans l’esbroufe.



Parce qu'un thriller suppose qu'une intrigue se mette en place, puis surtout qu'une tension naisse de la lecture...



En l’occurrence l'intrigue est bien posée dès les premières pages, ce qui est plutôt un bon point: Pernilla a perdu sa fille et fait appel à Kouplan qui se présente comme détective privé.



Jusque là rien de révolutionnaire.



Et puis, et puis... plus rien. 50, 100, 150 pages: Kouplan erre dans la rue, Kouplan va voir Pernilla, Pernilla fait à manger à Kouplan, Kouplan retourne dans la rue et Pernilla lui refait à manger... C'est long 150 pages...



C'est d'autant plus long lorsque chaque situation est tellement improbable qu'elle contraint presque à relire les pages précédentes pour vérifier qu'on n'a pas loupé un passage.



Kouplan, le personnage central, déjà.



Le type est un réfugié iranien au passé mystérieux, sans papiers, et, pour survivre dans l'attente de pouvoir présenter un nouveau dossier d'immigration (le premier a été rejeté), il se dit que ce serait vraiment une très bonne idée de devenir enquêteur privé...



Brillant. Enquêteur privé quand on ne peut officiellement s'adresser à aucune administration parce qu'on risque l'expulsion, c'est un peu comme un vegan qui déciderait de devenir boucher...



Rappelons que Pernilla a par ailleurs perdu sa fille, pas son chien hein, SA FILLE, depuis 4 jours quand elle fait appel à lui et qu'elle refuse d'alerter la police, ce qui devrait interpeller Kouplan dès le départ, mais comme il a pas mal besoin d'argent, on va dire qu'on passe sur ce détail.



L'enquête, ensuite: et ben Pernilla se rappelle de rien mais y'a un mec qui dit à Kouplan qu'il a peut être vu un homme, une semaine plus tôt, avec une petite fille, et aussi y'a un copain à Kouplan qui lui dit qu'il connait des gens qui connaissent d’autres gens qui connaissent un type qui bosse pour un mec qui fait la prostitution infantile...



Et là, devinez quoi; c'est le même type han la chance!



Vraiment, on n'y croit pas une seconde.



Par ailleurs, j'ai pas pour réputation d'être particulièrement intuitive, au demeurant je cherche rarement, même dans un polar, à connaitre la fin de l'histoire avant la fin de l'histoire, mais là, en gros, j'avais saisi l'embrouille au premier tiers du livre, en priant pour être surprise, en vain, comme souvent avec les prières.



Il faut ajouter à cela un style assez peu fluide, saccadé, un peu chaotique pour tout dire, qui, sans être indigeste, ne rend pas le récit plus sympathique.



En revanche la surprise naît de ce que l'auteure semble tout d'un coup reprendre le contrôle de son livre (ou se réveiller) dans les 80 (allez, arrondissons à 100) dernières pages.



Là, enfin, alors que le lecteur n'est pas loin d'être près du fond du gouffre, le récit prend vie, les personnages s'animent, deviennent chair, deviennent Hommes.



Là, enfin, se révèle l'empathie de l'auteur, se réveille l'humanité du lecteur.



Je n’ai donc pas été particulièrement convaincue par ce roman.



J'ai pour autant envie de laisser le bénéfice du doute à l'auteur dans la mesure où Chacun sa vérité est le premier tome d'une tétralogie, ce qui pourrait notamment expliquer la lenteur du récit dans la mise en place des personnages qui pourraient bien s'étoffer de belle manière.



Sans enthousiasme débordant, mais avec une certaine curiosité, affaire à suivre, donc...
Lien : https://chatpitres.blogspot...
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Chacun sa vérité

Une nouvelle plume suédoise...mais impossible à classer. Bien que Sara Lövestam ait reçu avec ce 1er tome d'une future trilogie, le Grand Prix de la Littérature Policière, je n'arrive pas à le sentir comme un policier, même s'il y a disparition, enquête et détective privé.

Le héros, Kouplan, est un immigré iranien sans-papiers, obligé de se cacher des autorités. Ancien journaliste d'investigation, il propose ses services de détective par le biais d'un site du style LeBonCoin, pour survivre. Pernilla y répond car sa petite fille a disparu et ne peut recourir à la police.

À part quelques incohérences, l'affaire est bien menée mais c'est surtout le quotidien de ces 2 personnages, hors de la société, dans le Stockholme underground qui est intéressant. Le parcours de Kouplan nous sera distillé tout au long du livre, au compte-gouttes, il restera donc assez mystérieux...sûrement pour nous en dire plus dans les 2 prochains tomes...
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Chacun sa vérité



Un bon bouquin.

L'écriture est simple, facile. L'histoire est menée en chapitres courts. Peu de personnage ce qui permet de les mémoriser et de suivre le déroulement de l'intrigue aisément.



Pour autant le roman est bourré de surprises, de fausses pistes, qui nous font pencher vers un coupable puis un autre etc.

