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Critiques de Marc de Gouvenain (114)
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Chacun sa vérité

Stockholm - Kouplan, détective auto-proclamé au physique d'ado, met une annonce sur le net pour proposer ses services.

Pernilla, jeune femme dont la fille Julia, 6 ans, a disparu requiert son aide. Celle-ci, tout comme Kouplan, ne tient pas à prévenir la police...

Ce roman est un polar mais surtout la rencontre de deux personnages désaxés et exclus de la société.

Le rythme est lent et l'histoire assez banale. Par contre les personnages sont émouvants et sortent du lot grâce à cet enquêteur improvisé dont j'aimerais en savoir plus (peut-être dans une suite?).

Le mystère de cette disparition s'épaissit au fur et à mesure jusqu'au dénouement final un peu prévisible, mais logique.

Un bon roman qui doit son efficacité à ses acteurs hors du commun.
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Chacun sa vérité

Excellent et déconcertant.
Lien : http://cercle-du-polar-polai..
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Chacun sa vérité



Mon premier polar scandinave ... n'en n'est pas vraiment un.

Dans la préface signée Marc de Gouvenain, on apprend d'ailleurs que les intentions de la suédoise Sara Lövestam étaient autres : écrire un roman sur des gens en marge de la société. Comme elle l'avait déjà fait dans Différente, dans lequel l'héroïne était amputée des jambes. Et pourtant, Chacun sa vérité a bel et bien reçu le prix de l'académie suédoise des auteurs de polars.

Au final, il y a deux lectures de ce roman. Une enquête certes, même si on est loin des stéréotypes en la matière, et surtout une rencontre : celle de deux êtres blessés et exclus par la société.



Le héros est détective. Il se fait appeler Kouplan. D'origine iranienne, il est réfugié en Suède où il attend désespérément un titre de séjour, des papiers d'identité. A l'inverse d'autres détectives célèbres, il n'a aucun contact avec la police. Il ne travaille ni ne collabore avec elle. Kouplan, la police, il l'évite, il la fuit, il en fait des cauchemars. En particulier la police des frontières.

"Son propre destin lui apparaît, inconcevable, irréel : né dans un pays chaud, de parents tous deux diplômés, il en est aujourd'hui réduit à fuir la police, dans le froid glaçant d'un mois d'octobre suédois tel un vulgaire hors-la-loi."

Quant au métier qu'il exerce, ça n'est pas une vocation. C'est davantage son idée de reconversion, lui qui est ancien journaliste. Parce qu'il doit bien gagner sa vie, et un clandestin n'a pas un large éventail de choix. Et il faut bien qu'il paye son loyer, qu'il mange ( rarement à sa faim ) et qu'il s'habille.

Autre particularité de l'enquêteur Kouplan : la génétique lui a joué un bien mauvais tour. Il a vingt-cinq ans mais les gens lui en donnent entre douze et dix-huit grand maximum. Son visage juvénile empêche parfois les autres adultes de le prendre au sérieux, mais il sait très bien convertir cette particularité en avantage quand les circonstances s'y prêtent ( "On peut en vouloir à la génétique, ou l'utiliser à ses fins.", "Physiquement, tu as plutôt l'air d'en avoir douze, mais mentalement, on dirait que tu en as cent." )

Il passe donc une annonce, se proposant de résoudre des énigmes pour les personnes préférant ne pas pas avoir affaire aux forces de l'ordre. C'est Pernilla qui va le contacter, le second personnage abîmé du roman. Sa fille Julia, six ans, a été enlevée. Elles se promenaient dans la rue, toutes les deux, et quelques secondes d'inattention seulement auront suffi. Julia a disparu depuis plus d'une semaine désormais et sa mère ne peut contacter la police. En effet, tout comme Kouplan, sa fille n'a aucune existence officielle en Suède. Sa naissance n'a jamais été déclarée. Pernilla avait accouché seule, sans aide extérieure, pas même celle du père qui ne voulait déjà plus entendre parler ni d'elle ni de sa fille. Il faut dire aussi que les services sociaux avaient décidé de lui enlever sa fille dès la naissance.

