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Critiques de Marianne Cronin (25)
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Les cent ans de Lenni et Margot

Un livre avec une histoire qui m'a attirée et donné envie de le lire. Malheureusement, j'ai trouvé la lecture plutôt longue... L'histoire est sympathique, mais on change beaucoup d'époque, ce qui nous empêche un peu de s'attacher réellement aux personnages. Une bonne histoire, mais qui aurait pu être plus courte...
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Les cent ans de Lenni et Margot

Jolie histoire qui joue sur l'émotion tout le long en évoquant la fin de la vie de Lenni (17 ans atteinte d'une maladie incurable) et Margot (83 ans, malade et en fin de vie) qui font toutes deux connaissance à l'hôpital et vont se lier d'amitié et partager ensembles leurs souvenirs les plus précieux et les plus mémorables qu'elles ont vécu dans leur vie en créant 100 tableaux autour de ces thématiques.



Les deux personnages de l'histoire sont attachantes, Lenni est très mature pour son jeune âge dû à l'épreuve qu'elle traverse, elle ne veut pas mourir et en a peur, elle se confesse au prêtre de l'église dans l'hôpital et se lie d'amitié avec lui au fil du roman.

La façon dont l'auteure à écrit ce livre est à la fois poétique et renversante, remplie d'émotions au fur et à mesure que le roman avance, les histoires passées et nostalgiques que Margot et Lenni se racontent sont intéressantes et touchantes, m'ayant mis les larmes aux yeux à plusieurs reprises.

Dans l'ensemble c'est une belle histoire même si j'aurais aimé peut-être plus de rebondissements et du renouveau, c'est un peu du déjà-vu comme thème.

Malgré tout ce roman est bien écrit et assez mature, le fait de passer d'un souvenir poignant à un autre au cours de leurs vies est prenant, les personnages même secondaires sont intéressants et attachants à leur manière.

Je conseille ce livre à travers cette belle histoire d'amitié sur la maladie et la fin de vie, qui rappelle aux lecteurs les valeurs de la vie autour de ce même thème, tout en ne tombant pas dans le dramatique.
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Les cent ans de Lenni et Margot

Bon je l'avoue tout de suite j'ai terminé ce bouquin en larmes et je m'y attendais clairement pas ! Je l'ai commencé en étant un peu mitigée, en ayant du mal à cerner Lenni au début. Mais une fois la rencontre avec Margot faite j'ai été totalement embarquée par l'histoire, par ces 2 personnages attachants. J'ai rit et sourit plus d'une fois, et j'ai eu le cœur brisé aussi. Une jolie découverte.
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Les cent ans de Lenni et Margot

Marianne Cronin met en scène 2 personnages qui n'ont en commun qu'une échéance prévisible de leur disparition. Perspective un peu macabre pour un livre… Détrompez vous! L'auteur nous entraîne dans une aventure peu prévisible où évoluent des interlocuteurs absolument originaux et non prévisibles. Beaucoup d'humour, de spontanéité, de sensibilité, de créativité font de cet ouvrage un incontournable. Jamais le thème de la mort ne vous aura paru aussi divertissant.
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Les cent ans de Lenni et Margot

Ce roman c’est vraiment une belle leçon de vie. Elle est courte alors foncez ! Vivez ce que vous avez envie de vivre et éclatez-vous !



Ce roman parle de Lenni & Margot. L’une a 17 ans, l’autre en a 83 et pourtant, toutes les deux arrivent en bout de course ..

Elles vont se découvrir une passion commune, la peinture, qui va les réunir pour retracer leur vie en tableaux, 100 ans de vie, l’âge qu’elles ont à elles deux



Ce roman est touchant, émouvant. Il nous parle de la force et de la résilience de nos deux personnages, prêtes à profiter de leur vie jusqu’au bout.

Malgré le sujet difficile des soins palliatifs, on ne tombe absolument pas dans le pathos.

On y découvre au fur et à mesure la vie de chacune, leurs plus beaux souvenirs comme les plus tristes.



La peinture devient leur rendez-vous quotidien, celui que nous nous mettons à espérer également, ayant trop peur que ça s’arrête brutalement.



