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EAN : 9782266278232
304 pages
Pocket (11/01/2018)
  Existe en édition audio
3.58/5   285 notes
Résumé :
" Si la police ne peut rien pour vous, n'hésitez pas à faire appel à moi. " Kouplan, détective sans-papiers.

Depuis trois ans, Kouplan est en " situation irrégulière ". Sa demande d'asile a été rejetée par la Suède mais il ne peut rentrer dans son pays, l'Iran, sans risquer sa vie. Dans l'attente d'un avenir meilleur, il lui faut échapper à la vigilance quotidienne des autorités, tout en gagnant assez d'argent pour subvenir à ses besoins : ex-journa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (103) Voir plus Ajouter une critique
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Kouplan exerçait le métier de journaliste en Iran.
Réfugié en Suède, il attend ses papiers.
En attendant, il passe une petite annonce pour devenir détective privé . C'est la surprise, il reçoit très vite une réponse d'une dame, Pernilla qui lui demande de retrouver sa fillette Julia, 6 ans, enlevée dans un centre commercial.
Elle ne veut pas prévenir la police.
Nous entrons très vite dans les zones d'ombre du personnage de la jeune mère perturbée.
Les personnages de Kouplan et Pernilla sont très finement analysés, avec beaucoup d'émotion.
Kouplan nous montre la réalité d'un immigré sans papier dans une grande ville, sans cesse sur ses gardes.
Pernilla nous est livrée avec toute sa fragilité de jeune femme très perturbée.
En tant que lectrice, je me posais sans arrêt des questions. Je croyais avoir approché une vérité puis l'auteure relançait le suspense.
Le livre a reçu le grand prix de littérature policière en Suède, probablement pour les personnages que le livre nous fait rencontrer et la façon dont le thème est traité, certainement pas pour l'action qu'on est habitué à rencontrer dans ce genre de roman.
J'ai beaucoup apprécié la qualité d'écriture, l'observation des personnages et la traduction, ici par Esther Sermage.


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Voilà un roman étiqueté « polar » très différent de la production scandinave actuelle.
le point de départ ? classique, une fillette a disparu, un enquêteur privé part à sa recherche à la requête de la mère.
Sauf que la mère est rapidement très étrange, refusant de signaler la disparition à la police et n'ayant jamais déclaré la naissance de cet enfant. Sauf que l'enquêteur est un Iranien sans-papier dans un Stockholm où il vaut mieux dire qu'on est allergique à la viande de porc plutôt que musulman. C'est là tout le sel du roman.
Un héros à qui la Suède a refusé le droit d'asile il y a trois ans et qui ne peut retourner en Iran où il risque sa vie. Un héros obnubilé par un repas quotidien qu'il pourra faire ou pas.
Pas facile de mener une enquête classique lorsqu'on a tout juste de quoi payer un Pass navigo, qu'on bosse avec un ordinateur préhistorique récupéré dans la rue et qu'on est toujours aux aguets dès qu'on aperçoit la police suédoise.
Du coup, rien de spectaculaire, juste une enquête en bordure, à l'instinct, ingénieuse, en errant dans ma ville à la rencontre des invisibles, des caissières de Sub15, des immigrés lituaniens, latinos ou kurdes, très loin des clichés sur la Suède dans un Stockholm bigarré et interlope.
Si le gros point fort de ce polar entre chronique sociale et roman noir est incontestablement ce personnage improbable et attachant, l'auteure mène son intrigue de façon cohérente avec une fin très surprenante ( en tout cas que je n'avais pas complètement vu venir ).
Très réussi. Et comme ce roman est le premier d'une tétralogie, hâte de retrouver le détective sans-papier Kouplan.