Deux fantômes administratifs, sans réelle existence. Et le premier doit donc se lancer à la recherche du second.

On comprend mieux l'existence d'associations telles que Ingen människa är illegal, "Un être humain n'est jamais illégal", citée dans les remerciements.



On a bien un aspect policier dans ce roman. Qui se situe à la croisée des chemins entre le roman psychologique, policier et social. Mais l'enquête menée par un immigré clandestin nous éloigne fortement des clichés habituels. Malgré l'intelligence de Kouplan, s'improviser détective n'est pas si facile et donne lieu à une enquête inhabituelle, parfois maladroite ( "Jusqu'ici les méthodes d'investigation de Kouplan se sont révélées parfaitement inopérantes." ). Les armes de Kouplan, pour résoudre cette énigme, ce sont google, ses relations au kebab du coin, ses capacités de déduction, de manipulation ou de physionomiste. Ses interrogatoires ressemblent souvent davantage à des questions indiscrètes posées par un enfant à d'éventuels témoins. Il met à profit sa connaissance de quatre langues, parmi lesquelle le suédois ( appris en regardant des films ) ou le persan. Ses pistes l'emmèneront vers un réseau de trafic de filles d'Europe du Nord, un pasteur qui a des choses à cacher sous couvert du secret confessionnel ou vers le père indigne de l'enfant, Patrik. Sans omettre sa cliente elle même, qui semble lui cacher des choses.

"Impossible de fonder une analyse sérieuse sur des données aussi peu fiables que les récits de Pernilla.", "Elle cache quelque chose, une corde sensible, un souvenir pénible, une douleur."



Les thèmes abordés sont graves : Enlèvements d'enfants, meurtres et prostitution infantile, clandestinité, racisme ("C'est grâce à nos impôts que les gens comme vous ont de quoi vivre." ), difficulté de trouver une place dans une société aux règles préétablies. Et pourtant, la dimension tragique d'un livre qui pointe du doigt certains malaises de société est à relativiser, j'ai ressenti une forme de nonchalance et d'innocence dans l'écriture, dans la façon dont les évènements nous étaient racontés et dans la maladresse et la gentillesse des deux personnages principaux. Peut-être pour mieux retranscrire que pour eux, ces conditions d'existence sont juste à accepter, faute de mieux.

L'enquête est aussi l'occasion de nous faire visiter un Stockholm méconnu, l'enlèvement d'une fillette étant un clin d'oeil au syndrome bien connu de cette ville.

L'auteur utilise avec parcimonie quelques trompe l'oeil pour désorienter son lecteur.

La vérité se devine cependant bien avant la fin, et pourtant, l'intérêt du roman se poursuit d'autant plus que Sara Lövestam réserve encore quelques belles surprises qui valent la peine de continuer.



Peut être pas un roman dont je me souviendrais toute ma vie, qui aurait gagné en dramaturgie pour mieux faire passer ses messages, mais une histoire originale, sensible, inclassable et hélas particulièrement d'actualité, que devraient lire certains politiques. Les meilleurs citoyens ne sont pas toujours de la nationalité requise.



"Etendue de tout son long par terre, cette femme blonde d'une petite quarantaine raconte en son âme et conscience ce qu'elle a vécu. Mais à chacun sa vérité."

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Chacun sa vérité

Kouplan est iranien. Il a fait une demande d’asile à la Suède, mais a été refusée, et il est depuis trois ans en « situation irrégulière ». Mais Kouplan doit gagner sa vie pour subvenir à ses besoins. Journaliste d’investigation de formation, il va tenter de devenir détective privé en proposant ses services sur internet.



Pernilla a perdu sa fille de 6 ans, Julia, au centre commercial Globen Centrum, elle a lâché sa main et l’espace d’une seconde, elle avait disparu. Elle n’envisage pas de prévenir la police, car la situation de Julia est compliquée et peut-être pas très légale, aussi fait-elle appel aux services de Kouplan. Mais entre les dires d’une déséquilibrée et les interrogatoires d’un paranoïaque, la vie de Julia risque fort d’être en danger.