Je me suis attachée à Lenni la rebelle et Margot le rayon de soleil

J’ai eu du mal à les quitter en refermant ce livre qui m’a fait verser quelques larmes
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Les cent ans de Lenni et Margot

En narrant certains pans de sa longue vie, Margot permettra un peu à Lenni de vivre par procuration. Oui, les larmes sont au rendez-vous. Mais ça vaut quand même le coup !
Lien : https://www.journaldequebec...
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Les cent ans de Lenni et Margot

Lenni a 17 ans et Margot 83 ans. A elles deux, elles ont 100 ans. Elles se rencontrent à l'hôpital lors d'un atelier créatif. Une amitié insolite va alors se créer entre les deux femmes, condamnées et qui ne peuvent plus quitter les murs de l'hôpital. Elles décident de peindre un tableau pour chacune de leurs 100 années.

Le sujet de ce livre n'est pas facile mais on ne sombre pas dans le pathos. Bien au contraire, Margot et Lenni sont des femmes fortes, au caractère bien trempé.

Lenni est une adolescente qui est sur le point de mourir mais qui adore faire tourner en bourrique les infirmières ainsi que le prêtre qui officie dans l'hôpital. Un peu capricieuse, elle n'en fait qu'à sa tête et c'est ainsi qu'elle rencontre Margot. Elle bombarde le prêtre de questions parfois un peu insolentes. Un jolie relation se construit entre eux.

Margot vient d'une famille traumatisée par la guerre, sa mère, dépressive ne s'en est jamais remise. Elle a vécu beaucoup d'épreuves dans sa vie dont la perte de son bébé. Via des chapitres qui retournent dans le passé, elle raconte son histoire.

Même si elles ne sont pas de la même génération, elles arrivent à très bien s'entendre et développer une solide amitié.

La fin du livre ne peut qu'être bouleversante puisque Lenni et Margot sont condamnées.

Un livre rempli d'émotions à lire avec une boîte de mouchoirs a portée de main.

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Les cent ans de Lenni et Margot

A l’âge où elle devrait avoir la vie devant elle, Lenni, 17 ans, est sur le point de mourir. Elle est en plein questionnement sur la vie et ses pourquoi, pourquoi elle ? Pourquoi maintenant ? C’est alors qu’elle fait la connaissance de Margot, qui, a 83 ans, est, elle aussi, au bout du parcours. Ensemble, elle vont revivre leurs souvenirs et ces cent ans de vie qu’elles ont cumulés à elles deux, en les peignant. Cent tableaux pour symboliser chaque année…



J’ai mis un peu de temps à entrer pleinement dans l’histoire. Au début, certains passages me paraissaient un peu longs, le temps que tout se mette en place. Et puis, il n’y avait que Lenni, et je dois dire que j’ai eu un peu de mal à m’attacher à elle, sans trop savoir pourquoi. Parce que ce qu’elle subit est vraiment horrible, ça ne devrait pas arriver si jeune… Mais ses longs questionnements, notamment religieux, avec le père Arthur, bien que légitimes, ne m’ont pas vraiment captivée…



Si j’ai eu du mal avec Lenni, j’ai vraiment adoré Margot, que j’ai trouvé très émouvante. J’ai aimé me plonger dans ses souvenirs et découvrir sa vie haute en couleurs que l’on retrace à travers les différents tableaux. Entre amitié, amour et regrets, on revit à ses côtés ses joies et ses peines. Elle n’a pas eu une vie facile, mais elle n’a jamais baissé les bras, et ce sont les passages que j’ai le plus aimés.



Les sujets abordés ici sont difficiles puisque, vous l’aurez compris, on traite de maladie et de fin de vie. Malgré tout, ce n’est pas du tout un roman larmoyant, bien au contraire. Pas une seule fois, on ne tombe dans le pathos. A travers cette histoire, l’autrice nous rappelle qu’il est important de vivre chaque moment pleinement et de profiter des instants que la vie nous offre.



A travers ces deux femmes, toutes deux très différentes que le destin a réunies, on assiste à une belle leçon de vie. Oui, la vie est courte, pour certains encore plus, Lenni le sait bien, mais elle peut également être belle, malgré les épreuves et il faut savoir l’apprécier.


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Les cent ans de Lenni et Margot

🎨 Émouvant, passionnant, solaire 🎨



Lenni a 17 ans.

Margot a 83 ans.



Leur point commun?



Elles arrivent toutes deux au bout du chemin de leur vie.



Ce qui pourrait être un récit triste et bouleversant va devenir une histoire solaire et passionnante.



