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Critiques de Mariam Petrosyan (164)
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La Maison dans laquelle

Très intriguée par la couverture de ce roman, j'avais hâte de me plonger dans "la Maison dans laquelle", mais également par le titre.



Avant de le lire, j'avais parcouru une critique sur Babelio qui disait "je n'ai rien compris, mais j'ai adoré".

Je dois dire qu'après avoir terminé ces 1100 pages, c'était exactement mon ressenti en ayant terminé ce livre.



Des adolescents sont tous enfermés dans une maison, ayant tous des surnoms et appartenant à des groupes distincts, on arrive à les dissocier petit à petit. On comprend rapidement qu'ils présentent tous une forme de handicap et voient les éducateurs comme des personnes à part. Ils n'ont également aucun contact avec le monde extérieur et se créent un univers qui leur est propre au sein de cette Maison.



Tout au long de ce romain, j'ai eu l'impression que l'histoire était plongée dans le noir et que tout était très obscure.

Lecture très intrigante et particulière, cela change de l'ordinaire. J'ai adoré certains passages mais je reconnais avoir eu hâte de finir vers la fin, au vu de l'épaisseur du roman et de mon incompréhension parfois à comprendre le sens de tout cela.
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La Maison dans laquelle

Il m’aura fallu un an pour me lancer dans ce livre que l’on m’avait offert au Noël précédent et que je zieutais donc depuis un an. Ce livre magnifique, lourd, dense, à la couverture sombre pailletée d’argent, à cette quatrième de couverture marquée simplement de deux injonctions comme inscrites à la craie :



« NE PAS FRAPPER

NE PAS ENTRER »



L’envie de le savourer, l’envie de prendre mon temps, l’envie étrange de retarder le moment où je me plongerai dans cette histoire que je présentais étonnante. Et dès la première centaine de pages, j’ai senti que c’était un livre dont je n’allais pas vouloir ressortir.



Si tout est clair dans le résumé des éditions Monsieur Toussaint Louverture quand on a lu le roman de Mariam Petrosyan, il est un peu flou pour qui ne s’y est pas encore risqué et je pense vraiment qu’aborder ce roman sans en savoir grand-chose est une excellente idée. Je ne connaissais que l’histoire particulière de ce texte (écrit pendant une dizaine d’année par l’autrice arménienne, La Maison dans laquelle circulera pendant quinze ans de lecteurs en lecteurs avant de tomber entre les mains d’un éditeur qui le publiera en 2009 pour la première fois) et des bribes de ce résumé quelque peu nébuleux (puisque je survole plus que je ne lis les résumés) et ça m’a permis de partir à l’aventure sans a priori, sans attentes et prête à être surprise.

Longue introduction, je sais, pour vous dire que j’aimerais donc vous convaincre de partir dans l’inconnu, mais je vais tout de même développer un peu pour celles et ceux qui veulent en savoir plus.



La Maison dans laquelle est un texte troublant. Les narrateurs s’alternent, on oscille entre deux temporalités et c’est à nous de raccrocher les morceaux pour se constituer un tableau d’ensemble. Maison d’accueil pour enfants handicapés et/ou malades, physiquement ou mentalement, cette petite communauté possède ses lois, ses us et coutumes, ses légendes, ses rites. Comme celui qui consiste à baptiser chaque nouvel·le arrivant·e d’un nouveau surnom, lequel pourra changer au fil du temps. Les pièces du puzzle s’assemblent petit à petit, on devine qu’Untel était appelé Bidule dans le passé, on trépigne d’impatience à l’idée de découvrir ce qui est arrivé à tel autre, et les pages se tournent de plus en vite (alors qu’on voudrait aussi ralentir pour faire durer cette lecture stupéfiante).

Ça n’en est pas moins un roman où l’on suit le quotidien – et quel quotidien dans cette Maison où les enfants paraissent totalement libres, voire laissés à l’abandon (malgré la présence parfois d’éducateurs ou de professeurs) – de vrais personnages aux caractères bien trempés et très différents. Et comment ne pas s’attacher à cette bande de cabossés ? A ce trublion de Chacal Tabaqui, à ce Vautour torturé, à ce Shinx à l’aura impressionnante, à L’Aveugle maître de la Maison, à ce timide Macédonien, à Fumeur perdu parmi eux, leurs phrases sibyllines et leurs explications énigmatiques – notre reflet dans cette Maison où semble régner l’anarchie, mais bel et bien régie par des règles implicites.



C’est aussi un roman fantastique, ce qui ajoute une touche d’étrangeté à cette histoire. Au quotidien déjà extraordinaire, mais plus ou moins imaginable, s’enchevêtrent des filaments d’impossible, d’incompréhensible, de bizarre, de surnaturel. La Maison y est un personnage, peut-être le personnage central. Aussi vivante que celles et ceux qui l’habitent, elle déroule ses tentacules, recueille ou repousse, protège ou enferme. On ne comprend pas tout et ce n’est pas grave, la Maison ne peut être contenue dans mille pages, c’est tout un univers que nous n’avons pu qu’effleurer.



La Maison dans laquelle est un théâtre où se joue une pièce sur l’enfance, sur l’adolescence, sur la peur de l’inconnu, sur la terreur de grandir, sur la maladie, sur la folie. Bien que portée par l’amitié, cette fresque est terrible et cruelle, stupéfiante et trouble, parfois glauque et parfois drôle. Un roman unique, bouillonnant, mystérieux, initiatique, qui se laisse apprivoiser au fil de la lecture, qui s’éclaire parfois avant de nous plonger dans d’autres mystères. Un texte fou, onirique, dérangeant, envoûtant. Inoubliable.



Comment enchaîner sur un autre livre après ça ? Comment choisir un nouveau compagnon alors qu’on se sent si abandonnée, qu’on soupire encore et pour longtemps après celui qu’on a refermé ?
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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La Maison dans laquelle

C'est avec une grande hésitation et une bonne dose de perplexité que je me lance dans cette critique. "La Maison dans laquelle" est un livre si particulier, qui nous procure des émotions si diverses et nombreuses, qu'il est difficile de les exprimer avec des mots...



J'ai entamé ce pavé en toute confiance. Je ne pensais réellement pas être déçue ; c'est un livre fantastique, genre que j'apprécie beaucoup, dont tout le monde disait énormément de bien.



Malheureusement pour moi, les choses ne sont pas si simples... Comme avec la Maison, il est impossible de résumer ce livre avec de simples mots. On ne le lit pas ; on le ressent.



Dès le début, j'ai été déstabilisée. Tout d'abord, le fantastique n'apparaît pas comme clair et précis. Il est exprimé par petites touches, sur un tableau à craie, au cœur d'un dialogue, à la frontière d'un rêve... Ce n'est pas l'élément perturbateur de l'histoire, ni rien d'autre, il est omniprésent mais difficile à percevoir. Il est là et c'est tout. D'ailleurs, on peut voir que le schéma narratif de l'histoire est très éloigné de celui qu'on croise habituellement dans les récits fantastiques... Car, ne l'oublions pas : ce roman est un monde à part, dans tout ce qui le constitue, de son histoire à sa police, de ses personnages à la couverture.