Quel étrange roman !



Kouplan, fils d’une psychologue et d’un professeur, jouit de cette faculté de discernement qui lui permettra d’avoir une force d’analyse dans presque toutes les situations. Plein d’empathie, il est doué d’un sens inné de la compréhension des méandres du cerveau humain. C’est un homme foncièrement bon dont on va faire peu à peu connaissance, et que l’on sera amenés à découvrir encore un peu plus dans les tomes suivants.



Pernilla est psychologiquement instable et on va apprendre à la connaître à travers ses propres notes qu’elle remet à Kouplan, pour tenter de retrouver Julia.



Il est difficile de parler de l’histoire sans vous en dire trop, ce qui reviendrait à gâcher votre plaisir.



C’est certes un étrange roman, mais plein de compassion, de tendresse, de compréhension et d’acceptation. Prenez le comme un récit sans vous poser de questions et vous l’apprécierez ainsi à sa juste valeur.



Une belle découverte, et c’est avec curiosité que l’on attend la suite pour voir où elle nous mène.
Lien : http://onirik.net/Chacun-sa-..
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Chacun sa vérité

Kouplan, détective privé sans papiers, fait paraître une annonce pouvant aider les particuliers sans qu'ils demandent l'aide de la police. Pernilla qui ne veut justement rien avoir à faire avec la police, décide de faire appel à ses services. Kouplan va devoir retrouver Julia, sa fillette de 6 ans enlevée en pleine rue sans que personne s'en aperçoive... Kouplan qui cherche à tout prix à ne pas se faire remarquer, va se fondre dans la masse ; il joue au chat et à la souris avec tout son entourage pour ainsi mener à bien sa propre enquête. Que cache Pernilla ? Pourquoi ne veut elle pas l'aide de la police ? Cette affaire en cacherait-elle pas une autre ? et pourquoi Kouplan qui joue avec son physique en se faisant parfois passer pour un enfant et non un adulte ? Les apparences sont parfois trompeuses...



Dès que j'ai reçu "Chacun sa vérité" de Sara Lövestam, je me suis empressée de le lire. Comme vous avez pu le constater, j'aime beaucoup les romans nordiques :) A mon sens, celui-ci ne pouvait faire exception. Et en effet, Sara remporte sa victoire avec succès.



Tout commence par la préface de Marc de Gouvenain qui révèle beaucoup de choses sur Sara Lövestam et son oeuvre. Une préface qui en dit long et qui introduit très bien notre sujet majeur dans ce polar. L'auteur nous explique qu'elle tire son inspiration des gens (pour la plupart des immigrés) ; ils lui racontent leurs propres histoires. Ainsi Sara s'imprègne de leurs récits et les écrit à sa façon noir sur blanc.



L'auteure écrit un "roman polar", pourquoi me demanderez-vous ? Pour moi, l'histoire principale se concentre sur le quotidien de notre cher détective Kouplan. L'enquête n'est que secondaire car c'est son gagne-pain mais elle nous permet aussi de mieux connaître en quelque sorte le personnage principal qu'est Kouplan.



Sara aborde des sujets tels que la clandestinité, l'identité,... De plus, l'auteure ne fait pas les choses comme tout le monde. Elle se différencie déjà avec son personnage principal qui n'est autre qu'un détective privé sans papiers et à ce jour, je n'ai jamais lu de livre avec un enquêteur qui n'entre pas dans la légalité. Dans la plupart des romans policiers, nous avons affaire à un flic usé, alcoolique et rempli de clichés, mais là c'est tout autre ! Sara arrive à nous mettre dans la peau de Kouplan, et du coup, on fait comme lui, on se fond dans la masse, on devient un vrai caméléon.