Contée par ces deux êtres lumineux que rien ne destinait à se rencontrer.



À elles deux, elles ont 100 ans!



Un projet un peu fou!



Réaliser une peinture pour chacune de leurs années écoulées.



Fêter cet anniversaire.

Ce centenaire ensemble.



Au fil des peintures, Margot et Lenni vont se livrer.



Une année de vie contée pas à pas.



Et quelles vies!



De jolies tranches de vie, tristes parfois, mais terriblement passionnantes, solaires, exaltantes, émouvantes.



Lenni va vivre bien plus d'années que ses 17 ans par procuration.



Margot va revivre au contact de ce petit bout de femme au cœur sauvage, au charme désarmant, à la répartie jubilatoire.



Une belle amitié se crée.



Amitié improbable.

Amitié éternelle.



"J'ai bien trop chéri les étoiles pour avoir peur de la nuit".



Avec Lenni et Margot, nous admirerons les étoiles.

Aurons envie de profiter de l'Instant Présent.

Et de croquer la vie à pleines dents.



Si j'ai eu un peu de mal à plonger de suite dans cette histoire, dès la rencontre entre ces deux femmes là, dès leur projet un peu fou, j'ai embarqué avec elles et celles et ceux qui les entourent.



Un récit émouvant.

Un récit passionnant.

Deux héroïnes auxquelles l'on ne peut que s'attacher.

Un récit qui donne envie d'aimer toutes les couleurs de la vie, avec ses hauts et ses bas.



J'ai été nostalgique lorsqu'en je les ai quittées. Elles m'ont profondément émue.



Une histoire émouvante, passionnante et solaire à découvrir!
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Les cent ans de Lenni et Margot

Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Fayard/Mazarine pour m'avoir permis de découvrir #LescentansdeLennietMargot.



A l'hôpital, Lenni, 17 ans, rencontre Margot, 83 ans, au cours d'un atelier d'arts plastiques ; elles vont toutes deux mourir bientôt. Une idée géniale germe en elles : peindre les cent tableaux qui représentent leurs cent années de vie cumulées. Lenni confie à son carnet ses pensées d'adolescente "à espérance de vie limitée". Margot se confie à Lenni et raconte une partie de ses 83 années de vie. On oublie trop souvent que les aînées ont été de jeunes filles avant de vieillir... Elles nous rappellent toutes deux que le temps passe et que la vie s'écoule plus ou moins paisiblement ou péniblement selon les moments, malgré ou grâce à la mort qui rôde, partout, inévitablement...



J' ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire car elle débute par des échanges entre Lenni et un prêtre et que je ne verse pas trop dans ce genre de thème. de plus, j'ai noté quelques incohérences de maturité entre l'âge, le caractère, le recul, le ton et les mots employés par Lenni. Ensuite, l'absence des parents de Lenni m'a troublée puis intriguée. Et au bout d'une quarantaine de pages, les intrigues m'ont happée et je me suis progressivement attachée aux deux femmes : la plus âgée surtout, pour le "décalage temporel" et la plus jeune pour l'actualité et l'acidité de ses propos.

Au delà du récit de la maladie et du chemin vers la mort, Marianne Cronin nous propose une confrontation entre notre époque et celles qui nous précédées. Les 83 ans de Margot permettent d'aborder des thèmes aussi variés que l'émancipation des femmes, la ruralité, Alzheimer, le féminisme, les combats des années 60' aux années 80' et, évidemment, les amours d'une si longue vie. L'autrice met en scène les liens qui rassemblent et se nouent entre les êtres et se dénouent au fil de la vie, des morts, des disparitions, de l'éloignement, des pertes d'êtres chers, des naissances et des deuils insurmontables... J'ai ressenti l'amertume de l'injustice à l'approche du décès d'une jeune fille de 17 ans, autant que les regrets et remords éprouvés par une vieille dame de 83 ans. J'ai été très émue par leurs histoires, surtout celles de Margot. Les personnages secondaires (Inter, Nouvelle infirmière, Arthur le prêtre, Paul le Gardien...) sont forts, nécessaires et émouvants eux aussi.



