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Critiques de Marguerite Yourcenar (821)
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Nouvelles orientales

Marguerite Yourcenar a la plume facile et sait nous enchanter, quel que soit le genre littéraire auquel elle se prête. Elle en fait une fois de plus la démonstration dans ces chefs-d'œuvre rassemblés sous le titre de "Nouvelles orientales". De Chine en Hollande, l'Orient est vaste pour cette auteure d'une culture immense, qui a longtemps bourlingué aux quatre coins du monde avant de se terrer dans un coin perdu de la Nouvelle-Angleterre. Ses voyages et ses lectures lui ont inspiré ces dix courtes histoires, tantôt légendes tantôt choses vues, où l'on retrouve ses thèmes favoris : la cruauté de l'existence, les amours interdites, l'art pour échapper à la mort. Un régal…

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Nouvelles orientales

Nouvelles orientales / Marguerite Yourcenar

Les dix nouvelles de ce recueil paru en 1938 se situe entre mythe, conte et fable ou encore légende, en tout cas au delà du réel. Elles expriment clairement la tentation de l’Orient ressentie par l’auteure, mise à part la dernière qui a pour cadre la Hollande.

Dans comment Wang-Fô fut sauvé, est retracée la vie de ce sage artiste peintre chinois accompagné de son fidèle serviteur Ling. Lors d’une rencontre avec l’Empereur « Dragon Céleste », lui est reproché dans ses peintures d’embellir la laideur du monde. Il est condamné mais auparavant doit peaufiner une peinture qui pour l’Empereur n’est pas aboutie. Par fines touches picturales, le sage se fait magicien en donnant vie à son tableau et naissance au réel à partir d’une image pour échapper à la cruauté du Dragon Céleste. Cette nouvelle s’inspire d’un apologue taoïste de la vieille Chine. Le peintre aime l’image des choses et non les choses elles-mêmes.

En croisière en Méditerranée sur un paquebot, un Français raconte à ses deux amis la légende du héros serbe Marko. « Le sourire de Marko » parle de trahison et de vengeance, et surtout du courage de Marko qui nouait des relations secrètes avec des pays infidèles. Il va résister à toutes les tortures jusqu’au moment où il trouve son maître…

En croisière en mer Adriatique, Jules Boutrin raconte à son compagnon de cabine Philip Mild une histoire, alors que le jeune français questionnait l’anglais en lui demandant s’il savait ce qu’est une bonne mère. Et celui-ci d’ajouter que ce n’est plus que dans les légendes des pays à demi barbares qu’on rencontre encore des créatures riches de lait et de larmes dont on serait fier d’être l’enfant. Et voici l’histoire légendaire : trois frères construisent une tour du côté de Raguse (aujourd’hui Dubrovnik en Croatie), laquelle s’effondre régulièrement. Les villageois leur expliquent que pour que la tour reste debout, une personne doit être sacrifiée et emmurée dans la construction. Ne voulant pas sacrifier une personne au hasard, ils décident que ce sera une de leurs épouses, celle qui apportera le repas du lendemain midi. L’aîné espère que ce sera sa femme, car il ne l’aime pas. Le second a l’intention de prévenir sa femme pour qu’elle se cache. Seul le troisième garçon est soucieux car il ne veut pas trahir sa parole en prévenant son épouse. La suite montrera ce qu’est une vraie bonne mère. Une nouvelle qui nous laisse abasourdi tant la situation est injuste et dure et pourtant poétique de par le beau style de l’auteure.

Ces deux nouvelles précédentes s’inspirent de ballades balkaniques du Moyen-Âge.