J'ai juste une petite remarque négative, j'ai vu arriver la fin de l'enquête mais cela ne m'a pas pour autant gâché ma lecture car à la fin du livre, Sara réalise un vrai tour de maître auquel on ne s'y attend pas du tout. Je suis restée complètement scotchée !! Un mystère peut toujours en cacher un autre ;)



Un polar comme je les aime, rondement mené avec ses chapitres courts et une écriture fluide. Ce livre est un vrai page-turner ! "Chacun sa vérité" se dévore sans que vous ayez le temps de dire "ouf"!



Si vous aussi, vous voulez lire un polar et suivre les aventures de Kouplan, lancez-vous car l'intrigue n'est pas forcément où on l'attend !



"Chacun sa vérité" est une tétralogie dont j'ai hâte de connaître la suite ! Un joli coup de cœur pour l'auteure :) Je compte bien lire ses précédents livres.
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Chacun sa vérité

L’intrigue astucieusement menée. Les nombreuses allées et venues de Kouplan dans différents quartiers, permettant d’observer le Stockholm d’aujourd’hui et sa cohorte d’immigrés.
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Chacun sa vérité

Ce polar suédois, , est ma foi excellent. La trame du récit n’a rien d’étonnant : ’une disparition d’enfant. Pernilla, mère célibataire suédoise, perd sa fille Julia, six ans, lors d’une balade au centre commercial. Le nœud, c’est que Pernilla ne peut pas prévenir la police. Pas d’option, elle doit faire appel a Kouplan, un jeune iranien affable néophyte détective,



La singularité de ce roman de vient justement de ce personnage. Journaliste iranien, il séjourne en Suède illégalement. Un immigré sans-papiers qui vit dans la précarité. Halluciné sur les bords, il se sent constamment surveillé. Le long du récit, son histoire personnelle et familiale se dévoile: une mère psychologue, un père professeur, un frère disparu... Il «a voyagé dans des cars bondés de réfugiés, habité dans des centres de demandeurs d'asile, vu des familles entières recevoir leur avis de rejet et des lits superposés sur lesquels on dormait à cinq».





des personnages au caractère bien aguerri, une intrigue bien ficelée, un rythme soutenu et un style persévérant.

Un bon polar atypique dans l’ensemble

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Chacun sa vérité

Kouplan vit en Suède depuis trois ans, et vit en situation irrégulière depuis que sa demande d'asile a été rejetée. Il ne peut pas rentrer dans son pays, alors il n'a pas d'autre choix que de faire profil bas, fuir la police et les attentions indésirables et trouver de quoi vivre. C'est pourquoi un jour il passe une annonce proposant ses services d'ancien journaliste d'investigation, du moment que la police n'est pas mêlée à l'affaire.

Un jour, c'est une jeune femme qui le contacte, pour lui demander de l'aider à retrouver sa fille de 6 ans qui a été enlevée. Kouplan se lance dans l'enquête, ce qui va le faire parcourir tout Stockholm, spécialement dans le Stockholm underground, où il va côtoyer la folie et les criminels...

Je ne connaissais absolument pas Sara Lövestam avant de commencer Chacun sa vérité, mais maintenant je vais prêter attention à elle ! Son talent a déjà été reconnu par le prix de l'Académie suédoise des auteurs de polar en 2015, alors qu'elle disait elle-même ne pas avoir eu l'intention d'écrire un roman policier. Et c'est vrai que Chacun sa vérité se tient à la croisée des chemins. C'est à la fois un roman policier, une enquête, mais aussi un roman noir où les personnages sont à la première place. Dès le début, on ne peut s'empêcher d'être intrigués par Kouplan, un homme qui a l'apparence d'un ado et qui regorge de secrets. Iranien vivant de manière clandestine en Suède, ancien journaliste d'investigation, détective privé... Ce ne sont que les facettes les plus visibles, car croyez-moi il cache encore beaucoup de choses ! Pour la Suède, il n'a aucune existence. Et pourtant, des personnes dépendent de lui, que ce soit sa famille qui n'a pas de nouvelles de lui, ou sa nouvelle cliente qui a désespérément besoin de son aide. Quand on est détective privé, on peut difficilement compter sur les moyens de la police pour pouvoir avancer dans une enquête. Quand on est un clandestin, c'est d'autant plus dur ! Il vit dans la paranoïa et la peut constante d'être découvert, ce qui lui met des bâtons en plus dans les roues. Pernilla, la jeune femme dont l'enfant a disparu, suscite également quelques interrogations. Pourquoi ne pas avoir déclaré la disparition de sa fille à la police ? Pourquoi est-elle aussi renfermée sur elle-même ? Les secrets et mystères qui entourent ces deux personnages se lèvent peu à peu, au fur et à mesure, laissant apparaître des personnes cabossées par la vie, et qui n'ont pas fini de nous étonner.