Marianne Cronin nous propose un premier roman ambitieux et prometteur. Elle fait preuve d'une grande maîtrise de la construction narrative en alternant les passages dans le présent et les confidences des deux héroïnes. Lorsque deux actions ou souvenirs liés sont racontés en parallèle, l'écriture conserve sa fluidité et sa cohérence pour rester compréhensible et cela accélère momentanément le rythme de l'ouvrage (par ailleurs excellent !). Le style est plutôt simple et factuel, tantôt caustique et incisif, tantôt nostalgique, l'autrice parvient à modifier son écriture en fonction de la narratrice (Margot ou Lenni) et selon la période racontée.



#LescentansdeLennietMargot #NetGalleyFrance
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Les cent ans de Lenni et Margot

Je l'avoue, je ne suis pas ressortie indemne de ce roman.

Les larmes aux yeux, la boule au ventre, c'était intense en émotions.💔



C'est un roman rempli de poésie, d'amour, de force et de courage face à la maladie.✨

On ne tombe pas dans le pathos. Au contraire, ce roman, c'est la renaissance de deux individus, deux femmes que 60 années séparent.⏳



On suit la rétrospective de leur vie au travers de tableaux qu'elles décident de peindre afin de fêter leurs 100 ans communs.

C'est original et réussi. On oscille entre la vie à l'hôpital et les moments du passé de Lenni et Margot. 💛

Chacune a son histoire à raconter, chacune laisse une trace de son passage avec beaucoup de délicatesse et d'émotions.



Lenni m'a particulièrement touchée, son insouciance, son caractère rebelle, son ambition. Quant à Margot, on aimerait tous l'avoir comme mamie.



Quelques longueurs parsèment le bouquin, c'est peut-être ce rythme qui m'a manqué pour arriver au coup de coeur.

En tout cas, ce roman est une vraie belle découverte, je n'en attendais pas autant!☀
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Les cent ans de Lenni et Margot

Même si on aura inévitablement les yeux humides au bout de sa lecture, voilà assurément un roman qui fait du bien, signé par une plume prometteuse qu’on aura envie de retrouver.
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Les cent ans de Lenni et Margot

Lenni a dix-sept ans. L'âge auquel Rimbaud déclarait qu'on "n'était pas sérieux". Sauf que Lenni, elle, n'a pas le choix. Les médecins sont formels, son corps la lâche peu à peu. Elle ne verra pas ses dix-huit ans.

On pourrait croire qu'elle sombrerait dans une apathie lente, au fur et à mesure que sa mort s'approche, mais non ! Lenni a tant de questions à poser, de discussions à initier, de concepts à verbaliser...



Au détour d'un couloir d'hôpital (où elle habite), elle fait la connaissance du père Arthur, chapelain du service. Commence alors le début d'une belle amitié inter générationnelle, où les discussions vont bon train.



De la même façon, au nouveau court d'art plastique, Lenni fait la connaissance de Margot, octogénaire. Et certes, Margot aussi est en fin de vie. Et oui, Lenni comme Margot sont en train de mourir. Mais d'un autre côté, pour le moment, Lenni et Margot sont en train de vivre... Et puisqu'à elles deux, elles ont cent ans, elles décident de réaliser une oeuvre d'art pour chacune de leurs années... Un projet titanesque quand vos jours sont comptés !





Le personnage de Lenni m'a touchée, j'ai été happée tant par son esprit incisif que par sa joie de vivre sous-jacente, son envie de profiter de tout ce qu'elle peut emmagasiner de vie avant de mourir... La sagesse orientale dit de "vivre comme si tu devais mourir demain mais d'apprendre comme si tu devais vivre toujours". J'ai l'impression que c'est ce que fait Lenni. Malgré les épreuves, les découragements successifs, elle garde une bonté d'âme et une soif de connaître les autres, de les accueillir, très impressionnantes.

En revanche, force est de constater que je n'ai pas réussi à m'intéresser autant (voire un tout petit peu) à Margot. Certes, son parcours fur difficile, compliqué, semé d'embûches, bla-bla-bla. J'ai trouvé Margot très centrée sur elle-même, sur ses souvenirs.



Malheureusement, ce ne sera pas un coup de coeur...



Je serai néanmoins curieuse devoir l'évolution de Marianne Cronin dont c'est le premier roman: nul doute que les suivants seront intéressants !