Ensuite, j'ai été étonnée et découragée quant au fait que je ne comprenais pas grand chose... J'ai lu partout qu'il s'agissait d'un roman sur l'adolescence, sur ses craintes et tout ce qui va avec, pourtant je n'ai rien interprété de cette façon. Je cherchais des métaphores au moindre petit élément, j'émettais des hypothèses qui parfois frôlaient le ridicule... Bref, j'étais perdue, et n'ayant rien ni personne pour éclairer ma lanterne, j'ai décidé de me laisser porter.



Cela n'a pas mieux fonctionné ; je n'étais ni attirée par l'histoire ni par ses personnages, et j'avoue avoir très souvent arrêté ma lecture pour en entamer d'autres plus légères... Mais j'ai tenu bon, sans toutefois me passionner. J'ai crapahuté sans bien tout comprendre, avec mes hypothèses et mes métaphores sans queues ni têtes, puis je suis parvenue aux cent dernières pages.



Arrivée à ce niveau-là, j'avais déjà abandonné la partie. Je m'imaginais poster ma critique : "Je suis déçue et attristée d'écrire cela, mais ce livre ne m'a vraiment procuré aucune émotion."



En fin de compte, quel revirement ! Ces cent dernières pages furent les éprouvantes de ma vie (en exagérant un peu, je vous l'accorde) ! L'ambiance avait déjà changé une centaine de page auparavant, devenant lourde et pesante, au vu de la triste fin devenue inévitable... Mais ce sont réellement ces cent dernières pages qui m'ont procuré tout un tas d'émotions elles aussi difficiles à décrire.



De la joie à la tristesse, allant de la colère à l'exaspération... De la nostalgie, de l'appréhension et de la peur, de l'incompréhension (elle restera toujours, celle-là !), de la frustration... Et j'en passe !



En m'approchant de la toute fin de cette lecture, j'ai repensé à tout ce que ce livre m'avait fait vivre, à tous ces personnages tout à fait incroyables, à cette histoire étrange et magique, à la Maison, à toutes ces choses qui fait que l'on s'attache ou non à un livre. Et j'en ai eu les larmes aux yeux, oui, les larmes aux yeux ! Et cette fin qui a grandement menacé de les faire tomber...



Car cette fin est intense et riche en émotions, sans beaucoup d'action, mais peu importe. Emplie d'un profond mystère, mystère profondément frustrant, elle transporte et émeut. Douce et amère, inévitable et triste... Sans l'être vraiment. Est-ce que tout est vraiment fini ?



Ma conclusion ? Ce livre est absolument magique, qu'on le veuille ou non, qu'on soit sensible à cet univers ou non. S'il nous reste beaucoup de questions à la fin, certaines même sur les éléments principaux de l'intrigue, peut-on être sûr que sans ce mystère "La Maison dans laquelle" aurait eu le même charme ? Cela reste impossible à savoir.



Tout comme la Maison, le livre émeut ou laisse indifférent. Tout comme la Maison, son univers reste mystérieux et insondable. Pour ma part, la magie n'a opéré qu'en partie sur moi, mais je dois reconnaître que ce roman ne laisse pas indemne.



Maintenant, et plus que jamais, à vous de vous forger vôtre propre avis. Partez à la rencontre de tous ces personnages hauts en couleurs et profondément attachants, partez à la rencontre de la Maison, de son passé et de son avenir, de son univers et de tout ce qu'elle renferme. À vos risques et périls !
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La Maison dans laquelle

Reçu dans le cadre d’une Masse Critique, La Maison dans la laquelle est un roman qui a su vraiment m’intriguer. Tout d’abord par son résumé qui est, pour le coup, vraiment énigmatique tant on ne comprend pas du tout dans quoi va nous amener le récit, par les différents prix qu’il a pu recevoir dans sa version originale et toutes les bonnes critiques que j’ai pu rencontrer avant de le lire, mais également par le travail de l’éditeur qui amène vraiment une autre dimension au roman (la couverture sombre et le dos qui est jalonné d’écriture manuscrite).



J’avoue avoir quelques difficultés à résumer le roman et à offrir une critique, car malheureusement j’ai abandonné ce roman arrivé à la moitié (ce qui représente malgré tout 450 pages). Comme je l’ai dit plus haut, en lisant le résume, on ne comprend pas où l’auteur va nous amener et en ayant lu la moitié du roman, je n’ai toujours pas compris…



La Maison dans laquelle est un roman huit clos où l’on suit le quotidien d’enfants handicapés dans cette maison très particulière qui a pour but de les accueillir. Je ne serais en dire plus car finalement il n’y a pas vraiment de ligne directrice, ni d’intrigue principale qui ressort (ou en tout cas je ne l’ai pas compris). On suit juste la vie de ces enfants et jeunes adolescents qui vivent dans une communauté où chacun vit dans un clan régi par des règles plus ou moins strictes. On ne peut d’ailleurs pas situer la maison, que ce soit temporairement ou géographiquement.



Un peu comme dans un roman d’Haruki Murakami, La Maison dans laquelle nous offre un univers très spécial, où la frontière entre le réel et le fantastique est assez fine, et je pense que c’est le genre de roman que l’on aime ou que l’on n’aime pas sans vraiment de juste milieu. Rentrant très facilement dans les univers de Murakami, j’avoue qu’avec le roman Mariam Petrosyan, je suis complètement passé à côté. Je lisais sans vraiment lire et je n’arrivais pas à m’intéresser à ce que me raconter l’auteure. Je pense que le roman était trop abstrait pour moi et qu’il me manquait des explications, quelque chose auquel me raccrochait.



C’est difficile pour moi d’expliquer pourquoi je n’ai pas aimé (comme je pense que cela doit être difficile également pour ceux qui ont aimé, tant le roman est spécial), car je reconnais malgré tout de nombreuses qualités au roman. Notamment, la psychologie des personnages qui est particulièrement fouillée. Malgré les nombreux personnages, on arrive à les identifier assez rapidement et c’est plutôt fort de la part de l’auteure. D’ailleurs l’auteure possède une plume très poétique et travaillée. Quand j’arrivais à arrêter de me poser des questions et à mettre ma frustration de côté, il était assez facile de se laisser porter par la plume de l’auteure.



La Maison dans laquelle est un roman qui marque par son originalité et ses personnages. Même en fermant le roman, on est assez déstabilisé par ces personnages et leurs de vie. Malgré cela, il m’a réellement manqué des explications et une intrigue principale pour avoir envie de prolonger ma lecture et de lire les 1000 pages que composent ce roman.
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La Maison dans laquelle

Merci à Monsieur Toussaint Louverture !

