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Citations de Marceline Desbordes-Valmore (257)


Marceline Desbordes-Valmore
N'écris pas. Je suis triste, et je voudrais m'éteindre.
Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau.
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,
Et frapper à mon coeur, c'est frapper au tombeau.
N'écris pas !
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SOUVENIR

Quand il pâlit un soir, et que sa voix tremblante
S’éteignit tout à coup dans un mot commencé;
Quand ses yeux, soulevant leur paupière brûlante,
Me blessèrent d’un mal dont je le crus blessé;
Quand ses traits plus touchants, éclairé d’une flamme
Qui ne s’éteint jamais,
S’imprimèrent vivants dans le fond de mon âme,
Il n’aimait pas. – J’aimais !
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Marceline Desbordes-Valmore
L'attente

C'est l'heure où, par mon âme en silence implorée,
Ton âme est attirée.
Quand tes pas font trembler ma vie et les roseaux,
Quand tout est calme aux cieux, sur la terre et les eaux
On dirait que tout prend une âme sur la terre,
Pour bénir avec moi cette nuit de mystère,
Pour aimer comme toi, pour chercher ses amours,
Pour respirer l'air pur qui rafraîchit nos jours,
Et goûter avec nous cette nuit qu'il faut taire.


(" Les pleurs")
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Marceline Desbordes-Valmore
Quand sur tes traits charmants j'arrête ma pensée,
Tous mes traits sont empreints de crainte et de bonheur ;
J'ai froid dans mes cheveux ; ma vie est oppressée,
Et ton nom, tout à coup, s'échappe de mon coeur.
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Marceline Desbordes-Valmore
Si vous n'avez le temps d'écrire aussi vos larmes,
Laissez-les de vos yeux descendre sur ces vers.
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Marceline Desbordes-Valmore
La mort est un soldat qui vise et qui délivre
Le témoin révolté qui parlerait demain..
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Marceline Desbordes-Valmore
Enfant d’un nid loin du soleil éclos,
Tombée un jour du faîte des collines,
Ouvrant à Dieu mes ailes orphelines,
Poussée aux vents sur la terre ou les flots,
Mon coeur chantait, mais avec des sanglots.

Pour louer Dieu, dès que je pus chanter,
Que m’importait ma frêle voix de femme ?
Tout le concert se tenait dans mon âme.
Que l’on passât sans daigner m’écouter,
Je louais Dieu ! Qui pouvait m’arrêter ?

Le front vibrant d’étranges et doux sons,
Toute ravie et jeune en solitude,
Trouvant le monde assez beau sans l’étude,
Je souriais, rebelle à ses leçons,
Le coeur gonflé d’inédites chansons.

J’étais l’oiseau dans les branches caché,
S’émerveillant tout seul, sans qu’il se doute
Que le faneur fatigué qui l’écoute,
Dont le sommeil à l’ombre est empêché,
S’en va plus loin tout morose et fâché.

Convive sobre et suspendue aux fleurs,
J’ai pris longtemps mon sort pour une fête ;
Mais l’ouragan a sifflé sur ma tête,
Les grands échos m’ont crié leurs douleurs,
Et je les chante affaiblis de mes pleurs.

La solitude est encor de mon goût,
Je crois toujours à l’auteur de mon être :
Mes beaux enfants me l’ont tant fait connaître !
Je monte à lui, je le cherche partout ;
Mais de chansons, plus une ! Oh ! Plus du tout !
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Marceline Desbordes-Valmore
De leurs frêles prisons vont sortir les mensonges ;
Le rêve d'une vierge est dans le frais jasmin :
Hâtons-nous de cueillir et les fleurs et les songes,
Les songes et les fleurs ne seront plus demain.
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Marceline Desbordes-Valmore
Ma Chambre

Ma demeure est haute,
Donnant sur les cieux ;
La lune en est l'hôte,
Pâle et sérieux :
En bas que l'on sonne,
Qu'importe aujourd'hui
Ce n'est plus personne,
Quand ce n'est plus lui !

Aux autres cachée,
Je brode mes fleurs ;
Sans être fâchée,
Mon âme est en pleurs ;
Le ciel bleu sans voiles,
Je le vois d'ici ;
Je vois les étoiles
Mais l'orage aussi !

Vis-à-vis la mienne
Une chaise attend :
Elle fut la sienne,
La nôtre un instant ;
D'un ruban signée,
Cette chaise est là,
Toute résignée,
Comme me voilà !
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Marceline Desbordes-Valmore
La Sincère

Veux-tu l'acheter ?
Mon cœur est à vendre.
Veux-tu l'acheter,
Sans nous disputer ?

Dieu l'a fait d'aimant ;
Tu le feras tendre ;
Dieu l'a fait d'aimant
Pour un seul amant !