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Les cent ans de Lenni et Margot

« Les cent ans de Lenni et Margot » de Marianne Cronin est un premier roman. Je vous le dis d’emblée, car cela donne le ton pour la suite. Vous connaissez ma curiosité pour les premiers textes à naître… Ici Marianne Cronin offre une belle histoire, des personnages charismatiques et lumineux, des thématiques passionnantes, le tout grâce à une écriture sensible, mais qui ne tombe pas dans le pathos, tendre, qui ne verse pas dans les larmes. Le sujet n’est pourtant pas simple… Lenni et Margot se rencontrent dans la Salle Rose, une salle destinée aux arts plastiques. Cette pièce un peu singulière se trouve dans un terminal qui n’a rien à voir avec celui d’un aéroport : le terminal de « ceux à l’espérance de vie limitée ». Lenni a 17 ans, Margot 83, et elles vont bientôt mourir. À l’origine, Lenni vit dans l’aile May, un « Mayday » qui ne dit pas son nom…





Lenni a passé de nombreux mois dans cet hôpital, voire des années, elle a un peu perdu la notion du temps… Elle est passée par des hauts et par des bas, souvent des bas, quand elle se souvient à peine des successions de jours durant lesquels les médicaments aidaient son corps à se reposer, comme si, pour elle, le temps comptait double. Durant son temps éveillée, en meilleure forme, l’esprit de Lenni cogite… car Lenni a encore de nombreuses interrogations sur la vie, sur la mort, et tout cela avec un sacré sens de l’humour. C’est dans la chapelle de l’hôpital qu’elle rencontre Le Père Arthur qu’elle vient titiller régulièrement par ses interrogations et ses provocations adolescentes, là qu’elle exerce son humour tendre et grinçant, là qu’elle pose ses questions les plus dérangeantes, « Pourquoi suis-je en train de mourir ? » Car dans « Les cent ans de Lenni et Margot », il est autant question de vie que de mort… L’une ne va pas sans l’autre. « On ne peut pas savoir pourquoi on meurt de même qu’on ne peut pas savoir pourquoi on est en vie. Vivre et mourir sont deux mystères absolus, et vous ne pouvez connaître ni l’un ni l’autre tant que vous n’avez pas fait les deux. »





Dans la salle Rose, Lenni et Margot se découvrent. Ensemble, elles font naître un grand projet, lorsqu’elles se rendent compte qu’à elles deux, elles ont cent ans. Lenni va vivre par procuration les grandes étapes de la vie de Margot que celle-ci lui raconte au fur et à mesure de leurs rencontres. En somme, il est donné à Lenni la possibilité de vivre par procuration ce qu’elle ne vivra jamais par manque de temps. « Les cent ans de Lenni et Margot » va être entrecoupé de la vie à l’hôpital, des rencontres de Lenni avec le prêtre, et de ces moments hors du temps qui se succèdent dans la salle Rose. Avec Margot, Lenni soulage son cœur et son besoin de vie. Avec le Père Arthur, Lenni apaise les peurs de son esprit tout en poussant tendrement l’homme d’Église dans ses retranchements. « — Allons, Arthur, vous devriez vous familiariser un peu plus avec vos sources. Le père prodigue est au paradis, maintenant, avec son poisson, il serre son fugitif de fils dans ses bras en se demandant pourquoi vous ne connaissez pas toutes les histoires de la religion que vous vendez.



— Je ne vends rien du tout



—Eh bien, vous devriez. Tout donner gratuitement, c’est une très mauvaise stratégie commerciale.



« Les cent ans de Lenni et Margot » est un roman qui met en lumière l’amitié, pas celle qui nous est imposée, celle que l’on choisit. Délibérément. Elle est intergénérationnelle avec Margot et Père Arthur, spontanée et authentique. Avec Margot, Lenni explore le passé et les moments de vie qui construisent notre personnalité. Avec le Père Arthur, Lenni ausculte sa foi et pose toutes les questions que l’on peut adresser à un véritable ami. Les réponses ne sont jamais du domaine du prosélytisme, car chacun s’enrichit des réponses de l’autre pour parfaire son raisonnement. Lenni se nourrit intellectuellement et émotionnellement autant que le Père Arthur : « Nos vies sont riches de bénédictions. Parfois, nous nous arrêtons pour les compter, et parfois non. J’ai travaillé dans cet hôpital pendant de nombreuses années et je me suis souvent demandé si cela faisait une différence quelconque pour l’hôpital. En fin de compte, la seule chose dont je suis sûr, c’est que l’hôpital a fait une différence pour moi. Je considère qu’avoir passé mes journées ici, avoir travaillé ici et prié ici a été une bénédiction. Et les personnes dont j’ai fait la connaissance, leur bravoure, leur courage et leur lumière m’ont changé à jamais. »