La Maison est un grand pensionnat, accueillant des enfants et des adolescents pas ordinaire : inadaptés à la société, abandonnés par leurs parents, cabossés ou infirmes... On ne peut pas dire que le monde extérieur les ait gâtés ou ait été tendres avec eux, alors ils ont construits leur monde à eux à l'intérieur de la Maison. Malheureusement, tout adolescent qui atteint l'âge de 18 ans doit abandonner ce refuge et repartir à l'extérieur. La maison dans laquelle nous présente une histoire construite autour de plusieurs personnages, en alternant l'enfance des Anciens avec leur dernière année dans la Maison. L'immersion à cet univers si particulier se fait peu à peu, et on ne peut plus en ressortir ! Plus qu'une histoire d'enfermement ou d'amitié, La maison dans laquelle est davantage l'histoire d'une communauté : il y a les rites et les codes, une véritable mythologie, et surtout la rivalité et la fraternité, les différences, la vie en collectivité, l'amitié, l'amour... L'imagination et l'histoire compose une grande partie de l'identité des habitants de la Maison, qui a son propre vécu. Les habitants extérieurs et les adultes sont perdus, peu présents et secondaires dans cette histoire. Les personnages principaux sont tous ces jeunes cabossés, chacun différents mais qui ont pourtant énormément en commun.

Les personnages sont le point fort de ce récit complexe. Je me suis attachée à eux, je les ai vus grandir et évoluer, mais surtout vivre. Comment ne pas les aimer ? Fumeur, Sphinx, l'Aveugle... Ils sont tous charismatiques et touchants, Mariam Petrosyan les a décrits avec sobriété mais beaucoup de talent.

(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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La Maison dans laquelle

Les lecteurs et lectrices de ce roman se classent en deux catégories : ceux et celles pour qui il a été un régal… et les autres. Je suis bien triste de reconnaître que je fais partie de la deuxième catégorie.



Dans les premiers chapitres, nous faisons connaissance avec la Maison en même temps que deux petits nouveaux, à environ 10 ans d’intervalle : Sauterelle et Fumeur. Le premier va créer son propre groupe des Crevards Pestiférés au sein de cette Maison, tandis que l’autre quitte celui des exemplaires Faisans pour celui, plus dangereux, du « quatrième groupe ».

Ces deux époques et personnages alternent, avant de céder la place à d’autres, pour former un agglomérat de points de vue, de réflexions et même de légendes. Le fantastique s’insinue peu à peu au sein de l’histoire… et c’est ainsi qu’une institution pour enfants handicapés devient le théâtre de meurtres, disparitions et autres évènements inquiétants pour les personnes qui ne sont pas initiées.



Mille pages. Mille pages, c’est trop, définitivement. Je me suis accrochée dans les 200 premières, j’étais plutôt bien dans les 500 suivantes… Mais les 300 dernières, j’attendais que la lumière se fasse. Comme dans Le maître des illusions ou Nous avons vécu au château, j’ai attendu des réponses à mes hypothèses qui ne sont jamais vraiment venues et moi qui m’attendais à être soufflée par la fin, je l’ai trouvée au contraire bien plate comparée au reste !

Bref, comme les deux romans que j’ai cités, j’ai peur d’être un peu passée à côté, de ne pas avoir bien compris ce que l’autrice voulait nous montrer. C’est vraiment une sensation frustrante, car j’étais toute prête à être charmée et la lecture était agréable pendant une bonne partie ! Ça ne me dérange pas d’être dans le brouillard, mais il doit s’éclaircir à un moment pour qu’il prenne son sens et c’est ce qui m’a manqué ici.



Je suis donc contente d’avoir enfin découvert cet intriguant roman et d’avoir trouvé le courage de me plonger dans ses mille pages. J’en ressors déçue car j’aurais tellement préféré l’apprivoiser au lieu de rester en marge de l’histoire !

Néanmoins, si vous appréciez les histoires pleines de mystères et de doutes telles que Le maître des illusions par exemple ou Nous avons toujours vécu au château, je vous recommande ce roman car je pense que, en ce qui vous concerne, vous ne vous accrocherez pas pour rien !

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La Maison dans laquelle

J'ai terminé ma lecture encore affamée des aventures de la Maison. Je me suis dit que Mariam Petrosyan était un génie, et que j'aimerai bien faire un tour dans sa tête un jour voir si d'autres chefs-d'oeuvre de cet acabit ne s'y planquent pas.

J'avais envie de retrouver Sauterelle, Putois, Beauté, Gros Lard, Chenu, Sorcière et les autres, car je me sentais l'âme de Sirène, ce personnage fluet qui regarde le monde derrière ses rideaux de longs cheveux mêlés de tresses et de clochettes, et qui adore écouter inlassablement les histoires de la Maison. Je me suis vraiment retrouvée en elle, je pense d'ailleurs que tout le monde trouvera en l'un des personnages une part de son moi adolescent, celui qui écrivait sur les murs, celui qui grattait sa guitare, celui qui se cachait derrière l'extravagance pour s'exprimer ou derrière l'anonymat le plus complet pour se préserver, celui qui vivait à travers ses passions pour trouver un sens à tout ce qui l'entourait et éloigner la solitude, que ce soit les livres, les collections d'objets divers et variés, les t-shirts à messages enragés, la musique, les sensations extrêmes, ou tout simplement l'enivrement de l'amitié pure et sincère.



Je vous conseille de lire La Maison dans laquelle, c'est une brique de presque mille pages, une lecture ardue et abondante, mais le chemin y est clair et lumineux, et vous en ressortirez dévastés... mais définitivement plus heureux.
Lien : http://www.lalibrairiefantas..
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La Maison dans laquelle

Dans ce conte initiatique, Mariam Petrosyan dépeint un étrange internat pour enfants et adolescents et les aventures épiques vécues par eux jusqu’à leur sortie à 18 ans, adolescents le plus souvent terrorisés par l’idée de retourner dans le monde extérieur, si cruel à leurs yeux. Le thème de l'adolescence est central et parfaitement bien abordé dans ce qu’il a d’incontournable quand on évoque la construction de la nature humaine. Mariam Petrosyan a écrit ce roman alors qu’elle avait à peu près le même âge que ses personnages, elle sait de quoi elle parle ! Les émotions, les sentiments, les bouleversements du corps, les interrogations sans fin, les peurs, le grand fantasme de la liberté, etc …

Près de 1000 pages pour un roman dont les personnages colorés vont peu à peu devenir vos amis au fil des chapitres construits comme des étapes dans la construction difficile des personnalités de chacun. Ces héros fiers et courageux vont vous accompagner comme des petits lutins à l’esprit plus facétieux que méchant mais également comme de futurs adultes responsables qui vous renvoient à vos propres angoisses existentielles. Ce roman magnifique vous permet également de redevenir l’adolescent que vous étiez (il n’y a pas si longtemps !) et de vous plonger dans un univers « moins agréable que celui de l’enfance, mais beaucoup plus intense et plus riche en émotions et en sentiments que celui des adultes » dixit Mariam Petrosyan.

À sa sortie en 2009, le livre a été lauréat de nombreux prix et est devenu instantanément un best-seller, il est aujourd’hui traduit en français pour le plus grand bonheur d’un public large et de tous les âges.