« Lorsque Genghi le Resplendissant, le plus grand séducteur qui ait jamais étonné l’Asie, grand poète et calligraphe, eut atteint sa cinquantième année, il s’aperçut qu’il fallait commencer à mourir. » Genghi a perdu sa femme la princesse Violette jadis et sa troisième épouse l’avait trompé avec un jeune parent. Il distribua ses biens, pensionna ses serviteurs et partit finir ses jours dans un ermitage qu’il avait fait construire au flanc de la montagne. Le sevrage est dur pour Genghi lui qui avait connu une vie orageuse en amour. Une de ses anciennes maitresses lui envoie des lettres en lui proposant de venir partager sa solitude. Genghi ne donne pas suite après seulement quelques visites nocturnes… Mais cette femme a plus d’un tour dans son sac et va user de multiples stratagèmes pour tenter de parvenir à ses fins d’autant plus facilement croit-elle que Genghi devient peu à peu aveugle. Le thème de cette nouvelle est emprunté à un grand texte littéraire japonais du XIe siècle qui relate les aventures d’un Don Juan asiatique.

Dans une ile grecque, Panégyotis, le fils d’un des paysans les plus riches de l’île, rencontre les Néréides en cherchant un vétérinaire pour soigner ses moutons. Les Néréides, ces fées belles et nues, rafraichissantes sont très dangereuses car les regarder rend muet et idiot. Panégyotis se laissera-t-il séduire ? Une aventure qui peut mal finir.

Le moine Thérapion décide d’éliminer les nymphes Néréides qui ont pris l’habitude d’emmener les enfants danser au bord des précipices et les bloque dans une grotte où elles vont se transformer en hirondelles… Notre Dame des hirondelles est le nom d’une chapelle en Grèce et cette histoire fait partie de la mythologie grecque et en même temps chrétienne. Le but du moine est d’éliminer les nymphes qui représentent le paganisme antique dans le domaine du mal, ce qui n’est pas le point de vue des paysans qui voient en elles des fées bienfaisantes…

Kostis est le nom d’un bandit de grands chemins. Des paysans parviennent à le capturer et l’égorgent. Aphrodissia a eu son mari, le pope du village, assassiné par Kostis et remercie les paysans pour cette vengeance. En vérité, Aphrodissia est veuve deux fois car Kostis était son amant à l’insu de tous. Et sur le bras de Kostis est tatoué le nom de sa maitresse. Aphrodissia doit donc récupérer le corps et le cacher afin d’éviter la lapidation…

Kâli allie la beauté à l’horreur et suscite le désir tout autant que l’effroi et va provoquer la colère des dieux…

Marko Kraliévitch est un homme juste et bienveillant en apparence, mais en réalité un infidèle à son peuple et l’affrontement avec un sage vieillard va le conduire au pire… Cette nouvelle n’a été ajoutée au recueil qu’en 1978 et vient d’une ballade serbe.

La dixième et dernière nouvelle de ce recueil évoque la vie d’un peintre qui peint sur commande. Cornelius Berg peint pour gagner sa vie, mais se faisant vieux, il n’a plus le cœur à l’ouvrage et ne trouve plus rien de beau à peindre… Cette dernière nouvelle vient comme un écho à la première, celle concernant Wang-Fô : alors Cornelius touche les objets qu’il ne peint plus…

Ce recueil forme un édifice à part dans l’œuvre de Marguerite Yourcenar, le réel s’y faisant changeant et le rêve et le mythe apparaissant comme un nouveau langage, le tout dans un style dépouillé, concis mais toujours flamboyant.











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Oeuvres Romanesques

Voilà une presque intégrale parfaite. C'est Yourcenar qui a supervisé le choix opéré dans son oeuvre par la Bibliothèque de la Pléiade. En lisant tout de bout en bout, on se rendra compte qu'on ne trouve là "rien de commun". Le coup d'oeil général sur l'oeuvre permet ensuite de relire avec intérêt les trois volumes pseudo-autobiographiques de la romancière.
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Sous bénéfice d'inventaire

Grande dame de la littérature, Marguerite Yourcenar est aussi un grand nom qui nous permet de compléter avec sérieux la lettre Y du challenge ABC Critiques (2014-2015 en l’occurrence). Sous bénéfice d’inventaire est un recueil de sept essais qui raviront ses lecteurs déjà familiarisés avec ses principaux chefs d’œuvre.