Il y a deux thématiques que j’ai également beaucoup aimées dans le roman. La première concerne le passage du temps. À travers Lenni et son état de santé, on assiste bien souvent à une distorsion du temps. Elle ne se rend plus compte du temps qui passe ou du temps qui a passé. Finalement, cette notion du temps qui déroule son fil est très aléatoire, même pour ceux en bonne santé, et surtout pour ceux qui n’ont pas le temps d’appuyer sur le bouton pause pour reprendre leur respiration. Vous vous apercevrez également que « Les cent ans de Lenni et Margot » est un roman en couleur. Marianne Cronin ne parle jamais de la couleur noire qui peut renvoyer à la mort, cela vous donne une indication sur l’état d’esprit de l’histoire. Beaucoup d’autres couleurs sont utilisées, des couleurs de vie, des couleurs fortes et riches en symbolique. Ce n’est pas anodin que Margot porte du violet (évoquant la sagesse, l’inspiration et la paix intérieure) et Lenni du rose (l’ingénuité, la candeur et la pureté). La seconde concerne plus particulièrement Lenni et son extrême maturité pour ses 17 ans. Peut-être plus que le fait d’être malade, c’est cet aspect d’âge adulte sans l’être qui m’a le plus touchée. On se pose beaucoup de questions à son sujet, sur sa maladie, sur sa vie, sur certaines absences… Quelques clés sont données par l’écrivaine, des clés suffisantes pour comprendre sans tout savoir…





À l’instar d’autres romans basés sur la même thématique, tels que « Les derniers jours de Rabbit Hayes » de Anna McPartlin, ou « Il est juste que les forts soient frappés » de Thibault Bérard, Marianne Cronin a trouvé le ton juste pour raconter cette histoire. Elle ne verse pas dans le larmoyant ou la surenchère des grandes lamentations. Ce roman parle avant tout de vie, de destins, et d’amitié. Les sourires suscités par certaines réflexions ou évènements cocasses dédramatisent des situations parfois plus difficiles. Le récit est porté par trois personnages emblématiques que le lecteur aime immédiatement plus que par une forme de tragédie liée à leurs situations. J’ai été réellement émue par ce roman, parce qu’il est doux, tendre, lumineux et qu’il se frotte aux réalités de l’existence dans sa globalité.
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Les cent ans de Lenni et Margot

Lecture 67 de 2023                    

                 

J'ai lu ℒ𝒆𝓼 𝓬𝒆𝓷𝓽 𝓪𝓷𝓼 𝓭𝒆 ℒ𝒆𝓷𝓷𝓲 𝒆𝓽 ℳ𝓪𝓻𝓰𝓸𝓽 écrit par Marianne Cronin, publié aux Editions Mazarine. [Résumé en commentaire].    

  

Tout d'abord, je tiens à remercier @netgalleyfrance et les Editions Mazarine pour l'envoi de ce roman.  



Cent ans. C'est la somme des âges de Lenni et Margot lorsqu'elles se rencontrent lors d'un cours d'art à l'hôpital. Alors pour chaque année, elles vont peindre un tableau qui la détaille.  



Malheureusement, c'est une lecture assez mitigée pour moi. Car, si la construction était intéressante et que l'idée était assez originale, je n'ai pas réussi à me plonger dans le récit. Je n'avais pas particulièrement envie de retourner dans le récit. J'ai également trouvé que les différents "épisodes" manquaient de liens les uns avec les autres.  



Cependant, ce roman est un véritable appel à la réflexion. Que choisiriez-vous comme tableau pour immortaliser chaque année de votre vie ?  
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Les cent ans de Lenni et Margot

Lenni, du haut de ses 17 ans, sait qu'il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre. Ses médecins sont formels, sa maladie s'est accentuée et il n'y a pas de traitement possible pour la sauver. Une annonce difficile à encaisser pour la jeune fille qui aimerait leur prouver qu'elle a encore beaucoup de choses à vivre et que si elle y croit elle peut s'en sortir ou au moins gagner du temps dans cet hôpital de Glasgow qui la retient prisonnière. Un jour, alors qu'elle participe à un cours de peinture organisé dans l'établissement, elle fait la rencontre de Margot, une dame de 83 ans avec qui elle se lie immédiatement d'amitié. Elle aussi est condamnée et cela leur fait déjà un gros point en commun pour sympathiser ! Quand elles réalisent qu'elles ont cent ans en additionnant leurs deux âges leur vient l'idée incroyable de réaliser cent peintures, chaque tableau représentant une de leurs années de vie. Les souvenirs remontent à la surface en même temps que les moments heureux et plus tristes, tandis que chacune raconte à l'autre son passé.