Merci aux Editions Monsieur Toussaint Louverture et à Babelio pour ce beau cadeau.

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La Maison dans laquelle

La Maison dans laquelle est un livre-monde fascinant, grandiose et pourtant indescriptible et déroutant. Récit d’adolescents en pensionnat pour personnes souffrant d’un handicap, recueil de légendes et de faits rocambolesques et fantastiques, roman sur le fait de grandir et de s’échapper du monde, ouvrage en huis-clos aux dimensions infinies… c’est une œuvre surprenante qui marquera longtemps ma mémoire.



Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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La Maison dans laquelle

1070 pages font une brique. Cette brique fait La Maison dans laquelle - vivent des dizaines d’enfants que leurs parents ont trouvé plus confortable de soustraire à leurs regards. Ils sont malades, handicapés moteurs, mentaux, dérangés.. parfois ils cumulent. Ils ont aussi la tare, cette fois universelle, d’être adolescents. Regroupés dans l’internat qu’ils appellent La Maison, livrés à eux-mêmes, ils obéissent à leurs codes, leur Loi. Ils réinventent la notion d’ordre et de hiérarchie. Au-delà de tout, ils vivent, loin de l'Extérieur qui les terrorise.



Les + :

➕ L’envoûtement

Ce texte est absolument unique en son genre. Sorte de Poudlard pour éclopés, l’univers est riche, envoûtant et très immersif. Entrer dans La Maison c’est se choisir un groupe, un chef, des alliés, des ennemis. C’est boire du chemin lunaire à la Cafetière, se rendre au Sépulcre et se sentir sauteur plutôt que tombeur. C’est arpenter ses couloirs souvent inextricables, participer à la Nuit des Contes. C’est éprouver un attachement tout particulier pour ses pensionnaires qui n’ont rien d’autre que La Maison et que sans doute, on garde longtemps avec soi.



➕ L’hyperbole

Le roman de Mariam Petrosyan pourrait presque être de la mythologie antique. Ces gamins diminués deviennent les héros d’un univers emprunté au réalisme magique et leurs questionnements sont finalement de ceux que nous avons tous eus, voire avons encore : la crainte de devenir adulte, de ne pas être à la hauteur, de ne pas savoir faire avec ses faiblesses, de ne pas s’adapter au monde… et le récit de devenir initiatique puis, à force de rêves, de métaphores et de symboles, de donner la voie, via la fraternité, de la confiance en soi.



Les - :

➖ La molle densité

1070 pages c’est long de base. Mais si en plus il s’agit d’une fresque gigantesque dont les portraits, les époques et les situations se suivent et se ressemblent, la lecture peut carrément en devenir éprouvante et le roman devenir l’histoire sans fin. Mon intérêt a été très soutenu sur les 600 premières pages (lol) grâce aux réponses que je me plaisais à chercher dans chaque indice donné (- notamment pour retrouver les différents surnoms des personnages qui, à l’image des Pokémon, évoluent d’un chapitre à l’autre -). Puis j’ai compris que l’intention de l’auteure n’était pas forcément celle-ci et que je resterai avec bon nombre de mes questions. Résonnait alors dans ma tête un « à quoi bon ?! » qui s’articule mal avec la lecture de 400 pages toujours aussi denses mais résolument plates. Mon esprit a saturé, juste avant l’overdose. Ouf.



♾ En synthèse, c’est un roman-expérience inédit ! Faite d’histoires à dormir debout qui tiennent pourtant la route, cette œuvre atypique rime avec perte de repères. Malgré l’essoufflement, j’ai volontiers pris les quelques moments de grâce littéraire et reste convaincue que La Maison ne m’aura ni donné toutes ses clefs, ni livré tous ses secrets. Sans aucun doute volontairement. Ce n’est pourtant pas faute de m’être entourée du 5e groupe pour m’y aider : Diadème, Fée aux doigts d’or, Radieuse, Godmother et Golfeur aka @hanyrhauz @b.a.books @manonlit_et_vadrouilleaussi @pluume_lectures @jiemde , vous me voyez ravie d’avoir habité La Maison à vos côtés.
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La Maison dans laquelle

Il y a des portes qui ne sont pas évidentes à pousser. Celle de La Maison dans laquelle fait partie des splendeurs architecturales. Son bois massif impressionne et son ornementation éblouit. Il faut alors, avant d'oser franchir le seuil, s'assurer que des alliés sont avec vous. C'est donc en compagnie de @jiemde de @pluume_lectures de @point.a.laligne de @manonlit_et_vadrouilleaussi et de @b.a.books que je suis entrée dans cet univers mystérieux. Un Poudlard punk nous avait-on dit.



Premiers pas dans la maison, asile assez insalubre peuplé de personnages nombreux et très différents les uns des autres. Nous croisons Fumeur, guide parfait puisqu'il s'interroge tout autant que nous et que lui aussi découvre la plus ou moins joyeuse bande des Crevards Pestiférés. Je le suis avec empressement dans cette première partie. Jusqu'à une nuit des contes si parfaite, qui me bouleverse tant, que je pourrais presque m'arrêter là. Je continue pourtant.



Plus j'avance, plus je ralentis. J'aperçois toujours mes camarades, Speedy est en tête (ce qui ne surprend plus personne) mais je commence à avoir le sentiment que les histoires de Lord, de Tabaqui, de Sphinx, se répètent et me pèsent. Par un passage dérobé, je vais prendre l'air le temps d'un week-end. Je découvre à mon retour que des filles sont apparues. Elles sont étranges aussi, mais leur portrait est finement dessiné. Avec elles, il se passe quelque chose de nouveau, plus juste, plus troublant.



Troisième étape, je ne vois plus que de très loin la fine équipe qui m'accompagne. J'ai la clé, ce sera à moi de refermer la porte. J'ai hâte de sortir mais je ne veux pas quitter cette galerie d'adolescents éclopés qui en refusant l'extérieur et le monde réel me ressemble un peu. La dernière nuit des contes me laissera un souvenir presque palpable tant l'atmosphère est chargée de mille sentiments. Il me faudra une bonne rasade de chemin lunaire pour me décider à partir. Je claque la porte et me retrouve à l'extérieur, heureuse de cette expérience onirique.



Vous l'avez vu, je n'ai rien résumé de cette œuvre monumentale, d'autres sauront le faire mieux que moi. J'ai préféré vous livrer l'histoire d'une lecture peu commune.
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La Maison dans laquelle

Des années que La maison dans laquelle me faisait de l’œil. Des années que j’hésitais à l’acheter ou à l’emprunter à la bibliothèque. Des années que je renonçais, effrayée par le nombre de pages de ce roman. Et que je remettais mon envie à plus tard à plus tard – d’accord ce roman n’est sorti en France qu’en 2016, mais cela fait quand même depuis 2016 que je louche dessus. Et puis, le jour du confinement, juste avant de quitter le travail, j’ai constitué une petite pile de secours, au cas où je n’aurais plus rien eu à lire à la maison (l’espoir de vider ma PAL fait vivre) et j’ai mis La maison dans laquelle dedans. Ce roman pèse l’équivalent d’un âne mort et je me suis dit qu’il serait finalement plus judicieux de le lire tant que je n’avais pas à bouger de la maison, car si j’avais à le transporter dans mon sac, j’allais finir par me déboîter l’épaule.