Moi, j'en fais le prix ;
Veux-tu le connaître ?
Moi, j'en fais le prix ;
N'en sois pas surpris :

As-tu tout le tien ?
Donne ! et sois mon maître.
As-tu tout le tien,
Pour payer le mien ?

S'il n'est plus à toi,
Je n'ai qu'une envie ;
S'il n'est plus à toi,
Tout est dit pour moi.

Le mien glissera,
Fermé dans la vie ;
Le mien glissera,
Et Dieu seul l'aura !

Car, pour nos amours,
La vie est rapide ;
Car, pour nos amours,
Elle a peu de jours.

L'âme doit courir
Comme une eau limpide ;
L'âme doit courir,
Aimer et mourir.
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Marceline Desbordes-Valmore
Les roses de Saadi

J'ai voulu ce matin te rapporter des roses;
Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les noeuds trop serrés n'ont pu les contenir.

Les noeuds ont éclaté. les roses envolées
Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées.
Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir.

La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est toute embaumée...
Respires-en sur moi l'odorant souvenir.
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Marceline Desbordes-Valmore
AMOUR, DIVIN RÔDEUR

Amour, divin rôdeur, glissant entre les âmes,
Sans te voir de mes yeux, je reconnais tes flammes.
Inquiets des lueurs qui brûlent dans les airs,
Tous les regards errants sont pleins de tes éclairs...

C'est lui ! Sauve qui peut ! Voici venir les larmes !...
Ce n'est pas tout d'aimer, l'amour porte des armes.
C'est le roi, c'est le maître, et, pour le désarmer,
Il faut plaire à l'Amour : ce n'est pas tout d'aimer !
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Jours d'été (extrait)

Ma soeur, ces jours d'été nous les courions ensemble.
Je reprends sous leurs flots ta douce main qui tremble;
Je t'aime du bonheur que tu tenais de moi;
Et mes soleils d'alors se rallument sur toi!
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La maison de ma mère (extrait)

L'ardent soleil de juin qui riait dans la chambre;
L'âtre dont les clartés illuminaient décembre ;
Les fruits, les blés en fleurs, ma fraîche nuit, mon jour,
Ma mère créait tout du fond de son séjour.
Depuis mes jours rêveurs gardent leur blanc génie ;
Toujours quand j'ai la fièvre il balance mon sort;
J'enferme sous mon front cet écho d'harmonie;
J'entends chanter ma mère et je ris à la mort!
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Tristesse (extrait)

Oui! c'était une fête, une heure parfumée ;
On moissonnait nos fleurs, on les jetait dans l'air;
Albertine riait sous la pluie embaumée;
Elle vivait encor; j'étais encore aimée !
C'est un parfum de rose ...il n'atteint pas l'hiver.
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Dans l'été (extrait)

Partout les nids et les ailes
Tremblent doucement,
Dénonçant des tourterelles
L'entretien charmant;
L'été brûle avec mystère
Dans les lits en fleurs
Des seuls amants de la terre
Sans blâme et sans pleurs.
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Le berceau d'Hélène ( extrait)

Qu'a -t-on fait du bocage où rêva mon enfance ?
Oh! j'en parle toujours, j'y voudrais être encore,
Au milieu des parfums j'y dormais sans défense,
Et le soleil sur lui versait des rayons d'or.
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Souvenir (extrait)

Mon doux enfant, ma plus vive tendresse !
Quel autre amour me tiendrait lieu de toi ?
De te garder,mon fils, je ne fus pas maîtresse ;
Mais ta fidèle image,oh! comme elle est à moi!
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Marceline Desbordes-Valmore
DORS-TU ?

Et toi ! dors-tu quand la nuit est si belle,
Quand l'eau me cherche et me fuit comme toi ;
Quand je te donne un coeur longtemps rebelle ?
Dors-tu, ma vie ! ou rêves-tu de moi ?

Démêles-tu, dans ton âme confuse,
Les doux secrets qui brûlent entre nous ?
Ces longs secrets dont l'amour nous accuse,
Viens-tu les rompre en songe à mes genoux ?

As-tu livré ta voix tendre et hardie
Aux fraîches voix qui font trembler les fleurs ?
Non ! c'est du soir la vague mélodie ;
Ton souffle encor n'a pas séché mes pleurs !

Garde toujours ce douloureux empire
Sur notre amour qui cherche à nous trahir :
Mais garde aussi son mal dont je soupire ;
Son mal est doux, bien qu'il fasse mourir !
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Marceline Desbordes-Valmore
ALLEZ EN PAIX

Allez en paix, mon cher tourment,
Vous m'avez assez alarmée,
Assez émue, assez charmée...
Allez au loin, mon cher tourment,
Hélas ! mon invisible aimant !

Votre nom seul suffira bien
Pour me retenir asservie ;
Il est alentour de ma vie
Roulé comme un ardent lien :
Ce nom vous remplacera bien.

Deux premières strophes
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