Lu dans le cadre du jury Prix Nouvelles voix du polar Pocket 2018
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Je découvre une autre autrice venant du nord: Sara Lovestam. Suédoise et écrivaine de polars. Attention, nous sommes loin du flic ou du détective alcoolo, déprimé, combattant ses démons ou essuyant une faillitte de vie de famille . Ce que nous présente, avec beaucoup de délicasse et d'humanité, Sara Lovestam dans "Chacun sa vérité" est une Suède quelque peu répressive par sa police des frontières qui traque le réfugié, le migrant, le sans papier et Kouplan, détective privé iranien, migrant et sans papier. Kouplan seul dans un pays où tout est à apprendre: la langue, les moeurs, les gens, etc. Kouplan est jeune, petit, dans la vingtaine, mais peut facilement se faire passer pour un jeune ado, humain, travaillant fort pour survivre dans le quotidien alors qu'il n'est personne... Personnage atypique et adopté tout de suite. Ici, on parle de folie, de psychiatrie, de perception mais aussi de traite d'humains et d'esclavage sexuel. On me dit que "Chacun sa vérité" est le premier volet d'une tétralogie mettant en scène Kouplan. Je serai bien heureuse de continuer le chemin avec lui.
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Kouplan, vingt huit ans, mais en paraissant quinze, est un sans papier iranien qui a été débouté de sa demande de séjour en Suède. Il était journaliste dans son ancienne vie et survit tant bien que mal en sous-louant une chambre chez Regina mère deux enfants. Mettant en valeur ses qualités d'investigation, il fait paraître une annonce comme détective privé. Très rapidement il est contacté par Pernilla Svenson, une jeune mère de famille dont Julia, la fille de six ans, a disparu la semaine précédente, près du Globen centrum, un centre commercial de Stockholm. Kouplan, accepte la recherche, non sans hésitation; en effet la jeune mère de famille semble hésitante à donner des renseignements sur sa fille...Séparée du père, elle vit avec sa fille en recluse, lui donnant ses cours à domicile, la petite n'a pas d'amie et les voisins sont tout aussi surpris d'apprendre la disparition de cette petite fille. Kouplan, comprenant parfaitement les peurs de la jeune femme, va néanmoins trouver des incohérences dans le récit de Pernilla. Malgré ces contradictions, et à force de filatures et d'interrogatoires auprès du voisinage et des lieux fréquentés par la mère et sa fille, Kouplan identifie plusieurs pistes et des suspects potentiels, notamment dans la prostitution d'enfants.

Chacun sa vérité est la première enquête d'un détective privé dont le profil est pour le moins atypique, Kouplan, iranien, est sans papier. Une entrée en scène qui plonge le lecteur dans le Stockholm, vitrine du modèle suédois de société ouverte et inclusive, dans lequel Kouplan, journaliste d'investigation dans son pays, doit se frotter aux difficultés d'une vie précaire, après avoir été débouté de sa demande de séjour. Evitant toute situation qui pourrait le faire découvrir, sa première enquête le mène vers une jeune femme avec laquelle les points communs sont nombreux, recluse, presque exclue de la société, la jeune femme fuit les autorités, de peur qu'on lui retire sa fille, toujours dans la peur d'être découverte, autant de réactions qui la font passer elle et sa fille sous les radars.
Sara Lövestam renouvelle le profil du détective privé avec Kouplan; cette première enquête, menée sous couvert et sans moyen, montre un jeune detective se retrouvant sans le sou, même pour manger, et devant arbitrer entre acheter son pass pour les transports en commun et un sandwich. Une première enquête qui m'a déroutée et dans laquelle je me perdais un peu, voire m'ennuyais, quand heureusement, dans les tous derniers chapitres, un retournement de situation, donne tout son intérêt à l'enquête et à son enquêteur.
Chacun sa vérité présente un nouvel enquêteur, qui jette un éclairage intéressant sur la condition des sans-papiers à Stockholm, prétexte à analyser la société suédoise.
Original et instructif.
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Stockholm,Suède.
Julia,la fille de Pernilla vient d'être enlevée.
Kouplan,sans-papiers iranien, journaliste dans son pays, propose ses services comme détective privé.
Pernilla, et c'est étrange, ne veut pas prévenir la police.Kouplan,c'est plus compréhensible, ne veut pas rencontrer les policiers non plus.