(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Chacun sa vérité

Un bon roman tient beaucoup à la qualité de ses personnages. Même une histoire qui pourrait paraître rebattue s’en trouve sublimée lorsque la caractérisation des protagonistes est réussie, au point qu’ils en deviennent inoubliables.



Chacun sa vérité de Sara Lövestam m’a fait cet effet-là. Son personnage principal, Kouplan, est aussi original que mémorable, aussi étonnant qu’attachant, aussi mystérieux que lumineux.



L’auteure suédoise explique qu’elle n’avait pas l’impression d’écrire un polar. Pourtant ce livre a obtenu le prix de l’Académie suédoise des auteurs de polars 2015. Paradoxal, mais c’est vrai que ce roman est un polar sans en être vraiment un. Il est à l’image de ce Kouplan qui est un détective privé sans vraiment l’être.



Pour preuve, c’est un iranien vivant de manière clandestine en Suède. Oui, un sans-papiers qui trouve une manière originale de s’intégrer dans une société qui l’a pourtant rejeté. Un sujet parfaitement d’actualité.



Kouplan n’est personne, il n’existe pas. Et pourtant il va se mettre à exister à travers cette enquête.



« En Iran je n’avais pas de vie. J’ai eu une enfance et une famille. Après, j’y ai passé du temps (…). Et puis je suis venu ici, j’ai presque eu une vie dans le sens où… Mais maintenant, j’y passe du temps. »



Ce personnage et le contexte dans lequel il (sur)vit touche directement à l’humanité du lecteur (il vaut mieux avoir un minimum de sens de l’empathie pour apprécier ce livre). Pas seulement lui d’ailleurs, parce que l’autre personnage principal (la suédoise de pure souche qui fait appel à Kouplan car elle ne peut pas aller voir la police) est également particulièrement touchant.



C’est autant leur relation (où une sorte d’étrange affection se dessine entre eux-deux), que le contexte qui donne aussi le sel de cette histoire. La raison de l’enquête touche à l’indicible. Le mystère autour d’eux laisse planer une ambiance pleine de questionnements (on ne fait pas appel à un détective aussi particulier sans raison, et on ne devient pas un tel enquêteur par hasard).



Et l’histoire dans tout ça alors ? Grâce à ces deux protagonistes, le sujet banal prend une autre dimension. L’histoire assez quelconque en devient émouvante, à la fois sombre et pleine de lumière. Le style est sec, les phrases courtes, et pourtant paradoxalement Sara Lövestam arrive à faire passer de l’émotion à travers ses mots. Une économie de moyens qui fait que c’est un livre plutôt court (280 pages), mais qui sait faire le plein de sensations. Jusqu’à une fin doublement surprenante (même s’il est aisé d’en deviner une partie). C’est ça le talent d’un conteur.



Chacun sa vérité est le premier volet d’une tétralogie mettant en scène ce personnage formidable qu’est Kouplan. Ça tombe bien, il est hors de question que je quitte cet étonnant détective sans-papiers. Il fait dorénavant partie de mes proches, et je sens bien qu’il a encore énormément de secrets à révéler sur lui-même.
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Un printemps en Sibérie

C’est insupportable, le petit écolo voyageur qui ne connait rien mais qui s’en réjouit. Sans aucun intérêt, écrit en 1991, juste après la perestroïka, mais quand même.