Les visages de l’histoire dans l’histoire Auguste conviendront tout naturellement aux adeptes de la période romaine et aux lecteurs des mémoires d’Hadrien. L’auteur nous livre une analyse personnelle d’une source bien connue des spécialistes.



Ah, mon beau château ! nous permet de visiter Chenonceau aux côtés de Mme Yourcenar : l’expérience est exceptionnelle. L’académicienne ne nous donne pas seulement envie d’aller sur place mais d’en lire davantage en évoquant la période allant de François Ier à Henri IV. Il s’agit d’un véritable chef d’œuvre qui se termine bien trop rapidement. Les tragiques d’Agrippa d’Aubigné est un récit intéressant, qui parle bien davantage de son auteur que du texte en lui-même.



Marguerite Yourcenar, réussit avec Le cerveau Noir de Piranèse l’exploit de parler d’un artiste, de décrire ses œuvres et d’embarquer le lecteur dans des commentaires tout en décrivant dans un style fluide les œuvres de cet artiste italien. Selma Lagerlöf conteuse épique nous donne envie de découvrir cette auteure suédoise peu connue. En revanche, les textes dédiés à Constantin Cavafy et à Thomas Mann sont très hermétiques et bien particuliers, bien qu’empreints d’une beauté indéniable.



Ces sept essais se ressemblent très fortement bien qu’ils soient aussi éclectiques. L’auteur livre un avis sans concession sur de nombreux thèmes, ce qui peut parfois agacer et donner l’impression d’une omniscience gênante et orgueilleuse. Fort heureusement, la beauté de l’écriture de la grande dame nous fait rapidement oublier ce défaut-là. Et les petits passages qu’elle nous laisse découvrir sur ses engagements sont toujours aussi plaisants et rappellent Le labyrinthe du monde. Que l’on soit plus adepte de Zénon ou de l’empereur Hadrien il y a ici de quoi contenter tout le monde, même si tous ne trouveront pas un égal plaisir aux différentes lectures proposées.
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Souvenirs Pieux - Archives Du Nord - Quoi ?..

un style magnifique, précis, flamboyant où couve la passion.

à lire absolument,
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Souvenirs Pieux - Archives Du Nord - Quoi ?..

Ma plus belle lecture. J'ai adoré. Chaque ligne est un plaisir, on se délecte de l'écriture de Marguerite Yourcenar. C'est l'histoire d'une famille et c'est l'Histoire du monde vues par un esprit supérieur, érudit, original, ironique et critique.

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Souvenirs Pieux - Archives Du Nord - Quoi ?..

Mon arrière-arrière grand-mère est née la même année que Marguerite Yourcenar et a vécu dans la même région, près de Lille. J'entamais justement des recherches généalogiques sur mon ancêtre lorsque le récit "Archives du Nord" m'a happée : réaliste et acide tableau du milieu de la bourgeoisie de l'époque, c'est comme si j'y étais ... Je me suis dit que mon arrière-arrière grand-mère avait certainement été témoin de cet épisode si bien dépeint par Marguerite Yourcenar :



« (...) une route campagnarde sous un ciel qui est resté le grand ciel des régions du Nord peintes par Van der Meulen, peuplé de nuages ronds, flanquée d’une double rangée de chevaux morts ou agonisants, éventrés par les obus de 1914, qu’on a traînés dans le fossé pour laisser passage aux renforts anglais attendus »
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Souvenirs Pieux - Archives Du Nord - Quoi ?..