Bien entendu,les deux se retrouvent et c'est le début d'une curieuse course dans la capitale,une recherche où le "chasseur"est aussi virtuellement "chassé ".
Drôle de polar que ce polar où l'opacité de la situation va nous embrumer jusqu'à la fin.Drôle de polar qui,malgré sa lenteur va nous obliger à tourner les pages aussi vite que possible, curieux polar,oui,vraiment.....
Chercher en évitant d'être arrêté et expulsé ,voilà le pari fou tenté par ce journaliste iranien de bonne famille ,exilé et sans le sou......
Et il cherche,et il fouille et il raisonne,peu aidé par sa propre crainte, son manque de pratique et de matériel ,et le comportement d'une mère bien étrange. Pari fou mais réussi? Pari fou et manqué ?
J'ai été agréablement surpris par cette façon de traiter ce sujet. L'auteure a su mêler intrigue et vie quotidienne d'un sans -papier avec intelligence et originalité et c'est avec plaisir que je retrouverai Kouplan dans de nouvelles aventures puisque nouvelles aventures il y aura.
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critiques presse (1)
Chatelaine
30 décembre 2016
L’intrigue astucieusement menée. Les nombreuses allées et venues de Kouplan dans différents quartiers, permettant d’observer le Stockholm d’aujourd’hui et sa cohorte d’immigrés.
Lire la critique sur le site : Chatelaine
Citations et extraits (109) Voir plus Ajouter une citation
La Suède a énormément changé ces cinquante dernières années. La proportion d'émigrés établis dépasse vingt pour cent dans certaines villes. C'est, de loin, le pays le plus hospitalier d'Europe, avec une demande d'asile acceptée pour trois cents et quelques habitants, quand c'est pour cinq fois plus d'habitants en Allemagne et jusqu'à quinze fois plus en France. Irakiens et Syriens apparaissent en haut de la liste, avec les Polonais et les Finlandais. Les mafias d'ici ou d'ailleurs sévissent, une très nette innocence a disparu et l'extrême-droite, en nette progression, oublie qu'il fut un temps où presque un quart de la population suédoise quittait le pays, baluchon sur l'épaule, condamné à la migration économique.
Préface (Marc de Gouvenain, traducteur de suédois et ancien directeur de collection, pour le domaine scandinave chez Actes Sud
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Un nazi très haut placé a un jour prétendu que, si on voulait faire avaler un mensonge à quelqu'un, il valait mieux qu'il soit très gros ; mais Kouplan, en homme averti, préfère ne pas se fier à Hitler. Il sert donc à Pernilla un cocktail de vérités et de quasi-vérités.
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C'est ainsi que fonctionne la mémoire, se dit Kouplan. On ne se souvient pas systématiquement quand on est rentré chez soi ou qui on a croisé en chemin.
- Il n'y a que dans "Cold Case "et "Esprits criminels" que les témoins se souviennent de tout.
- Je ne crois pas que c'est normal.
Sa voix effleure un point sensible, un nœud. Il y a de la vérité dans l'air. Si Pernilla a des trous de mémoire inexplicables, alors...
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De retour dans sa chambre, il note: Les services sociaux prennent les enfants. Il faut vérifier ces nouvelles données pour mieux cerner le contexte. Une mère donne des conseils à d'autres mères privées de leurs enfants par les services sociaux.
Sur un forum il découvre des centaines de fils sur la façon de se protéger contre la loi sur les jeunes.
L'un est intitulé: Les services sociaux menacent de prendre mon enfant dès la naissance à la maternité. Kouplan découvre un pan de la Suède qu'il ne soupçonnait pas.
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Lorsqu'ils se quittent, Kouplan a l'impression que Pernilla le sert un peu plus longtemps dans ses cicatrices.Elle sent le savon parfumé,sa peau est tiède, sa joue douce,. Ses cicatrices blanches réchauffent la nuque de Kouplan.
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Chacun sa vérité - Sara Lovestam - Coup de ♥♥♥♥♥ du traqueur
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