J'ajoute qu'il y a ce qu'il faut de suspens pour accrocher le lecteur, sans la multiplication de meurtres toujours plus horribles les uns que les autres (je ne veux plus lire de ces romans noirs là).

Sans dévoiler l'histoire, ce serai dommage ! il y a une petite fille enlevée et son sort, que l'auteur nous fait deviner par petites touches, nous émeut fortement.



Un cadeau de Noel qui est une belle découverte pour moi.
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Chacun sa vérité

Avec son look branché et anti-conformiste, Sara Lovestam est une nouvelle auteure qui s’impose dans l’univers du polar nordique. Si l’intrigue n’a rien d’original, les personnages le sont beaucoup plus : des laissés pour compte et êtres tourmentés, à l’image des immigrés que l’auteur côtoie en leur enseignant le suédois.



Une fois de plus, il est question d’une disparition d’enfant. Pernilla, mère monoparentale suédoise, perd sa fille Julia, six ans, lors d’une virée au centre commercial. Le hic, c’est que Pernilla ne peut pas prévenir la police. Un privé fera donc l’affaire : Kouplan, un jeune iranien qui s’est autoproclamé détective. Le problème est que Kouplan vit en situation irrégulière depuis que sa demande d’asile a été rejetée, et puisqu’il faut bien trouver de quoi vivre, il passe une annonce proposant ses services d’ancien journaliste d’investigation. L’enquête dans laquelle il se lance va lui faire parcourir tout Stockholm, spécialement le Stockholm underground, où il va côtoyer la folie et les criminels, pour qui les clandestins sont des proies faciles. Entre le jeune homme traqué et la mère fragilisée se noue une relation de confiance, qui éclairera bien des zones obscures.



Sara Lovestam décrit le monde de l’immigration et des réfugiés en particulier d’une façon directe, réaliste et touchante. Kouplan, le personnage principal, est extrêmement attachant dans toute sa naïveté, sa sensibilité, son courage, sa gaucherie et son intelligence. Paranoïaque sur les bords, il se sent constamment surveillé. Au gré des chapitres, son histoire personnelle et familiale se dévoile : une mère psychologue, un père professeur, un frère disparu… On sent bien la peur, la faim, l’inconnu , et les déchirements entre la nostalgie et l’envie de repartir à zéro.

Pernilla, la mère, 40 ans, est bouleversée par la disparition de sa fille. Fuyante, elle porte en elle les blessures du passé.

Avec une intrigue manquant d’originalité et somme toute assez mince, ce n’est certainement pas le roman le plus haletant que j’ai pu lire dernièrement. Mais malgré ce suspense trop faible à mon goût, l’aspect attachant des personnages, le rythme soutenu et la facilité de lecture du roman ont contribué à retenir toute mon attention et maintenir mon plaisir de lecture jusqu’au bout.



Un polar qui n’en est pas vraiment un, avec un immigré comme détective privé ! Surprenant !

Prix du roman étranger 2017 dans le cadre du 69ème Grand Prix de Littérature Policière 2017.
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Chacun sa vérité

Voilà un roman troublant qui renouvelle le genre! le genre mais quel genre? Roman Noir? très certainement, puisque l'on visite le Stockholm underground, et que l'on y parle des exclus, le thriller psychologique? absolument, tant les personnages sont tourmentés et embarqués dans une lutte contre le temps. J'aurais aimé cependant ressentir un peu plus d'empathie pour les personnages, un peu plus d'intensité dramatique, on parle quand même de la disparition d'une gamine de 6 ans! Un roman d'enquête? aussi, mais quelle enquête! pas de policier, ou plutôt on se cache des policiers, puisque l'enquêteur est en situation irrégulière. Une enquête complètement atypique, genre tâtonnements et intuitions qui font mouche à chaque fois, c'est un point qui m'a un peu gêné. Quand on pense que l'objectif du départ n'était pas d'écrire un roman policier, on n'est qu'à moitié étonné, tellement on passe d'un genre à l'autre et tellement l'écriture est fine et précise. Dans l'ensemble c'est une très belle découverte, cette auteure présente un gros potentiel. Etre baladé à ce point jusqu'à la fin du livre, bouleversante, c'est rare et je suivrai à coup sûr la suite des aventure de Kouplan, puisque cet opus est le premier d'une tétralogie.
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Retour en Éthiopie

J'ai eu tellement de mal à terminer ce livre ! J'ai pas du tout accroché... Une écriture trop brève et sans aucune attache ou narration, on a l'impression d'un amas de notes fragmentées et éparpillées. Moi qui croyais découvrir quelque chose sur l'éthiopie ou retrouver cette atmosphère africaine, c'est le contraire absolu. L'auteur se fait une image dépassée de l'Afrique, un peu trop condescendante à mon goût. Et puis tout ce livre donne l'impression d'un brouillon dont l'auteur est un européen en manque de sensationnalisme, gîtant au fond d'une compagne européenne se morfondant dans un atroce ennui et mal de vivre.

Bref, d'un ennui mortel.
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