Pourquoi voulais-je absolument lire ce roman ? La couverture intrigante, le résumé atypique, ce « NE PAS FRAPPER. NE PAS ENTRER. » inscrit sur la quatrième de couverture. Et la présentation de l’autrice Mariam Petrosyan par l’éditeur Monsieur Toussaint Louverture (qui déniche de sacrées pépites) : « A dix-huit ans, Mariam Petrosyan (née en 1969 à Erevan en Arménie) commence à ébaucher les personnages qui deviendront les héros d’un livre qu’elle écrira sans chercher à le faire publier pendant une dizaine d’années : La Maison dans laquelle. Elle finira par laisser un exemplaire du manuscrit à des amis qui, quinze ans plus tard, après être passé de lecteurs en lecteurs comme un trésor secret, arrive entre les mains d’un éditeur qui y jette un oeil avant de le dévorer en quelques jours. A sa sortie en 2009, le livre est nominé et lauréat de nombreux prix, et devient un best-seller. Depuis, la communauté de ses fans ne cesse de grandir. La Maison dans laquelle est le seul roman de Mariam Petrosyan. Tout comme elle dit ne pas vraiment l’avoir écrit mais y avoir vécu, s’y être réfugiée soir après soir, elle ressent un grand vide depuis sa parution. »



Il m’a fallu deux semaines pour lire La maison dans laquelle. Ce n’est pas rien. Sais on sait que je lis une vingtaine de livres par mois, passer deux semaines sur un roman ne m’arrive pas souvent. C’est un roman exigeant, une histoire qui se déguste, qui happe, qui vous appelle, vous invite à mettre un pied dans la maison pour une aventure qui ne sera pas sans danger.



La Maison est un internat pour enfants handicapés moteurs ou mentaux. Un lieu dans lequel on ne parle pas de l’Extérieur, parce que l’Extérieur fait peur. D’ailleurs, en arrivant, chaque enfant ou adolescent se voit dépouillé de son nom, il reçoit un surnom et est envoyé dans un groupe. Il y a beaucoup de règles dans la Maison. Beaucoup de règles dans les groupes, certaines sont tellement anciennes que personne ne sait qui les a instaurées. Et certaines sont dangereuses.



La Maison dans laquelle est un roman d’apprentissage – j’adore ça. Les personnages sont nombreux. Les narrateurs aussi. Les sauts temporels également. Il n’est pas évident d’aborder cette lecture. On découvre tout d’abord Fumeur, dans son fauteuil roulant un Faisan exclu par son propre groupe et envoyé chez les Crevards pestiférés. Puis Sauterelle, un petit bonhomme sans bras qui arrive dans la Maison et qui va devenir ami avec L’Aveugle, un enfant solitaire aussi dangereux que fascinant.



Dans la Maison, chaque enfant a une particularité, un handicap, un trouble psychologique, mais on ne s’attarde pas vraiment sur ce qui les différencient les uns des autres. On voit des gamins qui aiment, se battent, fanfaronnent, s’entraident. Des gamins d’une maturité parfois surprenante. Des gamins qui dessinent, chantent, écrivent, jouent de la guitare, tricotent, boivent. Des gamins un peu comme n’importe quels gamins, mais qui vivent dans la Maison. Cette Maison qui semble les happer, comme elle happe le lecteur.



Comme je vous le disais plus haut, il n’est pas facile d’aborder cette lecture. Et au départ, j’ai eu du mal à comprendre. J’avais beaucoup trop de questions en tête. Où est la maison ? Quand se déroule l’histoire ? Qui sont ces gamins ? Qui peut les laisser vivre comme ça dans un lieu qui paraît absolument insalubre et hautement dangereux ? Et puis, j’ai fini par lâcher prise et me concentrer sur ce que les enfants et la Maison me racontaient plutôt que sur ce qu’ils ne me racontaient pas. Et la magie a opéré.



J’avais parfois envie d’avancer plus vite pour terminer ce livre et enfin passer à autre chose, mais en même temps, je savais – et ça n’a pas loupé – que finir ma lecture allait me rendre un peu triste. Parce que je me suis attachée aux personnages, parce que j’ai accepté de lâcher prise et que j’ai découvert une histoire étonnante, profondément marquante. Je n’avais pas lu un tel roman depuis je ne sais pas quand. C’est un petit bijou, une aventure à vivre pour tous les control freaks. Un livre à mettre directement sur son étagère aux côtés des meilleurs livres de tous les temps. Oui ,rien que ça
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La Maison dans laquelle

960 pages. Au début, je n'ai rien compris. Je me suis dit: "Okay, on est entre "Freaks" et "Sa Majesté des Mouches", c'est assez flippant, bien écrit, ça va me plaire"



Et puis j'ai plongé. Je suis entrée dans la Maison. La Maison dans laquelle des dizaines d'enfants sont parqués, un internat pour handicaps divers. Ceux qui ont leurs jambes, et les Roulants. Ceux qui ont leurs yeux, et l'Aveugle. Ceux qui ont leur tête, et les Irrationnels. Des enfants regroupés en chambrées, en clans, qui tissent des liens ou se livrent bataille: les Chiens, les Rats, les Oiseaux, le Dépotoir... Des handicapés ? Des héros ! Des jeunes, dans toute la misérable splendeur de l'adolescence. Des enfants regroupés autour de chefs qui changent au fil des pages, mystérieusement disparus, assassinés ou évaporés. Des enfants , et quelques adultes qui tentent de se faire écouter, qui cherchent à redresser le cap, qui finissent souvent mal.

Des enfants, des drames sournois, des envies indicibles, des bonheurs volés. Et cela depuis toujours. Car la Maison abrite ce qui est, ce qui fut, et ce qui sera.

Difficile de résumer tout ce mic-mac d'émotions, d'expériences, de grandeur et de violence en si peu de lignes. Une chose est sûre: celui qui entrera dans la Maison n'en ressortira pas indemne. Pour les autres, elle conservera tout son secret.

Et c'est très bien ainsi.
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La Maison dans laquelle

Alors voilà, c'est le genre de livre dans lequel on peut plonger et être fasciné pendant 1000 pages ou bien rester au bord et le fermer déçu. Et bien moi j'ai plongé ! Au début j'ai cru suivre le simple quotidien d'enfants dans une sorte de pension mais l'on comprend très vite que c'est plus que ça. Enfin... on comprend très vite, tout est relatif ! Pages après pages des mystères apparaissent, des situations que l'on ne comprend pas, des références à des événements dont on n'a jamais entendu parler. Et c'est ce que j'ai aimé dans ce roman, on entre dans un univers à part, où les enfants ont leurs règles, où l'on accepte de se laisser guider sans comprendre immédiatement. (Et même rester avec des questions une fois le livre fermé !) Comme l'ont dit d'autre avant moi, c'est le genre de livre qu'il faut lire deux fois.