La thématique de la maladie n'est jamais évidente à lire, d'autant plus quand elle est couplée à celle de la fin de vie. L'autrice réussit pourtant à proposer un roman qui n'a rien de larmoyant et qui au contraire est porteur d'espoir au travers de ces deux personnages incroyables que sont Lenni et Margot. On ne peut que s'attacher à elles et même si on se doute de la fin (qu'on espère tout de même ne pas être écrite noir sur blanc par l'autrice) on se prend à espérer qu'il en sera autrement et qu'un miracle se produira. Je ne peux évidemment pas vous dire si c'est le cas mais je suis passée par diverses émotions durant ma lecture. J'ai ri, j'ai souri, j'ai eu les larmes aux yeux et j'ai été en colère en lisant certaines scènes. Cette amitié intergénérationnelle est tellement belle et le fait de parler de l'art comme libérateur d'émotions et de souvenirs m'a beaucoup touchée également au travers de ces peintures qu'on ne voit pas mais qu'on nous décrit, qui se suivent comme une frise chronologique. La plume de l'autrice est remplie de douceur et de tendresse alors qu'on parle d'une histoire dans un hôpital où le quotidien est dur aussi bien pour les patients que pour leurs proches et leurs soignants. Un bel hommage leur est fait je trouve et le récit nous rappelle que tout est éphémère (même nous), qu'il faut profiter du temps qu'on a avant qu'il ne passe et qu'il faut vivre sa vie pleinement car elle est belle 🧡







J'aurais peut-être aimé que certaines thématiques soient plus creusées mais je pense que ce n'était pas la volonté de l'histoire que ce le soit donc je respecte son choix !
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Les cent ans de Lenni et Margot

Merci beaucoup à @mazarine_editions et @netgalleyfrance de m'avoir permis de découvrir ce très beau roman. Merci, bien sûr, @mariannecronin de l'avoir écrit 🙂



Je vais pas mentir, c'est un roman qui est triste mais pas que... Bizarrement, il y a aussi de l'espoir et beaucoup d'amour entre ses pages. Lenni est très solitaire et très mature (on peut le comprendre) et sa rencontre avec Margot l'ouvre un peu au monde qui l'entoure et lui permet d'être très entourée jusqu'au bout. J'ai vraiment trouvé que c'était une très belle histoire pleine de tendresse.

Bien sûr, je n'oublie pas la couverture qui est simple mais efficace. Je l'adore 😍

Un excellent roman que je vous conseille de découvrir rapidement
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Les cent ans de Lenni et Margot

Voici mon retour de lecture sur Les cent ans de Lenni et Margot de Marianne Cronin.

La vie est courte. Lenni, du haut de ses dix-sept ans, le sait mieux que personne : les médecins sont formels, ses jours sont comptés. Pourtant, elle est bien décidée à montrer au personnel de l’hôpital de Glasgow qu’elle n’en a pas encore fini avec la vie.

Pendant un cours de peinture, elle rencontre Margot : quatre-vingt-trois ans, une bonne humeur constante et un esprit de contradiction affûté. Elle aussi est arrivée au dernier chapitre de son existence.

Quand elles se rendent compte qu’à elles deux, elles ont cent ans, c’est une révélation.

Pour chacune de ces années, Lenni et Margot décident de peindre un tableau.. et.. de profiter de la moindre minute, jusqu’au dernier instant…

Les Cent ans de Lenni et Margot est un très joli roman.

Il n'est pas forcément très original car il faut avouer que depuis quelques années les ouvrages mettant en scène des personnes malades mais aussi des personnes âgées fleurissent.

Comme j'apprécie énormément ce genre de roman, j'avoue que cela ne m'a pas dérangé que l'un de plus de ce style sorte !