Souvenirs pieux est le premier tome de la trilogie Le labyrinthe du monde, qui est un récit autobiographique. Dans ce volume, Marguerite Yourcenar évoque surtout sa famille maternelle. Fernande, mère qu'elle n'a pas connue puisque cette jeune femme est décédée des suites de son accouchement, 10 jours après la naissance de l'auteur, en 1903. Fernande présente sur la couverture de cet ouvrage, par une photographie prise par son mari en 1900 : "(...) , Fernande penchée vers la fontaine de Marienbad, tenant d'une main un bouquet et une ombrelle, de l'autre un verre d'eau auquel elle goûte avec une moue charmante...."

Marguerite Yourcenar indique ; "Je me suis servie pour ce livre d'archives et de traditions orales en ma possession. J'ai utilisé aussi certains recueils généalogiques bien connus, et, pour tout ce qui concerne Flémalle-Grande, des articles de journaux ou des publications d'érudits locaux. Il m'est arrivé de noter çà et là des contradictions, d'ailleurs minimes, entre ces différentes sources. Je n'ai pas toujours tenté, en pareil cas, de poursuivre des vérifications difficiles et souvent impossibles... " En fait, Marguerite Yourcenar oeuvre en généalogiste, produisant un livre qui a valeur de monument, par le travail qu'elle y a consacré et naturellement par la qualité de sa plume. Le lecteur remonte le temps et est plongé en plein XIX ème siècle, en Belgique ou dans le Nord de la France... L'auteur note sans complaisance les premiers méfaits de l'industrialisation et de la pollution, elle évoque aussi les conflits qui naissent sur le continent européen avant l'arrivée de la "Grande Guerre", peignant une époque révolue, dans un milieu aisé rapprochant la bourgeoisie fortunée de l'aristocratie possédant châteaux et domaines... Il n'empêche que ces gens ne sont pas épargnés par la vie, et cette oeuvre de Marguerite Yourcenar décrit beaucoup la mort, les deuils, mais aussi les infirmités physiques ou mentales. Complexe, parce qu'il est un ouvrage généalogique, il est aussi un livre très triste, très démoralisant, très nostalgique aussi, mais qui ouvre des perspectives et offre un autre regard sur une époque où la religion et les non-dits, étaient des alibis pour l'hypocrisie.

Lecture assez pénible, car il n'y a aucune légèreté dans ce premier tome, mais cependant, j'ai très envie de lire les deux tomes suivants, certainement très éclairants sur la vie de ces personnages ayant vécu il y a environ 150 ans.
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Souvenirs Pieux - Archives Du Nord - Quoi ?..

Les souvenirs pieux, ce sont ces petites citations, sobrement éditées que l'on distribuait lors des funérailles d'un être cher quand on avait la chance, ou plutôt quand le destin en avait décidé ainsi, d'appartenir à la société bourgeoise du XIXeme siècle. Marguerite Yourcenar s'est penchée tardivement à travers ces souvenirs surannés et les reliques familiales, sur l'histoire de ses ancêtres. Avec la même malice, le même talent, la même écriture sublime que pour les mémoires de son cher Hadrien qu'elle connaissait si bien, elle nous offre sa famille, ses familles, avec leurs turpitudes, leurs héritages à tiroir et les destins singuliers.

On ne peut d'empêcher de voir en filigrane, derrière le portrait détaillé et touchant de deux oncles éloignés, celui du bel Antinous qu'Hadrien aima jusqu'à lui construire une ville en son hommage. La tolérance des moeurs, l'amour des animaux et de la haine de la moindre cruauté envers eux apparait aussi, évidents et essentiels. Les drames, les morts, les petites histoires, réelles ou imaginées, tout est là sous l'oeil et le jugement implacable de Marguerite Yourcenar qui arrive à nous passionner autant en nous parlant de la grande bourgeoisie belge que des grands hommes de l'Empire romain.
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Théâtre 01 : Rendre à César - Le Dialogue dans le..