Et l'histoire me demanderez-vous ? Ayez le courage d'entrer dans cette Maison et vous verrez bien !
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La Maison dans laquelle

Si ce roman ne peut être résumé, je vais m'efforcer d'expliquer l'organisation de cette fameuse Maison...

D'abord si celle-ci est décrite comme délabrée, elle semble immense. Peut être est ce parce que ses occupants sont des enfants.

Ceux ci ne sont pas n'importe quels enfants. Ils sont tous malades, parfois gravement, handicapés, mutilés. La Mort rôde tout le temps dans cette Maison et parfois elle frappe. Il me semble important de le souligner pour comprendre l'univers qu'ils vont se construire durant leur séjour.

A leur arrivée, ils se voient attribuer un groupe : les Oiseaux, les Chiens, les Rats... Il semble que les éducateurs le déterminent en fonction de leur caractère mais cela n'est pas immuable. Ainsi le lecteur suit particulièrement le groupe 4 et ses membres : Fumeur qui arrive tout juste dans le groupe après un séjour chez les Faisans, Lord, Sphinx, l'Aveugle, Chacal Tabaqui, Noireaud... Chaque groupe a un chef.

La liberté semble la plus grande dans la Maison : le désordre voire la saleté la plus crasse peut régner dans les chambres, les occupants se concoctent des mixtures et boivent des tord boyaux incroyables, ils dorment et mangent quand ils le veulent...Tous les murs sont couverts de messages, des dessins, de graffitis. Inutile de les nettoyer. Ils réapparaissent immédiatement.

En réalité des règles très strictes ont été établies par les occupants dans la gestion des lieux, dans leurs relations entre eux, avec les adultes. La solidarité la plus forte coexiste avec la violence la plus extrême. Ainsi tous prennent en charge ceux qu'ils appellent les Irrationnels qui sont, disons, débiles. Ils craignent l'Extérieur et s'en cachent. Ils craignent d'atteindre 18 ans car ils devront partir et quitter cet endroit à la fois protecteur et dangereux.

L'ambiance de ce roman est inclassable. Elle est inquiétante, intrigante. Fumeur joue le rôle du naïf qui interroge mais les explications embrouillent plus qu'elles n'éclairent. Des choses mystérieuses surviennent. La Maison parait vivante et prendre possession de certains enfants, des élus. Des endroits anodins sont en réalité des passages, des personnes disparaissent.

J'ai adoré cette lecture. J'ai pris tout mon temps (pour une fois), je l'ai promené partout. J'ai même fait durer le plaisir de la fin..

Je pense que la densité de ce texte, sa richesse mais aussi sa complexité mérite une relecture...

Comprendre la Maison nécessite des efforts, ce livre aussi.
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La Maison dans laquelle

Cette lecture m'a pris plus de vingt jours, et s'est révélée à la fois prenante et laborieuse. Cette Maison du titre, c'est un univers : une sorte d'établissement qui tient du centre de soins pour handicapés et d'un établissement éducatif dans lequel les enfants et adolescents sont en grande partie livrés à eux-mêmes. Ils sont séparés en six groupes, presque six tribus aux mœurs différentes portant des noms d'animaux.Parfois d'une grande richesse poétique, le texte est néanmoins essentiellement dialogué, ce qui entraîne une platitude et une multiplicité de sens possibles, jamais éclaircis. Les personnages sont nombreux, ce qui ne facilite pas non plus la compréhension. Et pourtant tout ça marche, de bric et de broc, avec de nombreuses répétitions, des ruptures de ton, des contes insérés dans le récit. Mais difficile de lâcher ce pavé (960 pages) traduit du russe avant la fin. Une curiosité finalement assez aboutie mais qui restera probablement une sorte d'OVNI dans le paysage littéraire.
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La Maison dans laquelle

Parfois je me demande comment vous parler de certains livres qui m'ont ému de manière troublante. Ce sont ces œuvres tellement bouleversantes qu'on ne trouve pas les mots pour les définir.

Leur lecture vous laisse flotter entre deux eaux, captif, et hébété face à tant d'émotions à la fois.

C'est ce que j'ai vécu lors de ma lecture de La Maison dans Laquelle de Mariam Petrosyan aux éditions Monsieur Toussaint Louverture.

Ce roman est une montagne de mots éblouissants qui ne veulent plus aujourd'hui se décoller de ma rétine.











Lorsque j'ai entrepris mon voyage avec Fumeur dans le premier chapitre, je ne m'attendais pas à ça. J'étais un peu confuse, perdue dans ce monde inquiétant et bizarre où se promènent des bandes d'ados grandiloquents aux paroles sibyllines. Comme Fumeur, je suis entrée dans la Maison en touriste, et elle m'a recraché d'entre ses murs marquée à jamais.

Et la Maison ne fait rien au hasard...



Le roman de Mariam Petrosyan raconte la vie de cette antique Maison lézardée et plantée au milieu de cités de béton arides, cette Maison inquiétante que ses voisins regardent de travers et que ses habitant vénèrent. La Maison est un pensionnat peu ordinaire : c'est le foyer d'enfants et d'adolescents brisés, physiquement et psychologiquement, des handicapés ou des laissés pour compte supervisés par une poignée d'éducateurs paumés et creux.

Cette Maison avec ses salles de classe, sa cantine, son infirmerie et ses dortoirs, a l'air tout à fait normale, mais en son sein la réalité et le temps se confondent dans un monde parallèle sans limite, où les nuits durent des jours et les murs s'étirent à l'infini.

Dans la maison, votre identité passée n'a plus lieu d'être, chacun y trouve un nouveau nom et une nouvelle place, chacun y choisit sa communauté et découvre ce qu'est l'amitié, la loyauté, l'amour, la rivalité ou la haine... quand on n'y trouve simplement pas la mort.



La vie dans la Maison n'a rien à voir avec celle dans l'Exterieur, la vie dans la maison est épique, fantastique et fiévreuse. Chaque jour apporte son lot de mythes et de contes, grattés de la pointe de l'ongle dans le plâtre des murs ou dessinés au feutre le long des corridors. Chaque pièce, chaque pan de couloir et chaque porte raconte une histoire écrite avec la langue de la maison, un vocabulaire unique et qui ne parle qu'à ceux qui s'en imprègnent. Et les nouvelles générations recouvrent petit à petit les histoires des anciens habitants sous des couches de graffitis, tout en continuant à les faire vivre par la tradition orale.

Il faut savoir écouter la maison, la comprendre, car elle parle à ses pensionnaires et ses pensionnaires parlent à travers elle.

Hors de leurs salles de classe, les élèves apprennent une autre école, plus dure, plus violente, plus terrifiante, mais surtout plus passionnante et plus libérée. Et eux, ces enfants cassés dont l'avenir est incertain, peuvent faire le choix d'embrasser un nouveau monde adapté à leur envies et leurs désirs, où ils n'ont besoin de personne, surtout pas des adultes qui les sous-estiment et les prennent en pitié ni de tous ces gens qui les voient seulement comme des objets inutiles. Une réalité où ils peuvent s'épanouir et devenir un autre, plus beau, plus grand, plus important, et faire la différence.