Surtout que c'est vraiment un joli ouvrage, hyper touchant et positif malgré le thème abordé.

Lenni est une jeune fille de 17 ans qui va mourir..

Margot, 83 ans, s'approche elle aussi de la ligne d'arrivée.. de la fin de sa vie..

Une rencontre touchante, surprenante, une amitié qui coule de source ou presque..

J'ai été touchée autant par le personnage de Lenni que par celui de Margot. Elles vont beaucoup s'apporter l'une à l'autre malgré leur différence d'âge. Elles apportent de la magie dans la vie de l'autre, c'est touchant avec certains passages poignants.

Les cent ans de Lenni et Margot est une histoire remplie de joie, humour, tendresse ; sans oublier la positivité malgré les épreuves traversées.

Evidemment, vu ma sensibilité, j'ai eu les larmes aux yeux à plusieurs reprises. Je m'y attendait :)

Je vous recommande cet ouvrage, que je note quatre étoiles et demie :)

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Les cent ans de Lenni et Margot

Lenni a 17 ans mais ses jours sont comptés, les médecins ont été formels à ce sujet mais la jeune fille cherchent quand même à leur prouver qu’au contraire il lui reste beaucoup à vivre. Lors d’un cours de peinture, elle rencontre Margot, 83 ans, dont les jours sont comptés pour elle aussi en raison d’une maladie du cœur. Lenni et Margot vont se rapprocher et se rendre compte que, à elle deux, elles ont vécu cent ans ! Elles vont alors se mettre en tête de peindre un tableau pour chaque année vécue, témoignant de souvenirs inoubliables…

Grâce ces tableaux, les personnages nous racontent alors une belle histoire. C’est tout d’abord celle d’une magnifique histoire d’amitié intergénérationnelle mais aussi l’histoire d’une vie : celle d’une jeune fille isolée qui a toujours été seule et souffre de l’absence de ses deux parents, et celle d’une dame âgée qui a vécu une vie haute en couleurs.

En terme de style d’écriture, le récit restait très factuel et ne permettait pas de s’attacher pleinement aux personnages, et il comportait quelques longueurs. Toutefois, ma lecture restait fluide – j’ai dévoré le roman à vrai dire – et j’ai quand même fini par être émue, au point d’y laisser quelques petites larmes.

J’ai aussi apprécié les thématiques abordées judicieusement dans cet ouvrage ; elles sont nombreuses et variées. Elles concernent la condition des femmes en général, mais aussi la maladie, la religion et les bienfaits de l’expression artistique mais pas seulement !

Si c’était tout d’abord une lecture mitigée, je suis heureuse d’avoir poursuivi car Marianne Cronin a finalement su me convaincre, tout particulièrement grâce à la fin de son roman. Il s’agit d’ailleurs de son tout premier, et , à l’avenir, je donnerai sa chance à ses potentielles publications : j’espère y voir une belle évolution de sa plume.

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Les cent ans de Lenni et Margot

Malheureusement, c’est une petite déception pour moi. Je ne suis pas parvenue à entrer complètement dans cette histoire, je n’ai pas su créer de liens forts avec Lenni et Margot et j’ai trouvé quelques longueurs au récit.

La relation entre Lenni et Margot est néanmoins très touchante et malgré tout j’ai aimé me plonger dans leurs souvenirs respectifs, apprendre à mieux les connaitre, en savoir plus sur leur vie passée. Ce sont les passages du roman que j’ai préférés, les retours dans le passé.

Margot a eu une vie bien remplie et du haut de ses 83 ans, elle est toujours très habile et très alerte. Elle va combler la solitude de Lenni et ensemble, elles vont raconter leurs histoires, leurs souvenirs à travers des peintures afin qu’il reste quelque chose d’elles quand elles ne seront plus là. J’ai trouvé l’idée très originale et malgré la tristesse de leur situation, l’autrice n’est pas tombée dans le dramatique, c’est resté très léger et parfois même drôle dans certaines situations.

Il y a aussi une petite chose qui m’a gênée, c’est que certains personnages qui font partie du personnel hospitalier ont été anonymisés. Je n’ai pas compris pourquoi ne pas leur avoir donné de nom, cela aurait aidé à créer un lien qui me semble d’autant plus important dans la situation de Lenni et Margot.

Une thématique très intéressante mais une lecture un peu décevante pour moi malheureusement.
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