Quand je pense à Yourcenar, je n'ai pas l'image d'une auteure de théâtre en tête. Et pourtant, c'est visiblement une écriture qu'elle aimait. En témoigne les préambules pour chacune des 3 pièces présentées dans ce premier recueil.



Trois pièces de longueur et de qualité fort inégales.



La première est en 3 actes et présente un attentat raté contre Mussolini en 1933. On suit quelques personnes en quête d'identité, coincées dans leur mal-être, aux prises avec la montée du fascisme. Visiblement cet attentat est une invention de Marguerite Yourcenar, ou alors il n'a pas laissé de trace dans L Histoire.



C'est lourd, pesant, désespéré. Yourcenar multiplie les monologues, ce qui n'est jamais idéal au théâtre, àmha. Elle multiplie aussi les indications sur la mise en scène et la structure des décors. Ce dirigisme est un peu problématique. le fond est intéressant, la forme est moins séduisante.



Avec le titre, Rendre à César, Yourcenar joue sur l'expression bien connue et sur le fait qu'elle assimile Mussolini à César. Commettre un attentat sur sa personne, c'est justement... rendre à César la monnaie de sa pièce...



La deuxième pièce est une revisite du conte d'Andersen, La Petite Sirène. Rien à dire de particulier. La langue est belle, poétique, Yourcenar est un orfèvre. Mais ce n'est pas très vivant.



La troisième pièce est tirée d'un fait historique: le chevalier qui cloître son épouse dans un château au sein d'un marécage, parce qu'il pense qu'elle a couché avec un autre. Yourcenar déploie ici toute sa maîtrise (alors que la pièce en 1 acte est écrite vers 1930) dans des dialogues incisifs, qui frôlent l'absurde parfois. En effet, il y a méprise réciproque dans le chef de l'épouse et du chevalier. D'abord, ils ne se reconnaissent pas. Puis ils s'attribuent mutuellement des desseins erronés. Yourcenar aborde l'amour, la vieillesse, la jalousie, et elle le fait avec maestria. La meilleure pièce du recueil, sans conteste, àmha.
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Un homme obscur

Nathanaël homme sans dédain, à l' esprit clair subit sa vie plus qu'il ne la guide et sa mort, oublié du monde entre mer et dunes, est certainement une des plus émouvantes jamais écrite. Marguerite Yourcenar nous conte cette fois la destinée d'un homme qui si il participe aux découvertes et aux révolutions de son temps n' en est seulement qu' un figurant. Du Nouveau Monde à l' imprimerie, Nathanël , humaniste désillusionné, tire sa vie entre le naturel et l' artificiel. Un livre à ranger à coté des œuvres majeures de Yourcenar. Nathanaël est là, derrière Zénon, et sa silhouette va nous obséder longtemps.
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Un homme obscur

Une lecture qui m'a été conseillée par un collègue homme, du coup je n'ai pas résisté à l'emprunter à la bibliothèque, car c'est tellement rare (dans mon entourage) qu'un homme me parle de livres ;-)

Et bien j'ai été charmée par ce roman ! C'était mon premier Yourcenar, et ce ne sera pas le dernier. J'ai adoré le style qui conte l'histoire avec une fluidité très agréable. je me suis laissée portée par les mots décrivant les vies de Nathanaël et Lazare.Limpide est le mot qui me vient pour décrire ce roman. Je l'ai lu et fini sans m'en apercevoir.
Lien : http://jenta3.blogs.dhnet.be..
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Un homme obscur

Une lecture rendue agréable par la plume de l'auteur. Néanmoins, la préface est plus intéressante que le roman en lui-même, les plus belles choses y sont dites. Un récit qui est moins intéressant que sa postface, j'avoue que ça me laisse perplexe... Les trois étoiles sont pour le style et la postface.
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Un homme obscur