Bien-sûr la Maison n'accepte pas tout le monde en son sein, certains ne seront que des voyageurs de passage qui l'admireront avec fascination mais ne la comprendront jamais vraiment, d'autres la rejetteront par peur, ou par rancoeur.



La Maison dans laquelle, c'est bien plus qu'un roman initiatique. Au départ, je voguais entre les chapitres à travers les pensées du premier narrateur, Fumeur, et comme lui je ne voyais que des grands enfants jouer et se donner des airs. Puis la narration alterne et le roman nous fait voir les aspects de la Maison à travers les yeux de différents protagonistes et sur plusieurs périodes. La Maison est un lieu complexe et dense, ses subtilités se dévoilent au compte goutte et tout se met à faire sens : là, sa magie se met à l'oeuvre et vous ensorcelle.

Sphinx, Lord, Chacal, Roux, Bossu, Vautour, l'Aveugle ou Loup, leur univers au premier abord désordonné et extravagant, plein de superstitions et d'invocations mystiques, vous colle à la peau ; leurs manies obsessionnelles, leurs conversations impénétrables et leurs divagations lyriques emplissent chaque page et vous transmettent des frissons d'exaltation, vous ressentez à présent leurs peurs, leurs joies et leur fureur. Ils sont attachants autant qu'ils sont énervants, mais surtout ils sont bouleversant d'authenticité, dans la recherche de leur identité et dans leur envie d'exister. C'est bien là le reflet de l'adolescence, la recherche de soi-même, de la vérité et du bonheur, quitte à brûler tous les ponts et à vivre dangereusement pour y arriver.



Mais les lois et traditions de la Maison ne sont pas que du folklore, le fantastique a la part belle au coeur du récit convulsif et grandiose de Mariam Petrosyan. Il se met à transpirer des chapitres au fur et à mesure de la lecture, et l'autre réalité, celle des pensionnaires, devient plus tangible et significative que celle de l'Extérieur, ce terne et redoutable monde des adultes tapi derrière chaque coin de page. On est bien parmi eux, dans ce microcosme flamboyant où le temps s'écoule différemment et la vie est plus ardente.



J'ai terminé ma lecture encore affamée des aventures de la Maison. Je me suis dit que Mariam Petrosyan était un génie, et que j'aimerai bien faire un tour dans sa tête un jour voir si d'autres chefs-d'oeuvre de cet acabit ne s'y planquent pas.

J'avais envie de retrouver Sauterelle, Putois, Beauté, Gros Lard, Chenu, Sorcière et les autres, car je me sentais l'âme de Sirène, ce personnage fluet qui regarde le monde derrière ses rideaux de longs cheveux mêlés de tresses et de clochettes, et qui adore écouter inlassablement les histoires de la Maison. Je me suis vraiment retrouvée en elle, je pense d'ailleurs que tout le monde trouvera en l'un des personnages une part de son moi adolescent, celui qui écrivait sur les murs, celui qui grattait sa guitare, celui qui se cachait derrière l'extravagance pour s'exprimer ou derrière l'anonymat le plus complet pour se préserver, celui qui vivait à travers ses passions pour trouver un sens à tout ce qui l'entourait et éloigner la solitude, que ce soit les livres, les collections d'objets divers et variés, les t-shirts à messages enragés, la musique, les sensations extrêmes, ou tout simplement l'enivrement de l'amitié pure et sincère.



Je vous conseille de lire La Maison dans laquelle, c'est une brique de presque mille pages, une lecture ardue et abondante, mais le chemin y est clair et lumineux, et vous en ressortirez dévastés... mais définitivement plus heureux.



"Plus tard, il remarqua que la Maison était vivante et qu'elle était capable d'aimer, elle aussi. D'un amour unique en son genre ; inquiétant parfois, jamais terrifiant. Rien de plus normal, après tout : Élan étant un dieu, il était logique que l'endroit où il vivait ne soit ni ordinaire ni malveillant. A force de questions restées sans réponses, l'Aveugle avait déduit qu’Élan gardait pour lui la vérité sur la Maison, un grand secret que l'on ne pouvait évoquer à voix haute, même entre personnes de confiance. Il n'insista donc plus et se contenta de faire entrer la Maison dans son cœur comme nul autre avant lui. Il aimait son odeur, ses longs murs humides dont on pouvait gratter et manger le plâtre, sa grande cour et le dédale de ses couloirs, propices aux découvertes. Il aimait aussi ses fissures, ses recoins sombres, ses pièces abandonnées, et sa manière unique de conserver longtemps la trace de ses occupants. Il aimait enfin ses fantômes accueillants et les chemins infinis qu'elle traçait devant lui. Là d'où il venait, les adultes étaient omniprésents et surveillaient chacun de ses pas ; ici, il pouvait faire tout ce qu'il voulait."



La maison dans laquelle, de Mariam Petrosyan, éditions Monsieur Toussaint Louverture, traduction de Raphaëlle Pache, p. 47.
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La Maison dans laquelle

Chronique d'une lecture plus qu'atypique – il va m'être très difficile de donner mon avis sur le roman La maison dans laquelle, car je ne suis pas certaine de bien connaître mon ressenti à la fin de cette lecture. J'ai oscillé entre différents états durant tout le temps qu'a duré ma progression dans la maison.



Je ne vais pas tenter de donner un résumé de ce roman, car la tâche s'avère impossible. À part une situation initiale, sous forme de pitch à découvrir en 4e de couverture, le roman ne nous donnera jamais vraiment de fil conducteur, si bien qu'il n'y a pas vraiment d'intrigue développée durant les 1030 pages qui composent cette brique. Vous me direz peut-être «wahou, comment on parvient à lire plus de 1000 pages où il ne se passe rien?» Je vous répondrai que c'est sans doute là le tour de force de l'autrice...



Dans ce roman surréaliste, on suit la vie quotidienne d'un pensionnat pour adolescents handicapés physiques et mentaux, qui se sont organisés en groupes plus ou moins rivaux luttant pour survivre dans cette Maison. Disons-le tout de suite, l'ambiance de ce roman est surréaliste, et ce que vivent ces adolescents livrés à eux-mêmes est complètement irréaliste. L'absence d'éducateurs ou d'adultes, la démission de l'autorité, l'organisation clanique du pensionnat, le manque d'hygiène, l'absence de repères, de morale et d'éthiques, la violence paroxystique à certains moments et les rares péripéties qui se déroulent en son sein font de la Maison un endroit hors de l'espace et du temps, où la vie s'écoule d'une façon qui met à mal nos repères.



