Citations de Margaret Mitchell (668)
Comme tous les hommes aussi, il était déçu de constater que sa femme était intelligente.
Ma'am Sca'lett ! Ma'am Sca'lett !
C'était là une pensée surprenante, qu'une femme pût gérer une entreprise aussi bien voire mieux qu'un homme, une pensée révolutionnaire pour Scarlett qui avait été élevée dans la tradition selon laquelle les hommes étaient omniscients et les femmes loin d’être intelligentes.
Mais les pensées se dérobaient à elle, volant dans son esprit et s'en échappant comme des oiseaux-mouches effrayés.
Oubliaient-elles donc qu'elles mourraient de faim sans le chèque qu'elle leur envoyait tous les mois ? Une attitude si peu féminine ? Bon Dieu, sans cette attitude si peu féminine, Tante Pauline et tante Eulalie n'auraient probablement plus de toit pour les abriter.
La guerre est une sale affaire et je n'aime pas ce qui est sale.
- J'ai toujours pensé, commença-t-il d'un air songeur, que les règles du deuil - emmurer les femmes dans du crêpe pendant le restant de leur vie et leur interdire toute distraction normale - sont tout aussi barbares que le sati hindou.
- Le satin ?
Il rit et elle rougit de son ignorance. Elle détestait les gens qui employaient des mots qu'elle ne connaissait pas.
- Aux Indes, lorsqu'un homme meurt, on le brûle au lieu de l'enterrer, et sa femme grimpe toujours sur le bûcher funéraire et brûle avec lui.
- Comme c'est horrible ! Pourquoi font-ils cela ? La police n'intervient donc pas ?
- Bien sûr que non. Une épouse qui ne s'immole pas serait mise au ban de la société. Toutes les matrones hindoues respectables jaseraient sur elle parce qu'elle ne s'est pas comportée en dame bien élevée - exactement comme ces matrones respectables assises dans le coin jaseraient sur vous si vous étiez venue ce soir vêtue d'une robe rouge et aviez conduit un quadrille. Personnellement, je trouve que le sati est bien plus clément que notre charmante coutume sudiste qui veut que l'on enterre vivantes les veuves.
Le jour de la bataille d'Atlanta, Scarlett et plusieurs dames s'installèrent sur les toits plats des magasins pour suivre les combats, s'abritant du soleil sous leurs minuscules ombrelles. Mais lorsque les premiers obus se mirent à tomber dans les rues, elles s'empressèrent de gagner les caves, et cette nuit-là commença l'exode des femmes, des enfants et des personnes âgées quittant la ville.
[...] mais ici dans le nord de la Géorgie, ne pas maîtriser les subtilités d'une éducation classique n'était pas honteux, à condition que l'homme fût intelligent pour les choses qui comptaient. Et faire pousser du bon coton, bien monter à cheval, être bon tireur, danser avec légèreté, servir de cavalier aux dames avec élégance et tenir l'alcool comme un gentleman étaient les choses qui comptaient.
- Maintenant, poursuivit-il d'un ton suave comme si Scarlett ne lui avait pas signifié que le sujet était clos, si vous voulez savoir pourquoi je n'ai pas profité de la situation, c'est parce que j'attends que vous ayez encore un peu grandi. Vous comprenez, ce ne serait pas très drôle pour moi de vous embrasser en ce moment, et je suis très égoïste dans mes plaisirs. Embrasser des enfants ne m'a jamais rien dit.
Oh la la, quelle rage ont donc les Américains de vouloir faire des mariages d'amour comme les domestiques, ou les yankees ? Les meilleurs mariages sont ceux où les parents choisissent pour la jeune fille. Comment une petite dinde comme toi saurait-elle distinguer un honnête homme d'une crapule ?
Ma chérie, vous êtes tellement enfant. Vous vous imaginez qu'il vous suffit de dire "je regrette" pour que toutes les erreurs, toutes les souffrances soient effacées de la mémoire, pour que toutes les anciennes blessures soient lavées de leur poison... Prenez mon mouchoir, Scarlett. A toutes les heures graves de votre vie, je ne vous ai jamais vue avec un mouchoir.
Franchement ma chère, c'est le cadet de mes soucis.
Scarlett n'en avait alors que faire d’être honnête elle-même, mais moins elle attachait de prix à l’honnêteté en ce qui la concernait, plus elle se mettait à y accorder de la valeur quand il s'agissait des autres.
Le destin pernicieux avait brisé leurs nuques, peut-être, mais jamais leurs cœurs.
La petite ville n'existait plus et la physionomie de la cité en pleine expansion était animée par une énergie et un affairement continuels. Devant le spectacle d'une telle diligence, Scarlett, qui venait de quitter les distractions de la campagne et le calme, en eut presque le souffle coupé, mais cela lui plaisait. Il régnait ici une atmosphère excitante qui la transportait. C'était comme si elle sentait que le coeur de la ville, aux palpitations rapides et régulières, battait en rythme avec le sien.
(p. 207, chapitre 8).
J’en ai assez de toujours me forcer et de ne jamais faire ce que je veux. J’en ai assez de faire comme si je ne mangeais pas plus qu’un oiseau, et de marcher quand je veux courir et de dire que j’ai la tête qui tourne après une valse alors que je pourrais danser pendant deux jours et n’être jamais fatiguée. J’en ai assez de dire, « Comme vous êtes merveilleux » à des hommes qui n’ont pas le quart du bon sens que j’ai, et j’en ai assez de prétendre que je ne sais rien, afin que des hommes puissent m’entretenir de choses tout en se sentant importants...
Pitty, qui désirait uniquement mener une vie confortable entourée de l’affection des siens, eût bien voulu ménager la chèvre et le chou, mais ni la chèvre ni le chou ne le lui permirent. (p. 382)
-" La lutte, c'est comme le champagne. Ca grise les lâches aussi vite que les héros. N'importe quel imbécile peut faire acte de bravoure sur un champs de bataille où l'on n'a pas le choix entre le courage et la mort."