Le héros d'"Un homme obscur" est l'inverse exact du Zénon de "L'oeuvre au noir" : même si tous deux voyagent, l'un le fait dans l'esprit de conquête et de découverte, l'autre y est passivement entraîné et ballotté par les aléas de sa vie. Ce personnage presque japonais, si imprégné de la culture Zen de l'auteur, ou du moins de son amour du Japon, est plus sensible que Zénon au passage du temps et à l'impermanence des choses . Zénon en fait la théorie, Nathanaël la vit au plus profond de sa chair. Le récit de sa mort rivalise de splendeur avec la dernière page du "Guépard" de Lampedusa.
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Un homme obscur

Dans Le coup de grâce, ma première expérience de Marguerite Yourcenar, l'histoire m'avait déçue. Ici, j'ai aimé suivre le parcours riche en péripéties de Nathanaël, homme simple dont la destinée oscille entre hasards et choix, dans une Hollande du 17e siècle qui est un décor peu courant : le début de l'imprimerie, les langues et les religions, le Nouveau Monde, l'importance du statut social...

Les quelques pages qui disent la passion de son fils (non élevé par son père) pour le théâtre sont très plaisantes.
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Un homme obscur

Suivez Nathanaël qui suit lui-même la vie dans ses bon et mauvais moments. Un livre intéressant, l'auteur(e) a su donner de l'importance à une vie qui semblait ne pas en avoir. Un bon moment de lecture.
Lien : http://mojenn-ou.blogspot.fr/
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Un homme obscur

Marguerite au sommet de son art.
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Un homme obscur

"Nathanaël regarda l'eau lourde. Depuis que ce canal avait été creusé, on avait dû y jeter bien des choses, des déchets de nourriture, des fœtus, des charognes d'animaux, peut-être un ou deux cadavres. Il pensa à ce trou qui était Rien ou Dieu."



Roman bref, récit sec, Un homme obscur se présente comme une réplique mezza voce de L'Œuvre au noir. Après son Zénon enténébré, Marguerite Yourcenar façonne un Nathanaël bistré, aux contours détrempés. A un siècle d'écart, en Hollande cette fois (le clair-obscur d'un Rembrandt vieil ivoire avec les joues rubicondes d'un Hals), l'auteur dessine le parcours d'un homme sans relief particulier. Les hasards de l'existence le transformeront tour à tour en marin, en correcteur chez un scrupuleux éditeur, en domestique puis en gardien d'îlot et le mèneront de la Jamaïque à l'île des Monts-Déserts, des bras d'une pâle phtisique à ceux d'un Juive rouée.



Cet "homme obscur" aura été jusqu'au bout de lui-même et de ce qu'il lui était accordé d'être : un destin sans flammes, certes, mais digne. L'estime que porte l'écrivain à sa pâle créature nous la fait aimer : Nathanaël laisse glisser un regard lucide sur le monde, hors de toute doctrine, sans jargon ni prêche. Celui d'un honnête homme.



Le style est accompli, le talent probe mais le pouls ne s'emballe guère. Pour un héros si discret, j'aurais aimé une écriture moins limpide.



Une belle matinée -sorte d'apostille à Un homme obscur-, en augurant une vie d'artiste au jeune Lazare (fils naturel de Nathanaël et, par son prénom, symbole de toutes les victoires sur l'obscurité), se conclut sur une naissance au monde, là où, si souvent chez Yourcenar, la mort conduit l'attelage.



En effeuillant la Marguerite... Je l'aime, un peu...
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Une belle matinée

Le style est plaisant, la plume est belle. L'histoire ne laisse pas un souvenir impérissable.
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Une belle matinée

C'est l'histoire d'une fille qui part un beau matin pour le Danemark. Elle demande à ses proches de ne pas en parler. Un beau jour, une rencontre une troupe de comédiens qui bouleverse sa vie. Mais les évènements l'oblige à retourner en rentrer chez elle malgré elle.



J'ai trouvé le niveau de langage très difficile. Mais j'ai tout de même trouvé ça éducatif car j'ai appris des choses.
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