Les personnages n'ont pas de nom, seulement des surnoms qui dévoilent leurs particularités aux yeux des autres (Fumeur, l'Aveugle, Bossu, Gros Lard, Rousse, Roux, Beauté) ou qui font appel à des éléments plus mythologiques, historiques ou littéraires (Sphinx, Sirène, Le Macédonien, Lord, Pompée, Salomon) Et ces surnoms peuvent changer au fil des années. De leur vie en dehors de la maison, on ne sait pratiquement rien. Les rares adultes présents dans la maison sont également dépourvus d'identité et de passé.



Les évènements s'étirent, se contractent et se dilatent au gré des pages. L'autrice nous raconte les évènements qui ont affecté la Maison à différentes époques, les personnages qui y ont habité, qui ont disparu ou qui y habitent encore. Le passé de certains personnages est développé, mais presque jamais hors des murs de la maison. Seul le passé à l'intérieur de la bâtisse compte.



Dire que c'est une lecture atypique, c'est presque un euphémisme. Tout est bizarrement construit (ou déconstruit) Certains éléments du récit semblent cruciaux pour la suite, tant l'autrice s'y attarde, mais finissent par disparaître sans ne plus jamais être évoqués. Des personnages ou des lieux disparaissent, d'autres apparaissent comme s'ils avaient toujours été là. Des évènements majeurs se produisent, sans produire la moindre conséquences sur le long terme (je pense par exemple : )



Il faut bien admettre que l'écriture de Mariam Petrosyan exerce une force hypnotique assez rare. Couplée à sa densité et à sa richesse, l'étrangeté de son univers est fascinante. Le lecteur cherche à faire des liens entre les différentes époques et les différents personnages, le suspens est ménagé par l'envie de comprendre certains évènements du passé se répercutant sur la vie actuelle dans la maison. Et puis, ces personnages mutilés et inadaptés qui vivent selon des règles absurdes et fantasques, savent toucher et émouvoir le lecteur, d'une bien étrange manière. Il est presque douloureux de les voir souffrir et lutter, se débattre contre un monde qui ne veut pas d'eux.



Durant environ 600 pages, j'ai été happée par la maison. Son pouvoir d'attraction et de fascination a été sans concession. J'ai décortiqué, analysé, cherché à faire des liens, essayé de comprendre ce qui se passait. Mais au bout d'un moment, j'ai commencé à trouver que la Maison perdait de son magnétisme. J'ai senti une lourdeur qui s'installait, dans la répétition des choses, et des longueurs qui s'étiraient de plus en plus, puis l'impression de me débattre dans un marasme qui ne prendrait jamais fin... Après avoir réalisé que la plupart de mes interrogations ne trouveraient pas de réponse, que tout ce puzzle labyrinthique n'aurait pas d'issue, mon intérêt s'est mis à vaciller. J'ai mis deux fois plus de temps à lire les 300 dernières pages que les 700 premières.



L'épilogue - que beaucoup trouvent réussi visiblement - m'a déplu. Je n'ai pas aimé la conclusion vue de l'Extérieur, car je trouvais qu'elle rajoutait une couche inutile aux mystères sans donner une fin satisfaisante aux protagonistes. Et je m'attendais, globalement, à un fin de roman bien plus détonante. La conclusion aura donc donné plus ou moins raison à la décroissance de mon intérêt, c'est un peu la montagne qui accouche d'une souris.



Pour autant, je ne peux pas déconseiller cette lecture, car elle est vraiment unique en son genre. D'ailleurs, je ne serais pas surprise si moi-même je venais à relire ce pavé, car il y a quand même quelque chose de magnétique dans ce roman. J'ai l'intuition, l'espoir peut-être même, que j'y trouverais en deuxième lecture ce qui m'a manqué lors de la première...
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La Maison dans laquelle

Ce roman russe écrit en 2009 est bien plus qu’un livre : c’est aussi un objet éditorial magnifique, qui a bénéficié d’une attention particulière quant à sa mise en page et sa conception. Papier, couverture, typo… les éditions Monsieur Toussaint Louverture et leurs équipes ont mis les petits plats dans les grands !

Restait à découvrir si sous ce beau plumage, le ramage était également de qualité… Et de fait, le bât blesse. Car si le fil narratif de « La Maison dans laquelle » est intriguant, il est aussi labyrinthique, obscur, voire carrément hermétique…

Je m’explique : les personnages principaux sont de jeunes adolescents handicapés (physique et moteur) qui se retrouvent dans cette Maison pour l’année scolaire, internat adapté à leurs handicaps. Cela dit, c’est aussi là que s’arrête ma critique objective adulte, car le reste appartient à la Maison et au lecteur. De fait, ce dernier va se retrouver propulsé dans la peau, dans la tête et dans la vie de ces adolescents… et pour le dire simplement, c’est un peu confus et terrifiant. Mariam Petrosyan use de tous les outils de déstabilisation : double narration temporelle (mais il y a deux typos différentes… ouf !) ; surnoms des pensionnaires qui changent au fil des ans (plus ardu à suivre) ; personnification de la Maison et de ses abords immédiats (entité bienveillante ou jalouse et possessive ?) ; trappes temporelles et multivers ; symboles cryptiques… Ce programme se déclinant sur 960 pages…

Alors j’ai pris le parti de lâcher le monde rationnel pour me laisser glisser dans cet univers fantasmagorique, et ce malgré mon cerveau logique qui m’interrogeait : est-ce une manière de voir et de montrer l’esprit adolescent, loin des préoccupations et des priorités des adultes ? Je n’en ai pas la moindre idée. Une analyse plus poussée montrerait certainement des liens avec les théories psycho-sociologiques de « l’état d’adolescence ». Mais ce serait une nouvelle fois vouloir trouver à tous crins une trame cartésienne là où il n’y en a peut-être pas.

Chaque lecteur trouvera donc dans la Maison (ou pas…) de la poésie, des échos, de l’émerveillement, de l’ennui, de l’agacement, des rêves… car indéniablement, elle est différente pour chaque lecteur.

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La Maison dans laquelle

« La maison dans laquelle » offre une expérience littéraire unique. Vous ne lirez ça nulle part ailleurs ! Vous plongerez dans ce monde à la fois hyper réaliste et fantasque! Vous suivrez la vie de ces jeunes, bourré.e.s de défauts, mais aussi plein.e.s de qualités. Ces jeunes, obligé.e.s de cohabiter dans les règles imposées par la maison.

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Ce texte m’a hantée pendant toute ma lecture et bien après. Mais qu’est-ce que j’ai donc lu ? Je n’ai rien compris ! Mais si ! J’ai compris. Mais pas comme on l’entend. Cette histoire a parlé à une partie de moi avec une puissance inouïe sans que je sache réellement expliquer pourquoi ou comment !

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Voilà ce que vous propose ce texte : vous toucher à un niveau complètement différent de ce dont vous pouvez avoir l’habitude à travers les tempêtes de l’adolescence.

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Je ne peux vous dire si ce livre est fait pour vous et s’il vous parlera. Par contre, je peux vous promettre que ça vaut la peine d’essayer ! Si vous entrez dans cette maison et vous y plaisez, elle restera longtemps avec vous.
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