Des coups de pied au cul se perdent !!!
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Retour en Éthiopie

Ce livre de l'écrivain-voyageur et traducteur Marc de Gouvenain (qui a notamment traduit "Millenium" de Stieg Larsson en français pour Actes-Sud) est composé de trois récits portant sur l'Éthiopie. le premier relate le premier séjour que l'auteur y a effectué en 1970 (il avait alors 23 ans), comme professeur de français à Debré Zeït, localité au sud d'Addis-Abeba. J'imagine qu'il y effectuait son service militaire au titre de la coopération, comme je l'ai fait moi-même mais en Tunisie. C'est un récit très "impressionniste" - avec très peu de repères factuels - que j'ai trouvé magnifique. Le deuxième récit, très bref, nous raconte comment l'Éthiopie est restée présente en lui dans les années qui ont suivi, jusqu'à son "retour en Éthiopie", en 1988 et 1989, retour qui fait l'objet du troisième récit. Celui-ci revêt une forme plus classique de récit de voyage et l'on peut y suivre assez grossièrement le parcours qu'effectue l'auteur, qui est venu cette fois en tant que guide touristique pour faire le repérage d'un nouveau circuit pour l'agence qui l'emploie (Terre d'Aventure). La nostalgie du premier voyage est présente mais reste maîtrisée. Entre temps, une révolution politique a eu lieu a Addis-Abeba et le régime est devenu "socialiste". Les coopérants russes, cubains et chinois ont remplacé les français et les italiens. Marc de Gouvenain est curieux de cette nouvelle Éthiopie mais aussi désireux de trouver les traces d'une Afrique plus ancienne et de s'enivrer des parfums et des couleurs de cette terre. Même s'il est de facture plus classique que le premier, ce dernier récit recèle lui aussi quelques pages magnifiques.
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Un printemps en Sibérie

J'ai plutôt été déçue par ce livre. Le titre est très tentant, mais en fait de Sibérie, l'auteur n'en a visité qu'une toute petite partie et n'y a passé que quelques semaines (trois si je m'en souviens bien).



J'ai été déçue par ses a-priori, la manière dont il décrit les Russes de l'Occident en leur préférant largement les natifs de Sibérie. Mais ce qui m'a sans doute le plus déçue, c'est le manque de préparation et de connaissances sur la Russie et la Sibérie avant d'effectuer le voyage.



Toutes ces impressions sont sûrement dûes au fait que j'ai lu ce livre après avoir achevé le fantastique "En Sibérie" de Colin Thubron...
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Retour en Éthiopie

J'ai eu tellement de mal à terminer ce livre ! J'ai pas du tout accroché... Une écriture trop brève et sans aucune attache ou narration, on a l'impression d'un amas de notes fragmentées et éparpillées. Moi qui croyais découvrir quelque chose sur l'éthiopie ou retrouver cette atmosphère africaine, c'est le contraire absolu. L'auteur se fait une image dépassée de l'Afrique, un peu trop condescendante à mon goût. Et puis tout ce livre donne l'impression d'un brouillon dont l'auteur est un européen en manque de sensationnalisme, gîtant au fond d'une compagne européenne se morfondant dans un atroce ennui et mal de vivre.

Bref, d'un ennui mortel.
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Un printemps en Sibérie

Marc de Gouvenain raconte un voyage accompli au printemps 1990 dans la montagne sibérienne de la région d'Orlik.

Après quelques difficultés pour apprivoiser un style a priori peu accessible, j'ai fini par m'habituer. L'auteur nous fait bien partager son admiration pour les lieux et leur grandeur, ainsi que ses états d'esprit et sentiments vis à vis des personnes rencontrées, avec lesquelles il parvient à communiquer sans pourtant parler leur langue. Quelques croquis simples viennent agrémenter la lecture.

En résumé, il s'agit davantage d'un journal de bord que d'un essai géographique ou sociologique. Dans ce registre, j'avais préféré "En Sibérie" de Colin Thubron et "L'axe du loup" de Sylvain Tesson, plus axés sur l'Histoire du pays.

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